5 octobre 2013

"Pour combattre l'ultra-droite, construisons le Parti socialiste de demain"


« Face à l'inquiétante montée du Front national, la droite est prise de panique. Plutôt que de combattre l'extrême droite, elle choisit désormais de se jeter dans ses bras. Il y a d'abord eu Nicolas Sarkozy, ses propos, sa campagne, ses provocations, ses lois, décrets et circulaires. Il y a eu Jean-François Copé, décomplexé et complice, et son "pain au chocolat" qui lui permit de devenir, le temps d'un jour, le boulanger de l'extrême droite. Voilà que François Fillon perd à son tour son sang-froid. Il est loin le temps où une certaine droite républicaine érigeait des digues entre le RPR et le Front national. Une à une, ces digues ont cédé. Nul ne peut se réjouir d'une opposition ainsi transformée en Tea Party à la française.
Face à cette radicalisation des droites, la responsabilité de la gauche est immense. Jeunes élus et responsables socialistes, nous entendons prendre toute notre part au combat politique et culturel qui s'annonce, et que le premier secrétaire, Harlem Désir, a justement mis en avant, tant à La Rochelle qu'avec le forum sur la République, face aux extrémismes. Pour véhiculer de nouveaux discours, développer de nouvelles pratiques et faire vivre l'imaginaire socialiste et républicain dans l'espace public, nous voulons inventer de nouvelles manières de faire de la politique sur le terrain. Les primaires citoyennes de la gauche ont été une formidable innovation démocratique. Elles ont transformé en profondeur la vie des partis. Aucune formation politique ne pourra désormais faire l'impasse sur cette forme originale et moderne de choix des candidats.
Le temps est venu d'engager l'acte II de la rénovation du PS, pour en faire le vaisseau amiral du combat culturel. Des propositions sont déjà sur la table. Des intellectuels, des think tanks ont ouvert des pistes, en dernier lieu Gaël Brustier et David Djaïz dans une récente note de la Fondation Jean-Jaurès. Elus et responsables socialistes implantés dans des territoires ruraux, urbains ou périurbains, nous souhaitons mettre en place, dans nos fédérations et nos sections, de nouveaux instruments.
1°) Nous voulons tout d'abord ouvrir le Parti socialiste au maximum de citoyens, dans la continuité des primaires, en proposant un militantisme par "cercles concentriques". Aux militants traditionnels s'ajouteraient désormais les volontaires qui, sans être militants, s'engageront le temps d'une campagne électorale ou thématique, et les soutiens qui accompagneront le parti d'une autre manière (sur les réseaux sociaux, dans la société civile ou en faisant un don par exemple).
2°) Nous proposons également de faciliter l'accès de tous aux  responsabilités politiques grâce à la mise en place d'une "pépinière politique" qui serait l'école de formation des élus de demain et où l'on apprendrait la déontologie, le fonctionnement de nos institutions, l'histoire politique, le porte-à-porte, la technique du stand-up, les actions sur Internet, et bien d'autres choses encore, à couvrir et à découvrir par les élus de demain.
3°) Nous proposons enfin que le PS poursuive sa "révolution numérique" et devienne le premier parti "2.0" d'Europe. Faire le pari du numérique est notamment indispensable pour redevenir le parti de la jeunesse. Nous voulons créer, partout dans nos territoires, des "coopératives multimédia", véritables plateformes de réflexion politique 2.0 où collaboreront élus, militants, chercheurs et simples citoyens. C'est une façon originale de réactiver l'idéal coopératif, au cœur de notre philosophie et de notre politique.
Parce que nous voulons que le PS reste le grand parti de la gauche française et européenne, parce que nous voulons porter l'action du président, du gouvernement et de la majorité partout en France, parce que nous voulons préparer avec confiance les vingt mois cruciaux d'élections locales qui nous attendent, parce que nous ne nous résignons pas à la poussée de l'extrême droite, que tant de Cassandre nous prédisent, nous avons décidé de poursuivre le combat. »

Nadège Abomangoli, conseillère régionale d'Ile -de-France
Grégory Blanc, premier secrétaire fédéral du PS de Maine-et-Loire, conseiller général d'Angers-Trélazé
Jean-Jacques Chatel, premier secrétaire fédéral du PS d'Eure-et-Loire, Maire de Mainvilliers
Kamel Chibli, membre du Bureau national du Parti socialiste
Matthias Fekl, député de Lot-et-Garonne, premier secrétaire fédéral du PS de Lot-et-Garonne
Ludovic Freygefond, premier secrétaire fédéral du PS de Gironde, Maire du Taillan-Médoc
Matata Jacques, adjointe au Maire de Sarcelles
Jonathan Munoz, premier secrétaire fédéral du PS de Charente
Stéphane Tortajada, premier secrétaire fédéral du Gard
Michaël Vallet, premier secrétaire fédéral du PS de Charente-Maritime, Maire de Marennes.
Vincent Le Meaux, premier secrétaire fédéral des Côtes d'Armor, conseiller général de Pontrieux.

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