12 janvier 2013

Le succès de la lutte des M-Real et l'élargissement de la CASE marquent l'année 2012 à Pont-de-l'Arche


Richard Jacquet, Gaëtan Levitre et Patrice Yung sont les acteurs du changement sur le territoire. (photo JCH)
La cérémonie des vœux de la municipalité de Pont-de-l’Arche revêtait, cette année, une couleur particulière. L’année 2012 restera comme une année de lutte pour défendre l’emploi chez M-Real et aussi comme une année de victoire puisqu’une solution à la fois politique et industrielle a été trouvée. Il ne faudrait, pour autant, pas minimiser un autre événement essentiel au développement du territoire et porteur d’un avenir meilleur. En 2012, le préfet de l’Eure a décidé d’unir le destin de la communauté d’agglomération Seine-Eure et celui de la communauté de communes Seine-Bord.
Hier soir, dans son discours, Richard Jacquet, maire archépontain, a relevé ce progrès considérable. Un progrès anticipé par Paulette Lecureux, ancien maire, devenue adjointe laquelle ne ménagea pas ses efforts pour convaincre les Archépontains d’abord et les maires des communes du bassin de vie, d’autre part, de la pertinence de ses choix si décriés et si contestés par des politiques à courte vue.
La présence de Patrice Yung, le nouveau président delà CASE, symbolisait bien cette réussite. Il est évident que la refonte du territoire de coopération comportant maintenant les 37 communes des quatre cantons et leurs 70 000 habitants va permettre le développement de Pont-de-l’Arche, d’abord, avec une cité artisanale influente et de la vallée de l’Andelle avec un port fluvial en projet et la création de nouvelles activités sur le site M-Real. Il était légitime que le maire salue la courtoisie, l’esprit de consensus et la sincérité du nouveau président de la CASE. Ce qu’il fit en termes élégants.
Richard Jacquet, tout comme Gaëtan Levitre, quelques minutes plus tard, s’est évidemment félicité de la conclusion positive du combat engagé par les salariés de M-Real. Alors que des élus (1) pourtant décisifs dans les choix collectifs, baissaient les bras, il s’en est trouvé d’autres pour relever le défi et accompagner les syndicats et les travailleurs dans leur obstination et leur volonté de trouver une issue industrielle au sein de la filière papier et de l’industrie du bois.
Richard Jacquet ne s’est pas contenté d’accompagner le mouvement. Il a été présent, actif, a engagé sa crédibilité et développé son influence aux côtés des élus socialistes, communistes, et permis au président du conseil général, Jean-Louis Destans, d’aboutir à la départementalisation provisoire acquise à l’unanimité (droite comprise donc) et à la signature avec le repreneur thaïlandais le 22 janvier prochain.
Reste l’avenir de la loi dite loi M-Real rédigée par Guillaume Bachelay, député de Seine-Maritime, numéro 2 du PS et visant à permettre à l’Etat d’imposer un repreneur crédible à un industriel soucieux d’éviter de vendre un outil performant à la concurrence. Ignorés par Gaëtan Levitre, les obstacles constitutionnels sont nombreux et doivent être surmontés. Tout comme doit être surmontée l’opposition farouche du MEDEF conscient de la puissance d’une telle loi. Peut-on faire confiance à Arnaud Montebourg pour aboutir dans les mois qui viennent ? L’affaire de Florange nous incite à la prudence.
(1) Franck Martin, ex-président de la CASE, ne croyait pas au succès de la lutte des salariés de M-Real.

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