27 décembre 2014

700 journalistes tués depuis 2005


66 journalistes tués, 19 net-citoyens et citoyens-journalistes tués, 179 journalistes emprisonnés, 178 net-citoyens emprisonnés (selon Reporters sans frontières) aujourd’hui même on apprend qu’un journaliste congolais a été assassiné dans la province du nord Kivu (République démocratique du Congo) où sévissent des groupes armés depuis une vingtaine d’années. Ce pays est d’ailleurs classé à la 151e place des pays « respectant » la liberté de la presse c’est dire si les conditions d’exercice du métier d’informer est difficile dans ce pays africain qui ignore les droits de l’Homme. Malheureusement, il est loin d’être le seul en Afrique ou ailleurs.
Ce bilan, une fois encore catastrophique (plus de 700 journalistes tués depuis 2005) indique combien le métier de journaliste est un métier difficile, dangereux, risqué dans les pays où règnent la violence et l’arbitraire, où la vie d’un homme ou d’une femme n’a que peu d’importance. Ce qui compte pour les tyrans, les dictateurs, les groupes sectaires et fanatiques, c’est de faire taire ceux et celles dont le devoir est de raconter au public les comportements aberrants ou malhonnêtes, qu’ils soient justifiés par l’appât du gain, la religion, le terrorisme ou l’idéologie ou tout autre mobile tout aussi redoutable.
Finalement, ils sont bien peu nombreux les pays où la liberté de la presse est acquise. Il s’agit pourtant d’une nécessité citoyenne. C’est d’ailleurs sur la base de ce critère, notamment, qu’on peut qualifier de démocratique un état comme la France : il faut que les journalistes soient indépendants des pouvoirs politiques et économiques, qu’ils respectent la charte professionnelle édictée entre les deux guerres mondiales et que les lois protègent le secret des sources tout comme le droit de mener des investigations. Sans liberté d’informer il n’est pas de société harmonieuse même si les journalistes sont souvent porteurs de mauvaises nouvelles.

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