22 mars 2013

On comprend mieux pourquoi Sarkozy voulait supprimer les juges d'instruction


Le financement de la campagne présidentielle de Sarkozy était-il régulier ? (photo JCH)
Ecoutez-les ! Tous les UMP montent au créneau. C’est le chœur des lamentations. L’unisson des éléments de langage. La mise en examen de Sarkozy « salit la justice, salit la France ! » Rien que cela ! Oh Guaino, pour qui te prends tu ? Tu n’es plus la plume de Sarkozy, tu es député de la nation ! Tu représentes les citoyens qui ont voté pour un député pas pour un godillot ! Et l’indépendance des juges, et les indices graves et concordants, et l’abus de faiblesse d’une vieille femme riche… et les témoignages, et les enveloppes pleines de billets ! Il s’est même trouvé une Christine Boutin — quel aveu —  pour déplorer hier soir devant les Français ébahis que le montant maximum des frais de campagne d’une présidentielle ne soit que de 22 millions d’euros, ce qui obligerait les candidats à trouver des moyens illicites pour financer le coût réel des dépenses. On aura tout entendu durant cette soirée qui vit l’ancien président de la République passer du statut de citoyen au dessus de tout soupçon à mis en examen pour abus de faiblesse et escroquerie.
Évidemment, les Sarkozystes crient au complot, à l’acharnement des juges, à une intrigue de François Hollande ! Si Hollande avait le pouvoir qu’ils disent qu'il a, jamais Cahuzac n’aurait été mis en cause, jamais son ministre du budget n’aurait fait l’objet d’une enquête pour blanchiment de fraude fiscale ! La vérité et beaucoup plus simple, plus évidente : Hollande n'y est pour rien. Sarkozy est venu à plusieurs reprises chez les Bettencourt (mari et femme) pendant la campagne de 2007 et le personnel l’a vu ce qu’il a confirmé au juge Gentil…et s'il est y venu, on sait aujourd'hui pourquoi.
Cette affaire démontre aussi pourquoi Sarkozy voulait supprimer les juges d’instruction. Ces juges indépendants, libres, face à leur seule conscience (ils sont trois à travailler sur le dossier Bettencourt) sont les garants de l’égalité des citoyens face à la justice. Ils agissent en fonction du droit et des codes et non pas en fonction des instructions des ministres et des fantaisies du pouvoir politique. Ces juges instruisent à charge et à décharge. Si leurs interrogatoires, leurs perquisitions, les confrontations conduisent à suspecter gravement les mis en cause, pourquoi agiraient-ils différemment avec Sarkozy qu’avec M. Tartempion ?
Une fois encore, il faut remercier le site Médiapart d’avoir mis au jour l’affaire Eric Woerth-Sarkozy-Bettencourt-De Maistre. C’est une fois de plus ce site qu’on doit citer en exemple. Sans Edwy Plenel et les journalistes de son équipe, on ne saurait rien des petits arrangements entre amis, des petites combines qu’on cache au bon peuple.
Et la gauche ? Elle se tait. Les socialistes sont tétanisés par l’affaire Cahuzac et cela les rend muets. Je suis membre du parti socialiste mais je soutiens de toutes mes forces le journalisme d’investigation, le journalisme qui ne se prend pas pour la police ou pour la justice mais qui concourt à la recherche de la vérité et l’expression de la démocratie. Les politiques doivent savoir que tout se sait, que tout se dit aujourd’hui et que l’impunité ne peut durer. Cela oblige à une république exemplaire, celle souhaitée par François Hollande lequel n’aurait pas dû attendre tant de temps pour demander sa démission à Jérôme Cahuzac !
Un souhait tout de même. Que « le tous pourris » ne fonctionne pas. Que le Front national de Le Pen ne récupère pas l’amertume des républicains…il y a bien assez de celle des racistes et des antisémites. La majorité des élus et des militants socialistes sont honnêtes, dévoués et loin de toutes ces actions honteuses et immorales. Continuons de nous battre pour une république sociale juste.

21 mars 2013

Quel plaisir de voir Jean-Michel Apathie faire la tronche


Lorsque le site Médiapart a sorti l’affaire Cahuzac, de nombreux journalistes et parmi eux, le célèbre Jean-Michel Apathie, de RTL-Canal-plus, sont tombés à bras raccourcis sur Edwy Plenel et Fabrice Arfi, auteur des premières investigations. Alors même que deux juges d’instruction viennent d’être désignés pour faits de blanchiment de fraude fiscale, Jean-Michel Apathie, sur son blog, continue de crier « les preuves, les preuves ! »  considérant que la bande enregistrée par Michel Gonelle à l’insu de Jérôme Cahuzac ne peut servir d’indice suffisant.
Sur ce point, Apathie a raison. S’il n’existait que cette bande où l’on reconnaît la voix de Jérôme Cahuzac évoquant un compte en Suisse chez UBS en 2000, l’enquête serait bien insuffisante. Il se trouve que les journalistes de Médiapart — cinq ou six d’entre eux me semble-t-il — ont enquêté sur les années 1990-2000 à une époque durant laquelle M. Cahuzac exerçait au sein d’un cabinet conseil de l’industrie pharmaceutique et avait créé sa clinique de soins capillaires pour ne pas dire de chirurgie esthétique puisque cette qualification requiert un diplôme spécifique. M. Cahuzac sortait d'un cabinet ministériel au sein duquel il avait eu à traiter du prix du médicament ! Son carnet d'adresses devait donc être bien rempli…
La théorie de Médiapart est que M. Cahuzac pourrait avoir reçu des fonds de la part des laboratoires pharmaceutiques (pour des raisons à creuser) que le futur maire de Villeneuve-sur-Lot ne voulait pas voir apparaître au grand jour. D’où sa réflexion possible « UBS n’est pas la banque la plus planquée. »
Aujourd’hui, les journalistes de Médiapart bénéficient d’une forme de reconnaissance. Je sais bien qu’Edwy Plenel ne fait pas l’unanimité. Mais on devrait s’intéresser de plus près — pour en apprécier la réussite — à une entreprise de communication permettant à 40 personnes de travailler, de faire mieux que s’équilibrer avec 60 000 abonnés à 9 euros le mois et surtout de jouer un rôle irremplaçable de contre-pouvoir. Arnaud Montebourg et Vincent Peillon ont salué l’existence de Médiapart aujourd’hui. Non pas pour se féliciter de la démission de Jérôme Cahuzac mais pour aller à l’encontre de tous ceux et toutes celles qui ont traité M. Plenel d’hitlero-fasciste, au service d’officines de gauche (quand il met en cause des gens de droite) ou d’officines de droite (quand il met en cause Jérôme Cahuzac ». Et si M. Plenel ne faisait que son métier dans une démocratie normale ? Peut-être même au mépris de ses propres opinions puisqu’on sait qu’il est de cœur et d’engagement plus à gauche qu’à droite. Plenel est tout simplement un journaliste digne de ce nom. Ce que n’est pas à l’évidence M. Apathie dont on entend les sermons tous les soirs lors de la grand messe de Canal-plus. Ce commentateur doit avoir oublié ce qu’est le terrain ou comment se conduit une enquête de proximité. Il suffisait de regarder sa tête, hier soir, quand Michel Denisot interrogeait Edwy Plenel : il faisait une de ces tronches.

Deux juges d'instruction vont travailler sur le dossier Cahuzac


Les juges d’instruction Van Ruymbecke et Le Loire ont été désignés par le procureur de Paris pour instruire le dossier Cahuzac. Ces deux magistrats ne sont pas connus pour leur laxisme ou leur laisser aller. Au contraire. Quand ils prennent en main une affaire, on est certain qu’ils iront jusqu’au bout des investigations et que la vérité sortira en utilisant tous les moyens juridiques à leur disposition : expertises, perquisitions, témoignages…auditions et, s’il le faut, mise en examen. Les citoyens ont la garantie qu’aucune pression ne sera exercée sur l’instruction et qu’elle sera conduite dans les formes.
En lisant le journal « Le Monde », ce matin, je découvre qu’il sera très difficile d’identifier le compte suisse éventuel de Jérôme Cahuzac. Les intermédiaires financiers ont, semble-t-il, l’habitude de transférer l’argent à Genève ou ailleurs et éventuellement à Singapour en utilisant des codes non nominatifs afin de conserver le secret sur les citoyens français désirant demeurer anonymes pour des raisons bien faciles à comprendre.
Je ne suis pas juriste mais face à cette difficulté, les juges d’instruction auront pour tâche principale de déterminer la nature des fonds — si fonds il y a — que Jérôme Cahuzac aurait perçus et qu’il aurait ensuite transférés en Suisse avec le concours de spécialistes. Quels ont été les circuits empruntés, quand, comment, avec quel(s) soutien(s) ? On peut imaginer que ces enquêtes vont durer des mois voire des années. Jérôme Cahuzac pourra, entre temps, revenir siéger à l’Assemblée nationale (dans un mois) et réconforter tous ses amis élus (de gauche et de droite) très tristes de sa démission et très compatissants.
Je ne suis pas toujours d’accord avec Jean-Luc Mélenchon mais en l’écoutant, ce matin sur France Info, comparer la démission de M. Cahuzac avec les licenciements de milliers de salariés chaque mois et affirmant que la solidarité devrait plutôt s’appliquer aux plus pauvres et aux moins protégés, je me disais qu’il est des situations tout de même pires que celle de l’ancien ministre du budget dont on ne peut nier ni l’intelligence, ni la connaissance des dossiers, ni sa faculté à débattre et à rebondir. Puisqu’il est bien connu que les hommes politiques rebondissent tous, un jour ou l’autre. Quelles que soient les turpitudes qui les assaillent et dont ils sont les principaux responsables.

20 mars 2013

Le maire de Louviers dans le déni…


A quoi reconnaît-on un politicien professionnel ? Un politicien professionnel cherche à faire parler de lui-même quand il n’a rien à dire. Prenons, au hasard, l’exemple du maire de Louviers. Condamné récemment par le tribunal correctionnel d’Evreux pour avoir diffamé Marc-Antoine Jamet, la raison voudrait que Franck Martin fasse profil bas ce qui ne l’empêcherait pas de faire appel par ailleurs.
Eh bien non ! Le maire de Louviers a convoqué force journalistes locaux et membres de la droite rolivaloise dont Catherine Cascajarès, conseillère municipal UMP, pour que le bon peuple sache qu’il était allé à la mairie de Val-de-Reuil déposer sur le comptoir de l’accueil municipal…l’euro symbolique de dommages et intérêts dû à M. Jamet. Décidément rien ne l'arrête, ni le grotesque ni le ridicule.
Première constatation : quand on fait appel d’une décision judiciaire, on attend la condamnation définitive avant de payer amendes et dommages et intérêts. Est-ce là un indice sur la faible future chance de gagner du maire de Louviers ?
Deuxième constatation : Franck Martin ne digère pas l’échec. Quelles qu’en soient les raisons, il n’a jamais tort et ne se trompe jamais. Même quand les faits, les juges, les citoyens, les élus devraient le dissuader du contraire. Cela porte un nom : le déni dont je rappelle la définition psychanalytique : « refus de reconnaître une réalité dont la perception est traumatisante pour le sujet. »
Je conçois qu’il soit difficile pour un ancien président de la CASE, un ancien vice-président du conseil général, un maire réélu trois fois consécutives, d’accepter d’être dans l’erreur ou d’être montré du doigt par des juges souverains. Il est vrai que depuis les législatives de 2007, Franck Martin accumule les échecs : législatives, donc, cantonales ensuite, sénatoriales, procès intenté par Olivier Taconet contre ma modeste personne sur injonction de Franck Martin, condamnation de la ville de Louviers dans l’affaire de l’aire d’accueil des gens du voyage, condamnation pour diffamation à l’égard de Marc-Antoine Jamet…cela commence à faire beaucoup.
On retiendra le caractère provocateur de sa visite éclair à Val-de-Reuil, mais surtout le comportement pathétique d’un homme disant lutter pour la liberté d’expression qu’il sait museler à Louviers quand on n’est pas d’accord avec lui.

L'affaire Cahuzac donne raison à Médiapart et à ses méthodes d'investigation

Edwy Plenel, directeur de Médiapart. (photo JCH)

Jérôme Cahuzac n’a que trop attendu. Il aurait dû démissionner en janvier quand Médiapart a lancé la petite bombe qui continue d’exploser. Tant que Jérôme Cahuzac n’est pas déclaré coupable par un tribunal, il doit être il est vrai, considéré comme un citoyen innocent. Mais le parquet de Paris — il vient d’ouvrir une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale — est dorénavant sûr à 95% que l’enregistrement que détenait Michel Gonelle (UMP) est fiable et non trafiqué. Et que par conséquent, c’est bien Jérôme Cahuzac lui-même qui évoque l’existence d’un compte UBS en Suisse et que « ce n’est pas la banque la plus planquée. »
Un juge d’instruction va être désigné pour enquêter sur cette affaire de blanchiment de fraude fiscale et de fonds dont l’origine pourrait bien être ceux versés par des laboratoires pharmaceutiques à une période où Jérôme Cahuzac dirigeait un cabinet conseil. Attendons les prochains épisodes d’un feuilleton qui ne fait que commencer.
On peut tirer, d’ores et déjà, plusieurs leçons de cette affaire naissante.
A tout seigneur tout honneur, saluons l’enquête des journalistes de Médiapart. Fidèles à leur pratique relativement récente (Médiapart n’a que cinq ans d’existence) mais déjà éprouvée (1) Edwy Plenel, Fabrice Arfi et tous les journalistes dans l’action prouvent qu’une presse libre, indépendante, courageuse, peut apprendre au public des faits et des comportements liés à l’exercice de la démocratie. Un ministre du budget et de gauche peut-il être celui par qui un scandale de fraude fiscale arrive ?
Si la réponse est évidente, elle aurait dû l’être beaucoup plus tôt pour François Hollande. La président de la République a cru (ou fait celui qui y croyait) les affirmations péremptoires de son ministre : « jamais je n’ai eu de compte à l’étranger ! » Face à une accumulation de faits troublants, François Hollande aurait dû demander à Jérôme Cahuzac de se démettre en janvier non par culpabilité mais par volonté de préserver la crédibilité de l’exécutif.
La situation de Jérôme Cahuzac ? Redevenu un citoyen ordinaire, il va se défendre comme un citoyen ordinaire. Autrement dit, il ne sera plus entravé par sa position de ministre ni par la tentation de se servir du pouvoir pour retarder l’action judiciaire. J’ignore, évidemment, quelle sera la suite du feuilleton et je prends même le pari que Jérôme Cahuzac sera réélu triomphalement (sauf s’il était déclaré inéligible avant mars 2014 et définitivement) à la mairie de Villeneuve-sur-lot. Les Tibéri, à Paris, condamnés récemment à une inéligibilité pour des faits remontant à 1995 vont se pouvoir en cassation et se présenter aux élections de 2014 ! 19 ans après les faits, les Tibéri continuent leur besogne…
Sans triomphalisme, je souhaite noter que malgré les attaques des Apathie, des médias parisiens, Médiapart a maintenu son cap et sort grandi de cette affaire. Depuis le départ, je suis de ceux qui défendent Médiapart, non par corporatisme mais par la certitude que des moyens d’informations non conformistes sont absolument indispensables dans une démocratie toujours en danger.
Enfin, comme militant socialiste, je ne peux que déplorer l’existence d’une pareille affaire. Quand on milite à gauche, on attend des dirigeants de gauche, socialistes notamment, moins d’arrogance et moins d’obsession pécuniaire.
(1) Médiapart est l’organe d’information responsable des affaires Bettencourt-Woerth et Takiedine-Karachi. Ce n’est pas rien.

19 mars 2013

Faire payer les Chypriotes du plus pauvre au moins riche

Faire payer les chypriotes, du plus pauvre au moins riche. Quelle belle équation que celle proposée par le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et surtout l’Allemagne d’Angela Merkel. La mère fouettarde de l’Europe a de nouveau sévi contre un pays du sud. Un pays pas comme les autres. Un petit pays de 250 000 habitants, de 17 milliards d’euros de PIB, coupé en deux avec une partie grecque et une partie turque mais surtout un pays considéré comme un paradis pas tout à fait fiscal mais presque. Un pays où les oligarques russes ont pignon sur rue, où 8000 commerçants sont d’origine russe et où les milliards de roubles sont convertis en milliards d’euros.
La situation de Chypre était devenue intenable sur le plan financier puisque ce petit pays européen ne pouvait plus faire face ou plutôt ses banques ne pouvaient plus se financer sur le marché compte tenu du montant des créances. Alors, qu’a-t-on trouvé pour punir ces vilains sudistes un peu trop fainéants et un peu trop accueillants pour des fonds pas très clairs ? L’Europe — mais quelle Europe ? — a décidé dans un grand mouvement de panique et un grand élan très peu généreux de taxer tous les comptes de dépôts du plus petit au plus grand.
Ce qui devait se produire a eu lieu : les distributeurs de billets ont été pris d’assaut et en deux jours, il n’y avait plus de monnaie à récupérer. Face à la colère de la rue, des petits épargnants, des déposants honnêtes et travailleurs et face à la vindicte de M. Poutine, le nouveau président de Chypre a décidé de reculer et de différer le vote sur ces taxes, une grande première en Europe puisqu’il était acquis jusqu'aujourd'hui qu’aucun déposant ne verrait ses économies amputées d’un seul euro. Les dépôts de moins de 100 000 euros seront épargnés, si j’ose dire, par le nouvel impôt car c’est bien d’un impôt exceptionnel dont il s’agit. L’Europe a alors dit : trouvez 6 milliards d’euros, faites comme vous voulez, seul le résultat compte ! Si ce sont les Russes qui paient…
Certains dirigeants européens ont voulu adresser un avertissement aux autres habitants des autres pays du sud. « Puisque vous êtes incorrigibles, on peut très bien s’en prendre à votre porte-monnaie de la manière la plus rapide et la plus sauvage qui soit. » On tape dans l’épargne disponible ! Cette Europe-là a de quoi faire peur. Elle fait peur.

Gilles-Eric Seralini à Orties Folies le 23 mars


Alain Joubert communique : « Tout le monde se souvient du Professeur Gilles-Eric Séralini démontrant la toxicité des OGM sur la santé en présentant des rats de laboratoire ayant développé d'énormes tumeurs dues à leur alimentation strictement OGM. G.E. Séralini, Professeur aux Universités de Caen en biologie moléculaire, effectue depuis des années des recherches sur les conséquences des OGM, polluants et pesticides sur notre alimentation. Il est auteur de plusieurs ouvrages, qu'il dédicacera, dont "génétiquement incorrect", "ces OGM qui changent le monde" et "nous pouvons nous dépolluer".
G.E. Séralini sera présent à Orties Folies dès Samedi 23 Mars, pour dédicacer ses ouvrages. Ne manquez pas cette rencontre exceptionnelle. »
Entrée adultes 4€, moins de 16 ans gratuit.
infos 0232573574

Dormez tranquilles bonnes gens, l'autorité de sûreté nucléaire veille sur vous !

Je n’ai pas attiré votre attention sur un vote excessivement important et qui, de mon point de vue, n’a pas été assez commenté. Le parlement européen réuni en séance plénière a voté, à une très large majorité (de gauche et de droite) contre le budget européen pour les six prochaines années, budget de compromis avec baisse des dépenses et des investissements.

Malgré sa bonne volonté, François Hollande n’a pu empêcher Merkel et Cameron d’imposer un budget en diminution et des coupes claires dramatiques pour la croissance. Très rapidement, les députés européens ont fait connaître leur opposition à ce budget étriqué et frileux. Ils sont allés jusqu’au bout de leur indignation et ont saisi la Commission européenne pour qu’elle revoit sa copie.

C’est la première fois dans l’histoire de l’Union européenne que le parlement utilise les nouvelles possibilités que lui offre le traité de Lisbonne. Ce traité si justement décrié sur bien des points permet toutefois une réelle avancée démocratique puisqu’il a prévu un droit de veto du parlement sur certaines décisions jugées vitales pour l’Europe et son développement. Le vote du budget est de celles-là et les députés n’ont pas raté l’occasion qui leur était offerte.


M. Pier Luigi Bersani, le leader du parti démocrate italien a joué habilement. Il a présenté deux candidats irréprochables pour les perchoirs de la Chambre et du Sénat si bien que des députés du mouvement Cinq étoiles de Bepe Grillo ont apporté leurs suffrages à ceux de la gauche et de membres du parti de Mario Monti pour empêcher le candidat du Parti de la liberté de Berlusconi d’être réélu.

Bepe Grillo n’est pas du tout satisfait du résultat lui qui avait ordonné aux députés et sénateurs de son mouvement de voter blanc. En France, la Constitution prévoit que tout mandat impératif est nul. En Italie le « démocrate » Grillo veut que ses troupes marchent au pas et aux ordres. Dès le premier vote, des démocrates authentiques ont fait échouer son diktat. On verra rapidement si Bersani peut gouverner avec une majorité non ouvertement déclarée et à constituer sur chaque projet de loi. Ce sera difficile et besogneux. Sinon, il faudra revoter…


Christiane Taubira, dans un long entretien avec les journalistes de Libération, affirme qu’elle est opposée aux peines dites plancher et à la rétention pour les délinquants dits dangereux ayant purgé leur peine. Elle assure que toutes les études sérieuses démontrent que les deux mesures sarkozystes, ne favorisent pas du tout la non récidive et n’améliorent pas la réinsertion. Au contraire. Elle a également décidé de proposer la suppression des jurés non magistrats dans les tribunaux correctionnels. La présence de vous et moi obligeaient les juges à expliquer, expliquer encore le pourquoi des actes et le comment des codes et allongeaient encore plus les délais de jugement. Cette présence des citoyens dans les tribunaux, le type même de la fausse bonne idée.



Cette foire aux livres connaît un succès considérable chaque année. (photo JCH)
La foire aux livres du groupe de Louviers d’Amnesty International aura lieu le week-end prochain au lycée Marc Bloch de Val-de-Reuil. Comme d’habitude, les amoureux des livres et les lecteurs passionnés pourront trouver des livres rares ou moins rares dans tous les domaines de l’activité humaine. Chaque année, le groupe d’Amnesty qu’animent Annick Quéré et quelques amis, verse une somme non négligeable dans la caisse de cette association internationale dont l’action en faveur du respect des droits de l’Homme est connue dans le monde entier.


Panne d’électricité dans la centrale nucléaire de Fukushima. D’où une absence d’alimentation en eau froide des piscines où baignent des matières nucléaires très dangereuses nécessitant un refroidissement permanent. Les électriciens du groupe TEPCO ne disposent que de deux ou trois jours pour rétablir le courant et empêcher des lâchers de vapeurs radioactives forcément catastrophiques. Je me souviens que les autorités japonaises ont déclaré à maintes reprises que tout était sous contrôle et que le pire était derrière nous. N’est-ce pas ce que nous serinent à longueur d’année les techniciens français ? Que savons-nous vraiment des dangers qui nous menacent ? La vérité sera-t-elle connue un jour ? La centrale de Paluel n’est située qu’à quelques dizaines de kilomètres de notre département et l’Eure est placée sous les vents dominants. Dormez tranquilles bonnes gens, l’autorité de sûreté nucléaire veille sur vous !








18 mars 2013

« Les frères Lumière » à la société d'études diverses de Louviers avec Marc Durand


La prochaine conférence de la Société d’études diverses de Louviers aura lieu le samedi 6 avril, à l'heure et au lieu habituels (16 heures, salle Pierre Mendès France, à l'Hôtel de Ville de Louviers). M. Marc Durand, historien de la photographie évoquera « Les frères Lumière, de l'image fixe à l'image animée, de la machine à coudre au moulin à images. »
Arrière petit-neveu d'Auguste et Louis Lumière, Marc Durand s'est intéressé très jeune à l'histoire de sa famille et à celle de la photographie. Aujourd'hui documentaliste du patrimoine aux Archives nationales, il est spécialiste des actes notariés du XIXe siècle et de l'histoire de la photographie. Il a réalisé notamment un dictionnaire biographique des membres de sa famille publié dans le catalogue de l'exposition organisée en 1995 par les Archives municipales de Lyon : Lumière, Album de famille. Il est donc particulièrement qualifié pour nous parler des inventeurs du cinématographe et de leur découverte.
            L'aventure commence en 1895. Louis Lumière élabore un appareil qui permet de photographier seize images par seconde, puis de restituer l'illusion du mouvement par leur projection sur un écran. Prouesse technique qui produit, à l'époque, un curieux bruit de machine à coudre. Antoine Lumière, le père, aurait aimé appeler la boîte à merveilles de son fils « le domitor ». Ce sera le cinématographe. C'est cette histoire de la naissance du septième art que Marc Durand nous racontera en images, la conférence étant accompagnée de la projection de photographies et des premiers films du cinématographe Lumière.

17 mars 2013

Depardieu nous plaint, Carla n'aime pas les pingouins, le nouveau pape prêche la pauvreté, François Loncle préconise une méthode…

Le cas Depardieu ne m’obsède pas. Mais le cher grand artiste français qu’il est réellement ne peut laisser indifférents ceux et celles qui l’ont admiré dans nombre de ses rôles et dans ses interprétations originales bien avant qu’il ne se vautre dans Obélix à un million d’euros le menhir. De passage à Néchin (Belgique) il a donné une interview à une télévision locale. Franchement, il aurait mieux fait de s’abstenir. Quand il déclare qu’il plaint les «pôvres» Français soumis à la diète et à l’austérité et que s’il a quitté la France ce n’est évidemment pas pour des raisons fiscales, gégé nous prend pour des huitres.
Arborant l’aigle russe sur son blouson, il tient visiblement à nous faire savoir que Poutine est son ami et qu’il est chez lui dans le vaste pays de son nouveau passeport. Je ne suis pas assez compétent en psychanalyse pour interpréter la face visible de Depardieu. Tout de même, cela nous dit quelque chose de son état d’esprit et de sa nature profonde. Vanter la vie dans le pays d’un dirigeant désireux de réhabiliter le criminel Staline, s’afficher à Grozny avec le fasciste président tchétchène, devenir citoyen de Mordovie et habiter 1 rue de la Démocratie dans une capitale improbable (comme on dit aujourd’hui) voilà autant de pieds de nez adressés au pays des droits de l’homme. Quant au jugement de Depardieu sur Hollande, compte tenu de son soutien à Sarkozy, passons le par profits et pertes.

Un pingouin ! François Hollande serait le pingouin d’une des chansons nouvelles de Carla Bruni-Sarkozy. Un pingouin malappris, mal léché, un pingouin ne connaissant rien à l’art du baise-main et aux bonnes manières. Carla Bruni-Sarkozy, interrogée, précise que le texte de sa chansonnette met en cause des hommes absents au rayon galanterie. Hollande ne serait donc pas seul.
Nous avons vu vivre Sarkozy au pouvoir pendant 10 ans. Nous savons de quoi il est capable s’agissant des bonnes manières et de la galanterie : Insultes, colères, violence verbale permanente, excitation paroxystique, troubles obsessionnels compulsifs, Sarko nous a fait la totale pendant une décennie et Carla ne s’est aperçue de rien ! Elle aurait pris la mouche parce que M. Hollande n’a pas daigné raccompagner le couple Bruni-Sarkozy au bout du tapis rouge le jour de la prise de pouvoir du nouveau président ? Celui-ci devait se souvenir des qualificatifs aimables utilisés par le battu pendant la campagne : incompétent, mou, inexpérimenté, une « lavasse » quoi…

Le nouveau pape François veut une église pauvre parmi les pauvres. Vœu pieux ? Il sera plus facile de trouver des pauvres qu’une église catholique pauvre. Le Vatican n’est-il pas l’un des états les plus riches au monde et l’un des propriétaires fonciers les mieux protégés sur notre planète ? Bien qu’on ne sache rien de précis sur le scandale Vatileaks — au-delà des frasques sexuelles de quelques monsignori — la presse italienne s’est faite l’écho de carambouilles de la part de la banque du Vatican. Cette banque voit passer des sommes faramineuses ! Des euros, des dollars, des yens en veux-tu en voilà… de l’or en barre et de l’argent en masse.
l'Istituto per le Opere di Religione (IOR), fondé par Pie XII en 1942, et son patrimoine sont sous gestion de 6,3 milliards d'euros. Cet établissement de 130 salariés a son siège dans la tour médiévale Niccolo-V qui surplombe le palais apostolique du Vatican. Selon les dernières estimations, il gère quelque 44 000 comptes, parmi lesquels ceux des congrégations religieuses, des ecclésiastiques et des employés du Vatican... Même s'il a été pré-sélectionné par le chasseur de têtes Spencer Stuart, c'est le candidat du secrétaire d'Etat, le financier allemand Ernst von Freyberg (membre de l'Ordre des chevaliers de Malte), qui a été nommé in extremis à la tête de l'IOR par Benoît XVI, le 16 février, juste avant qu'il ne s'envole pour Castel Gandolfo. Nomination bizarre, tardive, précipitée… (Extrait de Libération).

François Loncle, notre député, a été interviewé ce matin par une journaliste du Figaro. Le député de Louviers, rapporteur de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale pour le Sahel, passe de chaîne info en chaîne info, de radio en radio, et les journalistes lui courent après. Mme Huet, du Figaro voulait savoir ce qu’il pense de la communication conduite par la présidence de la République et François Hollande. Sujet à la mode ces jours-ci puisque François Hollande doit programmer une émission télévisée dans les semaines à venir.
Ancien journaliste, François Loncle a développé trois thèmes : la pédagogie, leçon retenue de Pierre Mendès France, la proximité, d’où les sorties provinciales, et la persévérance, enfin, car une action politique se juge sur le long terme pas sur quelques mois. Evidemment, à l’heure d’Internet et des tweets, on voudrait que les problèmes trouvent leur solution dans l’heure. Ne rêvons pas. Ou plutôt, ne rêvons plus.

Encore un mort parmi les soldats français engagés au Mali. On ne fait pas la guerre sans blessés et sans morts. Malgré les moyens modernes dont dispose l’armée française, les combats rapprochés dans les montagnes du nord-est du Mali, sont lourds de conséquences. Les combattants tchadiens et français font face aux narco-djihadistes, nouveau nom des fans d’Al Qaïda au Maghreb islamique.
Le président de la République souhaite que des forces de l’ONU prenne le relais de la Misma (force africaine) et de l’armée française le plus rapidement possible. Il envisage un retour des premiers détachements hexagonaux en avril prochain. Malgré les critiques, malgré les préventions, le bilan de l’intervention se traduira en termes militaires et politiques. Le terrorisme aura reculé et la paix devrait permettre aux Maliens de se doter d’un vrai pouvoir démocratiquement élu sans oublier la nécessaire réconciliation entre les touaregs au nord et les tribus au sud.