25 avril 2014

Des maires Front national font, au pouvoir, le contraire de ce qu'ils affirmaient pendant la campagne électorale


Elle est bien la fille de son père. (DR)
J’ai déjà écrit sur ce blog combien les indemnités versées aux élus suscitaient de fantasmes ou d’inexactitudes. Ces indemnités, légales, sont déterminées selon des éléments chiffrés de populations et de responsabilités. Un président de conseil général touche plus qu’un simple élu départemental, un président d’agglomération également eu égard à la disponibilité et la compétence nécessaire comparées à celle d’un élu de base. Il ne faut pas être choqué par ces indemnités. Elles sont la contrepartie (matérielle) d’un engagement en faveur de la collectivité et ne représente souvent, en heures de travail ou d’assiduité, qu’une maigre compensation.
C’est bien pourquoi certains élus souhaitent cumuler les mandats…et les indemnités qui vont avec. Ainsi, lors des campagnes électorales, on a souvent entendu les démagogues crier au loup et chanter sur tous les tons qu’une de leurs premières actions — s’ils arrivaient au pouvoir — serait de diminuer le montant de ces indemnités jugées excessives…par principe ! Ce fut longtemps le cas des militants du Front national. Cet engagement ne leur coûtait que de la salive dans la mesure où le mouvement de Marine Le Pen n’avait pas d’élus ou si peu en situation de responsabilité.
Après les récentes élections municipales, plus d’une dizaine de mairies sont tombées dans l’escarcelle du Front national et on est maintenant en état de juger les premières actions des élus FN et de les comparer à leurs déclarations antérieures.
Cela n’a pas traîné. L’une des premières délibérations de certains élus du Front national, a consisté à augmenter de 15 % — par exemple — le montant des indemnités des maires et adjoints quand d’autres se faisaient attribuer des frais de représentation de 1250 euros par mois…Il y a donc loin du discours aux actes et il me paraît tout à fait symbolique que ces élus n’aient éprouvé aucune gêne à demander à leur conseil d’arrondir leur fin de mois. Ce n’est d’ailleurs pas tant le montant des indemnités qui pose problème mais la cohérence entre les promesses et les décisions prises une fois au pouvoir. Il y a longtemps qu’on sait qu’un fossé existe entre ceux qui se font élire sur un programme et ceux qui l’appliquent réellement. C’est bien pourquoi tant de gens se détournent des urnes. Je n’oublie pas, non plus, que Marine Le Pen, celle qui affirme avoir les mains propres, vient de voir l’une de ses associations de financement sérieusement inquiétée par la justice. Les juges la soupçonnent d’avoir pratiqué des taux d’intérêt excessifs lors de prêts passés avec des candidats FN dont les campagnes ont été remboursées…par l’Etat. Ben voyons.

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