31 janvier 2014

En désaccord avec les choix budgétaires, pourquoi Bernard Leroy ne démissionne-t-il pas de l'exécutif de l'agglomération Seine-Eure ?


Je demande à comprendre. Comment un responsable de l’exécutif de la CASE (communauté d’agglomération Seine-Eure) vice-président et président de la commission développement économique et donc en charge de l’accueil ou de la recherche d’implantation de nouvelles entreprises peut-il s’abstenir lors du vote du budget de l’exercice à venir ? C’est pourtant ce qu’a fait Bernard Leroy, maire du Vaudreuil, ancien député Nouveau Centre, lors de la réunion récente des délégués de la CASE !
Quelles sont les raisons avancées par Bernard Leroy pour justifier son abstention et celle de son adjoint, M. Madroux ? La CASE dépense trop et trop mal. Elle engage, selon M. Leroy, des dépenses pour des équipements pharaoniques et obère l’avenir. Trop pour M. Leroy c’est trop de services publics. Trop mal, c’est pour M. Leroy la Maison de l’emploi ou le centre nautique. Sans oublier les dépenses de personnel toujours jugées excessives par ces  « stigmatiseurs » de la dépense publique et ardents défenseurs du secteur privé. Comme si les investissements des collectivités territoriales ne procuraient ni travail ni emplois à des milliers d’entreprises en France. M. Leroy oublie-t-il que 75 % des investissements publics sont engagés par lesdites collectivités ? Le BTP ne se porte pas bien dans notre pays, que deviendrait-il sans les projets et les réalisations des communes, des agglomérations, des métropoles, des régions ?
Le Vaudreuil, la commune dont il est le maire, a-t-elle été lésée par la CASE ? Si j’en juge par l’état des routes, les différents aménagements du centre, par exemple, la commune n’a pas à se plaindre. M. Leroy me rétorquera que la CASE touche, dorénavant, la taxe professionnelle (ou ce qui en tient lieu) et que les entreprises situées sur sa commune en apportent une part sensible. Soit. Mais sans l’agglomération et son développement, les entrepreneurs auraient-ils choisi de s’implanter au Vaudreuil ? Il est vrai que Neuilly-sur-Seine, Courbevoie, Puteaux…ou le Vaudreuil ne nous ont pas habitués à partager le fardeau. Ou alors à contre-cœur.
Il reste que sur la totalité des délégués (représentant 37 communes) trois seulement (deux du Vaudreuil et un de Saint-Etienne-du-Vauvray) ont refusé d’adopter le budget primitif 2014. Une infime minorité. Mais pourquoi M. Leroy ne démissionne-t-il pas d’un poste à responsabilité lui qui ne partage pas les choix majoritaires de l’exécutif auquel il appartient ?

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