20 février 2013

Au Cinéma Omnia de Rouen « Des hommes et des abeilles »


Comment ne pas vous signaler la diffusion du film "Des hommes et des abeilles" à Rouen au cinéma Omnia, du 20 au 26 février. (voir les séances) Réalisé par : Markus Imhoof. Narré par Charles Berling.

Entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Cette épidémie, d’une violence et d’une ampleur phénoménale, est en train de se propager de ruche en ruche sur toute la planète. Partout, le même scénario : par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible. Arrivée sur Terre 60 millions d’années avant l’homme, l’Apis mellifera (l’abeille mellifère) est aussi indispensable à notre économie qu’à notre survie. Aujourd’hui, nous avons tous de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni de légumes.
Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » Sauf qu’Einstein n’a jamais prononcé cette phrase. Elle fait partie des légendes dont les hommes raffolent. Si les apiculteurs savent qu’elle est apocryphe et que ceux qui la prononcent sont de bonne foi tellement on aimerait que ce fût vrai, on n’a pas besoin de la référence du grand physicien pour tirer la sonnette d’alarme et surtout alerter le ministre de l’Agriculture sur les dangers de certaines semences polluées par les produits chimiques. On est sûr, aujourd’hui, que certaines molécules sont responsables de la perte d’orientation des abeilles. Incapables de retrouver leur ruche et donc leur colonie elles sont vouées à une mort certaine et rapide.

Les industriels de la chimie affirment que des causes multifactorielles sont responsables de la disparition des abeilles. Maladies spécifiques, acariens, bactéries, mycoses, frelon asiatique et autres prédateurs naturels. Mais ces causes sont répertoriées depuis longtemps et jamais on n’a connu un tel effondrement des colonies. Il y a donc d’autres causes, plus récentes et nombre de chercheurs indépendants ont identifié les néonicotinoïdes par exemple, utilisés dans les semences de maïs, de colza ou de tournesol. Un moratoire de deux ans a été édicté par M. Le Foll, notre ministre et l’Agence européenne de l’alimentation souhaite qu’on interdise ces produits manifestement toxiques pour les abeilles. En attendant, les apiculteurs se préparent à une nouvelle saison qu’ils espèrent fleurie et florissante.

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