25 janvier 2014

Le docteur Ernest Martin est décédé aujourd'hui : il avait été maire de Louviers de 1965 à 1969…la perte d'un ami

La liste D'action de gauche en 1977 avec notamment Henri Fromentin et Ernest Martin. (photo Jean-Charles Houel)
Les noms des élus de la liste :

   Premier rang en bas de la photo de gauche à droite : Pierre Faupoint, Ernest Martin, Henri Fromentin, Sabine Desnoyers, Charles Houel, Gérard Martin, Monique Bonnet.

   Second rang : Jean Lavignasse, François Bureau, Marcel Sriber, Pierre Bigot,

   3e rang : Pierre quémener,  Monique Tombrey, Claude Bellevin, Philippe Dieu, Jean-Pierre Ledormeur, Jean-Jacques Legendre, Chantal Compère.

    Dernier rang : Christine Bouillerot, Patrice Yung, Christian Lafenêtre, Elisabeth Boutelet, Claude Dumer, Achard De Préville, Daniel Lebras, Marcel Jacob.



1979 : Ernest Martin, adjoint, dans la cour de la mairie. (photo JCH)
Nous sommes nombreux, ce matin, à être orphelins. Ses enfants, d’abord, auxquels nous pensons très fort et tous ceux, hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, pour lesquels il était une figure de proue, un exemple, un modèle. Ernest Martin est décédé aujourd’hui à la MAPA de Louviers où il vivait depuis plusieurs années. Avec son épouse, Nicole disparue avant lui, ils sont ceux grâce auxquels j’ai acquis une vraie conscience politique, des convictions solides, des repères idéologiques et humanistes aux antipodes de ce qui est devenu si courant de nos jours : le carriérisme, l’intérêt personnel, le populisme, la démagogie.
En 1965, quand il devient maire de Louviers suite à un accident de l’histoire locale avec la défaite au premier tour du mendésisme municipal, ce n’est pas une stratégie ni des accords de partis qui l’emportent au second. C’est la victoire d’un homme réputé pour sa pratique médicale, entouré d’une équipe au service d’idéaux qui vont profondément ancrer la vie lovérienne dans l’histoire de la gauche en France. De l’utopie à revendre mais de l’utopie concrète avec des actes forts au service des « sans quelque chose » : sans argent, sans toit, sans avenir, sans emploi, sans dignité. Cette municipalité d’Union des gauches n’avait-elle pas adoptée une charte intitulée : « toi, homme de gauche » dans laquelle les femmes et les hommes avaient, déjà, le même destin. N’y parlait-t-on pas éducation, planning familial, égalité des sexes ? On y évoquait le sort des immigrés, on y saluait l’internationalisme, le pacifisme, la non violence dans tous les actes de la vie avec un  mot d’ordre : deviens ce que tu es. La société te le doit.
Car Ernest Martin mettait les gens debout. D’un mot, d’un encouragement, d’un regard, d’une ordonnance, il aidait les victimes d’une société soumise au pouvoir de l’argent. Ah l’argent ! Quelles bêtises n’a-t-on écrit sur la gratuité, cette gratuité des services publics conçue comme un outil d’harmonie sociale et d’équilibre collectif. Cet argent qu’il exécrait puisque chargé de tous les maux du capitalisme agressif, de l’impérialisme des nations fortes sur les opprimés, des maîtres sur les esclaves.
A Louviers, le combat politique dépassait les frontières de la médiocrité. Les enjeux ne relevaient pas du nombre de postes, de places à acquérir ou à conserver. Le pouvoir n’était pas conçu comme une fin mais comme un moyen. Un moyen d’émancipation pour ceux et celles qui n’ont jamais la parole, qu’on n’écoute pas, qui ne comptent pas. Et une manière de se conduire pour tous les autres.
Certes, l’action de gauche ne s’accomplit pas sans heurts, sans contradictions, notamment avec les partis structurés, organisés, programmés. La défaite de la liste Martin aux élections anticipées de 1969, elle est due au Parti communiste et à ses dogmes ! Et aussi aux campagnes calomniatrices d’une droite fidèle à ses habitudes et dérangée dans sa légitimité naturelle à conduire les affaires. 
La traversée du désert, de 1969 à 1977, sera marquée par la reconquête progressive en compagnie d’un autre homme ordinaire et d’exception : Henri Fromentin et avec l'aide d'un groupe formidable, le Comité d'Action de gauche. Ernest et Henri, deux personnalités exceptionnelles, à la fois si différentes et si proches, si attachantes. La victoire absolue de la liste d’Action de gauche en cette année 1977 sera synonyme de gestion à vocation autogestionnaire. Rendre le pouvoir au citoyen, Information, participation, contrôle, développement des services publics, création de la régie transports, urbanisme à visage humain, service famille…autant de slogans transformés en actions avec des commissions plénières, des réunions extra-municipales, la rédaction d’un livre par Christophe Wargny (1) le tout étant soldé par l’erreur formelle des rues piétonnes du centre ville encore en chantier lors de la campagne électorale de 1983, ce dont profita Odile Proust et ses colistiers.
Mais Ernest Martin c’était aussi la lutte implacable contre l’alcoolisme et les addictions, le centre de planification des naissances devenu le centre d’orthogénie où l’interruption volontaire de grossesse fut pratiquée au lendemain de la loi Veil. Ernest c’était la naissance non violente avec une préparation des couples à l’accouchement dont il reste à tous les parents (dont je suis) des souvenirs émus, passionnels. Ernest c’était aussi le droit au beau avec une volonté culturelle élevée, l’absolue certitude que l’éducation passe aussi par un accès direct à la culture sous toutes ses formes : cinéma, musique, expositions, sans oublier la peinture qu’il favorisa avec les ateliers d’expression libre permettant aux plus jeunes d’exprimer leur moi profond.
Ernest, encore, c’était le médecin des pauvres, des marginaux, des paumés. Il était capable d’une grande écoute et doté d’une faculté de réassurance absolument colossale, un mot qu’il affectionnait avec d’autres mots très beaux comme amour, amitié, tendresse, si bien que ses patients se sentaient considérés et déjà guéris.
Les Lovériens, en perdant Ernest Martin, perdent gros. Ils perdent leur ancien maire mais nous, nous perdons un ami, même plus qu’un ami. Une présence qui ne s’effacera jamais.
(1) Christophe Wargny : « Louviers sur la route de l’autogestion ». Editions Syros.

PS : Le quotidien Paris-Normandie publie un long article, ce lundi 27 janvier et consacré à Ernest. Il est écrit que j'aurais été « secrétaire général de la mairie ». Ce n'est pas exact. J'ai effectivement servi Ernest Martin aux côtés de Paul Astégiani, secrétaire général. J'étais rédacteur faisant fonction d'adjoint au secrétaire général. 

« La rumeur c'est le glaive merdeux souillé de germes épidermiques…» Pierre Desproges


En quelques jours deux événements importants ont marqué la vie de la toile : la soi-disant dispute entre François Hollande et Valérie Trierweiler à l’Elysée. Elle se serait traduite par la destruction de deux vases de Sèvres d’une valeur de Trois millions d’euros. L’autre fait concerne ce bateau ivre, à la dérive au large des côtes britanniques transportant des centaines de rats et vermines. On sait aujourd’hui que dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’hoax (1) donc de fausses nouvelles. Contrairement à la définition reproduite en bas de page, il ne s’agit pas seulement de canulars mais de véritables opérations ayant pour objectif de discréditer les mis en cause et de porter atteinte à leur honneur ou leur considération.
Les faits cités en introduction ont été propagés à foison par des sites farouchement hostiles au président de la République mais aussi par des médias dits sérieux dont les auteurs ne sont pas anonymes. Et c’est bien cela le problème. Au nom de la liberté d’expression, ces personnes publient les textes incriminés et assurent n’être que des relais. Ah les faux culs. Même s’ils prennent la précaution d’utiliser le conditionnel, ils se font une joie de reproduire des messages ne contenant pas une once de vérité. L’opinion publique, pas toujours au fait des techniques et des moyens frauduleux, gobe les histoires qui l’arrangent, surtout si elles collent avec ce qu’elle veut croire et entendre.
Michel Wieviorka, lors de sa conférence hier à Val-de-Reuil, a déploré qu’au nom de la liberté d’expression, Internet répande tout et n’importe quoi. Au-delà de la nécessité évidente et morale de signer tous les textes qu’on écrit, il n’empêche que des auteurs sans foi ni loi n’hésitent pas à grossir le trait, à tripatouiller les faits, à balancer des monstruosités, à former ce qu’on appelle la rumeur (2). Sans être méchant, je dois avouer que je lis parfois des commentaires sous pseudo que des journaux sérieux publient et qui n’ont d’intérêt que pour leur auteur.
Comment lutter contre ce qui contribue, peu ou prou, à favoriser le populisme ? Tout d’abord, les lecteurs de blogs, de sites, les membres des réseaux sociaux doivent, comme toujours, se montrer prudents et interrogatifs sur tout ce qu’ils lisent. Les textes anonymes sont toujours suspects a priori. Dans la charte des journalistes, il y est écrit que tout informateur « digne de ce nom » signe tous ses textes et revendique tous ses écrits. Le problème est que la majorité des rédacteurs d’Internet ne sont pas journalistes — c’est ce qui fait aussi la force de ce média et heureusement d’ailleurs — mais la conséquence en est évidente : dans ce cas, il ne s’agit pas d’information sérieuse et recoupée. Il peut — pas toujours bien sûr — s’agir de ragots, de commérages ou d’intentions de nuire. L’un des cas les plus célèbres demeure l’agression du « petit père Voise » à Orléans qui avait (peut-être) coûté l'élection présidentielle à Lionel Jospin. TF1 en avait fait des tonnes autour d’un cas précis et de l’insécurité. La réalité était plus prosaïque puisque l’agresseur était membre de la famille de l’agressé…et qu'il s'agissait d'une affaire purement privée.
Textes signés, faits vérifiés et recoupés…ce qui n’empêche pas les billets d’humeur, les critiques et les prises de positions subjectives. Le bonheur d’Internet, quoi.
(1) Hoax est un mot anglais qui désigne un mensonge créé de toutes pièces. Conçu pour apparaître crédible et véritable, ce canular peut parfois avoir un but malveillant. En français, le sens du mot hoax est restreint au canular informatique. (Source wikipédia)
(2) Pierre Desproges : «
--> La rumeur c’est le glaive merdeux souillé de germes épidermiques que brandissent dans l’ombre les impuissants honteux. Elle se profile à peine au sortir des égouts pour vomir ses miasmes poisseux aux brouillards crépusculaires des hivers bronchiteux. »

24 janvier 2014

Michel Wieviorka à Val-de-Reuil : simplicité, intelligence, pédagogie


Michel Wieviorka et Marc-Antoine Jamet. (photo JCH)
Les élèves de l’atelier sciences Po du lycée Marc Bloch de Val-de-Reuil et leurs collègues des autres terminales se souviendront sans doute longtemps du passage de Michel Wieviorka, vendredi après-midi au théâtre des Chalands. Le sociologue, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, administrateur de la fondation « Maison des sciences de l’homme » y dissertait sur les populismes européens et son représentant dans l’hexagone, le Front national. Une belle démonstration d’intelligence, de simplicité et de pédagogie. Sans doute en souvenir de ses trois années passées au lycée d’Enghien.
Le populisme n’est pas né de la dernière couvée. Historiquement on le trouve dans la Russie tsariste, dans l’Amérique du sud d’entre deux guerres, dans la France des années cinquante avec le poujadisme, notamment. Comment caractériser ces mouvements politiques aux contours parfois flous ? Il y faut un leader charismatique, des propositions démagogiques, la rencontre entre un message et un public déprimé, démobilisé devenu réceptif aux pires outrances. Ce populisme d’extrême droite réunit — en France du moins — des fascistes, des racistes, des antisémites mais également des xénophobes, des islamophobes avec des nuances. Ainsi, Marine Le Pen n’est pas son père et leur méthode diffère sensiblement. Alors que JMLP souhaitait se passer de (sur ?) tous les corps intermédiaires (1) sa fille est plus habile. Elle joue le jeu démocratique pour s’approcher du pouvoir et, qui sait, le conquérir un jour. C’est ainsi que les candidats FN aux municipales n’ont pas d’autre but que d’apprendre, se faire connaître, devenir les futurs candidats aux élections majeures. On le verra lors des européennes, d’ailleurs, qui devraient permettre aux national-populismes d’engranger des voix et des élus partout en Europe et de constituer un groupe de pression important au parlement de Strasbourg.
Pourquoi les messages des national populistes passent-ils si bien ? Sans doute le fruit blet de la crise économique et sociale, d’un urbanisme ravageur, d’une immigration mal vécue, des échecs des partis de gouvernement républicains et démocratiques. Nous sommes en crise et la crise profite aux ennemis de la démocratie, du parlementarisme, des élites et des « gros » ou considérés comme tels. La crise c’est le royaume de la rumeur (2). Si les médias traditionnels vérifient et recoupent leurs informations, il n’en va pas de même avec Internet et « la libre expression » où le meilleur côtoie le pire. Les peurs, les haines, les attaques personnelles et mensongères s’y déploient en toute impunité.
Le sondage (commenté sur ce blog) du CEVIPOF et de l’institut Ipsos n’a pas échappé à Michel Wieviorka (3). Il en tire une conclusion, aidé en cela par Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil : pour lutter contre le populisme rien de telles que l’éducation, la formation, la citoyenneté assumée et l’ouverture au monde et aux autres.
(1)  Nicolas Sarkozy aussi voulait se priver des contributions syndicales, parlementaires, associatives…pour lui, le dialogue est du temps perdu.
(2)  Comme celle de la soi-disant dispute entre Valérie Trierweiler et François Hollande avec la casse de deux vases de Sèvres d’une valeur de 3 millions d’euros. On sait maintenant que tout est faux !
(3)  Sondage indiquant que les Français à 47 % considèrent le Front national comme un parti utile.

Jusqu'à quand les Balkany vont-ils continuer à faire la pluie et le beau temps à Levallois-Perret ?


Redoutablement efficace. Terriblement hâbleur. Patrick Balkany a réussi à se sortir de toutes les chausse-trappes dans lesquelles il était tombé depuis des années. Enfin lui, disons plutôt lui et son épouse Isabelle, sa comparse, sa complice, sa compagne. Hier soir, France 2 diffusait à une heure assez tardive un reportage consacré au couple Balkany, à ses méthodes, ses conduites border line et le mépris qu’il affiche pour toute opposition ou contestation, qu’il s’agisse des élus PS ou des journalistes.
La mairie de Levallois-Perret, 65 000 habitants, 735 millions d’euros d’encours de la dette, a longtemps été une ville communiste de la banlieue rouge de Paris. Depuis une trentaine d’années, les Balkany et leurs amis UMP, tous sarkozystes, ont mis la ville en coupe réglée. Ils décident de tout, tranchent sur tout, « ils font la pluie et le beau temps » tandis que les journalistes n’annoncent que la pluie.
On a longtemps critiqué le communisme municipal puis le socialisme municipal. On ferait bien de s’attarder un peu plus sur ces élus locaux de l’UMP, notamment, qui transforment le pouvoir local en annexe de leur domicile, en machine à embaucher les copains et à les transformer en hommes à tout faire à Levallois, à Giverny, à Marrakech ou aux Antilles. Une information judiciaire vient même d’être ouverte par le parquet de Nanterre pour des soupçons d’emplois illicites de personnel communal à des fins…personnelles sans omettre les enquêtes préliminaires en cours ayant trait à du blanchiment de fraude fiscale. Il fallait entendre le commissaire de la police judiciaire (chargé des enquêtes fiscales) expliquer à l’antenne qu’il n’avait jamais pu savoir qui était concrètement propriétaire de l’immense propriété située aux Antilles et occupée régulièrement par le couple Balkany tant les sociétés multiples font écran à la vérité toute nue.
Idem pour le manoir de Giverny dans l’Eure ! Les Balkany y habitent en permanence mais ce bien ayant été légué par donation à leurs enfants ils ne s’en estiment plus propriétaires. Cela n’empêche pas leur ami chauffeur et garde du corps de faire chaque jour les allers retours entre la Normandie et Levallois…ou le palais Bourbon puisque Patrick Balkany a réussi le tour de force de se faire réélire.
Interrogés sur les tracas judiciaires de leur maire et son épouse, élue elle aussi, les habitants font la sourde oreille. Ils ne croient pas tout ce qu’on raconte. Et puis si c’est vrai, il n’est pas tout seul…Seul Didier Schuller ose révéler les magouilles auxquelles il a participé et pour lesquelles il a été le seul à payer et être condamné. Qu’on ne lui parle plus des Balkany, ces oiseaux de malheur !
Et si une information judiciaire a été ouverte récemment, devinez quoi, c’est parce que le pouvoir veut gêner le maire sortant, ami notoire de Sarkozy à qui la terre entière veut du mal ! Ne rêvons pas. La gauche ne prendra pas Levallois-Perret. Mais qui paiera le remboursement des annuités et de la dette ? Qui paiera pour la Médiathèque, le centre nautique ? Pas Balkany qui n’a pas de domicile à Levallois. Seulement une permanence UMP. Bien joué, non ?

22 janvier 2014

La fin du cumul des mandats…mais en 2017 seulement


Marc-Antoine Jamet (à gauche) et Franck Martin (à droite) avec le préfet Bernard Fragneau (au centre). Si l'un des deux maires est élu sénateur, il devra choisir entre ce mandat et son poste de maire. (photo JCH)
Il faudra attendre 2017. Pourtant, je ne peux que manifester une certaine satisfaction après que le Parlement a définitivement adopté, aujourd’hui, la loi contre le cumul des mandats. Malgré l’opposition durable et majoritaire des sénateurs à cette loi, les députés ont maintenu le cap et donné satisfaction au gouvernement.
Enfin la France devient un pays moderne. Un état dans lequel on ne pourra plus être député ou sénateur et en même président de conseil régional, président de conseil général ou maire. Autrement dit, le parlementaire qui décidera de le devenir aura fait le choix clair de se consacrer exclusivement à son mandat. Il sera donc présent le plus souvent possible dans l’hémicycle, il assistera aux réunions de sa commission, il fréquentera assidument sa circonscription et cessera de mélanger les genres.
Pourquoi attendre 2017 et ne pas appliquer la loi maintenant ? Il paraît que l’usage ( ?) veut qu’un changement intervenu après l’élection la plus récente ne soit applicable que lors du renouvellement de l’assemblée à laquelle le parlementaire appartient. Acceptons, sans être totalement convaincu, ce prétexte pour ce qu’il est.
Ainsi, sur le plan local, qu’il s’agisse de Franck Martin ou de Marc-Antoine Jamet, si l’un d’entre eux devient sénateur l’an prochain, il devra choisir en 2017 entre ce mandat et éventuellement le poste de maire en cas de réélection en mars prochain. Idem pour Jean-Louis Destans, président du conseil général et député. En attendant, le président cumule les avantages des deux fonctions et certains, à gauche, considèrent qu’il a bien raison dans la mesure où JLD semble donner satisfaction dans les deux cas. Qu’il est difficile de rompre avec les habitudes…

Il n'y a pas de différence de nature entre le Front national et la droite de la droite.


Le récent sondage indiquant que plus de 50 % des Français souhaitaient le rétablissement de la peine de mort — au mépris de tous les traités et de tous les engagements européens — était annonciateur d’une suite fâcheuse. L’enquête annuelle conduite par le CEVIPOF et l’institut de sondage IPSOS indique, en effet, que les Français, interrogés par Internet, considèrent à 47% que le Front national est un parti politique utile. Utile à quoi ? Les questions suivantes ne le précisent pas.

Et comme les réponses à ces questions suscitent des phénomènes de rejet à l’égard des étrangers, de l’Europe, des élites, des partis politiques, des journalistes, des cadres et des dirigeants, les exégètes en concluent que Marine Le Pen fait mieux qu’avancer des thèmes, elle vend ses idées à l’opinion publique.
Si l’on fait un peu d’histoire, il n’y a rien de vraiment étonnant à constater que de nombreux militants et sympathisants de l’UMP sont prêts à voter pour les candidat(e)s du FN. Cela ne date pas d’hier ni même d’avant hier. En 1998, par exemple, plusieurs présidents de régions UMP ou centristes ont montré la voie. Ils ont été élus grâce aux voix des élus du Front national. Jean-Louis Bourlanges, un Môssieu d’une certaine classe, paraît-il et qui parle bien le dimanche matin dans l’émission de France culture « l’esprit public » où il descend en flammes François Hollande et son pacte de responsabilité, était de ceux, en Haute-Normandie, à ne pas être très regardants sur l’origine des votes accordant à son groupe, et à lui-même donc, la majorité au sein du conseil régional.
Depuis l’eau a coulé sous les ponts et Sarkozy-Buisson se sont chargés de parachever le processus en cours depuis plus de deux décennies. Les vannes sont maintenant grandes ouvertes et les idées populistes descendent dans nos rues comme les torrents de pluie au Lavandou. Le sondage du CEVIPOF officialise ce qu’on entend au café du commerce. Dieudonné ? Il est drôle. Marine Le Pen ? Fréquentable et utile. L’antisémitisme ? De l’antisionisme. Trop d’Arabes ? Ils sont inassimilables. Taubira ? Qu’elle retourne dans sa Guyane natale ! Mais qui sont-ils ou elles tous ces racistes, ces xénophobes ? Ceux et celles qui contribuent au processus de désagrégation sociale, qui instillent la violence et la haine dans les rapports humains, ressentent et diffusent la méfiance, la peur, l’angoisse, dans les villages les plus reculés de l’hexagone…Les réponses ne sont pas simples. Ce sont des hommes et des femmes déclassés, sans emploi, habitants des périphéries des villes, contaminés par le verbe, une forme de jalousie et sensible à l’ordre, le besoin de sécurité, d’autorité. Ils ont sont également très remontés contre la gauche. Elle les aurait abandonnés à leur vilain sort. Elle se désintéresserait de leur avenir et de celui de leurs enfants. Les élus ne penseraient qu'à leur place, à leurs rentes de situation…
Heureusement, la secte Front national n’est pas au niveau d’organisation des Témoins de Jéhovah. Les cadres sont peu nombreux, les adeptes souvent nuls politiquement et inexpérimentés. Aux municipales, les craintes de les voir gagner sont faibles. Aux Européennes, ce sera une autre affaire puisque la campagne aura des atours nationaux. Marine Le Pen sera en première ligne avec un discours plus poli, plus lisse, plus « acceptable ». Mais derrière les masques, le vrai visage du FN s’affichera. Finalement, il n’y a pas de différence de nature entre les frontistes et la droite de la droite, seulement une différence de degré dans l’ignominie.
Voilà pourquoi il ne faut pas baisser les bras ni laisser la rue aux intégristes. Voilà pourquoi chaque injure, insulte, propos raciste, doivent être combattus, poursuivis, condamnés. Voilà pourquoi les actes des élus, de gauche surtout, doivent être irréprochables (Cahuzac, Guérini, Kucheida font taches). Les temps sont durs pour les démocrates et les républicains. Raison de plus pour défendre bec et ongles les droits de l’homme et la devise républicaine.


Conférence de Michel Wieviorka sur la montée des populismes en Europe vendredi 24 janvier à Val-de-Reuil


La conférence de Michel Wieviorka, sociologue, directeur d’études à l’Ecole des haute études en sciences sociales, administrateur de la fondation « Maison des sciences de l’homme » aura lieu le 24 janvier à 15 heures au théâtre des Chalands à Val-de-Reuil.
Le 30 décembre dernier, pour fermer le chapitre de l’année 2013, l'éditorialiste Guy Sorman s'interrogeait sur son blog : "2014, année populiste, le XXIe siècle, siècle du populisme?" Il est vrai que le populisme défraye la chronique de chaque campagne électorale et devrait alimenter les débats, nombreux, de l'année 2014.
Lors des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, qui se dérouleront en novembre prochain, une nouvelle fois depuis 2008 le mouvement du "Tea Party" devrait monter sur scène. Lors des élections européennes du 25 mai prochain, tous les populismes d’Europe risquent d’empoisonner un scrutin aux enjeux démocratiques complexes mais décisifs.
En France, à chaque scrutin, national ou local, l'extrême droite s'assume populiste en détournant et déshonorant le mot "populaire". Nous interrogerons Michel Wieviorka, grand nom français des Sciences humaines, qui est notre invité vendredi 24 janvier à 15h00 au Théâtre des Chalands à Val-de-Reuil.
Il est récemment l'auteur d'un ouvrage sur l'histoire et le comportement du Front national : Le Front National, entre extrémisme, populisme et démocratie (2013). Il nous dira sa définition et sa vision du populisme, mais aussi quels sont ses dangers, quelles sont ses impasses.
Vous êtes, comme à l’accoutumée, après la venue de Hubert Védrine, après la conférence de Lionel Stoleru, avant, en septembre, une rencontre avec Annie Ernaux, les bienvenus pour cette troisième conférence Marc Bloch de la saison 2013/2014.
A vendredi. Retrouvons-nous nombreux.
Jean-Pierre CANTRELLE, Proviseur du lycée Marc Bloch
Marc-Antoine JAMET, Maire de Val-de-Reuil, Vice-président du Conseil régional de Haute-Normandie. 

Je me permets d'ajouter que le récent sondage CEVIPOF (que je commenterai par ailleurs) sur le ressenti éprouvé par les Français à l'égard du Front national rend cette conférence aussi utile que nécessaire.

21 janvier 2014

L'ancien préfet de l'Eure, Bernard Fragneau, s'est donné la mort. Marc-Antoine Jamet lui rend hommage.


Bernard Fragneau. (photo JCH)
Bernard Fragneau était un grand serviteur de l'Etat et un homme libre. A son pays et à l'administration, il avait donné son intelligence, sa force de travail, son originalité aussi, ce goût des solutions inattendues, cette manière de débloquer une situation, par une pirouette soigneusement élaborée ou totalement improvisée, construisant un compromis ou bien au contraire créant une rupture avec laquelle la crise s'achèverait. 
Sans doute sa nomination, voici quelques années, après avoir été à la tête des administrations de deux belles régions, à Poitiers et à Orléans, dans le groupe de réflexion sur l'axe Seine et le Grand Paris, dossier compliqué s'il en fût, où s'affrontaient les grands élus, n'était-elle pas sans lien avec cette capacité d'invention, trait de caractère qu'on ne prête pas toujours à la haute fonction publique. Il n'était pas atypique que par sa silhouette, mais par sa manière de faire, de trancher et de parler. 
Du Maire le plus influent au colonel de Gendarmerie, en passant par des chefs d'entreprise ou des responsables d'association, jusqu'à une candidate à l'Elysée ou un Président de la République auquel il n'hésita pas à remettre sa démission s'estimant désavoué, chacun avait dû, un jour, subir ses foudres et ses bons mots qui confinaient -joyeusement- à l'insolence et témoignaient d'un tranquille irrespect des hiérarchies assises et d'une indifférence assumée aux suprématies établies. Courageux ou inconscient, il ne reconnaissait que l'esprit. 
Pour cela ou malgré cela, il était aimé de ses collaborateurs et apprécié de ses administrés. A Evreux, il avait été en poste bien plus longtemps que les trois années traditionnelles d'ordinaire dévolues à ses pairs. Entre Besançon, qu'il avait aimé, et Evry, où il allait connaître le futur Ministre de l'Intérieur, il s'était, devant la durée de son immobilité, par dérision, par ironie, par contrariété aussi, proclamé "Champion du Monde des Préfets de l'Eure". Objectif, impartial, ne manquant pas de hauteur et de mordant, ayant le sens de ce qui est important, il ne cachait pas regretter les temps d'avant la décentralisation où tout, de l'ordre public au développement économique, se déroulait dans le bureau du Représentant de l'Etat. 
Par son influence et sa force, il s'évertuait, ouvertement, à retrouver cet espace de décision. C'était un homme libre par ses idées, son attitude, ses gestes. La moto américaine qu'il chevauchait volontiers à Avignon ou ailleurs, la pipe que, alternativement, il fumait et tenait entre ses mains, sa large moustache, ses yeux qui pétillaient et sa taille impressionnante avaient, au fil de ses pérégrinations préfectorales, créé un étrange et attachant personnage où se mêlaient l'honnête homme à la française, l'anglo-saxon flegmatique, le grand commis désintéressé, un calme bourgeois de province et le caractère frondeur d'un titi parisien. En étant un des architectes fondateurs de son renouvellement urbain, il avait beaucoup fait pour Val-de-Reuil et les Rolivalois. Bernard Fragneau a choisi de se donner la mort cette nuit et cette fin tragique lui appartient. La plus jeune commune de France a perdu un ami vrai, bourru et sincère. Ce matin, je pense à lui, à son épouse, à sa famille. 




20 janvier 2014

François Loncle s'élève contre les tarifs excessifs des parkings. Il demande un tarif au quart d'heure !


M. François Loncle interpelle le Ministre délégué auprès de la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, sur les prix excessifs pratiqués par les parcs de stationnement souterrains. Dans les grandes agglomérations françaises, notamment dans la capitale, la recherche d’une place de stationnement équivaut, de plus en plus, à une chasse infructueuse. Rien qu’à Paris, au cours de la dernière décennie, près de  23  000 places de stationnement ont été supprimées ou réaffectées. Dans le même temps, les tarifs des parkings publics sont devenus exorbitants. En général, ce sont les municipalités qui décident de la construction de parkings, mais elles en confient l’exploitation, pour une période déterminée,  à des sociétés concessionnaires qui doivent respecter un cahier des charges fixant les obligations de service public. 
En province, les prix horaires dans un parking du groupe Vinci, le leader européen du stationnement et le principal opérateur de la métropole, varient entre 1,20 et 2 euros. A Toulouse, le tarif horaire moyen est de 2,73 euros, d’après l’association UFC-Que Choisir. Dans la capitale, les tarifs tournent autour de 3,33 euros de l’heure, mais les disparités sont grandes d’un arrondissement à l’autre. Aux portes de Paris et dans les quartiers excentrés, comme La Villette, le tarif horaire est de 2,20 euros. Par contre, se garer dans un parking d’un quartier très touristique, comme les Champs-Elysées ou l’Hôtel de Ville, revient à 3,60 euros de l’heure, à 7,30 euros pour deux heures et à 11 euros pour trois heures. L’heure de stationnement au parking situé près du cinéma du Rex, sur les Grands Boulevards, revient à 4,20 euros. Mais le record est détenu par les parcs Marceau et Rivoli-Pont-Neuf qui affichent un prix de 5 euros de l’heure. Autre exemple : stationner sa voiture au parking de la Gare de Lyon-Méditerranée entre 9 heures et 23 heures revient à 34,50 €. Ces tarifs sont d’autant plus prohibitifs que toute heure commencée est due. Ainsi, l’automobiliste doit débourser 9 euros s’il a dépassé d’une seule minute la première heure de stationnement au parking Réaumur-Saint-Denis. Une récente enquête menée dans 15 métropoles européennes par un grand club automobile allemand accorde aux parkings parisiens une note médiocre, en comparaison des équipements zurichois, luxembourgeois ou berlinois.  Hormis celui du Quai Branly qui se distingue par la qualité de ses installations, les autres parkings testés sont considérés comme « passables », notamment en raison des tarifs exigés.
François Loncle aimerait connaître les mesures que préconise le Ministre chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, afin que les parkings publics deviennent financièrement plus abordables. Il voudrait savoir si le paiement au quart d’heure, voire à la minute comme c’est actuellement expérimenté dans quelques parkings parisiens, est une solution qui pourrait rapidement se généraliser. Il lui demande également de veiller à ce que les opérateurs du stationnement souterrain fassent des efforts substantiels pour améliorer l’accueil des usagers qui sont trop souvent confrontés à des parkings manquant de luminosité, de signalisation lisible, d’emplacements suffisamment larges.

IVG : La majorité votera l'amendement proposé par Najat Vallaud-Belkacem


Najat Vallaud-Belkacem. (DR)
Rester vigilants. Demeurer mobilisés. Descendre dans la rue s’il le faut. Les anti-mariage gay, eux, sautent bien sur toutes les occasions de régression des mœurs et des conduites humaines pour agresser le gouvernement, la majorité de gauche et les lois favorables à la liberté (des femmes) de disposer de son corps. Il faut donc se montrer prêts à bondir pour ne pas les laisser battre le pavé ni prôner leur seul discours.
Profitant de la volonté du gouvernement espagnol de remettre en cause la loi permettant aux femmes ibères d’interrompre leur grossesse, les anti-avortement de notre pays se mobilisent comme ils se sont mobilisés contre le mariage pour tous et comme ils se mobiliseront contre l’euthanasie, la PMA en faveur des lesbiennes, répondant ainsi au vœu des milieux intégristes catholiques et fervents papistes. Tout cela pourquoi ?
Parce que le gouvernement veut modifier la loi Veil en l’amputant du caractère « angoissant » de la justification. En fait, Najat Vallaud-Belkacem souhaite que l’IVG soit autorisée à toutes les femmes qui en manifestent le désir. Et non plus aux seules femmes « en situation de détresse » comme indiqué aujourd’hui dans la loi Veil. A l’époque, cette justification pouvait se comprendre dans la mesure où l’IVG apparaissait comme une vraie révolution. Il fallait argumenter, faire des compromis. On n’en est plus là aujourd’hui.
Les droits des femmes ont évolué, le savoir a grandi, la contraception s’est développée mais il arrive encore que 220 000 femmes en France, chaque année, souhaitent interrompre leur grossesse pour des raisons qui les regardent, elles, et personne d’autre. Cela n’empêche pas le dialogue, les échanges avec ami, mari, amant, famille, ou avec toute autre personne du monde médical ou non. Mais l’ultime choix doit demeurer celui des femmes en cause.
Hier, dans les rues de Paris, on a trouvé les mêmes : Civitas, le Front national, les mouvements intégristes contre le mariage pour tous. Des gens du 19e siècle, d’une autre philosophie, celle qui faisait des hommes les maîtres dans les couples et des femmes les objets de plaisir…des hommes. Depuis, s’ils ne le savent pas encore, la situation des femmes a évolué. Elles ont même le droit d’ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de leur mari ! Elles ont aussi obtenu le droit de vote et le droit d’être éligible. Ce fut long mais c’est arrivé !
En Espagne, le machisme et le pouvoir sont intimement liés. L’influence de l’Eglise est si forte, si prégnante. Que le pape François soutienne les manifestants de Paris n’avait donc rien d’étonnant. Des évêques étaient présents dans le cortège, eux aussi portaient les couleurs jaune et rouge du drapeau espagnol.
Heureusement, il existe une large majorité en France en faveur de l’IVG. Cela n’empêchera pas les plus réacs de nos députés de pinailler et de jouer sur les mots. Au final, la majorité votera l’amendement de Mme Vallaud-Belkacem. N’est-ce pas le plus important ?

19 janvier 2014

Les vœux de la fédération de l'Eure du PS : Que la gauche se mobilise lors des rendez-vous électoraux de 2014 !


Marc-Antoine Jamet veut mobiliser l'électorat de gauche lors des municipales et des Européennes. (photo JCH)
A deux mois des élections municipales et quatre des européennes, le Parti socialiste et ses militants ne doivent pas se tourner les pouces. Il va falloir les convaincre d’aller voter les électeurs de la gauche de gouvernement ! Il va falloir leur expliquer que la gestion des municipalités de gauche c’est : de la protection sociale, des équipements scolaires, culturels, sportifs, des investissements dans les voiries, l’environnement et la volonté, surtout, de ne pas augmenter les impôts. D’ailleurs le socialisme municipal est apprécié très majoritairement par nos concitoyens et on ne voit pas en quoi l’élection d’un maire UMP ou UDI ou autre chose de beaucoup moins républicain améliorerait leur situation.
Sur le plan européen, idem. En 2008, le PS a souffert de la rivalité d’EELV. Avec un Dany Cohn-Bendit à la manœuvre, bien des électeurs de gauche ont voté pour l’homme roux ou ceux qu’il soutenait tant il est convaincant, dynamique et tant il suscite de nostalgie. Dany prend sa retraite dans le sud de la France. Les écologistes auront donc du mal à franchir la barre des 10 % dans bien des régions de France.
En Insistant sur cette mobilisation militante, Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire fédéral du PS de l’Eure, Jean-Louis Destans, président du conseil général et Claude Roiron, seconde sur la liste socialiste européenne du Grand nord-ouest, sont conscients des dangers. Rien ne serait pire, selon eux, qu’un désespoir, une désaffection, une démission de l’électorat de gauche.
Comme il s’agissait pour MAJ de présenter ses vœux de socialiste aux militants de l’Eure, il lui appartenait de battre le rappel des troupes inquiètes et de les pousser à l’action : affiches, porte à porte, rencontres, marchés, mails, blogs…tout le monde devant être sur le pont ! Chaque militant(e), individuellement, doit se sentir investi(e) d’une mission : convaincre les Français que l’Europe se mérite, qu’elle est dorénavant indissociable de notre avenir commun et que le Parlement européen doit accueillir plus que les pauvres 14 Français socialistes actuels.
La région Grand nord ouest (j’ai déjà indiqué sur ce blog quels départements sont concernés) comprend la Haute-Normandie. Claude Roiron (à droite sur la photo) a décidé de s’y installer. Si elle est élue, et c’est probable, elle sera assidue à Strasbourg. Si elle hésite encore sur le choix de la commission qu’elle intègrera, il est inévitable, eu égard à son parcours, que l’éducation figurera au rang de ses priorités. Cela tombe bien, les bilans du conseil régional et des conseils généraux de l’Eure et de la Seine-Maritime sont excellents dans ces domaines de la formation et de l’éducation.
Les municipales passées, il faudra, selon elle, enclencher la surmultipliée et parler de l’Europe, de l’Euro, de Schengen, du FEDER, souligner les efforts de François Hollande pour modifier les priorités actuelles et, qui sait, élire ensuite un président socialiste, Martin Schulze ayant été désigné comme candidat du PSE (parti socialiste européen) à la tête de la Commission européenne, le véritable exécutif des 28 avec le Conseil européen et le Conseil des ministres.
Sur le plan municipal, encore, MAJ et JLD ont déploré certaines dissidences à gauche : « Le besoin d’union dès le premier tour est essentiel, affirme le président du conseil général, je regrette que certains ne l’aient pas compris. »Quant au premier secrétaire fédéral, il souhaite des victoires nombreuses à Evreux, Vernon, Louviers, Val-de-Reuil, Pont-de-l’Arche, Verneuil, Gaillon, Pont-Audemer…sans omettre toutes ces communes de petite taille dirigées, souvent, par de grands maires. N’oublions pas, non plus, que le sort des agglomérations dépendra du résultat des élections locales. Alors…