12 février 2013

Le maire de Louviers en vient enfin à résipiscence


L’écrêtement des indemnités de Franck Martin, maire, président de la CASE, vice-président du conseil régional, a fait couler beaucoup d’encre dans les gazettes nationales et locales. Sur ce blog même, je ne me suis pas privé de m’étonner qu’un homme de gauche (ou prétendu tel) ait fait reverser le surplus de ses indemnités (plus de 1400 euros tout de même) à son adjointe et concubine, Mme Ghislaine Baudet.
A l’époque, des journalistes mieux informés que moi avaient comparé la décision du conseil municipal de Louviers (même si des membres de la majorité boudaient en le faisant savoir) à celle de l’assemblée de Levallois-Perret où officie le couple Patrick et Isabelle Balkany. Un couple célèbre pour ses diverses frasques d’ailleurs condamnées à plusieurs reprises par la justice de notre pays. Il se trouve qu’à Levallois comme à Louviers, le maire avait « conservé » au sein de la famille une somme non négligeable justifiée par un : « parce que je le vaux bien ».
Cet écrêtement légal, j’insiste sur ce mot n’était, cependant, pas moralement défendable. Quand on touche 8300 euros (à quelques euros près) par mois et qu’on bénéficie forcément de quelques avantages matériels dus aux différents mandats, on répartit le trop plein parmi ceux et celles de l’équipe qui travaillent beaucoup sans beaucoup toucher. Certains adjoints lovériens ou conseillers délégués n’avaient pas caché que la décision du couple Martin les troublait.
En ne présentant pas sa candidature au poste de président de la CASE, Franck Martin « président délégué » (même si ce titre n’existe pas officiellement dans les textes) doit se contenter d’une indemnité moindre, laquelle cumulée avec ses autres indemnités, ne l’oblige plus à être écrêté. Il ne dépasse plus, en gain, le maximum autorisé par les textes. Hier soir, lors de la réunion du conseil municipal, une délibération inscrite à l’ordre du jour lui permis de rentrer dans les clous et de ne plus être écrêté. Franck Martin a compris qu’il lui serait difficile d’affronter une campagne électorale municipale en situation de super privilégié surtout quand tant d’efforts sont demandés aux contribuables lovériens. Il n’empêche que nos actes nous suivent et que les Lovériens n’oublieront certainement pas une conduite pour le moins imprudente. Hier soir, Christian Renoncourt a fait remarquer au conseil municipal que l’attitude de Franck Martin n’était qu’une attitude tristement banale. Et pourtant, le cumul des mandats (et des indemnités qui vont avec) est une particularité du système hexagonal. Une exception française, quoi. Mais une exception choquante. François Hollande doit absolument vaincre les réticences et les résistances des partis favorables au cumul parmi lesquels l'UMP et le PRG. C'est à ce prix que les femmes pourront occuper toute leur place et que de nouveaux élus pourront apporter leur dynamisme et leur sens du service public.

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