6 septembre 2014

Trois femmes dominent la semaine médiatique et politique


Plusieurs femmes font la Une des journaux cette semaine. Elles n’ont rien de commun entre elles et les sujets qui les concernent ont quand même pour point de rencontre : la politique.
Celle qui domine le champ médiatique est une journaliste de Paris-Match. Elle semble se contenter du poids des mots et nous prive du choc des photos. Dommage ! Imaginons qu’un hacker parvienne à pénétrer le cloud d’Instagram et nous balance sur la toile des images de François et Valérie nus ou au lit. Ce serait le comble des mateurs. Et pourtant, n’est-ce pas ce que nous propose, par ricochet, Mme Trierweiler, l’ex première dame qui, si je lis ce que je lis, n’aurait jamais dû le devenir.
Comme dirait François Hollande : « les affaires privées ne doivent pas sortir de la sphère privée. » Des mots et des gesticulations. Puisque le président (entre deux guerres et l’assemblée générale de l’OTAN) a trouvé le temps de nous confier qu’il n’avait qu’une pensée : celle qu’il adresse aux humbles, aux pauvres, aux déshérités. Et que jamais, au grand jamais, il n’avait plaisanté avec la misère. L’abbé Pierre Ressuscité !
Vous avez eu Sarko, Cécilia et Carla « c’est du sérieux », vous aurez François, Valérie, Julie et Ségolène. Excepté les lecteurs de Closer et Gala, je n’imaginais pas une ruée chez les libraires qui, pour une fois, ont dégainé plus vite qu’Amazon. Ce coup d’édition est génial. Si l’on songe que Valy va toucher 14 % de droits d’auteur sur chaque livre vendu (premier tirage 200 000) je me demande combien elle va percevoir au grattage !

La seconde personne a bénéficié d’un tout autre traitement. Le journal « Valeurs actuelles » (situé à la droite extrême de l’échiquier) a titré sur Najat Vallaud Belkacem, mettant en avant ses origines marocaines et l’accusant à nouveau de propager la théorie du genre. J’ignore, aujourd’hui, si Mme Vallaud-Belkacem a les compétences pour exercer convenablement les fonctions de ministre de l’Education nationale. Je sais seulement qu’elle ne pourra pas faire pire qu’un certain M. Darcos.
Najat Vallaud-Belkacem. (DR)
Najat Vallaud Belkacem fera ce que font tous les élus. Elle devra apprendre vite et bien ce qu’elle ne sait pas encore et mettre en application aussi vite et aussi bien ce qu’elle sait. Car les 800 000 enseignants, les millions d’élèves et d’étudiants, les centaines de milliers de parents se soucient comme d’une guigne du sexe et de la religion (si elle en pratique une) de Mme la Ministre. On attend d’elle qu’elle fasse preuve de dialogue, d’imagination et contribue à améliorer le système éducatif, ce « Mammouth » si décrié par un Claude Alègre de sinistre mémoire. Pas d’a priori, pas d’agression sexiste, pas de procès d’intention contre Mme Vallaud-Belkacem.
Je lègue à ceux et celles qui doutent cette citation de Françoise Giroud : « la situation des femmes sera devenue normale en politique le jour où on nommera à un poste ministériel une femme incompétente. » Cela a été si souvent le cas pour les hommes ! Souhaitons que Mme Vallaud-Belkacem ne soit pas l’illustration concrète de la prédiction de feu la directrice de l’Express.

Terminons par la fille de papy Le Pen. Elle serait, dans un sondage IFOP-Figaro, première à un éventuel premier tour de la présidentielle et battrait le candidat de la gauche au second tour. Ce sondage quelque peu irréaliste à deux ans et demi de l’échéance nous enseigne deux choses : primo, il existe des gens assez fortunés pour financer un sondage dans un contexte totalement frelaté. Secundo, si ce sondage veut dire quelque chose, c’est que la France marche sur la tête et que les Français n’ont rien appris de l’Histoire avec un grand H.

5 septembre 2014

La semaine noire de François Hollande


La déception des militants socialistes est à la hauteur des espoirs mis dans la présidence Hollande. (photo JCH)
Semaine noire pour François Hollande, président de la République et personne privée. Noire si l’on regarde les résultats des différents sondages indiquant que les Français qui font confiance au gouvernement Hollande-Valls2 deviennent groupusculaires, noire si on écoute, même d’une oreille distraite, les commentaires relatifs au livre (un mot trop beau…) de l’ex-première dame, noire encore avec la démission forcée du secrétaire d’état au commerce extérieur qui aura réussi l’exploit de durer neuf jours au gouvernement avant de quitter son maroquin.
Les mauvais sondages restent dans la lignée des précédents, rien de nouveau sous le soleil. La vengeance de Mme Trierweiler exprime les sentiments d’une femme répudiée et sans doute humiliée. Elle cherche évidemment à le faire payer à celui qu’elle a aimé en touchant des droits d’auteur conséquents et en portant atteinte à la dignité du président volage. Double gain.
 Bien plus grave me semble être la mise en cause de l’ex-secrétaire d’Etat au commerce. M. Thevenoud, député de Saône-et-Loire, ne déclarait pas ses impôts comme chaque Français responsable doit le faire. Mais en plus, dans ses fonctions de parlementaire, il a mis en cause véhémentement Jérôme Cahuzac (lhomme au compte en Suisse) et jeté l’opprobre sur les élus indélicats voire fraudeurs. Ce qui m’étonne le plus dans cette affaire n’est pas la très mauvaise et coupable conduite de l’élu. Il n’est pas le seul dans ce cas malheureusement. Ce qui m’étonne c’est que personne dans la haute administration n’ait prévenu Manuel Valls ou le président d’un état fiscal explosif. Il n’y a donc aucune enquête de moralité sur les futurs membres du gouvernement ? Il n’y a donc personne dans ce pays capable de mettre le doigt là où cela fait mal avant que les médias s’emparent du scandale. Il ne s’agit évidemment pas de taire ce scandale, ni de le méconnaître. Je ne parviens pas comprendre la légèreté des plus hautes autorités de l’Etat ou pour être moins sévère, leur manque de vigilance.
Comme si, aujourd’hui, un membre du gouvernement pouvait passer dans les mailles du filet. Mme Houlette, nouveau procureur de la haute autorité de justice chargée de veiller à l’honnêteté et l’honorabilité des élus énonçait dans un entretien au monde sa conception de l’éthique : « l’éthique, c’est ce que je fais quand personne ne me regarde. » M. Thévenoud ne répond pas à la définition. Souhaitons qu’il soit un cas isolé de ce gouvernement. Mais sait-on jamais ?

3 septembre 2014

Pas de Mistral (pour l'instant) en faveur des forces navales russes

Un Mistral en rade…
Les occasions de critiquer le gouvernement et le président de la République n’ont pas manqué ces dernières semaines. Raison de plus pour saluer la décision courageuse de l’exécutif de surseoir à la livraison du porte hélicoptères Mistral à la Russie. Le contrat signé par Nicolas Sarkozy a, certes, donné du travail à des centaines de salariés de Saint-Nazaire et le montant du marché (1,2 milliard d’euros) ne peut laisser indifférent un pouvoir dont les finances posent de sérieux problèmes.
Même si de nombreuses voix, en France et hors de France, s’élevaient pour inviter François Hollande à ne pas contribuer au renforcement des forces militaires russes actuellement actives en Ukraine, le président s’était jusqu’à maintenant interdit de renier la signature de la France.
François Hollande a finalement décidé de ne pas livrer (pour l'instant) à Vladimir Poutine le premier Mistral d’une série de deux, le paiement russe devant intervenir après la livraison du second navire. Il faut apprécier l’importance de cet acte d’une portée nationale et internationale évidente. Personne en occident n’aurait compris, alors que des sanctions administratives, financières et économiques s’accumulent contre la Russie, que la France se distinguât en apportant un soutien, indirect, aux forces d’invasion déjà à l’œuvre en Crimée ces derniers mois.
Il est bon et sain qu’un gouvernement français indique à Vladimir Poutine qu’il a franchi les bornes et que son aide aux séparatistes ukrainiens doit être payée cash. Il a fallu du temps à François Hollande pour annoncer publiquement son refus. Mais il l’a fait et les Européens lui en seront reconnaissants. Jusqu'en Novembre puisque le président a précisé qu'il reverrait sa position à ce moment-là…

2 septembre 2014

Culpabiliser les chômeurs n'est pas la meilleure façon de lutter pour l'emploi


Les salariées de De Carbon voulaient travailler mais on a fermé l'usine d'Andé. (photo JCH)
Il ne manquait plus que cela. M. François Rebsamen, ancien maire de Dijon et ministre du travail, me fait monter la moutarde au nez (blague facile). Il vient d’inventer la poudre : si les 5 millions chômeurs de France ne trouvent pas de travail c’est qu’ils ne cherchent pas bien. On dirait du Sarkozy pur jus. Je commence à m’interroger sérieusement sur les références idéologiques de certains membres de ce gouvernement Valls2.
Comment M. Rebsamen, dans la même semaine, peut-il reconnaître l’échec de la politique conduite par l’ancien gouvernement Ayrault dans le domaine de l’emploi et chercher à culpabiliser les chômeurs dont on sait tous très bien que l’immense majorité d’entre eux veut travailler et veut des emplois pérennes.
En relançant l’idée que les contrôles de Pôle emploi ne sont pas assez efficaces pour traquer le chômeur fainéant, M. Rebsamen enfonce une porte ouverte. Il vient de découvrir que 300 000 offres d’emplois ne trouvaient pas preneurs et que par conséquent cette carence était synonyme de refus de travailler de la part des sans emploi !
Si j’étais ministre du travail, je commencerais par m’interroger sur les emplois offerts dans les branches concernées. Je trouverais évidemment de nombreuses offres dans l’hôtellerie, la restauration, tous secteurs où les salariés sont corvéables à merci et où les heures supplémentaires sont très rarement payées. Je sonnerais auprès des agences d’intérim et m’inquièterais de savoir pourquoi on ne trouve pas de soudeurs qualifiés, de chaudronniers, de tourneurs-fraiseurs, de plombiers, de menuisiers, de couvreurs, etc. tous corps de métiers dans lesquels la France est défaillante. Je me tournerais vers les CFA et les chambres de commerce et les interrogerais sur les secteurs marchands dans lesquels les apprentis hésitent à s’engager : métiers de bouches avec des horaires de dingues et des salaires de misère.
M. Rebsamen aurait dû tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de sortir sa grosse bêtise. Laisser penser que les chômeurs ne travaillent pas par paresse ou laisser aller, est carrément coupable de la part d’un ministre de gauche. Il ferait mieux de solliciter son collègue des finances pour que la fraude fiscale (lire ci-après) et l’ouverture de comptes offshore soient sévèrement sanctionnées. Il ferait bien également de revoir le système de financement de la formation puisqu’il est avéré que l’Etat et les régions financent des formations ne débouchant sur aucun travail faute d’offres et de filières.

Quelques chiffres : les préjudices d'origine frauduleuse sont passés de 22,9 millions d'euros en 2009 à 76,3 millions d'euros en 2012, soit une hausse de plus de 233% en quatre ans! Pour les seuls préjudices subis, cette hausse est de 327%. Selon les chiffres communiqués par Pôle emploi, les préjudices subis (39,3 M€) et les préjudices évités (37 M€) atteignent des niveaux presque similaires.
L’ impact financier estimé de la fraude proche de 1,2% du montant total des prestations versées". Une fraude qui est variable selon les dossiers, de "0,3% pour les prestations familiales à plus de 3,5% pour le RSA".
Ces chiffres ne sont rien si on les compare au montant estimé de la fraude fiscale : de 60 à 80 milliards par an !

1 septembre 2014

Si Manuel Valls veut passer en force, il y aura de l'eau dans le gaz au PS


Mon adversaire c'est la finance ! (Le Bourget 2012)
Que demandent exactement les députés socialistes qualifiés de frondeurs ? Sous ce vocable fourre-tout se retrouvent des gens aussi différents que Jérôme Guedj, Aurélie Filippetti, Christian Paul ou Jean-Marc Germain etc. Ce qu’ils ont en commun ? Une certaine idée de la gauche comme le général de Gaulle évoquait une certaine idée de la France. Cette gauche-là n’est pas une gauche irresponsable, elle n’est pas dispendieuse pour le plaisir, elle ne s’accroche pas aux vieilles lunes. Elle n’ignore ni l’effort ni le mérite.
Cette gauche-là est consciente qu’il faut des entreprises privées dynamiques, capables d’innover et de produire dans de bonnes conditions. Elle assure que le code du travail actuel peut être simplifié sans être amputé. Elle sait que le chômage est un mal endémique, qu’il fabrique des humiliations, qu’il brise des couples, porte atteinte à l’estime de soi, obère l’avenir des enfants. Jamais le chômage n’a été une partie de plaisir. Jamais l’oisiveté n’a été le défaut du monde le mieux partagé.
Cette gauche-là a voté pour François Hollande en 2012 alors qu’il n’en était pas forcément le candidat naturel. La campagne de la primaire socialiste montrait qu’Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Martine Aubry s’affichaient nettement plus à gauche. Mais l’apport de Manuel Valls, de Jean-Michel Baylet et finalement d’Arnaud Montebourg et Ségolène Royal a permis à François Hollande de devenir au second tour le candidat du PS. La suite on la connaît : mon adversaire c’est la finance.
Quelle finance ? Le rentier, le banquier, l’usurier, le capital, le marché et le trader ou bien le système lui-même ? Avec le temps on a compris ce que voulait François Hollande. Ou plutôt il a fallu plus de deux années (et quelques échecs) pour mieux connaître son projet : créer le CICE et baisser les charges des entreprises de 50 milliards. Pourquoi pas ?
Mais il manque une donnée dans l’équation : la justice sociale. Il a fallu que la gauche du PS rame, rame encore, pour obtenir une compensation de 5 milliards d’euros pour les ménages modestes et les bas revenus. Sans oublier la baisse des impôts de cette année, bien réelle. Le compte n’y est pourtant pas. Et c’est là que le bât blesse. Les frondeurs ne sont pas, a priori, hostiles aux entrepreneur…ils constatent seulement que les entreprises du CAC 40 ont distribué 30 (ou 40 ?) milliards d’euros de dividendes aux actionnaires en 2013-2014 alors que le MEDEF réclame de nouvelles baisses de charge, la fin des 35 heures et la refonte totale du code du travail.
La fracture est-elle définitive au sein du PS ? Nul ne peut encore dire comment les choses vont tourner. Si Manuel Valls veut passer en force (ordonnances et 49-3 pour l’approbation du budget) il y aura sûrement de l’eau dans le gaz. Sa conférence de presse sur la relance des constructions de logements avec une Ségolène Royal au garde à vous et Lèvres pincées et une Sylvia Pinel en « potiche » me semble être un signe inquiétant. Wait and see.

31 août 2014

Quelques réflexions au débotté et l'image désastreuse des partis politiques selon l'IFOP


La semaine a été agitée au Parti socialiste et le week-end s’annonçait chargé à la Rochelle. Certains camarades me reprochent, avec une certaine vérité, d’avoir exagéré l’attitude des 207 députés signataires de l’appel à l’unité et au rassemblement. Peut-être ai-je agi sous le coup d’une certaine colère qui, comme chacun sait, est mauvaise conseillère. Je retire donc le terme de trouillard et le remplace par « suiviste ».
Il n’en demeure pas moins que si les députés signataires ne redoutent pas la défaite, ils tirent tout de même un trait de plume sur les engagements et les promesses du candidat Hollande et sur ce qui a conduit de nombreux Français à voter pour lui. Sans ignorer le temps qui passe et le contexte qui change, il faut bien reconnaître que la politique conduite par Manuel Valls est aux antipodes du programme présidentiel de 2012.
Je salue au passage le geste de Martine Aubry — que j’avais soutenu lors de la primaire — invitant le premier ministre et le président à respecter (à Lille notamment) l’engagement 22 du programme du candidat Hollande : l’encadrement des loyers. Pour avoir respecté cet engagement, Cécile Duflot est désavouée. Sa loi ne sera pas appliquée sur l’ensemble du territoire (sauf Paris). Merci qui ?

Christiane Taubira est une femme courageuse. Elle n’avait pas caché avant la nomination du gouvernement Valls 2 que certains aspects de la politique économique nouvellement adoptée la gênait aux entournures. Elle n’est pas membre du Parti socialiste, elle a été maintenue à son poste de ministre de la Justice mais n’a pas hésité un seul instant à participer à la réunion des frondeurs samedi à la Rochelle. Elle en assumera, a-t-elle, précisé, toutes les conséquences.
Un ami, sur Facebook, affirme que le débat d’idées ne doit pas laisser la place aux attaques personnelles. Il a raison. Christiane Taubira est bien placée pour savoir que cette élégance n’est pas toujours de mise en ce qui la concerne mais les valeurs qu’elle défend et les politiques qu’elle conduit valent bien, selon elle, les avanies et les agressions verbales qu’elle subit.

Ainsi que je l’avais écrit ici, il y a quelques jours, Christine Lagarde s’est vu renouveler la confiance du conseil d’administration du FMI après sa mise en examen pour « négligence ». Cette décision n’est pas une surprise. Il était évident que le chef d’inculpation, comme on disait hier, ne revêt pas un aspect infamant (a priori) justifiant que le FMI se prive de son chef.


L’image désastreuse des partis politiques 
Une étude IFOP parue ce jour dans le Journal du Dimanche donne les résultats suivants : Les trois quarts des Français (75 %) ont une mauvaise opinion du PS, pratiquement autant du FN (74 %), mais avec une plus forte proportion de très mauvaises opinions, et plus des deux tiers (67 %) jugent sévèrement l'UMP.
  • Le Parti socialiste recueille 27 % de « très mauvaises opinions » et 48 % « d'assez mauvaises », contre 2 % de « très bonnes » et 22 % de « plutôt bonnes » (1 % sans opinion). Trois Français sur quatre (76 %) estiment par ailleurs que le PS peut éclater entre plusieurs formations ou courants d'ici à 2017 (64 % chez les sympathisants socialistes).
  • Pour l'UMP, les « très mauvaises opinions » s'élèvent à 23 %, les « plutôt mauvaises » à 44 %, les « très bonnes » à 2 % et les « plutôt bonnes » à 29 % (2 % sans opinion).
  • Le FN rassemble 48 % de « très mauvaises opinions », 26 % de « plutôt mauvaises », 5 % de « très bonnes » et 20 % de « plutôt bonnes » (1 % sans opinion).
·       Plus généralement, 62 % des personnes interrogées pensent « plutôt » que les partis politiques ne sont pas « utiles » (contre 37 % qui considèrent qu'ils le sont), 75 % qu'ils ne sont pas « capables de se réformer » (contre 24 %), 82 % qu'ils ne sont pas « adaptés à la situation actuelle du pays » (contre 17 %) et 85 % qu'ils ne sont pas « proches des réalités quotidiennes des Français » (contre 14 %). A chaque fois, 1 % ne se prononcent pas.