3 février 2013

Qui fait quoi et qui paie quoi ? Le maire-ex-président de la CASE entretient habilement la confusion


Le centre nautique est un projet « CASE » (photo JCH)
Je souhaite revenir sur le sondage IFOP aux résultats tant vantés par le maire de Louviers. Je note que la communication est le point le plus apprécié des Lovériens. Il est vrai que la parution régulière du journal municipal permet de suivre l’évolution des chantiers, de mieux connaître les projets communaux et qu'il est aussi un moyen pour les groupes d’opposition de mettre le doigt sur certains aspects de la vie politique locale qu’il s’agisse des finances ou d’autres sujets de mécontentement. La loi a imposé cet outil de démocratie et nous ne nous en plaignons pas.

Depuis que les réunions publiques de quartiers ont disparu du programme municipal et que le maire préfère les promenades tranquilles face à des Lovériens demandeurs, ce journal est devenu l’outil majeur de la communication municipale. Pas seulement. Et c’est sur ce point que je veux insister.

La Communauté d’agglomération Seine-Eure renforcée des communes de la communauté Seine-Bord recèle des compétences essentielles au devenir de notre bassin de vie. Au-delà de la gestion de l’eau et de l’assainissement, de la collecte et de l’élimination des déchets, la CASE définit le développement urbain (zones d’habitat) et industriel (zones d’activités) de notre immédiate région. Le tourisme entre dans ses cordes également. Et compte tenu des lois de décentralisation en préparation, les agglomérations et les régions vont se voir doter de compétences élargies jusqu’ici attribuées aux départements et aux communes. Mais, car il y a un mais, les délégués des agglomérations ne sont pas élus au suffrage universel direct. Leur action est lointaine et mal connue. Et pourtant vitale comme on l’a vu récemment avec le vote modifié de la contribution économique. D’où la nécessité de mieux communiquer. D’où l’embauche d’une journaliste à la CASE chargée de rédiger le journal… de la CASE. Et c’est très bien.

Question : pourquoi le journal municipal de Louviers, payé par les seuls contribuables lovériens, fait-il une part belle, très belle même, aux décisions et projets initiés par les élus de l’agglomération issus de 37 communes ? L’exemple le plus flagrant est ce projet de centre nautique intercommunal (1) financé par la CASE et des subventionneurs. Franck Martin joue admirablement de la confusion. Tantôt il parle en maire de Louviers, tantôt il parle en (ex)président de l'agglo, jetant une confusion totale dans l’esprit des observateurs, confusion habilement entretenue par les sites internet et autres blogs référencés avec un point commun : martin. J’imagine que la proximité des prochaines élections municipales ne va pas améliorer la clarté des choix.

Je comprends bien que si la journaliste d’Actua Louviers se contente des thèmes lovériens, la pagination va se réduire. Pour une nécessité de transparence, il serait tout de même bel et bon qu’à l’avenir on sache précisément qui fait quoi et qui paie quoi. Chacun avec son support.

(1) Je reviendrai en temps utile sur certains aspects du projet.

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