23 mai 2013

La section socialiste de Louviers affiche sa volonté de gagner à gauche l'élection municipale prochaine


La situation préélectorale municipale à gauche et à Louviers s’éclaircit. La section socialiste locale en approuvant l’autonomie par rapport à Franck Martin, s’engage donc dans la plus parfaite transparence pour constituer une liste d’union aussi crédible que déterminée. Le vote des militants socialistes (60% contre 40% ) en faveur du refus d’accepter les lubies du maire sortant, notamment son apolitisme, demeurent conformes à l’attitude adoptée dès 2007 et confirmée en 2008 lors des précédentes élections municipales.
Sans revenir en détail sur les raisons de la séparation d’alors et sur le choix d’une opposition forcément frustrante, je rappelle que l’obstination du maire de Louviers et son activisme anti-socialiste (une donnée permanente chez lui) avaient abouti à une perte de confiance, pire même, à une défiance à son égard confirmée par des choix ultérieurs du maire PRG. Certains choix, notamment financiers, avaient également motivé notre rupture entérinée par 20 % des électeurs.
Pourquoi les socialistes ont-ils décidé hier de choisir une liste d’union de la gauche et démocrate en mars 2014 ? D’abord parce que la droite n’a aucune chance de gagner les municipales dès le premier tour. Ensuite parce qu’il est essentiel que le combat municipal soit un combat sur des valeurs de gauche et sur la défense des services publics, à Louviers comme à la communauté d’agglomération Seine-Eure ainsi que sur une vraie solidarité intercommunale. C’est d’ailleurs la raison qui a conduit le bureau de la section à proposer un vote élargi à tous les militants des cantons de Louviers de la CASE, membres de la section, puisque l’issue de l’élection lovérienne conditionnera, en partie, l’avenir de la communauté de projets et d’actions.
Combat sur les valeurs ? Le refus de Franck Martin de discuter avec le PS es qualité et son affirmation de faire appel à des individus « compétents » et « talentueux » (autrement dit je choisis les gens qui me plaisent) ne répond pas aux exigences des militants socialistes. Le combat municipal n’est pas un combat désincarné. Il ne se situe pas hors du champ politique. L’Union municipale, c’est comme l’union nationale, un rêve unanimiste impossible. Je sais bien que c’est dans l’air du temps mais ce serait le meilleur moyen d’ouvrir une route à l’extrême droite déjà bien trop forte comme l’ont prouvé les résultats des élections nationales de 2012 et des élections cantonales avant.
Lors des différentes rencontres avec Franck Martin (toujours accompagné d’Olivier Taconet, président départemental du PRG) celui-là a déclaré étudier avec intérêt les demandes de la section PS mais n’a à aucun moment pris d’engagement formel sur un accord ou une acceptation de l’une ou l’autre de ses demandes. Ceux qui ont l’habitude des négociations politiques connaissent l’art de faire traîner…de gagner du temps. Nous avions pourtant informé le maire sortant du calendrier nécessaire pour tous afin de favoriser l’étude raisonnée de toutes les possibilités. Cela demande du temps, des rencontres, l’élaboration d’un projet commun, de l’engagement individuel et collectif. Et des réponses franches.
J'évoquais les services publics ? Il ne fait aucun doute que le dernier mandat de Franck Martin n’a pas amélioré les services publics (écoles, culture, social, environnement, sport, DSP etc.) au sein de la ville de Louviers ou de la CASE. Trop de conflits personnels, trop de restrictions, trop de place pour les opérateurs privés. L’obstination affichée, par exemple, en faveur de Véolia pour ne pas le nommer, ne nous convient pas.
Il en va de même sur le plan de l’endettement. A Louviers, le montant des impôts est trop élevé. J’ai sur ce blog fait état d’une étude financière faisant de Louviers une ville surimposée pour sa taille. Il ne suffit pas de fixer une ligne — le maintien de l’annuité de remboursement de la dette à un niveau constant — pour s’exonérer de la recherche d’une gestion moins coûteuse ou moins lourde en investissements qu’il faudra payer un jour. On connaît la raison du départ de Louviers de nombreux habitants : le poids de la fiscalité ! Contrairement à ce qu’affirme le maire, nous ne sommes pas les adeptes d’une démagogie « plus de services et moins d’impôts ». Nous souhaitons sincèrement une amélioration des finances de la ville. Cela passe par de la rigueur (pas de l’austérité) et de la volonté.
Nous aurons l’occasion — les élections ont lieu dans un an — de revenir sur la gestion de la municipalité sortante. Au-delà de certaines réalisations utiles nous aurons à nous positionner par rapport à l’intercommunalité, le logement, le développement industriel, les équipements jugés prioritaires par les sortants qui méritent quelques commentaires quant à leur réalisation et leur vieillissement dans le temps…
En attendant, Franck Martin va devoir actualiser ses moyens de communication. Qu’il ressorte (sur son blog) les affiches diffamatoires de la campagne des cantonales est sa façon toute personnelle d’exprimer son amertume et son ressentiment. Qu’il se rassure, je suis d’accord pour qu’il me tape dessus et plus encore. J’ai passé l’âge de m’émouvoir de ses petitesses. Je pense seulement que s’il est réélu, il aura passé un quart de siècle à la tête de la mairie de Louviers. Je propose que la première délibération du prochain conseil municipal élu donne son nom à une rue de notre ville. Ou à une impasse.

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