15 février 2014

Une citation de Sarkozy : « Hollande a le ventilateur à merde dans la gueule »


La classe ce Sarkozy. Impatient qu’il est de prendre la place de sa femme Carla sur la scène médiatique, l’ancien président de la République parle en ces termes du président actuel : « Hollande a le ventilateur à merde dans la gueule » (1). L’auteur du « casse toi pôv con » est un habitué d’un style brutal pour ne pas dire abrupt. En s’exprimant ainsi (en privé est-il besoin de le préciser) Sarkozy fait plaisir à feu Michel Audiard, dialoguiste de talent lui, à son électorat le plus extrême, celui qui doute des capacités de François Hollande à assumer son mandat, et à ceux qui ont déclaré ce dernier illégitime depuis le 1er jour de son élection.
Sarkozy rumine, remâche son amertume, ne parvient pas à respecter le délai de silence qu’il s’est soi-disant assigné pour mieux revenir dans la course à l’investiture UMP qu’il espère obtenir sans l’élection primaire pourtant souhaitée à 72 % par les militants de l’UMP. A vrai dire, ce retour prématuré de Sarkozy ne peut que faire plaisir à la gauche. Mai 2012, c’est encore très frais dans les mémoires et c’est durant ce mois-là qu’une majorité de Français ont exprimé à Sarko leur refus de le voir poursuivre ses actions dont la plupart ont été déclarées nuisibles à l’intérêt du pays.
Sarkozy a tort de s’exprimer avec ce langage de charretier. Même en privé. Il sait bien que tout se sait et qu’une formule comme celle-là sera répétée, reproduite, et qu’elle lui sera un jour reprochée. Imagine-t-on un général de Gaulle ou un François Mitterrand parler d’un adversaire politique en des termes aussi grossiers et injurieux ? Imagine-t-on Georges Pompidou ou Valéry Giscard d’Estaing lancer de ces jurons à la cantonade ? Ces hommes de droite et de gauche savaient se tenir. J’ai toujours pensé que le costume était trop grand pour Sarkozy et qu’il n’en avait pas ni la culture ni la hauteur nécessaires. Quant à la classe dont je parlais en début de ce billet, Sarkozy ne connaît que les intérêts de la sienne. C’est sans doute pourquoi les archives de Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée sous Sarkozy ont disparu et que Médiapart peut affirmer sereinement avoir les preuves du financement d’une des campagnes de Sarkozy par le colonel Kadhafi, le tyran libyen reçu comme un roi à Paris par icelui.
(1) Propos rapporté par un journaliste du Monde daté de samedi-dimanche.

Extrême droite : fausses questions, mauvaises réponses. Un texte de la Ligue des Droits de l'Homme.


Sur le marché de Louviers. (photo JCH)
Le texte publié ci-dessous est un texte long, argumenté, précis. Il éclaire les arguments que développent les extrêmes droites, qu'elles soient FN ou UMP. Je n'ignore pas que la plupart d'entre vous souhaitent lire des billets courts. Il arrive que la nécessité fasse loi et que les arguments développés aient besoin de profondeur et d'une certaine distance…à parcourir. Je vous invite à ne pas vous décourager et à lire ce texte dans son intégralité.

Les idées de l’extrême droite ont pris une place importante dans le débat public. Ces thèmes sont anciens et connus : l’appel à un pouvoir autoritaire, le culte d’un passé où domine l’ordre patriarcal, le mépris de ce qui relève du système républicain – partis, assemblées élues, associations, syndicats – combiné à l’affirmation de préférences, dont l’étiquette « nationale » dissimule mal l’appel à discriminer et à rejeter tous ceux qu’on présente à tel ou tel moment comme différents, sur des bases réelles ou supposées.
Longtemps cantonnée aux marges du débat républicain de par son histoire dans la collaboration avec l’occupant nazi, l’extrême droite a reconstitué un socle de réseaux et de propositions, en tablant sur l’oubli de ses idées passées. Elle a travaillé à peser sur la pensée de droite républicaine, elle a surfé sur la révolution néolibérale en adoptant sa dimension individualiste et sécuritaire et, avec la crise qui provoque la crainte d’exclusion, elle articule maintenant ce néo-libéralisme avec d’anciens réflexes identitaires et xénophobes.
Avec la crise et les échecs des partis qui exercent les responsabilités depuis des décennies, l’extrême droite rencontre des succès en bénéficiant des inquiétudes dans la société. La peur est sa carte maîtresse ; elle en use à tout va, en surfant sur la double crainte du déclin national et du déclassement social.
Elle joue sur ce qui délégitime les représentations politiques et ce qui fait craindre tout changement. Elle rejette l’idée même d’un avenir commun pour les peuples, construit autour des notions d’égalité et de solidarité. Elle entraîne malheureusement une partie de la droite républicaine. Et, maintenant, des voix venant de la gauche s’expriment sur ses thèmes avec des mots détestables, sous couvert de ne pas lui en laisser le monopole !

13 février 2014

Le référendum est un outil trop sérieux pour le mettre dans les mains de Marine Le pen


La manifestation est un droit constitutionnel qui permet au peuple de faire connaître son avis. (photo JCH)
Christian Estrosi et Marine Le Pen, de conserve, demandent un référendum en France sur leur sujet favori : l’immigration. Dopés par les résultats de la votation suisse et le vote ancien sur les minarets, les deux représentants de la droite extrême (UMP) et de l’extrême droite (Front national) — en campagne électorale ne l’oublions pas — veulent surfer sur la vague populiste. Avouons-le : sur le plan purement électoraliste, ce n’est pas mal joué. Mais sur le plan de la cohésion sociale et de la responsabilité politique, c’est archinul.
Quel est le problème ? La votation populaire est constitutionnelle au sein de la confédération helvétique. Pour un oui ou pour un non, c’est le cas de le dire, des associations, des partis, des individus peuvent demander (sous certaines conditions) que les électeurs(trices) se rendent aux urnes afin de donner leur avis. Les sujets peuvent être très divers. Très locaux, strictement cantonaux ou de niveau suprême car ne l’oublions pas, la Suisse est un état fédéral où certaines compétences relèvent des cantons (terme qui n’a rien à voir avec nos cantons français). C’était le cas, dimanche dernier, pour la votation sur les quotas d’immigrés et sur la libre circulation avec l’Union européenne.
Le référendum, en France, peut être d’initiative présidentielle ou parlementaire. Il est strictement réglementé. Il serait idiot de nier qu’il s’agit de démocratie directe et que, sur des sujets constitutionnels par exemple, on peut comprendre que les gouvernants choisissent la voie de la consultation directe des électeurs(trices). En 2005, contre toute attente, les Français(e)s ont d'ailleurs dit non au projet de traité constitutionnel européen…mais Sarkozy, élu président, s’est empressé de faire adopter par le parlement (Assemblée plus Sénat) le traité de Lisbonne qui reprenait la majorité des dispositions prévues dans le projet de traité constitutionnel. Autrement dit, les Français se sont fait couillonner.
A l’extrême droite, on aime ces consultations directes qui font parler les émotions, les sentiments, qui permettent au peuple de faire entendre la voix des chefs, des guides. Vive le retour de la peine de mort ! Vive les immigrés à la mer ! Vive la préférence nationale ! Vive la suppression de l’Euro ! Voilà le genre de questions-affirmations que nous proposerait Marine Le Pen si, par malheur, elle dirigeait le pays.
Il faudrait faire vite, il faudrait une campagne-éclair genre Blitzkrieg, sans trop d’explications, sans trop de débats. Pourquoi embrouiller les esprits avec des évidences, pourquoi consulter le Parlement avec tous ces privilégiés, ces professionnels de la politique…que de temps perdu.
Le référendum à la sauce Le Pen, c’est la voix de son maître, les mandats impératifs, les ordres non transgressifs, l’obéissance absolue ! C’est surtout le règne de la démagogie, du populisme effréné, le recul de la république et de la politique noble même si elle est pétrie de contradictions et aussi, malheureusement parfois, de charlatans. L’information, la participation des habitants est pourtant indispensable. Mais rien ne remplacera une assemblée d’élu(e) prenant les décisions et contraints de rendre des comptes à ceux et celles qui les ont mandaté(e)s. Le contrôle de la population doit se faire en amont et en aval des élections. L’électeur ne doit pas demeurer passif. Il doit agir, lui aussi, sous des formes policées mais effectives. Les sources de la démocratie, non ?

12 février 2014

Jean-François Copé, champion du double langage


Champion du double langage. Pour ne pas dire champion du double jeu. Jean-François Copé, président de l’UMP, est sans doute l’un des pires dirigeants politiques sur la place de Paris. Il ne recule devant aucune provocation, aucun excès, aucune contre-vérité. Le dernier exemple en date exprime bien l’aspect retors de celui qui a battu Fillon comme on sait pour devenir le calife du principal parti de la droite. On ne sera pas étonné d'apprendre que les militants de l'UMP ne lui accordent qu'une confiance parcimonieuse eu égard au changement de pied et de position de leur leader contesté.
La gauche demeure pour lui un adversaire permanent et rien ne doit détourner son message de critique systématique. Ainsi, au sujet de la fameuse théorie du genre, il monte au créneau sur BFM TV et autre chaîne en continu pour s’en prendre aux politiques de gauche, aux enseignants, à l’Education nationale, même, coupables de vouloir briser les stéréotypes relatifs aux genres masculin et féminin. Et Copé d’en rajouter, d’en remettre encore et encore comme il vient de le faire au sujet du livre « tous à poil » dont l’auteur n’en revient pas du culot et de l’abus de langage d’un responsable politique important même s’il n’a aucun avenir.
Les journalistes du Monde ont consulté leurs archives. En 2011 — ce n’est pas vieux 2011 — une convention de l’UMP en charge du programme présidentiel de Sarkozy proposait mot pour mot ce que les enseignants d’aujourd’hui avancent pour lutter contre les clichés et les inégalités entre les hommes et les femmes. Mot pour mot ! Alors, quand on entend les dirigeants de l’UMP et leurs propos ineptes et surtout insincères, on s’interroge sur la qualité de la parole politique et surtout sur sa crédibilité. Les dirigeants de l’UMP feraient bien de réviser leurs textes et de prendre quelques précautions avant de monter à l’assaut d’une montagne qu’ils ont eux-mêmes érigée.
Tout simplement, si la gauche et la droite sont d’accord pour lutter contre le sexisme à l’école — sous une forme choisie par les enseignants et fonction de l’âge des enfants — il n’y a pas de quoi en faire un fromage. Mais il paraît que la 5e République a l’art de rendre les oppositions négligentes et parfois stupides.

11 février 2014

François Loncle se déclare opposé au Boycott des jeux olympiques d'hiver à Sotchi


François Loncle en compagnie de Bernard Amsalem, président de la FFA.
Dans un billet récent consacré aux jeux olympiques d'hiver, j'ai rappelé que Pierre Mendès France avait été le seul député français à voter contre la participation de notre pays aux jeux de Berlin en 1936. J'interpellais les députés et m'interrogeais sur le fait qu'aucune d'entre eux n'a soulevé la question de la participation de la France aux jeux olympiques d'hiver en Russie eu égard au comportement de Vladimir Poutine et de son gouvernement, à la fois en Russie et à l'extérieur de ce pays. François Loncle répond à mon interrogation.
« J’aime aussi le sport et j’aime les Jeux olympiques. En même temps, je suis conscient des dérives auxquels le sport donne lieu et de son instrumentalisation par certains régimes politiques. Pour autant, fallait-il boycotter Sotchi ? Je ne le pense pas.
C’est tout à l’honneur de Pierre Mendès France d’avoir été l’unique député français à avoir voté contre la participation de son pays aux Jeux de Berlin. Mais les circonstances historiques sont radicalement différentes. Sotchi 2014 n’est pas Berlin 1936. Poutine n’est pas Hitler. Même si c’est loin d’être un parangon de vertu démocratique, le président russe n’est ni un exterminateur raciste ni un génocidaire antisémite. Quant aux Jeux de Berlin, on peut se demander si le fabuleux Jesse Owens n’a pas largement contribué, par ses victoires éclatantes, à lutter contre toutes les discriminations et à révéler l’ineptie de l’idéologie nazie.
Le boycott par les Américains des Jeux de Moscou en 1980 et par les Soviétiques des Jeux de Los Angeles en 1984 n’a servi strictement à rien. Ce n’est pas en boycottant mais, au contraire, en prenant part aux Jeux olympiques que l’on peut faire bouger les choses. D’autant plus que la défense des droits de l’homme, ici, là-bas et partout dans le monde, peut aujourd’hui s’appuyer sur des outils informatiques performants, comme les smartphones, les réseaux sociaux, les blogs.
Malgré l’admiration, l’estime et l’amitié que je porte à Pierre Mendès France, je ne suis pas son perroquet. »
François Loncle
Député de l’Eure

Quel avenir pour l'Europe ? Un débat avec Jean-Pierre Dubois, président d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme le 11 mars prochain à Louviers


Jean-Pierre Dubois. (DR)
La section de Louviers de la Ligue des Droits de l’Homme vous invite à une soirée-débat sur le thème : Quel avenir pour l’Europe aujourd’hui ?
L’Europe est-elle encore un projet permettant de rassembler les citoyens du continent européen ? Dans des pays de plus en plus nombreux, la conjonction des destructions économiques, des régressions sociales et du dessaisissement démocratique ne peut que produire un rejet de l’intégration européenne et un profond désenchantement démocratique.
Pourtant, l’Europe n’est pas responsable de l’ensemble de nos maux et toute sortie des crises financière, économique et sociale qui la ronge depuis des années suppose une action politiquement légitime à une échelle plus large que les Etats-nations. Les citoyens européens ont une responsabilité particulière d’éclaireurs des temps nouveaux. Soyez nombreux à venir en débattre en compagnie de Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme, le mardi 11 mars 2014 à 20 heures précises à la mairie de Louviers, salle Pierre Mendès France.
Livres, revues LDH en vente à prix préférentiels.
Entrée libre           

10 février 2014

On est en 2014 monsieur Larue pas en 1940 !


Le candidat du Front national à Louviers propage bêtement les arguments…du national sans les comprendre et sans les expliquer. Présent sur le marché de Louviers, samedi, avec quelques compères à l’image de M. Vassard, ancien conseiller municipal FN dont nous avons retenu quelques perles dans le passé, Ludovic Larue (la tête de liste) était vraiment…à la rue ou plutôt à côté de la plaque. Il distribuait un papier bleu recensant tous les fantasmes et toutes les erreurs entendus à la TV sur la fameuse « théorie du genre » qui n’existe pas.
Ne reculant devant aucune énormité, le texte du candidat FN reprend tous les arguments fallacieux des Soral et autre Zemour préposés à la vulgate pré-fascisante. A la télé le Zemour en question a tiré profit du contenu d’un document édité par un groupe identitaire et narrant, à la sauce mensongère, une désinformation que répètent à longueur d’antenne les adeptes du psittacisme.
Comme il ne faut pas laisser le champ libre à ces extrémistes, nous ne nous lasserons pas de dénoncer leur phraséologie et nous irons même plus loin. Dans leurs propositions pour Louviers je lis : « mise en place immédiate d’un bureau des victimes pour l’accompagnement moral et administratif afin de coordonner les agents municipaux et nationaux dans un but de renseignement et de surveillance. » Pauvres victimes totalement instrumentalisées par le Front national, soumises à son lavage de cerveau et à ses réflexes pavloviens. « Des agents municipaux utilisés dans un but de surveillance ». C’est extrêmement grave. Une proposition comme celle-là s’ajoutant aux caméras du même nom et voilà une ville et des habitants en coupe réglée victimes pour le coup d’un climat de suspicion générale et d’un espionnage individuel rappelant les heures affreuses de l’occupation et de la délation.
Au chapitre éducation je lis : « mise en place d’un projet police-école…pour sensibiliser les élèves aux dangers de la vie ! » Un bon coup de trique et voilà les élèves dans le droit chemin pour éviter les dangers de la vie (1). Le chemin du Front national, évidemment, avec comme principal slogan : « travail, famille, patrie ». M. Larue ne connaît ni Morand ni Chardonne mais ses propositions de gare fleurent bon une littérature rance et décrépie. On est en 2014 M. Larue pas en 1940 !
(1) « La vie est dangereuse, la preuve c'est qu'on en meurt…» Ce n'est pas de moi.

François Loncle et la votation d'hier : Que la Suisse respecte ses obligations


« La votation suisse sur l’immigration est une misérable opération démagogique. Cela fait 30 ans que la Suisse ne cesse de profiter des avantages substantiels qu’offre l’Union européenne, sans vouloir en faire partie et sans se plier aux règles communautaires. Il faut que cesse ce double jeu.
Ce référendum porte gravement atteinte aux conventions de libre-circulation conclus entre l’UE et la Confédération helvétique. Les 28 doivent rapidement en tirer les conséquences et imposer à la Suisse des restrictions similaires.
Certes, la Suisse se situe au cœur de l’Europe et cette situation géographique particulière lui donne des atouts. Mais cela lui confère également des obligations. Qu’elle les respecte ! »
François Loncle, député de l'Eure

Les Suisses se tirent une balle dans le pied : l'extrême droite pavoise


2009 : Les Suisses votaient sur l'orientation des élèves. (photo JCH)
Ce matin, 49,7 % des membres de la confédération helvétique et bien des habitants de nombreux pays de l’Union européenne ont la gueule bois. Pas par excès d’alcool mais par excès de votation en faveur de l’UDC qui, contrairement à son nom, n’a rien de centriste puisqu’il s’agit d’un parti d’extrême droite.
La gueule de bois pourquoi ? Parce que les Suisses, à la majorité — même faible et contre l'avis du gouvernement — ont remis en cause les schémas actuels de l’immigration de travail obligeant le gouvernement de Berne à user, dorénavant, de tracasseries administratives et à imposer des quotas contre les étrangers qu’ils soient Français, Allemands ou Italiens, ou Portugais. Quelle victoire ? Alors que la Suisse tire sa richesse de son marché du travail ouvert et efficace, de son marché bancaire (de moins en moins secret) son peuple vient de se tirer une balle dans le pied puisque la conséquence de ce résultat va être une remise en cause des accords de 2002 entre la Suisse et l’Union européenne.
La Suisse va devenir un pays fermé. Avec une économie fermée alors que le taux de chômage est extrêmement faible et que nombre d’emplois non spécialisés sont occupés par des étrangers. Dès hier, l’UE a annoncé que les accords avec la Suisse allaient remis en cause si le gouvernement entérine le résultat du vote.  Comment pourrait-il ne pas l’entériner alors que la participation électorale a été élevée et donne du sens au résultat. Les Suisses ont été sensibles aux messages xénophobes de l’UDC. Ce parti s’était déjà fait connaître avec son référendum sur les minarets…il nous donne un avant-goût de ce que signifierait l’arrivée du Front national au pouvoir en France. Fermeture des frontières, autarcie maladive, expulsion d’étrangers…un cauchemar.
Il donne aussi à relativiser la valeur d'un référendum. La démocratie directe quand elle est utilisée à la hache aboutit à des décisions brutales, voire violentes car émotionnelles. Un état policé et démocratique a besoin de relais, de tribunes de discussion, d'échanges et de dialogue et seule la démocratie représentative peut garantir ces échanges et donc la compréhension des enjeux.