26 avril 2014

Suivez le grand débat européen programmé lundi sur Euronews : quatre candidats débattront de l'Europe que nous voulons et de celle dont nous ne voulons plus (ou pas)


Timour Veyri. (photo JCH)
Le 25 mai prochain, les Eurois comme l’ensemble des citoyens européens seront appelés à un choix historique. Pour la première fois, les élections européennes permettront en effet de désigner non seulement les 766 députés du Parlement Européen mais également le futur président de la Commission européenne qui sera issu de ce vote. (1)

Notre mot d’ordre : le 25 mai, un seul jour, un seul tour pour « Choisir notre Europe » (https://www.choisirnotreeurope.fr/proposals). Avec Claude Roiron, nous continuerons donc à  faire connaître nos proposition, nos équipes, nos candidats. Des "euro-cafés" et des "apéros-euro" seront organisés. Des opérations "Tous sur le Pont" seront popularisées. Un Fédér'Action est rédigé et sera diffusé. Dans chaque commune du département, avec les secrétaires de section, des opérations militantes seront coordonnées pour débattre et convaincre. Avec les militants, une vidéo sera également tournée pour expliquer, partout sur la toile, l'Europe que nous voulons. Pour cela, chaque occasion doit être saisie de faire passer le message jusqu'au meeting départemental du mercredi 14 mai à Val-de-Reuil et le meeting régional qui se tiendra la semaine suivante à la Halle aux Toiles de Rouen. 

Lundi, vous êtes invités à suivre le premier grand débat européen entre les candidats à la présidence de la Commission, comme l'a souligné notre Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis dans sa dernière newsletter. Celui-ci se déroulera sur Euronews de 19 h à 20 h 30 avec notre candidat Martin Schulz, Jean-Claude Juncker (Parti Populaire Européen), Guy Verhostadt (Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe) et Ska Keller (Verts européens).

Parce que Martin Schulz a besoin de notre mobilisation, parce que nous devons faire entendre notre refus de l’austérité, parce qu’il nous faut, à Val-de-Reuil comme à Conches, à Louviers comme à Pont-de-l’Arche, à Pont-Audemer comme à Evreux, Bourgtheroulde,  Quillebeuf, Verneuil, Gaillon, Gisors ou Vernon convaincre qu’une Europe plus juste, plus protectrice, plus offensive dans la mondialisation est possible, nous suivrons le débat télévisé qui sera diffusé en direct ce lundi 28 avril à California fitness (Val-de-Reuil). Nous poursuivrons celui-ci par un échange.  Soyons nombreux pour y évoquer, collectivement, cette Europe que nous voulons transformer et cet espoir que nous voulons faire renaître. 

Timour Veyri, secrétaire fédéral du PS de l'Eure à l’organisation

(1) Le vote du Parlement devra être entériné par les chefs d’Etats et de gouvernements. On les voit mal ne pas respecter les suffrages des parlementaires européens.


25 avril 2014

Des maires Front national font, au pouvoir, le contraire de ce qu'ils affirmaient pendant la campagne électorale


Elle est bien la fille de son père. (DR)
J’ai déjà écrit sur ce blog combien les indemnités versées aux élus suscitaient de fantasmes ou d’inexactitudes. Ces indemnités, légales, sont déterminées selon des éléments chiffrés de populations et de responsabilités. Un président de conseil général touche plus qu’un simple élu départemental, un président d’agglomération également eu égard à la disponibilité et la compétence nécessaire comparées à celle d’un élu de base. Il ne faut pas être choqué par ces indemnités. Elles sont la contrepartie (matérielle) d’un engagement en faveur de la collectivité et ne représente souvent, en heures de travail ou d’assiduité, qu’une maigre compensation.
C’est bien pourquoi certains élus souhaitent cumuler les mandats…et les indemnités qui vont avec. Ainsi, lors des campagnes électorales, on a souvent entendu les démagogues crier au loup et chanter sur tous les tons qu’une de leurs premières actions — s’ils arrivaient au pouvoir — serait de diminuer le montant de ces indemnités jugées excessives…par principe ! Ce fut longtemps le cas des militants du Front national. Cet engagement ne leur coûtait que de la salive dans la mesure où le mouvement de Marine Le Pen n’avait pas d’élus ou si peu en situation de responsabilité.
Après les récentes élections municipales, plus d’une dizaine de mairies sont tombées dans l’escarcelle du Front national et on est maintenant en état de juger les premières actions des élus FN et de les comparer à leurs déclarations antérieures.
Cela n’a pas traîné. L’une des premières délibérations de certains élus du Front national, a consisté à augmenter de 15 % — par exemple — le montant des indemnités des maires et adjoints quand d’autres se faisaient attribuer des frais de représentation de 1250 euros par mois…Il y a donc loin du discours aux actes et il me paraît tout à fait symbolique que ces élus n’aient éprouvé aucune gêne à demander à leur conseil d’arrondir leur fin de mois. Ce n’est d’ailleurs pas tant le montant des indemnités qui pose problème mais la cohérence entre les promesses et les décisions prises une fois au pouvoir. Il y a longtemps qu’on sait qu’un fossé existe entre ceux qui se font élire sur un programme et ceux qui l’appliquent réellement. C’est bien pourquoi tant de gens se détournent des urnes. Je n’oublie pas, non plus, que Marine Le Pen, celle qui affirme avoir les mains propres, vient de voir l’une de ses associations de financement sérieusement inquiétée par la justice. Les juges la soupçonnent d’avoir pratiqué des taux d’intérêt excessifs lors de prêts passés avec des candidats FN dont les campagnes ont été remboursées…par l’Etat. Ben voyons.

Fonctionnaire : Non ce n'est pas un gros mot !


« Fonctionnaire ! », l’insulte suprême pour nombre de salariés, de cadres du privé et de chefs d’entreprises. Derrière ce mot ils veulent qu’on entende « la garantie de l’emploi, la progression à l’ancienneté, le laxisme au travail, les congés de maladie longs et répétés ». Autour de ce mot circulent les rumeurs les plus folles, les clichés les plus éculés. En annonçant aux fonctionnaires que le point d’indice resterait gelé jusqu’en 2017 (sauf croissance explosive !) le gouvernement donne du grain à moudre à tous ceux qui détestent, haïssent, exècrent les enseignants (surtout eux) les hospitaliers, les agents communaux, les policiers et gendarmes, les postiers, les cheminots, les gaziers, tous ceux qui travaillent dans les services publics ou parapublics et qui n’ont qu’un objectif : servir au mieux le public. Le gouvernement semble dire aux Français : les fonctionnaires sont des privilégiés, ils doivent donc contribuer au redressement plus que les autres. Voilà un raisonnement qui explique sans doute une part des résultats catastrophiques des dernières élections municipales. Quand les fonctionnaires se révoltent, la gauche trinque.
Dans le combat que j’ai mené pour le retour en régie publique des services de l’eau, de l’assainissement, des ordures ménagères, des transports de l’agglomération Seine-Eure, un argument transparaissait jamais avoué, toujours tu : il faudra gérer du personnel avec un statut public ! La belle affaire. La mairie de Paris, en reprenant en régie directe son service de l’eau et de l’assainissement, a créé des emplois, dégagé des marges pour investir, rénové des équipements à des coûts bien inférieurs à ceux des délégataires privés. L’eau du robinet de Paris n’est pas moins bonne que celle du robinet de Louviers. Le mètre cube d’eau assaini coûte 3,01 euros à Paris quand il coûte près de 4 euros à Louviers ! 
Une enquête récente de la confédération générale du logement a même prouvé que les frais dits fixes des entreprises privées (abonnement, frais de siège du délégataire, entretien courant, facturation) variaient de manière sensible selon les compagnies, les régions, les villes faisant régner des disparités n’ayant rien à voir avec la réalité du service rendu. Voilà pourquoi après analyse et comparaisons, la CGL propose la création d’un grand service national et public de l’eau pour créer une certaine justice entre les usagers devant un service indispensable à la vie courante et au confort des familles. Ne disait-on pas, à une certaine époque, « qui tient l’eau tient le pays » ?
Un raisonnement courant veut que 20 à 30 % des fonctionnaires soient, soi-disant, inutiles ! Rien que cela. Alors qu’on manque de maîtres dans certaines classes surchargées, que tous les maires demandent des effectifs de police supplémentaires, que la justice manque de magistrats et de greffiers, que les infirmiers des hôpitaux connaissent des journées de fou, que les gardiens de prison sont agressés faute d’effectifs etc. etc.
La fonction publique qu’elle soit d’état, hospitalière, ou des collectivités territoriales est composée, dans une immense majorité, de personnes responsables, accomplissant leurs tâches avec dévouement et passion, conscientes de l’importance de leur rôle quels que soient leur classement indiciaire ou leurs diplômes. Il est trop facile en période de crise de blâmer ceux qui ont choisi de servir la collectivité et bénéficient d’une certaine sécurité. Eu égard aux salaires et conditions de travail, parfois, c’est bien le moins que l’on puisse leur offrir. La gauche ne nous avait pas habitués à tant d’ingratitude.

24 avril 2014

La Région va devenir « pilote » et simplifier la vie des entreprises et des particuliers


Si le gouvernement va au bout de ses idées, les polémiques locales sur les rapports entre l’agglomération Seine-Eure et la CREA de Rouen seront nulles et non avenues. Dans le projet de loi adressé récemment au Conseil d’Etat pour avis, le gouvernement propose de faire de la Région le pilote dans plusieurs domaines. Qu’il s’agisse des transports, du tourisme, du développement économique et de l’affectation de certains territoires, le conseil régional va en effet devenir pilote des opérations et, ainsi, orienter l’action publique dans le sens, on l’espère, de l’intérêt général.
Manuel Valls, en souhaitant supprimer la clause de compétence générale actuellement accordée à tous les échelons, de la commune à la région en passant par le département, veut tout simplement que chacun sache ce qu’on attend de lui. Et ce que chacun peut attendre de l’autre. Nul ne conteste que la multiplication des échelons administratifs complique la vie des entreprises et des particuliers. Le citoyen ne comprend plus leur fonctionnement et ne sait plus à qui s’adresser. C’est ainsi que les maires se trouvent assaillis de demandes ou de questions ne les concernant pas directement. L’état des routes, les établissements scolaires, la facture d’eau…qui commande, qui paie, qui a le pouvoir ?
Bernard Leroy. (photo JCH)
Il ne faut pas fermer les yeux : cette volonté gouvernementale va susciter des résistances. Bien des tentatives ont été faites pour simplifier et réduire le millefeuille institutionnel et elles ont toutes échoué. On sent déjà poindre, ici un article du maire du Havre, là un autre du responsable local UMP, des hésitations et des prétextes de pure forme politicienne. Il y en aura d’autres, à gauche, à droite, pour tenter de sauver des pouvoirs féodaux. Ces résistances seront d’autant plus vaines qu’elles ne se justifient plus eu égard aux évolutions nationales et européennes.
En lisant, par exemple, ce matin dans La Dépêche l’interview de Bernard Leroy le nouveau président de la CASE sur sa vision de l’avenir de Seine-Eure et en découvrant que « né à Crasville, il avait le souvenir de sa mère adepte du covoiturage avant l’heure avec sa deu-deuche, » j’ai constaté avec plaisir qu’il voulait attirer sur notre territoire des entreprises dans le secteur de pointe du numérique comme il l’avait été pour le pharmaceutique et le parapharmaceutique. Foin de nostalgie. Tournons-nous résolument vers l’avenir et le culte de la nouveauté : Le haut débit, le clouding, des PME innovantes et des entreprises à l’image de celle que créa Bernard Leroy avec le succès que l’on sait (1). Il n’y a pas de raison pour que le fondateur d’Intertek testing service ait moins d’imagination dans son pouvoir collectif que dans son engagement entrepreneurial. C’est tout le mal que l’on souhaite à notre agglomération.
(1) ITS : cette entreprise réussie est implantée sur Ecoparc 2 à Heudebouville et est classée dans les PME de 100 à 199 salariés.

23 avril 2014

La composition des commissions de Seine-Eure


Le très haut débit était déjà dans les…tuyaux


Richard Jacquet, vice-président chargé de l'habitat. (photo JCH)
Après l’élection des vice-présidents et des rapporteurs, les délégués de l’agglomération Seine-Eure ont examiné plusieurs délibérations. Il en est une, importante, qui doit, à terme, faciliter la vie des particuliers et des entreprises. De même que Bernard Leroy a vanté le modernisme et la compétence des agents du personnel de l’agglo et notamment la « dématérialisation » (1) faisant de Seine-Eure une entité exemplaire, Il a demandé aux élus d’approuver une délibération concernant « le déploiement, la gestion, l’exploitation d’un réseau de communications électroniques haut débit et très haut débit de la communauté d’agglomération. »
Pour être tout à fait honnête, cette délibération n’est pas tombée du ciel. Elle était, si j’ose dire, dans les tuyaux et c’est l’ancienne équipe Martin qui peut s’en attribuer la paternité. Dans l’exposé des motifs, le rapporteur explique qu’aujourd’hui, une entreprise ne s’installera sur le territoire de la CASE que si elle peut accéder « au réseau et à des débits convenables pour gérer son activité. Une famille n’y résidera que si sa qualité de connexion est satisfaisante. Cela suppose que le territoire soit correctement desservi par les infrastructures transportant les données numériques. » Si je suis certain qu’une entreprise veillera à la qualité du réseau, il est peut-être moins évident que le choix d’installation d’une famille dans un lieu donné dépende de celle-ci. Encore que…
Profitant de la demande d’Orange pour couvrir la ville de Louviers, « la CASE souhaite mettre en place une stratégie cohérente et ambitieuse d’évolution vers le très haut débit afin d’éviter la fracture numérique et de promouvoir un développement harmonieux tant en faveur des entreprises qu’à destination du grand public. »
Comme le conseil général de l’Eure est en pointe dans les technologies avancées, un syndicat mixte « Eure numérique » se constitue et la CASE pourrait y adhérer. Le Conseil régional serait également associé. Evidemment, les élus de la CASE espèrent des financements d’Etat et des collectivités territoriales. S’il ne s’agit que d’une étude, elle ouvre quand même la voie à des réalisations qu’une unanimité d’élus et de citoyens espère aussi rapides que possible.
(1) La dématérialisation de processus est l’acte de transformer un flux de documents papier, ainsi que les traitements qui lui sont appliqués, en flux numériques et traitements automatisés. Comme exemples les plus connus, citons la dématérialisation des courriers entrants, la dématérialisation des factures, la dématérialisation des flux monétaires (chèques…), la dématérialisation des procédures administratives (déclarations fiscales, télé-TVA, appels d’offres…).

Plutôt que celui de la discorde, Bernard Leroy fait le choix de la collégialité à l'agglomération Seine-Eure

Anne Terlez, l'une des deux (rares) femmes vice-présidentes. (photo JCH)

Entre la séance inaugurale et le discours pour le moins musclé de Bernard Leroy et la séance d’élection des quinze vice-présidents, le ton a changé. Et c’est fort heureux pour la communauté d’agglomération et son fonctionnement. Et pour le personnel de la CASE également qui devrait pouvoir compter sur une certaine harmonie n’excluant pas, comme l’a rappelé Marc-Antoine Jamet, l’attachement à des principes et des valeurs que la gauche ne souhaite pas voir remis en cause.
La proposition initiale de Bernard Leroy était la suivante : 3 VP pour la gauche, les 12 autres pour la droite. C’était mieux que rien mais la gauche a considéré que le compte n’y était pas. Elle a donc informé le président de sa non participation à l’exécutif. Ce qui impliquait la discorde mise en avant il y a une semaine. Conciliabules, rencontres, dialogues, propositions, contre-propositions…la suspension de séance demandée par le président (un quart d’heure théorique) a duré une heure trente pour finalement aboutir à un accord qui satisfait le plus grand nombre. La gauche aura 4 vice-présidents…sans Hubert Zoutu, ce qu’a regretté publiquement Marc-Antoine Jamet, qui a salué son travail et son engagement intercommunal. Sans oublier le fait, essentiel, que les Ecoparcs d’avenir se situent sur le territoire d’Heudebouville, village dont il est le maire. Autre regret de MAJ : la parité n’est pas respectée. Sur quinze vice-présidents, on ne compte que deux femmes, voilà un élément qui n’a pas été pris en compte par Bernard Leroy et ses amis alors même que la plupart des instances élues veillent aujourd’hui au respect de cette parité dont à l’usage il est prouvé qu’elle est un plus pour le contenu des dossiers. D’autant que sur les 80 délégués, 30 sont des femmes.
Avant d’entrer dans le vif de l’élection des quinze vice-présidents, Bernard Leroy avait tenu à faire de la pédagogie. Les transparents lui ont permis d’expliquer comment il envisageait le travail de l’exécutif, faisant du bureau « le cœur » des décisions. Ce bureau comprend les 37 maires, les vice-présidents, six rapporteurs non maires. 14 commissions sont constituées comprenant un  président et un ou plusieurs rapporteurs. Une phrase importante a été prononcée par Bernard Leroy : Les projets seront réalisés « par la CASE ou par les communes avec une aide financière de la CASE ». Il s’agit là d’une vieille revendication de l’ancien député de l’Eure (de 1993 à 1997). On sait que le nouveau président n’a jamais été un chaud partisan de l’intercommunalité. Il y voyait un échelon de plus, un échelon inutile mettant à mal, selon lui, l’indépendance des villages, une indépendance qu’il avait défendue bec et ongles contre la ville nouvelle avec un état d’esprit toujours actuel. Autrement dit, la nouvelle politique semble s’orienter vers une addition de projets communaux distincts…mais financés par la CASE…elle-même alimentée par les entreprises et l’Etat. Si ce projet aboutit, il s’agira d’un changement radical dans l’approche intercommunale et on comprend mieux ainsi les réticences de Bernard Leroy et de son président délégué, FX Priollaud à l’égard de la CREA de Rouen.
Mais n’allons pas trop vite en besogne. En attendant Bernard Leroy souhaite que les délégués dépassent la politique partisane au bénéfice du bien commun, qu’ils deviennent des ambassadeurs de notre territoire, rejoint par Marc-Antoine Jamet qui a constaté avec plaisir un progrès du dialogue et de l’écoute en une semaine. Lui aussi souhaite un fonctionnement harmonieux de l’agglomération mais cela on le constatera à l’usage et sur l’examen (ou pas) des dossiers brûlants.

22 avril 2014

L'agglomération Seine-Eure a élu ses quinze vice-présidents et ses 23 rapporteurs


La gauche s'interroge : faut-il participer à l'exécutif ? Si oui, comment ? (photo JCH)
Ce fut long. Ce fut laborieux. Mais la CASE a tout de même réussi à se doter de quinze vice-présidents élus avec plus ou moins de bonheur, ce soir, à l’hôtel d’agglomération. Sous la baguette de Bernard Leroy devenu plus douceâtre après sa déclaration de candidature à la présidence quelque peu triomphaliste, les 80 délégués ont voté pour les propositions discutées et finalement acceptées par la gauche après une suspension de séance d’une heure trente.
La proposition originelle du nouveau président était « limite » déraisonnable : 12 vice-présidences pour la droite, 3 pour la gauche. Marc-Antoine Jamet a tout de même rappelé que le nouveau rapport de forces, établi lors du dernier vote, indique que 38 délégués ont accordé leurs voix à Patrice Yung et Richard Jacquet quand 41 votaient Leroy. La gauche voulait plus que ces trois strapontins tout en reconnaissant la légitimité du président et l'existence d'une majorité à droite. Après maints palabres et échanges, elle hérite d’un siège supplémentaire et de 50 % des postes de rapporteurs du 23. Elle disposera donc de quatre vice-présidences : 3e vice –président, Marc-Antoine Jamet à l’international ( !) 11e vice-président, Gaétan Levitre à la reconversion industrielle, 12e, Jean Carré à la propreté, 14e Richard Jacquet à l’habitat. 
A droite ont été élus : Premier vice-président et président délégué, François-Xavier Priollaud, 3e vice-président, Thierry Delamare, 4e, Jean-Marc Moglia (développement économique) 5e, M. Calais (artisanat) 6e, Anne Terlez (énergie et environnement) 7e Christian Wuilque (Urbanisme et territoire) 8e, René Dufour (jeunesse) 9e, Jacky Bidault (voirie) 10e, Sylvie Blandin (transports) 13e, Jean-Claude Christophe (eau et assainissement) 15e vice-président, Patrick Madroux (finances).
Les 23 rapporteurs ont été élus dans la foulée, je communiquerai leurs noms dans un prochain billet. 

20 avril 2014

A l'agglomération Seine-Eure : les anciens élus et les architectes ont oublié le public citoyen


Anne Terlez et Jacky Bidault votent « Leroy ». (photo JCH)
Il est symptomatique que ni les élus de la CASE (version Yung-Martin) ni les architectes responsables du projet de Maison de l’emploi, hôtel d’agglomération, n’aient songé à réserver un espace digne et confortable pour le public. S’agit-il d’un oubli ? S’agit-il d’un acte volontaire ? En tout état de cause, c’est très dommage. Cet oubli — j’adopte l’hypothèse la plus avantageuse pour les élus — illustre le peu de cas fait à l’égard des citoyens pourtant les premiers concernés par les décisions des délégués de l’agglomération. J’écris le mot délégué car je ne considère pas, contrairement à Bernard Leroy, que l’élection des élus communautaires, à la proportionnelle sur les listes municipales, soit à proprement parler un suffrage universel. Il s’agit, certes, d’une émanation d’une expression populaire, d’un semblant de suffrage universel, mais en aucun cas de listes directement élues et ayant fait campagne sur les projets de l’agglomération et sur son bilan. Qui connaît le projet de territoire ? Qui a entendu parler du pacte financier que M. Leroy veut réformer ?
Patrice Yung, ancien président, a insisté à plusieurs reprises sur le fait que les principaux candidats aux élections municipales faisaient peu de cas de l’avenir de l’agglomération. Quand ils en parlaient dans leur presse ou leurs tracts, c’était toujours de manière allusive et réductrice. Il est d’ailleurs paradoxal que M. François-Xavier Priollaud, nouveau maire de Louviers, ait évoqué la CASE en citant notre ville comme centre de gravité de Seine-Eure alors que géographiquement et économiquement, Louviers n’est évidemment plus le principal atout du développement du bassin de vie. 
Marie Guigueno et Jean-Pierre Cobert, deux de mes honorables correspondants, regrettent — et je suis d’accord avec eux — la faiblesse de la communication émanant de l’agglomération. Celle-ci emploie pourtant du personnel adapté et des professionnels de la presse. Les habitants devraient donc être informés des dates de réunions et des ordres du jour soumis à l’examen des élus. Je me permets d’insister à nouveau sur le fait que mardi soir 22 avril la CASE procèdera à l’élection de 15 vice-présidents avec leurs délégations. Ce n’est pas un acte neutre. Il serait bon qu’un nombreux public soit présent pour témoigner de l’intérêt grandissant à l'égard des décisions de l’agglomération. Le gouvernement ne veut-il pas donner plus de pouvoirs aux régions et aux communautés de communes ?

L'élection des vice-présidents de l'agglomération Seine-Eure sera le signe de l'ouverture…ou de la discorde


La préfiguration d'une présidence d'ouverture ?
Mardi soir aura lieu l’élection des 15 vice-présidents de l’agglomération Seine-Eure. Quinze, cela permet de récompenser ou de promouvoir les amis et éventuellement d’ouvrir à une opposition formelle un exécutif représentatif des courants de l’assemblée. N’oublions pas que Bernard Leroy, sur 79 suffrages exprimés a recueilli 41 suffrages soit une seule voix lui permettant d’obtenir la majorité absolue fixée à 40. Et encore, dans le secret des votes, on ignore qui, précisément, a voté pour qui. Imaginons — c’est une simple supposition — que quelques élus se soient fourvoyés eu égard à leur engagement traditionnel, il ne s’agirait que d’une majorité de circonstance et non d’une majorité de projets.
Bernard Leroy a donc intérêt à pratiquer le pardon des offenses s’il considère qu’être l’un de ses opposants constitue une offense. En cette période pascale, il m’étonnerait que le maire du Vaudreuil prenne le risque de durcir le climat et de ne pas veiller à associer les compétences. Car avant les étiquettes, il y a les dossiers, leur connaissance et l’intérêt du territoire. Pour avoir oublié ces éléments basiques, certains s’en mordent encore les doigts aujourd’hui.
Et puis, bien qu’il n’ait pas toujours adopté les budgets de la CASE et souvent exprimé des réticences sur certains sujets, Bernard Leroy a occupé la présidence de la commission du développement économique au grand dam d’un certain nombre d’élus de gauche qui considéraient cette situation comme extravagante. Mais Franck Martin a passé outre et décidé d’associer des opposants pour agir dans le consensus le plus grand.
Imaginons que Bernard Leroy et François Xavier Priollaud, maire de Louviers, décident de rechercher, eux aussi, une forme de consensus. Quels délégués de la CASE choisiraient-ils pour animer les commissions et assumer des responsabilités ? Et quelles responsabilités ? Chacun sait que tout ne se vaut pas même si toutes les bonnes volontés sont utiles. Se passer des compétences de Marc-Antoine Jamet (président de la Cosmetic Valley) en matière économique et d'urbanisme, de Richard Jacquet en matière d’habitat, par exemple, est-ce possible ? La réponse nous sera donnée mardi soir.
Un souhait, encore. Que le public soit mieux accueilli que lors de la séance d’élection du président. 60 personnes debout pendant plusieurs heures devant un écran pour suivre les débats, cela va une fois…

Légende photo : de gauche à droite,  Richard Jacquet, Patrice Yung, Marc-Antoine Jamet, Bernard Leroy. François-Xavier Priollaud n'était pas encore arrivé à Louviers.