23 octobre 2013

Le « Copé-coller » FN du président de l'UMP


Le débat sur l’identité nationale, initié par Sarkozy, avait dérouté nombre de républicains et Eric Besson, cheville-ouvrière de la cacophonie alors majoritaire avait eu un mal de chien à sortir de la nasse dans laquelle il s’était fait piéger. Depuis, il aspire à diriger un grand club de football, c’est dire le niveau des aspirations de celui qui avait trahi son camp et ses amis. Depuis, la droite s’était à peu près tenue. Il a fallu que Fillon exprime son (non) choix entre le FN et le PS — « je choisirai le moins sectaire des deux » — pour qu’il libère un espace aux revanchards de tous poils.
Jean-François Copé, depuis l’histoire du pain au chocolat, attendait l’occasion de faire parler de lui en mal. Léonarda et la déclaration ambiguë de François Hollande ont libéré ses arrières pensées devenues avouables. Il prépare un texte de loi remettant en cause le droit du sol. Ce droit est inhérent à notre histoire et à celle de la République. Un enfant né sur le territoire français est Français même si ses parents ne le sont pas. Il lui suffit, à 13 ou 18 ans, de choisir cette nationalité pour que quiconque ne puisse s’y opposer. Un ancien conseiller de Sarkozy, peu suspect de sympathie pour la gauche, juge aberrante cette position nouvelle de Copé. Une position défendue depuis des décennies par le Front national qui se frotte les mains. D’autant que cette disposition concerne seulement 3000 enfants chaque année. Pas de quoi fouetter un chat.
Elle illustre quand même la perte de repères du leader de la droite UMP. Une droite qui les collectionne. Après son combat contre le mariage pour tous, voilà que Copé demande un espace Schengen à 5 (impossible à réaliser) et des mesures coercitives contre les enfants nés quelque part en France et évidemment irresponsables devant l’éternel face à la nationalité de ses parents.
Le Copé-Collé du programme du Front national va sans doute permettre aux xénophobes de s’en donner à cœur joie. Même l’Allemagne, adepte du droit du sang, s’ouvre pourtant au droit du sol car c’est le sens de l’histoire et le mérite de la civilisation européenne.

La section de Louviers du Parti socialiste, à une majorité des deux tiers, a décidé de faire l’union avec le maire sortant de Louviers. Ce vote a défait un vote précédent qui, dans les mêmes proportions, proposait une liste de rassemblement de la gauche avec les Verts et le PC. Il se trouve que ces éventuels partenaires n’étaient pas très chauds pour cette liste rendant de fait caduques les velléités d’indépendance des socialistes.
Avec une liste NPA-PC, une liste MODEM, une liste UMP-UDI, une liste FN et une liste Martin-Verts, il restait alors peu d’espace pour une liste PS autonome. Il est vrai aussi que, depuis plusieurs mois, François Loncle (député PS) militait pour la liste d’union avec le maire, que les accords nationaux en faveur des sortants de gauche n’arrangeaient pas les affaires du PS local et que la poussée (réelle ou apparente) du FN oblige les candidats de gauche au pouvoir local à se montrer «raisonnables». Pour autant, je demeure convaincu qu’une analyse détaillée de la gouvernance du maire sortant, de ses choix budgétaires et de certains investissements de la CASE ferait apparaître des lignes de faille. Idem pour l’entretien des bâtiments communaux et de la mairie notamment. Je souhaite que la présence de candidats PS aide à éviter le tremblement de terre que serait une nouvelle augmentation des impôts locaux.


En 2011, sous Sarkozy donc 35 000 foyers fiscaux ont quitté la France. C’est beaucoup plus qu’en 2012 sous Hollande. Il s’agit, pour la plupart d’entre eux, de jeunes désirant chercher fortune ailleurs. Alors que le consentement à l’impôt se fait plus rare, paraît-il, et que la colère monte dans les classes moyennes, qui dira que 50 % de l’augmentation des impositions et des taxes est du aux choix de la majorité Sarkozy. Je n’oublie pas non plus que Fillon avait déclaré l’état français en faillite et que la droite a laissé une ardoise de 600 milliards d’euros de dette. Cherchez l’erreur.



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