25 juillet 2013

François Loncle dénonce le scandale de l'augmentation des péages autoroutiers


 La Cour des comptes vient de faire connaître des remarques acerbes sur le comportement des sociétés d'autoroutes. Les augmentations des péages autoroutiers, constantes et largement supérieures à l'inflation permettent à ces sociétés de dégager des marges bénéficiaires élevées. François Loncle, député de l'Eure, se réjouit de ce rapport, d'autant plus qu'il demande au gouvernement de revoir les concessions accordées par l'Etat à ces sociétés dans l'intérêt des usagers de la route. 
« Je me réjouis du rapport accablant de la Cour des Comptes dénonçant la hausse constante des péages autoroutiers. J’avais moi-même alerté le Gouvernement sur ce sujet dès le mois février, en posant une question écrite au ministre des Transports. Les sociétés concessionnaires pratiquent des tarifs prohibitifs qui ne cessent d’augmenter. En outre, elles ne remplissent pas leurs obligations contractuelles, en ne procédant pas aux réparations nécessaires ou en laissant se dégrader les chaussées et les ouvrages d’art. Ainsi, le revêtement de certaines sections des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône subit de graves décollements, alors que les recettes d’APRR ont progressé de 20% en six ans. Quant au réseau normand de la SAPN, dont les péages ont connu la plus forte majoration, il se distingue par des ponts en mauvais état. Cette situation doit cesser. Le Gouvernement doit, sans tarder, prendre des mesures contraignantes à l’encontre des concessionnaires qui ne respectent pas leurs engagements, en leur imposant de lourdes pénalités financières. Il faut rapidement aboutir à une baisse significative des tarifs des péages. Il faut rappeler à ces sociétés que les autoroutes ne leur appartiennent pas, car celles-ci sont assimilables à un service public de transport et d’aménagement du territoire. »
François Loncle

Député de l’Eure

24 juillet 2013

Hersant-Tapie ou Tapie-Hersant, c'est du pareil au même


Dans l'atelier de La Dépêche. C'était avant le rachat Par Philippe Hersant. (photo JCH)
Les journalistes de Nice Matin sont dans l’angoisse. Après une réunion du Comité d’entreprise, aujourd’hui, ils se demandent bien à quelle sauce ils vont être mangés. Les responsables du SNJ (Syndicat national des journalistes) ne voient pas d’un très bon œil l’attitude de Philippe Hersant, actionnaire à 75 % alors que Bernard Tapie continue de posséder un quart des parts. Il semble bien, d’après le journal Le Monde, que Na-nard souhaite tout simplement se replier à 100 % sur la Provence et ainsi préparer (ou pas) les élections municipales à Marseille. Quant à Hersant, il chercherait un partenaire prêt à investir dans une entreprise lourdement déficitaire. Qui pourrait prendre un tel risque ?

A La Dépêche, nous avons été placés au premier rang lors du rachat en 1994. Philippe Hersant s’était fait doucereux, mielleux même, lorsqu’il a proposé au tribunal de commerce d’Evreux de couvrir 100 % des créances et juré sur l’honneur de ne pas modifier la ligne éditoriale de ce journal républicain très honorable. Evidemment, l’histoire ne s’est pas exactement déroulée comme elle était prévue. Philippe Hersant a fait valser les directeurs et ce qui devait arriver est advenu, La Dépêche a été re-vendue au groupe Ouest-France sans jamais avoir réussi à équilibrer les comptes. En fait, Hersant avait racheté La Dépêche pour développer le groupe gratuit Paru-Vendu qui a fini comme on sait…dans la dèche.

Ces papivores — surnom donné à son père — n’agissent ni dans l’intérêt de l’information ni dans celui des salariés des entreprises qu’ils dirigent (?) et encore moins en faveur des lecteurs. Car un journal n’est pas un produit comme un autre. Pour être respecté, il doit être respectable et la conduite de ses dirigeants aussi. Peut-on dire que Bernard Tapie est un exemple de chef d’entreprise conséquent ? Peut-on dire de Philippe Hersant, installé à Genève, qu’il défend une certaine idée de l’information et du rôle de la presse dans la démocratie française ? Ces patrons-là sont des hommes d’affaires, pas des hommes de presse dignes de ce nom.
L’inquiétude des journalistes de ces journaux du sud est donc légitime. Ils peuvent attendre le mois de septembre le cœur serré et l’esprit tourmenté. Il n’y aura rien de bon de la part de ces associés d’un jour.