28 avril 2013

S'il faut défendre le Syndicat de la magistrature, je le défendrai jusqu'au bout !


S’il faut défendre le Syndicat de la magistrature, je le défendrai jusqu’au bout. Ce mur des cons était une déconnade, une connerie si vous préférez, mais c’était un événement d’ordre privé dans des locaux privés. Et chez soi, on est libre d’afficher toutes les photos qu’on veut et de les légender comme on veut. Il ferait beau voir qu’une police ait la possibilité de pénétrer dans mon domicile pour rendre publiques des photos, des affiches, des peintures ou autres créations bizarres qu’il me plairait d’apposer sur mes murs ou dans mes toilettes ! La France n’est pas l’Allemagne de l’Est ancienne manière et il n’y a guère que la STASI ou son équivalent pour avoir osé pénétrer si longtemps dans l’intimité de tout un chacun.
Le journaliste de France 3, sans doute auteur de la livraison au site Atlantico du désormais fameux mur des cons, a tout simplement trahi la charte des journalistes. Cette charte actualisée en 2011 indique que « Le journaliste accomplit tous les actes de sa profession (enquête, investigations, prise d’images et de sons, etc…) librement, a accès à toutes les sources d’information concernant les faits qui conditionnent la vie publique et voit la protection du secret de ses sources garantie. » Qui conditionnent la vie publique ! Telle sont l’expression et la condition requises.
Pénétrer dans des locaux syndicaux, habituellement réservés aux membres du syndicat ou à ses invités, ne répond pas à cette notion de vie publique. Je peux comprendre la hâte d’un journaliste de droite, engagé, prompt à profiter de l’occasion pour dénoncer un syndicat qui se veut à gauche, mais filmer ce mur et l’utiliser sur un site notoirement de droite est tout simplement une trahison de l’esprit du métier et des conditions de son exercice. D’ailleurs, le journaliste, éditorialiste à France 3, nie et continue de nier toute responsabilité dans cette affaire, conscient de la gravité du geste anti-professionnel et particulièrement déloyal.
La direction de France 3 ouvre une enquête interne, c’est donc bien qu’elle considère que, contrairement à ce que qu’affirme Atlantico (un juge apolitique et non syndiqué passait par là…mon œil) une équipe de FR3 s’est rendue dans les locaux du SM le 5 avril et qu’un de ses membres a certainement fait ce qu’il ne devait pas faire. S’il s’était senti dans la légalité pourquoi n’en aurait-il pas fait profiter sa chaîne en priorité ? Dans le journalisme comme dans d’autres professions, on n’a pas le droit de tout faire.

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