11 novembre 2013

La lutte entre Le Maire et Wauquiez se fait sur le dos des sans emploi

Bruno Le Maire. (DR)

Bruno Le Maire, député d’Evreux, est un militant actif. Il a oublié les affres de son ministère des affaires européennes et de celui de l’Agriculture. Il a surtout oublié son appartenance à des gouvernements qui ont conduit la France là où elle est. Sans être obsédé par « l’héritage » on ne peut oublier qu’il y a dix huit mois à peine, Sarkozy était encore aux manettes de notre pays. Le 6 mai d’ailleurs (jour du second tour de la présidentielle) c’est lui qui autorisait la signature du décret sur l’Ecotaxe que les membres de l’UMP se jettent maintenant à la figure comme une erreur. Seule NKM ose encore assumer le partenariat public privé pourtant terrible pour le contribuable.

Bruno Le maire mène une lutte à distance avec son ex-ami Laurent Wauquiez. Tous deux sont surs d’eux-mêmes et un tantinet dominateurs. Tous deux croient en leur bonne étoile et préparent les futures élections présidentielles de 2017, 2022 ou 2027…et tous les coups sont permis.

Ainsi, pour ne point se laisser distancer par son adversaire principal, chacun d’eux avance des propositions iconoclastes et «révolutionnaires». Bonnets rouges sur la tête, ils se voient déjà en conquérants de l’électorat gogo et c’est à celui qui sortira la plus grosse «connerie». Nous nous amuserons, au fil du temps, à recenser les bévues, erreurs et grossières provocations de l’un et de l’autre. Mais aujourd’hui, la palme de la monstruosité revient à Bruno Le Maire. Tout le monde doit savoir que ce Bruno Le Maire, dans une interview donnée à un journal de notre pays, propose de réduire les indemnités de chômage des sans emplois afin…d’améliorer la situation financière de l’Etat. Pour lui, c’est clair, réduire l’indemnisation des chômeurs c’est restaurer la valeur travail ! Cette valeur si chère aux libéraux sarkozystes dont Thierry Ardisson dit très bien : « un libertin, ça baise, un libéral, ça vous baise. »

Un  député gagne, en gros, 5500 euros mensuels et beaucoup plus même s’il conserve par devers lui une partie de l’indemnité versée pour frais professionnels. Est-il le mieux placé pour administrer des potions vomitives à tous ceux et toutes celles qui souffrent et se serrent la ceinture ? A ces milliers d’euros de salaire s’ajoutent certains privilèges (voyages en train gratuits, voyages en avion gratuits quelques fois dans l’année) sans oublier un système de retraite particulièrement favorable.

Et c’est ce Bruno-là qui veut appauvrir les sans emploi, affamer les familles, les renvoyer à leur désespoir. A moins, à moins, qu’il ne veuille comme son ami David Cameron, faire travailler gratuitement les chômeurs pour leur éviter l’ennui et leur rappeler que le travail c’est la santé. Sans le salaire. C’est cela qu’il appelle briser des tabous. Tu parles d’un tabou : réduire les aides à vivre et à faire vivre des familles. N’est il pas juste et humain, civilisé en un mot, que la collectivité prenne en charge le sauvetage des gens qui se noient ?

M. Wauquiez, le rival de Bruno Le Maire, parle même langage quand il évoque la nécessité de mettre fin à l’assistanat. Ce n’est pourtant rien d’autre que la solidarité nécessaire entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas ou qui n’ont plus. Ces quadragénaires pousse-au-crime ont des âmes de putschistes. Ils ont beau reconnaître que l’UMP n’est pas prête à gouverner, ils verraient d’un bon œil le coup dur dont j’émets le risque depuis plusieurs mois. Le pire est qu’ils ne sont pas les seuls.

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