17 mars 2012

Manuel Valls à Louviers le 27 mars

Manuel Valls avec des militants socialistes d'Evreux, lors du meeting de François Hollande à Rouen. (photo JCH)
Un meeting de soutien à François Hollande aura lieu au Grand Forum de Louviers, le Mardi 27 mars 2012 à 19 heures, en présence de Manuel Valls. François Loncle, député, à l'initiative de cette réunion publique, interviendra également pour diffuser les propositions de François Hollande et convaincre les militants, sympathisants d'aider à la mobilisation des électeurs.
Manuel Valls, directeur de la communication au sein du comité de campagne du candidat socialiste, député maire d'Evry, ancien candidat à la primaire socialiste, avait soutenu François Hollande dès le lendemain du premier tour de cette primaire. Il s'est fait connaître pour ses positions originales et situées plutôt à la droite du PS. Il sera intéressant de l'écouter à Louviers et de participer au mouvement d'adhésion nécessaire aux idées de François Hollande.

15 mars 2012

Le scandale Amesys : une affaire d'état ?


« Le 13 septembre 2011, j'interrogeais le ministre de la Défense sur la troublante collaboration sécuritaire entre la France et la Libye du colonel Kadhafi. Cette collaboration se serait approfondie à la suite des voyages entrepris à Tripoli, en 2007, par le secrétaire général de l'Élysée. Non seulement la DGSE aurait assuré l'encadrement des services de renseignement libyens, mais elle aurait aussi supervisé la mise au point d'équipements électroniques et de matériel d'écoute fournis par l'entreprise française Amesys. Ces appareils, qui permettaient d'espionner les communications téléphoniques et les messageries en ligne, ont été l'un des outils les plus performants du système de répression politique du régime libyen.
Je demandais alors à Gérard Longuet de diligenter une enquête. J'attends toujours sa réponse.
Depuis lors, de nouvelles révélations ont étayé les soupçons pesant sur la société Amesys qui est à présent visée par les plaintes déposées par l'ONG Sherpa et la FIDH. Mais il y a encore plus grave. Selon le site d'information Médiapart, le régime de Kadhafi aurait, en échange du contrat Amesys, contribué au financement de la campagne de M. Sarkozy en 2007, ce qui expliquerait la lenteur avec laquelle est instruite la procédure judiciaire contre Amesys.  Ce ne serait plus un scandale. Ce serait une affaire d'Etat. »
François LONCLE, Député de l'Eure
Vice-Président du Groupe socialiste chargé des questions internationales

Les socialistes sur le marché de Louviers samedi 17 mars

Les socialistes tiendront un stand sur le marché de Louviers, samedi 17 mars, de 8 h 30 à 12 heures. (photo JCH)
Je viens de prendre connaissance d'un sondage réalisé par l'IFOP pour le compte de la Commission nationale Informatique et liberté sur l'intrusion de démarcheurs dans la vie privée. Les questions simples, posées à un  échantillon représentatif, étaient destinées à mieux connaître les sentiments des gens face aux différentes démarches entreprises au domicile de chacun sous toutes leurs formes. Si j'ai été sensible à ce sondage, c'est pour deux raisons. Primo, le parti socialiste et l'équipe de François Hollande souhaitent que, par le porte à porte, plus de 5 millions de citoyens aient la possibilité de mieux comprendre le programme du candidat socialiste et secundo j'ai été appelé récemment au téléphone par les Témoins de Jéhovah qui nous avaient plus habitués aux visites à domicile plutôt qu'au phoning. Il faut croire que les Témoins de Jéhovah ont décidé de se mettre à la page et d'adopter des techniques plus modernes. A quand les SMS et autres mails pour une lecture de la bible  ?
Six personnes sur dix jugent admissible le démarchage en période électorale. Si, dans l'ensemble, les citoyens acceptent bien les tracts et les courriers personnalisés dans les boites aux lettres ou sur les marchés, ils sont plus gênés par les appels téléphoniques et les SMS et n'apprécient que modérément qu'on vienne frapper à leurs portes. Le Parti socialiste se lance dans cette immense opération nécessitant des dizaines de milliers de volontaires sous l'influence de la campagne victorieuse de Barack Obama. Un bémol, toutefois, car ce qui correspond à la culture américaine ne correspond pas forcément à la culture française. On verra bien.
Candidat aux cantonales dans le canton de Louviers sud, j'ai moi-même fait du porte à porte et je continuerai malgré les résultats du sondage IFOP. Pourquoi ? Parce que rien ne peut remplacer le dialogue en face à face. La cible de cette opération n'est autre que de tenter de convaincre des abstentionnistes — a priori à gauche — d'aller accomplir leur devoir électoral les 22 avril et 6 mai prochains. En 2007, la participation électorale fut très élevée. Les sondeurs s'attendent à une baisse en 2012. Seule une mobilisation forte et constante permettra à la gauche de l'emporter le 6 mai. Les Lovériens et les habitants de la région ne doivent donc pas s'étonner de voir arriver des équipes de militants socialistes ou sympathisants prêts à leur distribuer le programme de François Hollande et de répondre, éventuellement, aux questions qu'ils se posent. En attendant cette visite, rendez-vous sur le stand des socialistes sur le marché de Louviers samedi 17 mars au matin.

Grèce : Le plan de sauvetage des banques

La réalité est très loin des images d’Epinal qui nous présentent le « plan de sauvetage de la Grèce » comme un exercice d’équilibre entre les sacrifices « consentis » par le peuple grec et les « sacrifices » des banques. Les sacrifices ne sont nullement « consentis » par le peuple grec qui multiplie grèves et manifestations. 

Les « sacrifices » des banques ne sont en rien des sacrifices. La Grèce est loin d’être sortie d’affaire, au contraire. Quant à la crise de la dette publique européenne elle resurgit maintenant sous d’autres formes, tout aussi dangereuses.

Le « sacrifice » des banques

Les créanciers privés et les banques qui sont les principales créancières privées de la Grèce se sont-ils « sacrifiés », comme le proclament à grands renforts de violons plaintifs la quasi-totalité des médias, en « effaçant » 53,5 % de leurs créances, c’est-à-dire 107 milliards d’euros ?
Il suffit pour répondre à cette question d’imaginer ce qui serait advenu en cas d’impossibilité pour la Grèce de rembourser ses créanciers. La Grèce n’aurait pas obtenu les 130 milliards d’euros versés par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le FMI. Elle n’aurait donc pas pu faire face au remboursement de ses obligations arrivées à échéance (14,5 milliards d’euros à la fin du mois de mars). La panique aurait gagné les marchés financiers et se serait immédiatement étendue aux titres des dettes publiques italiennes et espagnoles qui représentent un total de près de 3 000 milliards d’euros en grande partie détenus par les banques et les assurances de l’Union européenne.
C’est donc pour sauver leurs créances de près de 3 000 milliards d’euros et leur propre peau (une crise bancaire aurait immédiatement suivi ce défaut grec), que les banques et les assurances européennes ont accepté de « perdre » 106 milliards d’euros.
Ensuite, sur les 130 milliards soi-disant versés par le FESF et le FMI pour « aider la Grèce », 25 milliards d’euros seront aussitôt utilisés à recapitaliser les banques grecques et retourneront donc aux banques. Ensuite, la valeur des obligations grecques n’avaient plus rien à voir avec leur valeur d’émission. Une obligation de 100 euros lors de son émission (sa valeur faciale) ne valait plus sur le marché secondaire (la bourse) que 10 euros dans le meilleur des cas. Les nouvelles obligations reçues par les banques et les assurances en contrepartie de leurs anciennes obligations auront une valeur de 46,5 % de la valeur faciale des anciennes obligations. Soit une valeur de 46,5 euros pour une obligation de 100 euros qui ne valait plus que 10 euros sur le marché boursier. Un cadeau, donc, de 36,5 euros par obligation de 100 euro s pour les banques !
Ensuite, les banques pourront faire jouer les assurances, les fameux CDS (Credit Default Swap) qu’elles avaient prises sur la dette publique grecque. Certes, d’autres banques devront cracher au bassinet les 3,2 milliards d’euros concernés mais se sont essentiellement des banques anglo-saxonnes, Morgan Stanley notamment.

14 mars 2012

Ce que les citoyens ne peuvent obtenir, peut-être des élus courageux le pourront-ils ?

Il me faut revenir sur l'avis de la CADA (publié hier sur ce blog). Je n'en suis évidemment pas satisfait dans la mesure où il n'autorise notre association de protection et d'amélioration de l'environnement à avoir accès qu'à peu de documents liés à la gestion et aux investissements de la société Véolia.
Quel était notre objectif en posant quatre questions au président de la communauté d'agglomération Seine-Eure ? Depuis des mois et des années, il refuse de rendre public le chiffrage de l'indemnité qui serait due à Véolia en cas de rupture du contrat liant la CASE à cet opérateur privé. On le sait, l'échéance contractuelle est programmée en 2024 et pendant longtemps le président de la CASE s'est abrité derrière ce qu'il considérait comme une vérité non discutable.
Il se trouve que l'arrêt du conseil d'état dit arrêt Olivet (1) permet à la CASE de reconsidérer sa position dès février 2015 — et donc de reprendre la main sur le type de gestion optimale — et c'est pourquoi nous insistons tant sur la connaissance nécessaire et complète d'un dossier que l'exécutif communautaire refuse de communiquer. En faisant appel à la CADA, nous espérions obtenir de l'autorité administrative les éléments financiers et techniques permettant de comprendre les mobiles actuels des responsables de l'agglomération.
S'appuyant sur le fait que nos exigences ne reposaient pas sur des dossiers « classiques », obligeant ainsi la CASE à satisfaire une demande particulière, la CADA a déclaré irrecevables trois de nos demandes : sur les investissements réalisés par Véolia, sur le montant des amortissements et enfin sur l'état du personnel affecté à la CASE. Nous ne renonçons tout de même pas à obtenir ces éléments essentiels. Comment étudier sérieusement les options à étudier avant 2015 si l'on ne connaît pas les engagements financiers de la CASE vis-à-vis de Véolia et éventuellement le coût de reprise d'installations financées par l'opérateur privé ou le coût du service fourni par cette société ? Je ne suis pas certain, d'ailleurs, que la CASE soit en possession des renseignements que nous demandions. Cela expliquerait la fébrilité du président et son choix de maintenir un « confidentiel défense » autour du dossier de l'eau et de l'assainissement.
Il existe heureusement une autre voie. J'invite des élus courageux, délégués à la CASE, désireux de choisir en toute connaissance de cause entre régie publique et régie privée à solliciter officiellement ces renseignements. Ce que les citoyens ne peuvent obtenir, peut-être des élus le pourront-ils ?
(1) Du nom d'une commune à l'origine d'un procès.

13 mars 2012

La gestion de Véolia à la CASE : seule une partie de l'audit peut être rendue publique

Agissant en tant que président de l'Association pour l'amélioration et la protection de l'environnement, j'avais écrit au président de la CASE (agglomération Seine-Eure) pour qu'il communique un certain nombre de chiffres et d'éléments permettant de savoir quels devraient être les engagements de la CASE en cas de retour en régie publique en février 2015.  Le président de la CASE a refusé de me communiquer ces renseignements m'indiquant qu'il allait prendre contact avec la CADA (commission d'accès aux documents administratifs) afin de connaître la nature des documents pouvant être rendus publics.
Pour m'assurer que la CADA serait complètement informée, je l'ai moi-même saisie le 24 janvier 2012 et elle vient de m'adresser l'avis rendu lors de sa séance du 23 février dernier. J'ai pris l'initiative de publier intégralement (lire ci-dessous) cet avis dans la mesure où j'estime légitime de faire savoir aux usagers le résultat de démarches entreprises au nom de la nécessaire transparence de la gestion des affaires publiques. Une gestion actuellement très opaque.
Les lecteurs de la lettre de la CADA remarqueront que l'association n'obtient gain de cause que sur un point : seule une partie de l'audit (pages 2 à 11) est communicable au public. Je vais donc me rendre à la CASE afin d'obtenir copie du document.

12 mars 2012

François Loncle : « M. Sarkozy s'attaque à un acquis essentiel de l'Europe »


« M. Sarkozy a présenté, à Villepinte, un programme à la tonalité paranoïaque. Son discours est en totale contradiction avec ses précédentes déclarations. Alors qu'il se faisait le chantre de l'Union européenne et de l'entente franco-allemande, il s'attaque à présent à l'un de ses acquis essentiels. Une évaluation et une adaptation du système de Schengen sont certes souhaitables, mais son démantèlement serait extrêmement dangereux. Au lieu de traiter sérieusement de la question des flux migratoires, M. Sarkozy prouve qu'il se soucie comme d'une guigne de la construction européenne. Il ne cherche qu'à s'attirer les faveurs populistes, en reniant les valeurs fondamentales de l'Union européenne. M. Sarkozy a peur de tout. Il a peur des étrangers, il a peur de l'Allemagne, il a peur de l'Europe. N'aurait-il pas plutôt peur de lui-même, peur de sa défaite ? »
François Loncle, Député de l'Eure
Vice-Président du Groupe socialiste chargé des questions internationales



11 mars 2012

Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani, le SERNAM et l’Union européenne : une histoire de fous !


Le SERNAM, ancien service national de messagerie, privatisé pour faciliter la concurrence voulue dans le transport par la Communauté économique européenne (CEE), est en mauvaise posture, menacé de fermeture pure et simple. 1.600 emplois sont en jeu dans ce qui ressemble à un très mauvais feuilleton.
Car cette affaire est exemplaire à plus d’un titre. Elle témoigne de l’aveuglement de l’Europe (la CEE d’abord, puis l’UE ensuite), bardée de ses certitudes idéologiques néolibérales et dont le credo est la règle de la concurrence libre et non faussée, frisant l’obsession maladive. C’est aussi la parfaite illustration de l’incompétence et de l’irresponsabilité de ceux qui nous ont gouvernés depuis plus de dix ans, à commencer par Nicolas Sarkozy, que ce soit à son poste de ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie du gouvernement Raffarin III de 2004 à 2005, ou à celui de président de notre pauvre République. Jugez plutôt !