1 juin 2013

Partir avec Martin ? Ce ne pourrait être que pour des raisons alimentaires…


Franck Martin est-il un latiniste distingué ou seulement un amateur des pages roses du petit Larousse. Il truffe ses interventions de citations latines (qu’il ne traduit pas en langue française) pensant sans doute que les lecteurs de La Dépêche ou de ses blogs ou encore les enseignants de l’école de la souris verte sont aptes à traduire illico presto (à l’instant même) ses mutatis mutandis, ses volens nolens, ses persona non grata…
Puisqu’il ne le fait pas, je prends l’initiative de commenter cette dernière expression. Ne l’applique-t-elle à ma modeste personne ? Dans l’article que La Dépêche consacre au vote de la section socialiste dont on n’a pas fini d’entendre parler (1), le maire de Louviers me déclare « non martin-compatible » et donc « persona non grata » sur une liste dirigée par lui-même au cas (très improbable) où dans un an une liste d’union avec le PS verrait le jour.
Persona non grata en Latin ou en Français « vous n’êtes pas le bienvenu. » Dans sa magnanimité et une certaine outrecuidance, Franck Martin choisirait parmi les socialistes ceux ou celles qui lui conviendraient. Evidemment, avec Martin je n’en serais pas. Il y mettrait son veto. Encore faudrait-il que je postule mais, je le rassure, il n’était pas question, quelle que fût l’issue du vote de la section, que je fusse, de près ou de loin candidat sur la même liste que lui.
M’imagine-t-on un seul instant capable de me retrouver aux côtés de celui que je combats depuis près de six ans (2) ! M’imagine-t-on prêt à pactiser avec un homme dans lequel je n’ai aucune confiance ? Comment pourrais-je partager un projet commun avec quelqu’un qui se soucie du tiers comme du quart de l’avis et de la situation des autres, l’exemple de l’écrêtement étant sans doute le meilleur exemple d’une forme d’égoïsme poussée à l’excès ? Sans confiance réciproque, il n’y a point d’action commune possible.
La facilité consisterait à accepter les propositions de Martin. Mais ce serait une facilité alimentaire. Cela permettrait à quelques-uns d’entre nous de percevoir 800 euros par mois. Fait-on de la politique uniquement pour 800 euros par mois même si cette somme n’est pas négligeable ? Il est probable qu’une liste ainsi composée aurait quelques chances de gagner. Gagner ? Mais à quel prix ? Au prix du renoncement à mes idées, de la remise en cause de mes engagements constants depuis toujours c’est à dire depuis 1966 et la création du Comité d’action de gauche aux côtés d’Ernest Martin. Ce serait au prix du compromis devenu compromission.
Ce n’est pas tout. Comment défendre les salariés en lutte quand Martin déclare « M-Real, c’est fini ! » Comment préserver l’environnement quand il ne vante que les avantages économiques des autoroutes ? Que penser du choix de la localisation de la nouvelle piscine dans un cul de sac ? Qu’est devenue la rue Pierre Mendès France ? Pourquoi avoir réalisé une nouvelle école de musique avant l’école Jules Ferry ? Et l’endettement devenu un entêtement à ne pas vouloir baisser les impôts bien trop élevés à Louviers. Sans oublier son obstination coupable à l’égard des délégations de services publics quand bien des collectivités reviennent en régie publique. Enfin, cerise sur le gâteau, qui nous dit qu’il n’accueillera pas sur sa liste des candidats ouvertement classés à droite ? S’il faut avaler des couleuvres, on a déjà donné. Merci bien.
(1) Sur le blog de José Alcala, Christian Renoncourt répond excellemment aux critiques injustes et injustifiées du duo Martin-Taconet.
(2) Bien qu'étant farouchement anti-Jamet, Franck Martin n'a pas hésité une seule seconde à solliciter une place éligible sur la liste socialiste des régionales dirigée par le maire de Val-de-Reuil. La realpolitik à la sauce radicale.

La primaire de l'UMP à Paris : tout ce qu'il ne faut pas faire


Ne rions pas. Mais quand même. Quand le PS s’est lancé dans la très risquée primaire socialiste pour élire le candidat à l’élection présidentielle, l’UMP s’est moquée autant qu’elle le pouvait de cet exercice démocratique finalement très réussi. Des millions de Français ont apporté leur garantie à un processus appelé à faire école.
Mais l’UMP a du mal avec la démocratie et l’expression de la base militante. Elle préfère les chefs naturels, ceux qui jouent le mieux des coudes et connaissent à fond les codes du pouvoir pris à la hussarde. Le duel Copé-Fillon, encore dans toutes les mémoires, a été une parfaite illustration des méthodes contestables de l’un et de la naïveté de l’autre. Des milliers d’adhérents de l’UMP se demandent encore comment la présidence du parti de droite a pu échapper à Fillon si ce n’est par l’emploi de techniques éprouvées par le PS quelques années plus tôt. Procuration, confusion, omission, tout y est passé pour assurer la victoire de Copé, lequel ne sait d’ailleurs plus très bien quoi en faire.
Aussi, quand on assiste à la primaire UMP de Paris destinée à désigner la tête de liste municipale contre Anne Hidalgo (élue tête de liste sans problèmes par les socialistes) avec quelques milliers de participants, et surtout un grand nombre de contestations, de bugs, d’erreurs et de fraudes possibles, la comparaison vire au cauchemar pour la droite parisienne.
Il n’y a rien à faire. Un parti bonapartiste ne peut pas fonctionner avec les règles usuelles de l’élection à bulletins secrets. Le vote par Internet semble permettre toutes les magouilles et la CNIL(1) citée par les organisateurs du vote pour justifier le déroulement des opérations, s’est empressée d’assurer qu’elle n’avait à aucun moment agréer le procédé et encore moins à certifier les futurs résultats.
Un candidat a porté plainte devant la justice, hier. Une autre continue de battre la campagne pendant le vote. Un autre est visé par des propos diffamatoires. Des mails mensongers circulent. Autrement dit, que vaudra l’élection de celui ou celle qui aura été ainsi désigné (e) ?
Sarkozy se frotte les mains. Il se dit que malgré les déclarations des uns et des autres, il n’y aura pas de primaire en 2016 à l’UMP et qu’il demeure le candidat naturel de la droite extrême. Pendant que Copé et Fillon s’étriperont, lui battra la campagne. D’ailleurs, il l'a déjà commencée.
(1) Commission informatique et liberté

30 mai 2013

C'est l'histoire de deux mecs


C’est l’histoire d’un grand acteur français, richissime. Il achète une maison en Belgique puis se trouve un domicile en Mordovie non loin de Moscou. Son meilleur ami, qu’il compare au pape ou à François Mitterrand, s’appelle Vladimir Poutine. Vladimir est très gentil. Il a fourni un passeport russe à Gérard Depardieu pour lui éviter de payer des impôts en France. Celui-ci est dorénavant franco-russe. 
C’est l’histoire de Sergueï Gouriev. C’est un grand économiste russe. Recteur de la nouvelle école d’économie, il vient de fuir la Russie craignant pour sa vie. M. Gouriev était un supporteur de M. Medvedev, ancien président devenu premier ministre. Il a déploré publiquement le retour de Poutine aux affaires. Comme celui-ci ne supporte plus aucun opposant surtout dans l’élite moscovite, M. Gouriev est réfugié en France. Peut-être deviendra-t-il un jour russo-français ?

« Mettre fin à la gestion opâque de l'eau dans le nord des Hauts-de-Seine »

Jean-Luc Touly
« Ce mercredi 29 Mai, le syndicat des eaux de la presqu’île de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) s’apprêtait à reconduire de façon très anticipée et peu démocratique le troisième plus important contrat de gestion privée de l’eau en France.
Depuis 1991, la Compagnie des eaux de la banlieue parisienne, devenue par la suite Eau et Force, filiale de la Lyonnaise des eaux gère les eaux de 579 000 habitants dans dix communes (Asnières, Bois-Colombes, Colombes, Courbevoie, Gennevilliers, La Garenne-Colombes, Nanterre, Suresnes et Villeneuve-la-Garenne et Rueil-Malmaison). Ce contrat arrive à échéance le 30 juin 2015.
A l'heure où le retour en régie publique est le meilleur garant des intérêts des citoyens, le syndicat des eaux semble pourtant pressé de préserver les intérêts de la filiale de la Lyonnaise des eaux. Sans consultation des citoyens, il s'apprête à prendre cet après midi sa décision en catimini. La reconduction de ce contrat se ferait malgré des remarques de la cour des comptes et des associations de consommateurs qui dénoncent le prix de facturation à l'usager et les bénéfices démesurés engrangés par le délégataire.
Les élu/es écologistes de la Région s'indignent de ces pratiques peu transparentes. « Nous nous joignons aux élu/es écologistes du 92 et demandons l'étude au retour à la gestion en régie pour favoriser une taxation juste, sociale et progressive de l'eau. Nous réclamons également une concertation avec la population et les élu/es pour mettre fin à la gestion opaque de ce service public dans le Nord des Hauts-de-Seine », déclare Corinne Rufet, Vice-présidente de l’environnement, l’agriculture et de l’énergie.
« Le retour d’expérience de plusieurs décennies de délégation au privé montre que la meilleure façon d’affronter les enjeux sociaux et environnementaux liés à l’eau est de reprendre le service public de l’eau », rappelle Jacques Perreux, conseiller régional EELV d’Ile-de-France membre de la commission environnement.
« L’eau est un bien commun qui doit être accessible à tous et non une marchandise ! », insiste Jean-Luc Touly, conseiller régional EELV, qui rappelle que les écologistes poussent pour une tarification progressive.
La Région Ile-de-France promeut via ses aides mais également par son appui technique une gestion publique et transparente de l’eau. Elle travaille à fournir aux collectivités une aide technique et financière pour que celles-ci effectuent ce choix libre. Lors de la session du conseil régional du 30 mai, la région votera ainsi un cahier des charges d'audit des services d'eau et d'assainissement. »
(Communiqué du groupe Europe Ecologie les Verts)

On n'est pas « bien élevé » quand on casse du flic


L’avocat des jeunes interpellés et condamnés pour jet de pierres ou de canettes sur les forces de police lors de la manif dite pour tous, dimanche dernier à Paris, a plaidé devant le tribunal correctionnel en choisissant un axe, selon lui, déterminant. « Ces jeunes gens sans casier judiciaire, étudiants pour la majorité d’entre eux, sont issus de familles honorables. Autrement dit, ce sont des jeunes gens bien élevés pas comme ceux qui fréquentent habituellement ce tribunal. »
En entendant cette formule à la radio ce matin, je me suis interrogé sur le sens à donner à « bien élevés. » Suffit-il d’appartenir à une famille bourgeoise et catholique, d’être contre le mariage pour tous pour avoir l’honneur d’être qualifié de bien élevé ? Certainement pas. Le droit de manifester étant cependant inscrit dans notre constitution, le fait d’aller dans la rue pour défendre ses opinions n’est pas répréhensible et on n’est donc pas mal élevé quand on affirme ses valeurs et qu’on conteste celles que le législateur propose.
Pourtant, pour être bien élevé et mériter ce titre, il faut respecter la loi. Quand une loi est votée et promulguée, quand les décrets d’application sont rédigés et signés, on peut évidemment maintenir son opposition à cette loi sur le plan individuel mais on ne peut pas casser du flic parce que le pouvoir est de gauche et qu’on le méprise. La violence urbaine ne fait pas de distinction entre les délinquants habitués et les délinquants d’un jour. Jeter une pierre sur les forces de police est un délit qui mérite une sanction. J’ai souvent manifesté dans les rues de Paris, Rouen et Evreux contre des réformes scolaires, sociales, sociétales que la droite allait proposer et voter au Parlement. Il ne m’est jamais venu à l’idée de casser du flic ou des feux rouges ou des abri-bus. Il ne m’est jamais venu à l’idée de briser des vitrines et de renverser des tables aux terrasses des cafés. La démocratie, pour être crédible et efficace, doit contraindre au respect de certains principes et appliquer la loi en est un. Manifester n’est pas casser.
Je ne suis donc pas certain que l’argument des avocats de ces jeunes « bien sous tous rapports et donc bien élevés » visant à obtenir la mansuétude des juges soit le meilleur. Ne vaut-il pas mieux plaider l’erreur exceptionnelle, le pétage de plombs, la mauvaise colère et en assumer les conséquences ? Ne vaut-il pas mieux assumer sa totale responsabilité et demander aux magistrats d’adapter la peine à la faute…et obtenir le sursis ?

29 mai 2013

Non, Monsieur Martin, le vote de la section socialiste n'est pas anti-statutaire !

Martin et Taconet font tout un pataquès autour du vote de la section de Louviers du Parti socialiste. Ils affirment que ce vote organisé autour de l’union (ou non) avec Martin n’est pas statutaire. Je les informe que le vote des membres de la section non Lovériens a été décidé par le bureau de la section, diffusé auprès des adhérents et justifié par le fait évident que tous les membres de la section de Louviers sont originaires des cantons nord et sud de cette ville et appartiennent ainsi à la CASE Seine-Eure.
Il est évident qu’en 2013 — alors que la majorité des décisions importantes, qu’il s’agisse du développement économique, de l’urbanisme, du logement, du tourisme, des infrastructures, des régies, relève de la CASE — on ne peut exclure du choix stratégique municipal de la section  — l’union avec qui ? — les habitants de l’ensemble des communes de l’agglomération. Le parti communiste lui-même a créé une section « Louviers-Val-de-Reuil-Pont-de-l’Arche » pour coller à la réalité du terrain.
Quand Martin et Taconet assurent que ce vote est anti-statutaire, ils ont tort. Grandement tort. Ce qui aurait été contraire aux statuts eut été le choix de la tête de liste socialiste par tous les adhérents de la section et pas seulement ceux de Louviers ce que la section n’a pas fait. Le vote récent a été un vote d’orientation et de clarification et le national, consulté en amont, a confirmé la validité de ce vote et sa conformité aux statuts.
Je suis amusé de lire sur le blog de M. Alcala, que 21 membres — seulement — ont voté contre l’union avec M. Martin, que ce n’est pas beaucoup et que ce n’est pas suffisant pour faire une liste ! Que d’âneries. Quand 12 militants — seulement — votent pour l’union, est-ce une indication plus estimable à prendre en compte ? De plus, ce que propose la majorité de la section n’est pas une liste uniquement socialiste mais une liste d’union ouverte aux adhérents du PCF, d’Europe Écologie les Verts, à tous ceux que la politique-Martin conduite à la mairie irrite ou offusque par son coût et ses orientations.
J’avais cru comprendre que le refus d’union au premier tour soulageait M. Martin d’un certain poids. J’avais cru comprendre qu’il se suffisait à lui-même. J’avais cru comprendre que les socialistes s’étaient tirés une balle dans le pied. Pourquoi, donc, dès lors cette obsession anti socialiste si ce n’est le lancement d’une campagne prématurée destinée à préparer l’électorat à certains choix hasardeux ou risqués. Franck Martin aime les campagnes électorales musclées. Il se complaît dans le conflit. Avec son compère Taconet , ils n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils tentent à nouveau de nous, de vous, bourrer le mou. Et ce n’est que le début !
Un dernier mot. Que la section socialiste de Louviers se voie rappeler à l’ordre statutaire par l’homme qui rompit les accords nationaux entre le PS et le PRG en 2007 en se présentant aux élections législatives contre François Loncle voilà qui devrait lui inspirer plus d’humilité. Mais je sais que c’est beaucoup demander. Trop sans doute.

Le mouvement de Beppe Grillo se grille tout seul


Beppe Grillo. (photo DR)
Les élections municipales italiennes ont été marquées par le sensible recul du parti de Beppe Grillo. Là où il avait réalisé des scores fleuves aux élections législatives, le parti anti-partis voit ses résultats divisés par deux ! Une suite logique, finalement, compte tenu de la bonne prestation du parti de Centre gauche lequel n’a refusé ni les responsabilités ni le travail pour l’avenir.
Le mouvement cinq étoiles ne sera présent dans aucun des duels de ballotage de second tour. Ceux-ci opposeront la droite et la gauche, comme au bon vieux temps. A Rome même, La gauche a dix points d’avance sur le maire sortant, de droite. Des villes sont déjà attribuées à la gauche qui a de bonnes chances d’en gagner plusieurs, dimanche prochain.
Il y a évidemment des leçons à tirer de ce scrutin. Les chamailleries et les disputes publiques des élus du mouvement cinq étoiles, la toute puissance du chef charismatique, le refus du compromis, l’inexpérience parlementaire, tout cela contribue à affaiblir des novices souvent naïfs même si sincères. Les électeurs(trices) ont adressé un puissant message de mécontentement lors des élections principales. Contre l’immobilisme et l’austérité, ils ont choisi (à 25%) une voie inconnue et démagogique. Cette voie s’est avérée une voie sans issue, sans débouché politique constructif. Seule une majorité d’idées et d’actes peut gouverner dans un pays démocratique.
Prenons le Front national. En l’état actuel de la vie politique française, ce parti ne peut, à lui seul, réunir la majorité absolue des suffrages. Il lui faut donc aller à la pêche tant à gauche qu’à droite. Mais là où ils ont eu le pouvoir municipal (Vitrolles, Toulon, Marignane) les élus frontistes ont démontré un tel laxisme, de telles maladresses, de telles préférences idéologiques, de si belles magouilles (je pense à Mégret) que les électeurs se sont détournés d’eux au scrutin suivant. Comme les Italiens le font actuellement.
La politique est un domaine trop sérieux pour le laisser à ceux qui, au fond d’eux-mêmes, ne croient pas à la démocratie. Ne croient pas au compromis. Le rôle des partis politiques est de concourir à l’expression des idées mais aussi de préparer les hommes et les femmes à prendre des responsabilités. C’est autre chose que de clamer des slogans archi-minoritaires ou de revendiquer des solutions ultra-loufoques.

28 mai 2013

« L'Europe est l'avenir du socialisme » : Axelle Lemaire à Evreux le 3 juin

Après Najat Valaud-Belkacem, la fédération a invité Axelle Lemaire.
« François Mitterrand, qui a écrit une grande page de la construction européenne, répétait souvent que "L'Europe est l'avenir du socialisme". A un an des élections européennes, un an après le début de la réorientation de l'Europe, thème qui s'est imposé lors de la campagne de 2012 et dès les premiers jours qui ont suivi l'élection de François Hollande, nous sommes nombreux à vouloir que le socialisme soit dans les années à venir celui de l'Europe.
La direction du Parti socialiste, parce que son rôle est à la fois à la riposte d'urgence et à la préparation de textes d'avenir, a choisi d'organiser ce débat dès maintenant. Dans les sections nous pensons beaucoup aux élections municipales et il le faut. Soyons prêts cependant pour l'autre combat électoral, européen, de 2014. Il sera décisif pour nos préoccupations quotidiennes, l'emploi, la croissance, le redressement productif, l'exigence environnementale, parmi tant d'autres batailles à mener ensemble.
Comme nous l'avons évoqué devant le Conseil fédéral, la fédération a voulu privilégier le débat. Pour le rendre possible, réel et abordable, Axelle Lemaire, Députée des Français établis en Europe du Nord, Secrétaire nationale du Parti socialiste aux Droits de l'Hommes, nous fait l'amitié de sa présence lundi 3 juin à 20 heures dans les locaux de la fédération à Evreux (1) Elle présentera le texte dont elle a participé à la rédaction. Elle le défendra. D'autres camarades porteront des propositions d'amendements. 
Une convention est un moment important pour l'actualisation de la réflexion et des propositions d'un parti. Plus nous serons nombreux, plus ce rendez-vous aura de sens et d'efficacité. C'est le meilleur moyen d'aborder, pour chacun d'entre nous, par rapport à ce texte, le vote du 6 juin dans nos sections. Les portes de la fédération sont ouvertes à toutes les personnes intéressées par ces enjeux.
Enfin, pour les Seinomarins, notre ami et camarade Didier Marie accueille, au Département de Seine-Maritime, à 18h30, Thierry Repentin, Ministre des affaires européennes, pour questionner la notion de « citoyenneté européenne ». Lundi 3 juin s'annonce, en Haute-Normandie, pour les socialistes, une soirée très européenne. »
Marc-Antoine Jamet, Premier secrétaire fédéral
(1) La fédération est située rue Joséphine, non loin du conseil général de l'Eure

27 mai 2013

Les pétainistes relèvent la tête ! Attention démocrates et républicains, soyons vigilants.

A-t-on relevé avec assez d’attention la manifestation des membres du soi-disant Printemps français devant le siège du Grand Orient de France à Paris, samedi dernier ? A-t-on prêté assez d’écoute aux slogans proférés par les membres de Civitas, ce groupe de fanatiques religieux catholiques rassemblés dans les rues de Paris, hier, à l’occasion de la manifestation des anti-mariage pour tous ? « La manif pour tous » a été un moyen d’expression des fascistes, des pétainistes, des nationalistes…le drame c’est qu’aujourd’hui, ils osent sortir à découvert et occuper, comme dirait Mme Le Pen, les rues de nos villes.
Il faut remonter loin, pendant l’occupation allemande justement, pour que des Français s’attaquent à d’autres Français dont le crime est d’appartenir à la Franc-maçonnerie. Ceux qui connaissent notre histoire savent que Pétain avait décrété ennemis de la nation les juifs, les communistes, les francs-maçons, tous traqués, certains interdits, d’autres condamnés à la déportation et à l’extermination. A cette époque, l’homosexualité était un crime condamné pénalement tout comme l’avortement. Il a fallu quelques décennies pour que la liberté gagne du terrain et pour que les religieux sortent enfin du champ politique. Ils y reviennent aujourd'hui par la grande porte ouverte grâce à la collaboration des Copé et autres Boutin.
Il est plus que symbolique qu’à l’heure même où les fanatiques et intégristes s’en prenaient aux forces de l’ordre place des Invalides, le jury du festival de Cannes récompensait de la palme d’or un film audacieux, un ode à l’amour, à la passion vécue par deux jeunes femmes aussi splendides que merveilleuses actrices. Quel pied de nez, quelle gifle, infligés par le jury du plus grand festival de cinéma de la terre, à tous ces réactionnaires (dixit Thomas Legrand) tous ces adeptes du loden vert et de la jupe écossaise.
Ce que n’ont pas compris les opposants au mariage pour tous, c’est qu’il s’agit d’une affaire de sentiments et de respect réciproque. On est bien sûr, libre, de se marier ou pas. Le progrès de cette loi sur le mariage pour tous est de permettre à tous les couples d’adultes consentants, le choix d’une union, le choix d’une adoption, sans crainte du lendemain puisque le mariage signifie droits et devoirs des mariés l’un(e) envers l’autre. Des devoirs d’un(e) parent(e) à l’égard des enfants.
Ne nous y trompons pas. La droite maurassienne des Buisson et Peltier, redresse la tête. Ils se sont tus aussi longtemps que les rescapés des camps de la mort ont été vivants. Ils se sont tus (ou alors s'ils ont parlé c'est en murmurant) tant que les générations de l’Occupation et de la Révolution nationale pouvaient encore témoigner de l'ineptie de ces thèses. Avec le temps, les idées noires reprennent vigueur. Attention, démocrates et républicains, rien n’est jamais acquis à l’homme…soyons vigilants.

26 mai 2013

Un baise-main plus qu'une poignée de main


Un lecteur nous adresse ce commentaire : 
« Le maire sortant espérait un baise main plus qu’une poignée de main. Il s’est pris un vent. Cela arrive quand on fait de la politique, notamment au niveau qui est le sien. Pourquoi s’en offusquerait-il ? Lui qui affirme dans les journaux locaux qu’il est sûr de lui et qu’il n’a besoin de personnes sur sa Harley-davidson pour gagner les prochaines élections municipales. Plutôt que de blâmer la section socialiste de Louviers, il ferait mieux de la remercier, de l’avoir comme il le dit, « soulagé d’un poids ».
Sa vision de ce qu’est un vrai militant socialiste est particulièrement intéressante. On est un vrai militant socialiste dès lors qu’on est prêt à le rejoindre. Quelle plaisanterie venant d’un homme plus occupé à scruter le vent des conjonctures politiques qu’à mettre en œuvre une façon de gouverner réellement moderne et de gauche.
Le maire sortant semble resté bloqué sur le même logiciel depuis des années, en nous resservant une louche de sa stratégie victimisante, façon cantine scolaire. Trop de socialistes télécommandés depuis la ville voisine feraient de l’anti- martinisme primaire. C’est un moyen facile mais peu convaincant de réfuter toute critique et tout inventaire, en se concentrant uniquement sur le rejet de sa modeste personne qui est tout de même bien réel parmi la jeune population lovérienne qui éprouve une envie de changement. N’est pas Chaban-Delmas ou Deferre qui veut.
Merci à la section de Louviers d’offrir aux lovériens une alternative crédible et de gauche. Si la victoire est ce vers quoi l'on tend, les idées auxquelles on croit la dépassent »