24 octobre 2013

Marine Le Pen rappelée à l'ordre par la Commission nationale des comptes de campagne


La lecture du journal officiel ainsi que celle du site Internet de la Commission nationale des comptes de campagne sont instructives à plus d’un titre. Il faut certes avoir le temps de lire les 157 pages du dernier rapport de la commission relatif aux observations, restitutions, remboursements, des différents comptes de campagne des candidats à l’élection présidentielle de 2012.
Ecartons d’emblée les comptes de Nicolas Sarkozy. Ils ont été rejetés par la Commission, dans un premier temps, puis par le Conseil constitutionnel, dans un second, le plafond maximal autorisé ayant été largement dépassé. Le candidat Sarkozy a oublié et ses amis avec que ses discours de président ressemblaient plus à ceux d’un postulant à sa succession qu’à une adresse au peuple français dans son ensemble. Les adhérents et les sympathisants de l’UMP, du moins ceux qui ne sont pas au RSA, ont mis la main à la poche pour payer l’addition qui atteignait plusieurs millions d’euros.
Intéressons-nous, plutôt, au compte de Mme Le Pen. La chère Marine a passé quelques nuits dans un hôtel de luxe de la Riviera et organisé un meeting à Nice qu’elle a souhaité faire payer aux contribuables français. Même ses frais de gardes du corps ont été imputés à son compte de campagne. L’ensemble représente 700 000 euros que la commission a refusé de rembourser. C’est le Canard Enchaîné qui a attiré notre attention sur les errements de Marine Le Pen après que le site Médiapart avait évoqué les activités financières de l’entourage de la candidate frontiste surtout composé d’anciens du GUD, un groupe d’extrême droite particulièrement offensif et agressif.
La leçon qu’il faut tirer de cet épisode c’est que si Marine Le Pen était au pouvoir, elle ne se priverait sans doute pas d’utiliser les moyens de l’Etat mis à sa disposition pour certains de ses menus besoins. C’était déjà le cas des maires FN de Vitrolles et de Toulon, Mégret et Chevallier pour les citer, mis en cause après avoir confondu fonds publics et fonds privés.

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