5 septembre 2014

La semaine noire de François Hollande


La déception des militants socialistes est à la hauteur des espoirs mis dans la présidence Hollande. (photo JCH)
Semaine noire pour François Hollande, président de la République et personne privée. Noire si l’on regarde les résultats des différents sondages indiquant que les Français qui font confiance au gouvernement Hollande-Valls2 deviennent groupusculaires, noire si on écoute, même d’une oreille distraite, les commentaires relatifs au livre (un mot trop beau…) de l’ex-première dame, noire encore avec la démission forcée du secrétaire d’état au commerce extérieur qui aura réussi l’exploit de durer neuf jours au gouvernement avant de quitter son maroquin.
Les mauvais sondages restent dans la lignée des précédents, rien de nouveau sous le soleil. La vengeance de Mme Trierweiler exprime les sentiments d’une femme répudiée et sans doute humiliée. Elle cherche évidemment à le faire payer à celui qu’elle a aimé en touchant des droits d’auteur conséquents et en portant atteinte à la dignité du président volage. Double gain.
 Bien plus grave me semble être la mise en cause de l’ex-secrétaire d’Etat au commerce. M. Thevenoud, député de Saône-et-Loire, ne déclarait pas ses impôts comme chaque Français responsable doit le faire. Mais en plus, dans ses fonctions de parlementaire, il a mis en cause véhémentement Jérôme Cahuzac (lhomme au compte en Suisse) et jeté l’opprobre sur les élus indélicats voire fraudeurs. Ce qui m’étonne le plus dans cette affaire n’est pas la très mauvaise et coupable conduite de l’élu. Il n’est pas le seul dans ce cas malheureusement. Ce qui m’étonne c’est que personne dans la haute administration n’ait prévenu Manuel Valls ou le président d’un état fiscal explosif. Il n’y a donc aucune enquête de moralité sur les futurs membres du gouvernement ? Il n’y a donc personne dans ce pays capable de mettre le doigt là où cela fait mal avant que les médias s’emparent du scandale. Il ne s’agit évidemment pas de taire ce scandale, ni de le méconnaître. Je ne parviens pas comprendre la légèreté des plus hautes autorités de l’Etat ou pour être moins sévère, leur manque de vigilance.
Comme si, aujourd’hui, un membre du gouvernement pouvait passer dans les mailles du filet. Mme Houlette, nouveau procureur de la haute autorité de justice chargée de veiller à l’honnêteté et l’honorabilité des élus énonçait dans un entretien au monde sa conception de l’éthique : « l’éthique, c’est ce que je fais quand personne ne me regarde. » M. Thévenoud ne répond pas à la définition. Souhaitons qu’il soit un cas isolé de ce gouvernement. Mais sait-on jamais ?

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