22 février 2014

3000 hier, 7500 aujourd’hui : le centre nautique déborde de visiteurs curieux


La piscine des Oiseaux, ouverte en 1968, fut démolie par la municipalité Proust. (photo d'archives Jean-Charles Houel)
Impossible d’éviter le maire de Louviers, président délégué de la Communauté d’agglomération. Franck Martin attendait de pied ferme et mains levées écharpe jaune au cou (notre photo) les milliers de visiteurs curieux de découvrir le Centre nautique de la CASE avant son ouverture au public des nageurs (surtout) le 28 février prochain et se proposait de les abreuver d’informations. La date du premier tour des élections municipales — le 23 mars — obligeait le maire sortant de Louviers à se démener et à activer les entreprises afin que le prestigieux équipement nautique soit terminé pour une ouverture pendant ces vacances de février. Etait-il vraiment utile de transférer le matériel électoral de la liste Martin à l’entrée du pont…d’autres que moi jugeront de cette opportunité et exprimeront éventuellement les commentaires adéquats.
Sans être dans le secret des Dieux, j’imagine que le chantier a dû causer quelques nuits blanches à des maîtres d’ouvrage impatients. J’ai visité aujourd’hui, le CASEO puisque tel est le nom de ce centre nautique intercommunal destiné à devenir un espace sportif et de loisirs pour tous les habitants des 37 communes de l’agglomération et, on l’espère, d’autres cités séduits par la qualité et la diversité des bassins et des activités corporelles. Pour être franc, les travaux, intérieurs et extérieurs, ne sont pas terminés. Il manque un parking de 150 places ici, du carrelage là, des fils pendouillent encore ailleurs. Mais l’essentiel n’est pas dans ces quelques imperfections inhérentes à tout chantier de cette importance. Il est dans le fait que le 28 février prochain, des milliers d’enfants et d’adultes vont disposer d’installations flambant neuves et pouvoir s’adonner au plaisir de la natation, de l’apprentissage de la nage (1), du cardio-traîning ou aux joies du toboggan aquatique. Sans oublier les salles de sauna, de hammam ou de luminothérapie voire d’halothérapie.
Suivez le guide. (photo JCH)
Des milliers de visiteurs ont profité de l’opération portes-ouvertes organisée ce week-end pour découvrir ce nouveau lieu de vie. Des Lovériens en grand nombre mais également des habitants de toute la région — « 3000 hier, 7500 aujourd’hui » — ont fait la queue pour écouter les explications des guides d’un jour et s’inquiéter des heures d’ouverture ou des tarifs. A l’évidence, mieux vaut s’abonner à une formule plutôt que de payer l’entrée à l’unité. La journée de demain s’annonce également favorable à la découverte au bout de la route du canal, la météo annonçant un soleil prometteur.
(1) Il semblerait qu'un accord ait été trouvé entre les chefs d'établissements des collèges et le président du Conseil général pour financer l'accès des élèves au centre nautique.

La ligne éditoriale du journal Le Monde penche-t-elle vers le Pé-ople ?



Je lis le journal Le Monde depuis 1968. Je suis devenu au fil du temps un abonné aussi fidèle qu’exigeant. J’apprécie les articles de la plupart des journalistes politiques de ce quotidien du soir même si j’en critique parfois des nuances qui m’échappent. Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin sont des femmes de presse extrêmement respectables et leur compétence littéraire et factuelle saute aux yeux des hommes et femmes du métier habitués à les lire. C’est la raison pour laquelle je me permets de m’étonner, pour le moins, de la page qu’elles ont commise dans l’édition datée de ce samedi.
Qu’y lit-on sous leur signature ? Un article en forme d’enquête, de scoop devrais-je dire, nous décrivant par le menu l'affliction, les étonnements, l’impuissance de François Hollande et de son entourage — au cours de la nuit précédant la mise en vente en kiosque du journal Closer — face à la publicité accordée à la liaison imaginée ou réelle entre le président et Julie Gayet.
Très franchement, je ne m’attendais pas à lire dans Le journal de référence les émois et les épanchements sincères ou non des protagonistes involontaires de ce coup médiatique. Je me pose une question : à quoi sert cet article ? Si c’est pour nous apprendre que Mme Valérie Trierweiler a été conduite à l’hôpital par une des amies du couple présidentiel, touchée qu’elle fut par la révélation des amours clandestins de son concubin…si c’est pour nous faire savoir que Jean-Pierre Mignard, avocat, a suggéré au président de ne pas porter plainte contre Closer…si c’est pour nous indiquer que le pupitre de François Hollande lors de sa conférence de presse quelques jours plus tard, penchait à gauche et que le Hashtag indiquant @Elysee.fr était l’œuvre d’un amateur en communication…alors là, honnêtement, j’ai eu l’impression de lire un article de presse Pé-ople, comme dirait Arnaud Montebourg.
La presse quotidienne d’information va mal en France. Excepté le journal La Croix, tous les autres supports perdent des lecteurs. Libération est au bord du dépôt de bilan, Le Monde, en 2013, a vu sa diffusion baisser sensiblement. Si la rédaction en chef de ce journal considère que la ligne éditoriale doit intégrer, dorénavant, ces bruits de couloir (vrais ou pas d’ailleurs) alors là, je considèrerai que le niveau général baisse lui aussi au détriment de celui des autres articles d’investigation dont ceux de Mme Gurrey (dans Le Monde également) si injustement mise en cause par NKM à Paris. Je souhaite ardemment que ce choix ne soit pas définitif.

21 février 2014

François Loncle : « l'accord conclu en Ukraine est la seule issue raisonnable à la crise »


 François Loncle, député de l'Eure, communique :
« L’accord conclu entre Viktor Ianoukovitch et l’opposition ukrainienne est la seule issue raisonnable à la crise qui ensanglante les rues de Kiev. Il n’y a pas d’autre moyen pour restaurer la paix civile. C’est grâce notamment aux efforts incessants des trois ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, de Pologne et de France que ce résultat a pu être obtenu. Ils ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités et ils ont démontré leur capacité négociatrice.
Au contraire de ce que certains excités et irresponsables prétendaient, ce n’est pas en cherchant une confrontation, aussi dangereuse qu’infructueuse, que l’Europe pouvait influer sur le cours des évènements, mais en diligentant une mission diplomatique, forte et courageuse. En plein centre de la capitale révoltée, Laurent Fabius, Frank-Walter Steinmeier et Radek Sikorski se sont montrés des médiateurs déterminés et persuasifs.       
Cet accord doit conduire les dirigeants européens à la plus grande vigilance, afin que tous les engagements pris soient respectés. Un gouvernement d’union nationale, dont seront exclues toutes les personnalités compromises dans la répression, doit être rapidement formé. Le parlement doit au plus vite approuver une réforme constitutionnelle. Enfin, la date des prochaines élections présidentielles doit être fixée sans tarder. Tout retard ou tout revirement risquerait de replonger le pays dans le chaos » 

Des sportifs ukrainiens boycottent la fin des jeux olympiques de Sotchi


« Je les poursuivrai jusque dans les chiottes ». Chacun garde en mémoire cette citation devenue célébrissime de Vladimir Poutine au sujet des « terroristes Tchetchènes. » Les événements tragiques de Kiev ressortent de la même veine. L’ancien chef du KGB de l’Allemagne de l’Est a conservé des réflexes dominateurs. Bien sûr, diront certains, la situation ukrainienne est très compliquée. Et patati et patata. Bien sûr, la Russie et l’Union européenne n’ont pas les mêmes approches qu’elles soient politiques ou économiques. Raison de plus pour essayer de faire simple eu égard à la connaissance des événements et des raisons qui les motivent forcément relatives vues de Louviers.
Que sait-on ? Que l’Ukraine compte 45 millions de sujets et autant de sujets de mécontentement. Que ce pays, arbitrairement coupé en deux par les géo-politiciens avec des Russophones (philes ?) à l’est et une région tournée vers l’union européenne…à l’ouest. Que la Russie de Poutine considère l’Ukraine comme un pays de sa zone d’influence, que la Crimée est une province quasiment russe, que le président de toutes les Russies ne transige pas quand il s’agit de s’assurer le pouvoir, la puissance, la pérennité des liens existant entre les deux pays. La force de frappe de la Russie : le gaz, les roubles et les kalach ! La force du gouvernement ukrainien, la corruption, la roublardise et la police. Car Ianoukovitch, le président ukrainien, est un oligarque parmi les oligarques. Il a le pouvoir, il veut le garder à tout prix, faisant fi de toutes les règles démocratiques en usage à l’ouest. Ce dictateur corrompu a joué le double jeu pendant des mois. Il a même réussi à faire croire à sa sincérité alors que l’histoire de sa vie débute dans la voyoucratie et le mensonge. Catherine Ashton n’a pas fini d’en apprendre sur les mœurs de ce tyran.
Et l’Union européenne là-dedans ? Quand la Russie met 15 milliards de dollars sur la table, l’Europe propose 600 millions d’euros et exige des réformes. Il n’y a pas photo. Même si ces 15 milliards de dollars (pas encore totalement distribués d’ailleurs) serviront à rembourser des avances déjà effectuées au bénéfice de l’Ukraine. Certes, l’évolution dramatique des événements (des dizaines de morts sur la place de l’Indépendance hier) a conduit l’Union européenne à déléguer à Kiev ses meilleurs diplomates dont Laurent Fabius. Mais la décision de faire tirer à balles réelles sur les manifestants risque bien de fermer toutes les issues négociées. L’UE prive de visas les principaux responsables de la police ukrainienne, bloque les avoirs financiers des corrompus ! La belle affaire. Au point où ils en sont c’est-à-dire dos au mur, mais avec la bénédiction orthodoxe de Poutine qui joue aussi un double jeu, Ianoukovitch et sa bande vont s’accrocher au pouvoir et la jouer à la Bachar Al Assad.
Quand j’ai proposé sur ce blog, récemment, de boycotter les jeux de Sotchi, on m’a ri au nez. Guaino juge ces positions morales inadaptées et inutiles. Il n’empêche. Des sportifs ukrainiens ont décidé de quitter Sotchi hier par solidarité avec le peuple en lutte. Qu’est-ce d’autre qu’un boycott ? D’autres sportifs d’autres nationalités cherchent les moyens d’exprimer leur soutien aux supporters de la démocratie et des droits de l’homme. En n’étant pas présents lors de la cérémonie de clôture par exemple…ou en manifestant de manière originale leur opposition à la répression sanglante en cours à Kiev. Qui rira demain ?
Et si les russes entraient en Ukraine ? Et si les Russes envoyaient leurs chars sur la Place de l’Indépendance ? Vue de l’esprit ? N’oublions pas que l’Ossétie du sud est maintenant sous le joug russe. Et que Poutine « poursuivra les terroristes (sic) jusque dans les chiottes. »
On apprenait en fin de matinée que Ianoukovitch a publié un communiqué annonçant un retour à la constitution de 2004 et des élections anticipées sans en préciser la date. Le président Polonais qui préside l’UE prétend, lui, que rien n’est acquis. Connaissant Ianoukovitch, la prudence est plus que jamais, mère de sureté.

20 février 2014

C dans l'air : il doit bien exister des économistes de gauche, non ?


Agnès Verdier-Molinié. (DR)
Parmi les invités d’Yves Calvi dans l’émission C dans l’air sur la 5, il en est des réguliers, experts ou disant experts, qu’on retrouve jusqu’à plus soif. J’en déduis que la place de Paris ne dispose que d’un faible panel de spécialistes ou que des contrats moraux sont passés entre la production de l’émission et les orateurs. Fort heureusement, il en est comme Ivan Rioufol, du Figaro, classé parmi les extrémistes de droite qu’Yves Calvi n’invite plus. Au fil des émissions, ce Rioufol était devenu la caricature de sa caricature.
Les temps se prêtent aux débats sur l’économie et la finance. Autant dire qu’il y a là matière à palabres et à discussions.
C’est ainsi qu’on retrouve souvent, sur le plateau de C dans l’air le sinistre Michel Godet, la virtuose Agnès Verdier-Molinié, le fondateur du journal l’Opinion (à droite) Nicolas Beytout, tous plus libéraux les uns que les autres. Ils ont une hantise : la dépense publique. Ils ont en horreur la fonction publique — elle a du gras comme dirait Godet — et surtout, ils détestent les déficits utilisant souvent la métaphore du bon père de famille qui se doit d’équilibrer les comptes. Comme si la dette était un fardeau éternel, un outil de gestion condamnable par principe. Ces économistes n’ignorent quand même pas que des investissements utilisés par plusieurs générations méritent de ne pas être financés par une seule. D’où le recours à l’emprunt.
Tous ces experts, parfois réunis ensemble — vous imaginez le discours — s’en donnent à cœur joie contre Hollande, le gouvernement, la majorité de gauche et le tuttim. Leur credo, à ces gentilles personnes, c’est le libéralisme. Il faut libérer. Libérer les chefs d’entreprises des pattes d’une administration tatillonne et finalement inutile, libérer l’initiative (ça c’est le grand mot l’initiative) et évidemment l’encourager par des mesures fiscales appropriées, libérer les Français de toutes ces « charges » car ils n’utilisent jamais le mot de cotisations sociales. A coups de courbes, de chiffres, de pourcentages, Agnès Verdier-Molinié, nez pointu lèvres fines, nous administre des pensums sans doute très intelligents, très pensés mais qui souvent, oublient que derrière les chiffres qu’elle manipule avec virtuosité, il y a des hommes et des femmes, des familles à faire vivre et que les solutions qu’elle préconise créeraient, comme elle dit, un certain choc pour ne pas dire le chaos.
Je ne reproche pas à Yves Calvi d’inviter les personnes de son choix. Il serait bien que de temps à autre, il permette aux téléspectateurs nombreux qui suivent ses émissions d’entendre un autre son de cloche. Il doit bien exister des économistes de gauche, non ?

Un viticulteur risque d'être condamné pour avoir refusé d'utiliser des pesticides sur ses vignes

Je publie l’info d'un viticulteur qui n’a pas écouté les directives départementales en refusant d’utiliser un insecticide. Faites circuler autour de vous, il faut 100 000 signatures avant le 24 février. C’est faisable, si tout le monde s’y met et c’est important pour notre environnement.
http://ipsn.eu/petition/viticulteur.php
Merci  pour lui … pour nous… pour les abeilles…. !

19 février 2014

Le FN victorieux à Hénin-Beaumont ? La marge d'erreur le ramènerait pourtant à 46 %…


Le FN serait victorieux à Hénin-Beaumont lors des prochaines élections municipales. C’est du moins ainsi que de nombreux journaux ont présenté les résultats d’un sondage de l’IFOP effectué auprès de 500 électeurs(trices) de cette ville. Avec 50,5 % des suffrages, la liste FN battrait la liste PS du maire sortant lequel obtiendrait 49,5%. Attention ! Il est franchement douteux de présenter se sondage comme prédictif d’une victoire du Front national, ce qu’osent faire de nombreux observateurs en mal de titres surprenants.
Des analystes sérieux rappellent que la marge d’erreur sur un panel de 500 personnes et avec des résultats autour de 50 % des voix est de 4,5% en plus ou en moins ce qui veut dire que les résultats des deux listes sont dans cette marge d’erreur. En cas de vote réel, le FN obtiendrait 55% des voix ou 46 % ! Avouez que ce n’est pas du tout la même chose. La certitude de victoire du FN n’est écrite nulle part d’autant plus que le dépôt des listes n’est pas clos, qu’il reste un mois de campagne électorale et que le climat national peut encore influencer le choix de certains électeurs dans un sens ou dans un autre.
Déjà, lors des élections législatives, le score de Marine Le Pen au premier tour avait permis à certains d’écrire que sa victoire au second était quasiment acquise. En réalité, le candidat socialiste fut élu avec une avance faible, certes, mais une avance tout de même entrant justement dans les marges d’incertitude du sondage d’aujourd’hui.
Que le FN soit en progression, c’est évident. Qu’il soit en mesure de gagner quelques villes dans le sud, c’est probable. Mais que sur le plan municipal, comme à Louviers par exemple, il puisse espérer faire mieux que de la figuration relève de l’insensé. On ne voit vraiment pas pourquoi les électeurs(trices) choisiraient une liste composée de personnes ignorant tout de la gestion communale, de l’histoire de Louviers, appelées à représenter la ville au sein de l’agglomération Seine-Eure pour y appliquer les solutions nationales du FN n’ayant rien à voir avec des problématiques locales.
Même si je dois me répéter, je ne me lasserai pas de souligner combien la gestion des maires FN à Marignane, à Vitrolles, à Toulon etc. a été catastrophique.

17 février 2014

Claude Guéant, vos papiers !

 Les archives de Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Elysée ont disparu. Alors qu’un juge d’instruction souhaitait consulter les travaux de MM. Claude Guéant (1) et François Pérol (secrétaire général adjoint devenu PDG des banques populaires) il se heurte à une fin de non recevoir de l’actuel titulaire du poste, M. Lemas, qui ne peut que dresser un constat de carence. Jean-Vincent Placé (EELV) l’un des vice-présidents du Sénat, exige une commission d’enquête parlementaire sur ce qu’il appelle « un scandale d’Etat » et de nombreux socialistes s’étonnent qu’on ne connaisse pas, aujourd’hui, le nom du ou des responsables de la disparition ou de la destruction desdites archives.
La question qui vient à l’esprit est la suivante : pourquoi faire disparaître des documents liés à la bonne marche de l’Etat ? Pourquoi détruire, sans doute, des traces de conversations, de décisions sinon pour taire et cacher à tout jamais des compromis ou des compromissions coupables ?
Depuis des décennies, il est d’usage que les gouvernants versent leurs archives aux…Archives nationales qui sont faites pour cela. Ces archives ne sont pas seulement des documents de travail, elles sont également des pièces historiques. Un jour viendra, dans quelques décennies, où les générations futures voudront savoir pourquoi et comment telle ou telle décision a été prise, au bénéfice de qui, après quelle délibération ?
La disparition des archives Guéant soulève donc une foule de questions. J’imagine que la représentation nationale va s’emparer de l’affaire, que François Hollande va chercher à comprendre les mécanismes qui ont abouti à dissimuler (volontairement ou non) certains actes de la présidence Sarkozy ou du secrétariat général afférent.
Il s’en passait de drôles sous la précédente présidence. Que d’affaires troubles ! Que d’affaires étouffées ! Que d’affaires en suspens !
(1) Pour sa défense, Claude Guéant a affirmé qu'il n'était plus secrétaire général de l'Elysée lors de la défaite de Nicolas Sarkozy. 

Nul n'est obligé de se noyer en compagnie de M. Priollaud


Les adeptes des réseaux sociaux ont l’alerte facile. Tant mieux parce qu’ainsi rien n’échappe à leur sagacité et à leur curiosité et donc aux nôtres. Prenons l’exemple de la campagne conduite par François Xavier Priollaud, le candidat UMP-UDI à la mairie de Louviers. L’ancien directeur du cabinet d’Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, conserve des réflexes qui ne collent pas avec le niveau attendu d’un administrateur de l’Assemblée nationale.
Déjà, lors de la campagne des élections législatives de juin 2012, FXP avait cosigné un tract immonde (disons le) dans lequel il accusait la gauche de laxisme et d’angélisme affirmant sans honte que les socialistes préféreraient toujours les coupables aux victimes. (1) J’avais, à l’époque, classé l’aspirant Priollaud dans les rangs de la droite extrême. Je l’avais même accusé d’être contaminé par la propagande sarkozyste, elle-même copiée-collée du programme du Front national.
Pour sa campagne municipale lovérienne, on attendait des propositions de la part d’un homme devenu leader de rattrapage, contraint de monter dans un train en marche et donc d’avoir raté quelques étapes du voyage débuté pour certains il y a plusieurs années. On ne peut pas tout comprendre de l’harmonie d’une ville en quelques semaines. A part « un Louviers de 30 000 habitants » à un horizon lointain — proposition iconoclaste sur laquelle il est déjà revenu — FXP vient de retomber dans ses errements.
Narrons l’événement. Au cours de la nuit de samedi à dimanche, des vandales ont défoncé la vitrine du magasin Nocibé situé sur la place de la halle aux drapiers. Des parfums, des produits d’hygiène et de toilette ont été dérobés par les malfaiteurs et le préjudice du délit est évidemment élevé. M. Priollaud, locataire récent d’un appartement situé non loin de cette place, a relaté ce fait divers (avec photo) sur sa page Facebook en le commentant d’une sauce polémique provocatrice du genre « avec Martin continuons ensemble ». Comme si le maire actuel de Louviers était responsable des incivilités et des cambriolages.
L’objectif du candidat UMP-UDI à la mairie est donc de placer la sécurité ou plutôt l’insécurité en tête de ses préoccupations électoralistes en promettant la lune c’est-à-dire l’augmentation considérable du nombre de caméras et de policiers municipaux, ce que font tous les candidats de droite et d’extrême-droite en campagne. Comment il en assurera le financement est une toute autre histoire…
Si j’en juge par « la réussite » de la campagne législative de FXP — les mêmes causes produisant les mêmes effets — la gauche lovérienne n’a pas grand-chose à craindre de cette nouvelle droite en quête de chef. Le terrain de la sécurité est un terrain spongieux sur lequel un imprudent aura vite fait de s’embourber. J’en conclus que si M. Priollaud aime les eaux fangeuses, nul n’est obligé de se noyer avec lui.
(1) J'aime à souligner que Robert Badinter fut le premier ministre de la Justice à se préoccuper des intérêts des victimes sous la forme d'une loi en leur faveur.

16 février 2014

Les grands témoins en soutien à la liste conduite par Marc-Antoine Jamet à Val-de-Reuil


Dans la rue grande de Val-de-Reuil, hier, avait lieu la grande conférence de presse des grands témoins. En soutien à la liste conduite par Marc-Antoine Jamet pour les prochaines élections municipales, les forces vives de la ville avaient délégué leurs meilleurs ambassadeurs. Ceux qui dirigent des associations, glanent des médailles sur les terrains de sport, animent la vie culturelle, dirigent écoles, collège et lycée, implantent des entreprises, assurent la solidarité entre les générations, contribuent à accroître l’influence économique, commerciale, de la ville.…Et cela fait du monde.
Le rôle des orateurs était on ne peut plus simple : parler de la ville et de ceux et celles qui, actuellement, assument son devenir. Évidemment, l’objectif visait surtout à démontrer que depuis plus d’une décennie, la ville a bien changé, que son image a évolué, que les services publics se sont encore accrus et qu’aujourd’hui vivre à Val-de-Reuil est plus que jamais une fierté.
Il n’est jamais évident, pour ceux et celles qui n’en font pas un sacerdoce, de parler en public. Surtout quand il s’agit de dire du bien de ce qui se fait et de ceux qui le font. Les égos souffrent (avec plaisir) et finalement c’est une bonne manière de démontrer l’implication concrète des citoyens de la ville et leur participation active au devenir de Val-de-Reuil au côté de ceux et celles (une équipe) qui assument les responsabilités.
Jean-Louis Destans soutient la liste de MAJ et les projets de la ville.
Sous les yeux ravis de Jean-Louis Destans, président du conseil général, venu soutenir Marc-Antoine Jamet et sa liste, après être passé par Brionne et avant d’aller encourager d’autres élus en lice ailleurs dans l’Eure, Emmanuelle Martin fut une ordonnatrice rigoureuse pour permettre à chaque représentant rolivalois du comité le désirant (comité qui compte plus de 1000 noms dit-on) d’exprimer son bonheur d’avoir choisi de vivre dans la cité contemporaine. D’y vivre et donc d’y travailler, d’y habiter, d’y pratiquer le sport, d’y conduire ses enfants à l’école et de les pousser loin dans les études (Sciences Po, école supérieure de la mode, BTS) d’y commercer ou d’y entreprendre. Le leitmotiv fut : ici on est écouté par les élus, soutenu par les services : les engagements pris sont tenus. Les quelques messages lus par Emmanuelle et émanant de personnalités influentes dans leur domaine suffisaient à prouver la qualité de la politique aujourd’hui conduite dans et pour la ville.
Marc-Antoine Jamet avait décidé de se faire discret, préférant écouter les éloges avec la mine chafouine de celui qui vient de réussir un beau coup. Sans ses qualités personnelles, sans ses réseaux, disons le mot sans son influence, les résultats eussent été différents sans doute. Le fait est qu’il se donne à fond dans ce qu’il fait et qu’il ne s’en lasse pas. Cet activisme est contagieux et donne un sens collectif aux efforts entrepris et aux résultats obtenus.