1 juin 2012

3,90 euros pour entrer dans le futur centre nautique intercommunal de Seine-Eure

J'ai assisté, ces jours derniers, à la réunion de la Commission consultative des services publics locaux organisée au siège de la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure). le sujet était simple puisque les élus de la CASE ont décidé de confier la gestion du futur centre aquatique construit à Louviers à un organisme privé choisi à la suite d'un appel à concurrence.
Rappelons que le centre aquatique sera financé par l'agglomération elle même subventionnée par l'Etat, la Région, le Département et une petite réserve parlementaire obtenue par le député François Loncle. Le montant de l'investissement s'élève à 16 310 000 euros dont 6 millions d'aides. Le chantier devrait démarrer au mois de juin prochain, sachant qu'il faudra environ 18 mois de travaux. L'ouverture de ce centre aquatique d'importance départementale devrait donc intervenir en janvier 2014 au plus tard, à quelques semaines du premier tour des élections municipales qui verra l'ensemble des élus des 29 communes de la CASE être renouvelés ou changés. Le terrain choisi — ancienne surface occupée par la SOPREMA maintenant implantée à Val-de-Reuil — a été dépollué et le centre sera construit sur l'emplacement des anciens parkings et sur l'aire de stockage des produits de l'usine. Les entreprises chargées du chantier ont été choisies sauf quelques travaux marginaux restant à attribuer.
Le choix de la gestion déléguée est due, selon les élus de la CASE, au manque de savoir faire des techniciens actuellement en poste ailleurs dans l'agglomération et au manque d'expérience d'un établissement nécessitant la présence constante de maîtres nageurs sauveteurs, d'agents d'entretien, d'agents administratifs…soit 23 postes en équivalent temps plein…soit encore une trentaine de personnes différentes. La gestion déléguée (un affermage) le sera pour 5 à 6 années, durée jugée nécessaire pour bénéficier d'un recul offrant aux élus la possibilité de changer de mode de gestion et d'opter (éventuellement) pour une régie directe ou une régie intéressée.
Les objectifs que s'assignent les élus de la CASE se résument en deux points : permettre l'apprentissage de la natation à l'ensemble des scolaires du territoire, offrir un espace ludique conforme aux besoins et aux attentes d'un public demandeur d'espace de remise en forme (sauna, zone de détente) etc. « Le but, explique Patrice Yung, vice-président de la CASE, est de mixer les publics. »
L'un des aspects les plus importants de la future gestion concerne évidemment le prix d'entrée. Le ticket simple est calculé sur la base de 3,90 euros sachant que des cartes d'abonnement permettront de diminuer le prix. Pour la remise en forme, il en coûtera autour de 18 euros. Il parait que ces prix se pratiquent couramment dans des lieux identiques.
Les associations sportives de la CASE (clubs nautiques par exemple) auront un accès privilégié au centre nautique. On sait que le CNL (Louviers) attend cette nouvelle piscine (avec un bassin de 50 mètres le seul dans l'Eure) avec impatience. D'autres chantiers seront pris en charge par la CASE, notamment la piscine à construire à Pont-de-l'Arche pour les communes de Seine-Bord et la réhabilitation de la piscine de Val-de-Reuil, très utile géographiquement mais les discussions avec le maire rolivalois ne sont pas encore engagées.
Je me garderai bien d'anticiper sur la qualité du fonctionnement de l'équipement. Il existerait cinq ou six sociétés spécialisées en France ? Nous verrons à l'usage ce qu'il en sera après que nous saurons quel groupe a été choisi.

29 mai 2012

Le Kolysé-Drugsport de Louviers repris en gestion par la ville

L'avenir du Kolysé de Louviers (ex-Drugsport) sera scellé ce soir lors de la réunion du conseil municipal. Face à des déficits de gestion récurrents et des coûts exorbitants, le maire proposera à l'assemblée communale de modifier l'outil de gestion de l'équipement pour mettre fin à la Société d'économie mixte et reprendre l'équipement en gestion directe. Les personnels vont retrouver (ou trouver) un statut municipal, et la municipalité aura la mainmise sur les orientations nouvelles (?) à mettre en place pour sauver ce qui fut le rêve d'une municipalité proustienne aventureuse.
Il faut le dire, ce Drugsport n'a jamais vraiment trouvé son utilité dans la panoplie des activités sportives de notre ville. Quand Mme Odile Proust a proposé la création d'une patinoire à Louviers, nous avons été nombreux à insister sur un projet décalé par rapport aux besoins et sur l'absence de taille critique de notre ville pour assurer un équilibre de gestion. La conception même du Drugsport posa problème puisque la municipalité actuelle a dû fermer la patinoire provisoirement, il y a quelques années, pour engager des travaux de consolidation absolument vitaux pour son futur et la sécurité des usagers.
Une patinoire coûte très cher en fluides et en maintenance. Autant le bowling et les terrains de tennis ainsi que les autres activités pouvaient trouver leur public, autant la patinoire a dû élargir le périmètre d'attraction pour séduire. Il serait idiot de nier que de nombreux enfants et jeunes adultes prennent du plaisir à patiner et à jouer au hockey. Il le serait tout autant de ne pas déplorer les déficits récurrents et inadmissibles en période de crise.
Proposer de supprimer la SEM et assurer la gestion en direct par la ville, voilà ce que suggère la municipalité de Louviers. Une question brûle les lèvres de chacun d'entre vous. Pourquoi la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure) qui s'apprête à mettre vingt millions d'euros dans un centre nautique intercommunal ne prend elle pas en charge cet équipement sportif typiquement intercommunal puisqu'on vient de loin pour patiner à Louviers ? C'est le rôle d'une ville centre de mutualiser des services et des activités sportives et de loisirs. Il eût été légitime de poser la question aux élus de la CASE. Peut-être auraient-ils admis cette proposition de bon sens ?
En attendant, il semble bien que le maire veuille assurer la pérennité de l'équipement déficitaire et en faire supporter la charge au contribuable. Les Lovériens paieront donc à 100 % le déficit inhérent à ce type d'équipement. Reconnaissons, à la décharge de la municipalité actuelle, que le Drugsport-Kolysé a été le cadeau empoisonné de la gestion précédente et bien cruelle aurait été la fermeture de la patinoire. Reste que les temps nous imposent une forme d'austérité. La « danseuse » de Mme Proust nous coûtera donc encore très cher.

28 mai 2012

Réseau ferré de France doit abandonner le tracé AB de la nouvelle ligne ferroviaire

Le tracé AB ne figure pas dans le dossier d'enquête soumis au débat public.
 On attend avec impatience la décision de Réseau ferré de France concernant le choix du scénario de la ligne nouvelle ferroviaire Paris-Normandie. Il suffit de circuler sur le plateau du Neubourg pour constater le grand mouvement d'opposition au tracé AB qui stériliserait des centaines d'hectares de terres agricoles et obligerait à créer une nouvelle gare à distance des villes de Louviers et de Val-de-Reuil.
François Loncle, député et candidat à sa succession est vent debout contre ce tracé et fera tout pour empêcher RFF de l'imposer aux populations et aux assemblées régionale et départementale. Alain Le Vern, Jean-Louis Destans, Franck Martin pour la CASE, sont tous favorables au tracé B qui permet de relier Paris à Caen et au Havre (par Rouen) dans les meilleures conditions techniques et financières. Certes, la liaison Evreux-Louviers devra faire l'objet d'un choix raisonné et raisonnable. J'ai connu une campagne cantonale polluée par l'éventualité d'un retour du train dans la vallée de l'Iton. Peut-on sérieusement envisager que RFF s'appuie sur l'ancienne voie pour créer la nouvelle ?
Il est vraisemblable que RFF ait attendu les échéances électorales pour faire connaître ses préférences. Primo, le dossier sera-t-il considéré comme prioritaire dans ses investissements ? Secundo, quelle sera la part des régions et des départements dans le financement ? S'il est acquis que les liaisons entre Paris et Mantes-La-Jolie ne peuvent être abandonnées, le flou entoure encore la poursuite des lignes vers les Normandie.On devrait être fixé après les élections législatives. Après le 17 juin donc.

27 mai 2012

Nous avons un bon député, gardons le

François Loncle sur le marché de Louviers à la rencontre des électeurs. (photo JCH)
Un sondage — je sais que nombreux sont ceux qui les critiquent tout en les regardant de très près — donne un total des voix de gauche aux prochaines élections législatives à 45-46 %, alors que la droite dite classique ne récolte que 33-34 % des voix. Autrement dit, la prochaine assemblée nationale devrait donner une majorité (relative ou absolue) au PS, écologistes et front de gauche même s'il est impossible de les unir dans une même majorité de gouvernement. peut-être des communistes se laisseront-ils tentés par une éventuelle proposition du couple Hollande-Ayrault sachant que les communistes n'ont pas spécialement de comptes à régler avec le PS.
Dans notre circonscription de Louviers (la 4e de l'Eure) François Loncle fait figure de grand favori. Comme tout homme d'expérience, il sait que tout reste à faire et se livre corps et âme dans cette campagne législative, lui qui connaît aussi bien les territoires que leurs habitants. Il écume les marchés, du Roumois au Gaillonnais en passant par Louviers où il distribuait son programme samedi avec des militants de la section locale.
François Loncle s'est adjoint un nouveau suppléant en la personne de Bruno Questel. Bruno, maire de Bourgtheroulde, président de la commission transport au conseil général apporte une vision nouvelle du rôle du suppléant dont il a affirme avec humour que la principale qualité est de savoir attendre. Attendre que le député titulaire accepte de passer la main…j'en connais d'autres qui attendent depuis longtemps.
François Loncle met en avant sa connaissance des dossiers, son implication locale forte et sa notoriété. Il sait aussi que son absence de sectarisme et son esprit ouvert lui valent l'amitié et le soutien de nombreux électeurs. Sa participation à la Commission des affaires étrangères ne l'a pas rendu étranger à la circonscription qu'il sillonne tous les week-ends. On sait aussi que ses interventions auprès des ministres, des préfets, des administrations, pèsent un poids très lourd. D'où leur succès.
La droite, contrairement à ce qu'elle a affirmé pendant des décennies, veut une cohabitation contraire à l'esprit de nos institutions. Ils la demandent sans y croire, préférant se livrer aux querelles internes afin de savoir qui sera le prochain président de l'UMP. Rien ne serait pire qu'une cohabitation. François Hollande serait entravé, Ayrault, bloqué. Même Bayrou et de Villepin souhaitent qu'elle ne se produise pas. Imagine-t-on un Copé aux manettes ? Ce serait terrible pour l'avenir des réformes et de la justice sociale.
Nous avons un bon député, gardons le. Votons François Loncle !