29 novembre 2014

« Caricaturistes, fantassins de la démocratie » au cinéma Les Arcades de Val-de-Reuil le 5 décembre


Le vendredi 5 décembre Amnesty International vous accueillera au cinéma les Arcades de Val-de-Reuil autour du film-documentaire "caricaturistes, fantassins de la démocratie". Séance à 20.30. Pas de débat mais un pot après le film pour en discuter avec ceux qui le souhaitent.
Ci-dessous, un extrait de la critique de Télarama qui recommandait ce film (mai 2014).  

"Elle dessine des chats partout. Sur les murs de la ville, dans les journaux d'opposition : la Tunisienne Nadia Khiari a choisi pour « héros » un animal aussi indocile qu'elle... Téméraires, drôles, doués, réfractaires à tous les tyrans : ce sont des « fantassins de la démocratie » que ce stimulant documentaire ­invite à découvrir. Suivez le guide, vous le connaissez bien : depuis quarante ans, Plantu croque l'actualité dans les pages du quotidien Le Monde. (Il est aussi le fondateur de l'association Cartooning for peace, qui soutient partout les dessinateurs de presse.) Sur la carte du monde, c'est une sorte d'Internationale des résistants qui se dessine peu à peu. La réalisatrice ­Stéphanie Valloato est allée les filmer de Russie en Palestine, du Venezuela au Burkina Faso. En accordant à chacun le temps de parole et l'attention nécessaires..."
PS : Si vous n'êtes pas libre le 5, ce film est aussi programmé les 3, 7, 8 décembre.

Rachida Dati, Bruno Le Maire et les bugs de la primaire électronique de l'UMP…


Rachida Dati croyait que Nicolas Sarkozy l’avait choisie pour ses qualités de juriste et sa bonne connaissance du droit. Elle se trompait. Elle n’imaginait pas que le président de la République d’alors pousserait le cynisme jusqu’à la nommer ministre « parce qu’elle avait un père algérien et une mère marocaine et que cela avait un sens. » C’est pourtant ce que vient de reconnaître sur les ondes d’une radio bien connue le désormais candidat à la présidence de l’UMP qu’il veut d’ailleurs faire disparaître.
Si Rachida Dati avait encore des illusions sur un certain monde politique, ce que je ne crois pas, elle doit sûrement en ravaler et mesurer à quel point celui que le cœur de l’UMP encense se fiche du tiers comme du quart des personnes et de ceux celles dont il a besoin dans un contexte donné.
Sarko te salue bien Rachida !
Rachida Dati avait plusieurs qualités, vues par Sarkozy : c’était une femme, au teint basané, groopie parmi les groopies, capable d’attirer le vote musulman (s’il existe) et aussi amie de Cécilia… mais c’était hier. Voilà comment on devient ministre quand celui qui règne par la terreur (affirmation de Jean-Marc Benhamou conseiller de Sarkozy au début de son règne dans un livre récent) a la maladresse d’avouer. Soyons en persuadé, il n’hésitera pas commettre pareille conduite de malotru si les Français commettent l’erreur de le réélire un jour.
Autres temps, autres mœurs ? En quelques heures, Bruno Le Maire, candidat à la présidence de l’UMP, a été capable d’affirmer tout et son contraire. Sur RTL il a en effet affirmé que si Sarkozy devient président de l’UMP, il ne fera pas partie de l’équipe dirigeante et demeurera un homme libre. Plus tard, dans la même journée, il déclare qu’il sera un militant au service du nouveau président et avoue être prêt à travailler avec lui ! Que s’est-il passé entre ces deux déclarations contradictoires ? Que lui a-t-on promis ? Qu’a-t-il demandé et obtenu ? Il me rappelle ces hommes falots et bien peu courageux du genre « retenez moi ou je fais un malheur »…piteux et lâches devant l’obstacle. Comment, un politicien pareil, pourrait-il un jour diriger un grand parti et qui, sait, un grand pays comme le nôtre ?
Enfin, rions un peu de la primaire UMP pour la présidence de l’UMP. Le vote électronique a été victime de bugs permanents suite à des cyber-attaques envisagées mais visiblement mal contrées. Tout cela donne une forte sensation d’amateurisme et surtout de suspicion à l’égard du résultat final connu ce soir après 20 heures. Rien ne vaut un bon vote physique comme l’ont expérimenté Copé et Fillon il n’y pas si longtemps avec tricheries et bourrages des urnes ! A l’UMP la démocratie est encore un apprentissage !

28 novembre 2014

« La complexité pour les élus, la simplicité pour les citoyens » : la carte Atoumod' vantée par Marylise Lebranchu, ministre en visite à Val-de-Reuil


Marylise Lebranchu avac la carte Atoumod en main. (photo Jean-Charles Houel)
Marylise Lebranchu est descendue du train venant de Rouen en gare de Val-de-Reuil à 9 h 27. Attendue sur les quais de la gare en pleine rénovation par Marc-Antoine Jamet, maire, elle est passée très rapidement aux travaux pratiques dans les locaux du centre technique de l’ex-ville nouvelle. J’appartiens à ceux qui ont inauguré la gare à sa naissance. Je peux donc apprécier à sa juste valeur la modernisation d’un service public si important dans la vie quotidienne de milliers de gens originaires de l’agglomération Seine-Eure et tout autour. Le maire rolivalois a beaucoup fait et agi pour que cette gare devienne plus accueillante, plus fonctionnelle…il est sur la bonne voie.
Il s’agissait pour la ministre de la décentralisation et de la fonction publique de vanter la carte Atoumod’multi laquelle avec un seul abonnement « plus facile et plus économique » permet de circuler dans les train, car, métro, bus des territoires comprenant Rouen, Elbeuf, Val-de-Reuil, Louviers et Evreux. Cette carte n’est pas née en un jour. Il fallu des mois de travail et d’échanges entre les diverses collectivités et services pour finaliser financièrement et techniquement cette carte dont l’atout économique évident rejoint le souci de protection de l’environnement en évitant nombre de transports individuels.
Ce fut aussi pour la ministre l’occasion de dire un mot de la réforme territoriale bientôt soumis à l’examen du Parlement. Le président de la République a souhaité que les élus de la nation s’emparent de ce projet avant les élections départementales de mars prochain pendant laquelle la gauche subira un examen sans concessions des électeurs.
Pour Marylise Lebranchu — elle n’a pas oublié de rappeler les contraintes financières de l’Etat et par conséquent celles des collectivités locales — le projet se résume à « une internalisation de la complexité réservée aux élus et une simplicité pour les citoyens. » Il est loisible de comprendre que répartir les compétences entre régions, départements, métropoles, agglomérations et communes ne relève pas d’une improvisation instantanée.
En Normandie, constate la représentante du gouvernement, la réforme se présente bien. Il est vrai que Laurent Beauvais et Nicolas Mayer-Rossignol, les présidents de la Basse et de la Haute Normandie ont décidé d’anticiper la fusion des deux actuelles régions normandes et d’en analyser les conséquences en termes de capitale régionale, de centres administratifs répartis sur tout le territoire. Mme Lebranchu a également insisté sur l’intérêt national de la vallée de la Seine « porte ouverte de la région parisienne sur l’océan » et sur la situation de l’emploi qui, semble-t-il, s’améliore en Normandie quand elle empire ailleurs en France.
La présence de Jean-Louis Destans, président du conseil général de l’Eure, de Frédéric Sanchez président de l’agglo de Rouen et de Bernard Leroy, président de l’agglo Seine-Eure, ajoutait à la communauté de vues relative au développement de l’axe séquanien qu’il s’agisse du développement des infrastructures ou des pôles de développements industriel et artisanal.
Présente hier à Rouen, donc, la ministre a quitté Val-de-Reuil pour se rendre à Caen dans le cadre de ses visites sur le terrain, visites qui lui ont permis de comprendre, par exemple, pourquoi abaisser le seuil des communes agglomérées à 20 000 habitants était insuffisant dans certaines régions de montagne…il faudra sans doute descendre à 10 000.
Mme Lebranchu a confirmé que la loi sera votée par le Parlement, avec des amendements certes, et sera donc le produit d’une majorité parlementaire et non un acte imposé par l’exécutif.
La ministre avec les élus régionaux, départementaux et locaux. (photo Jean-Charles Houel)

27 novembre 2014

Marylise Lebranchu, Ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, tiendra une conférence de presse demain à Val-de-Reuil


Les trains se sont modernisés depuis cette photographie prise à Saint-Pierre-du-Vauvray. (photo Jean-Charles Houel)
« Marylise Lebranchu, Ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, a choisi de faire le trajet en train entre Rouen et Val-de-Reuil demain, vendredi 28 novembre,  pour  expérimenter Atoumod, un service innovant  proposé par la Région Haute-Normandie. Ce service permet aux usagers d’emprunter les différents modes de déplacement, train, bus, métro, avec une seule carte de transport. C’est un hommage supplémentaire rendu à la plus jeune commune de France qui y est sensible.

L’arrivée de la Ministre à la gare de Val-de-Reuil est prévue à 9h27. La gare de  Val-de-Reuil, 4ème gare régionale, qui accueille plusieurs milliers de voyageurs par jour, est donc une nouvelle fois à l’honneur, quelques jours après la pose de la première pierre et le lancement des travaux de rénovation de ses nouveaux bâtiments. Deux ascenseurs ont déjà été installés pour créer une véritable accessibilité aux quais. Un grand pôle d’échange multimodal sera bientôt mis à disposition des voyageurs,  le nombre de places de parking gratuites doublé pour atteindre 463 emplacements et les quais ainsi que la passerelle rénovés.

La modernisation de la gare s’inscrit dans le projet de développement de la ville, à l’image de l’éco-quartier qui, se construisant à proximité, proposera un mode d’habitat plus respectueux de l’environnement. Situé sur 4,9 hectares, il comprendra 98 logements dont 14 en location-accession, une éco-crèche de 30 places, un parc écologique avec une maison de jardiniers et un magasin bio, gérés par une entreprise locale d’insertion.

A l’occasion de cette visite, Marylise Lebranchu tiendra une conférence de presse à 9h30 dans les locaux du nouveau Centre technique Municipal de Val-de-Reuil. Elle sera au cœur de son sujet, celui de la décentralisation, celui de la mise en commun des compétences des talents et des énergies, celui du partenariat vertueux entre Conseil régional/Etat/Entreprises/Collectivités locales au service de tous. Déploiement de la fibre numérique, plan national de rénovation urbaine, constitution de nouveaux cantons, maison des services publics, les sujets rolivalois ne manquent pas.

Après Rouen, la veille où les deux présidents de Région Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais ont déjà hissé symboliquement le drapeau de la Normandie réunifiée, et Val-de-Reuil, la Ministre est attendue à Caen en fin de matinée ce vendredi 28. Elle présentera aux élus les principales mesures du projet de loi pour une Nouvelle Organisation Territoriale de la République qui sera examiné au Sénat à partir de la mi-décembre. »

Marc-Antoine Jamet
Maire de Val-de-Reuil
Vice-président du conseil régional

26 novembre 2014

Du docteur Denis Mukwege à la loi Veil, il s'agit toujours de respecter la liberté et la dignité de la femme


Le docteur Denis Mukwege est un gynécologue exceptionnel. Le documentaire diffusé sur France 5, hier soir, rendait un hommage simple et sincère à cet homme et ses équipes. Depuis des années, ce médecin congolais du Kivu (1) « répare » les femmes dont le corps est devenu « un champ de bataille » pour des rebelles armés et qui ont ordre de violer, de torturer, de « saccager » les femmes congolaises. L’objectif de ces agressions et violences sexuelles est simple : chasser les jeunes filles, les femmes de tous âges de leurs villages où les sous-sols regorgent de diamants, de coplan, d’or, d’argent et richesses en tous genres. La lutte pour l’espace plein de promesses et de richesses entraîne un exil forcé de ces femmes rejetées par leur communauté, leur mari, leur famille. Souillée, elles sont condamnées à se reconstruire ou à se détruire.
Le docteur Denis Mukwege
Denis Mukwege est heureusement là et bien là. Malgré trois tentatives d’assassinats qui l’ont condamné, pour un temps, à quitter sa région, il est revenu conscient de l’importance de son rôle et de celui de ses assistants : chirurgiens français, psychologues, infirmières, enseignantes etc.
Cet homme est la bonté même. Il parle franc, il parle bien, ses gestes sont ceux d’un homme respectueux du corps des femmes, des corps abîmés qu’il doit « réparer » afin de préserver l’avenir de futures mères et de leur garantir un avenir sexuel…
Il se trouve que ce documentaire a été diffusé une journée avant la date commémorative de la loi Veil adoptée en 1974. Une loi de liberté de disposer de leur propre corps pour les femmes qui, enceintes, ne désiraient pas l’enfant qu’elles portaient. Grâce à VGE (Valéry Giscard d’Estaing) ancien président de la République et aussi avec le soutien d’une majorité de parlementaires de gauche et de droite (pas tous pour ces derniers) la loi sur l’interruption volontaire de grossesse a représenté un progrès immense et mis fin aux avortements clandestins avec le concours des « faiseuses d’anges » et leurs conséquences dramatiques avec septicémies, hémorragies et souvent stérilité future. Sans oublier la promotion de la contraception destinée à éviter IVG et grossesse non désirée.
Souvenons-nous. Avant la loi Veil, 300 000 femmes avortaient en France dans la clandestinité ou à l’étranger. Les voyages à Brighton permettaient aux Françaises « chanceuses » d’interrompre leur grossesse dans d’excellentes conditions sanitaires. A louviers, le Dr Ernest Martin fut un précurseur dans la mise en place d’un centre d’IVG au sein de l’hôpital de la ville. Je me souviens de sa relation bienveillante à l’égard des femmes en détresse puisque tel était le terme utilisé par la loi. Aujourd’hui, la notion de détresse a disparu. Demeure la liberté de chaque femme, un bien essentiel. Et pourtant, en 1974, l’église catholique, les obscurantistes de tous poils, des machos infâmes se sont battus pour empêcher l’adoption de la loi. Comme rien n’est jamais acquis (voir la tentative espagnole de revenir sur l’IVG, tentative…avortée) les citoyen(nes) français(e)s doivent demeurer vigilant(e)s. Une revanche est si vite arrivée. 
(1) Cette région de la République démocratique du Congo connaît des guerres perpétuelles.

Pourquoi ce silence des médias autour du (probable) financement libyen de la campagne de Sarkozy ?


Je ne suis pas le seul à me poser la question : pourquoi l’AFP et les principaux journaux français, quotidiens ou magazines, n’ont-ils pas repris l’information exclusive de Mediapart faisant état d’une expertise graphologique essentielle à la manifestation de la vérité. Oui, pourquoi ce silence permanent depuis plusieurs jours ?
Sur ce site, j’ai évidemment répercuté rapidement après parution, le contenu de l’article des journalistes de Mediapart. Le fait que la signature de Moussa Koussa, le responsable de la sécurité de Kadhafi, ait été authentifiée par des experts judiciaires indépendants, nommés par des juges d’instruction, sur un document prouvant que l’état libyen avait versé 50 millions d’euros en faveur d’une campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy est quand même, qu’on l’aime ou pas, une information de première importance !
Sur le site du Nouvel observateur, on trouve un commentaire d’une journaliste étonnée par tant de mépris pour l’information à moins qu’il ne s’agisse d’une attitude réfléchie et concertée des éditeurs, ce que je n’ose imaginer.
Comme Nicolas Sarkozy poursuit la rédaction de Mediapart pour faux et usage de faux, l’ancien président devait bien s’attendre, conformément aux assurances données par Edwy Plenel depuis le début de l’affaire Kadhafi, à ce que les personnes mises en cause réagissent et apportent la preuve de leurs affirmations. En ce sens, il est incompréhensible que des confrères ignorent les arguments et les faits avancés par la rédaction du site numérique devenus des champions de l’investigation. Faudra-t-il attendre un procès public pour que les Français aient connaissance de ces nouvelles turpitudes de Sarko ? Faudra-t-il attendre l’élection du nouveau président de l’UMP (quel suspense !) pour qu’enfin on s’intéresse aux écarts et aux étranges comportements de MM. Guéant et Hortefeux, cités dans le déroulement du transport de fonds ? Médiapart prend d’infinies précautions avant de publier une information. Ses journalistes savent qu’on ne leur pardonnera aucune faute, aucune erreur. Ils ne sont pas à l’abri d’une manipulation, d’une tentative de déstabilisation mais leur courage et leur volonté de jouer cartes sur table devraient leur permettre d’échapper au faux pas qu’ils sont si nombreux — dans la classe politique à droite et à gauche — à souhaiter sinon à provoquer…

25 novembre 2014

La qualité et la vitalité des golfeurs français


Romain Wattel au Vaudreuil. (photo JCH)
Comme c’est bizarre ! Pas un journal télévisé ou écrit n’a relaté les résultats exceptionnels des golfeurs français au cours du dernier week-end. Voilà bien la preuve que le golf continue d’être considéré pour ce qu’il n’est pas ou plus. Je réaffirme donc que ce sport très british est devenu une pratique mondiale (25 millions de joueurs aux États-Unis) et que la France en 2018 recevra sur son sol la Ryder-Cup, un événement considérable pour qui s’intéresse au golf et aux golfeurs. Tous les deux ans, en effet, les meilleurs golfeurs américains rencontrent leurs équivalents européens. Et pour la première fois dans l’histoire de cette grande épreuve golfique, la France recevra pendant quatre jours sur le parcours du golf national, ces amoureux de la petite balle blanche.
Durant les quatre derniers jours de la semaine passée, Victor Dubuisson, Alexander Lévy (licencié au Vaudreuil) et Romain Wattel, disputaient le tournoi final de ce qu’on appelle la Race to Dubaï, autrement dit la finale du championnat européen rassemblant les meilleurs joueurs de la saison sur ce tour. Qu’Henrik Stenson (Suède) ait triomphé avec deux coups d’avance sur Rory Mac-Ilroy, Justin Rose et Victor Dubuisson, seconds ex æquo, et qu’Alexander Lévy et Romain Wattel aient terminé dans les quarante premiers n’est pas du tout anecdotique. Ces brillants résultats sont là pour témoigner de la vitalité et de la qualité d’un sport exceptionnel pratiqué à un haut niveau avec un talent auquel les joueurs français ne nous avaient pas habitués.
A ces bons résultats, il faut ajouter les autres joueurs français de la deuxième division européenne — le Challenge tour — appelés à monter sur le tour européen, la première division. Benjamin Hébert, Michaël Lorenzo Vera, Edouard Espana et Jérôme Lando Casanova ne seront donc pas présents au Vaudreuil en juillet prochain puisqu’ils s’affronteront sur le « grand tour »…
Je rappelle que l’Eure compte plusieurs parcours de grande qualité, des golfs publics avec Evreux, Léry-Poses, et des golfs privés mais ouverts à tous dont le Vaudreuil, Le Champ de Bataille, Center-parcs et Gaillon. Le golf est un sport complet qui peut se pratiquer à tous les âges. Renseignements dans les différents secrétariats.

24 novembre 2014

Les lobbies du BTP sont encore très puissants et font reculer le gouvernement


Le quartier de Maison rouge à Louviers. (photo d'archives Jean-Charles Houel)
« Nous n’avons jamais été de ceux qui ont porté aux nues le fameux « Grenelle de l’Environnement » voulu par le ministre Borloo. Notamment en raison de la méthode choisie. Nous avons toujours considéré qu’il s’agissait avant tout d’une opération de communication. La minceur des résultats au regard des ambitions nous a donné raison.

Les écologistes étant à présent hors du Gouvernement, le Premier ministre Manuel Valls vient de faire sienne la fameuse phrase de Nicolas Sarkozy : « L’environnement, ça suffit comme ça ! ». Dans les décombres du Grenelle de l’Environnement subsistait la nouvelle réglementation thermique dite RT 2012* dont l’ambition était d’améliorer substantiellement les performances énergétiques des nouvelles constructions et ainsi de réduire leur consommation d’énergie, et par voie de conséquence la facture de chauffage de leurs occupants.

Sous la pression du lobby du BTP qui ne voit dans cette réglementation qu’un frein à la construction et par conséquent à ses profits à court terme, Manuel Valls, le jeudi 20 novembre, à la veille de s’envoler pour le Tchad – ce n’est sûrement pas un hasard –  et devant un parterre d’entrepreneurs réunis par la Fédération du BTP, - l’équivalent du MEDEF pour le bâtiment - a annoncé que les logements collectifs bénéficieront d’une dérogation supplémentaire de trois ans jusqu’en 2018, pour se conformer à ladite norme RT 2012. Manuel Valls a fait sien le discours libéral actuel selon lequel il y a beaucoup trop de normes et qu’il est nécessaire de faire de la simplification.

C’est donc une fois de plus un cadeau fait au patronat sur le dos des Françaises et des Français, mais aussi sur celui de notre planète terre vis-à-vis de laquelle la dette ne cesse de croître. Le but des Bouygues et consorts, c’est de construire moins cher. Non pas pour en faire bénéficier les acquéreurs de logements ou les locataires des logements sociaux ou pour lutter contre le réchauffement climatique, mais pour accroître leurs profits. Car, ne nous faisons aucune illusion, le coût de la construction ne baissera pas pour autant. »

Reynald Harlaut

(*) « Depuis le 1er janvier 2013, tous les bâtiments neufs à usage d'habitation doivent avoir une consommation maximale d'énergie de 50 kilowattheures par mètre carré et par an, aux termes de la RT 2012, qui a fixé les nouvelles exigences de performance énergétique. Mais les logements collectifs bénéficiaient d'une dérogation provisoire, avec une consommation maximale de 57,5 kilowattheures par mètre carré et par an, jusqu'au 1er janvier 2015, qui sera donc prolongée de trois ans.

La RT 2012, qui vise à diviser par trois la consommation d'énergie des logements neufs, est une mesure phare du Grenelle de l'environnement. »

23 novembre 2014

Le Front national nouveau parti de l'étranger ?


Dans l’affaire du Watergate, «gorge profonde» qui informait les deux journalistes du Washington Post, leur rappelait régulièrement que pour trouver la solution au problème posé ; il « fallait chercher l’argent. » L’état de la France de 2014 et la situation politique tendent à démontrer qu’en toute chose, l’argent demeure non seulement le nerf de la guerre mais également le moyen de mieux connaître ceux qui le manipulent.
Mediapart, dont les journalistes s’avèrent tous les jours bien informés et toujours plus indépendants, viennent de rendre public un sujet qui pourrait bien avoir quelques conséquences politiques. Dans leur édition numérique d’hier, ils affirment sans être démentis que le Front national a emprunté une somme de neuf millions d’euros auprès d’une banque russe. Il va de soi que le choix de la Russie n’est pas dû au hasard, les journalistes rappelant avec précision les liens du FN avec Poutine et leur proximité idéologique : nationalisme, anti-immigration, islamophobie, homophobie et surtout antiaméricanisme…de nombreux cadres du FN sont d’ailleurs reçus régulièrement au Kremlin.
Depuis l’affaire Bygmalion, les financiers du FN affirment que les banques françaises sont devenues frileuses et qu’elles ont refusé les demandes de prêts du FN. Peut-être les directeurs des banques savent-ils que le micro-parti de Marine Le Pen a servi à financer les campagnes des candidats d’extrême droite moyennant des taux d’intérêts tout à fait prohibitifs. Une instruction est d’ailleurs ouverte auprès du parquet de Paris dont nous connaîtrons le contenu précis dans les semaines à venir.
La question posée est simple : un parti financé par une banque russe (même si rien en droit ne l’interdit) conserve-t-il sa liberté de penser et d’agir, son indépendance d’action au cas où il parviendrait au pouvoir, ne devrait-il pas craindre d’être obligé, un jour ou l’autre, de renvoyer l’ascenseur ? Marine Le Pen a ses entrées chez Poutine, l’homme qui a annexé la Crimée et grignote une partie de l’Ukraine tous les jours. Français, ouvrez vos yeux, nous avons là le nouveau parti de l’étranger !

La Normandie réunifiée devrait avoir Rouen pour capitale


Rouen capitale régionale ? (photo JCH)
L’Assemblée nationale a adopté, en seconde lecture, la proposition gouvernementale visant à instituer treize régions françaises. La plus grande sera l’île de France, la plus petite sera la Corse. Parmi ces régions, l’une d’elles nous intéresse particulièrement, puisqu’il s’agit de la nôtre, la Normandie. 
Lors d’une prestation solennelle organisée à Epaignes, ville dont Hervé Morin est le maire, des élus de tous bords (surtout à droite) avaient juré que la réunification de la Haute et de la Basse Normandie se ferait à leur initiative voire par référendum populaire. Ils ignoraient encore que le gouvernement actuel allait passer à l’action plus rapidement qu’eux pour modifier la carte des régions et concrétiser par la loi leur rêve le plus fou.
Ainsi, la Normandie ne fera plus qu’une dans quelques mois. Ce sera alors la fin d’une division artificielle réalisée pour satisfaire quelques «seigneurs» tels jean Lecanuet pour ne citer que lui. Pour se convaincre de la bonne entente des présidents actuels des deux Normandie, il n’est que lire le communiqué adressé il y a quelques jours à Guillaume Pépy, président de la SNCF. Dans ce texte, Nicolas Mayer-Rossignol (Haute-Normandie) et Laurent Beauvais (Basse Normandie) se plaignent des mauvaises conditions matérielles et des retards incessants constatés sur les lignes Paris-Evreux-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre. Ils ont raison de se plaindre car de nombreux Normands se rendent à Paris chaque jour pour y travailler et les transports publics ferrés sont loin d’être au top.
Les deux présidents prépareraient par ailleurs le premier budget de la Normandie réunifiée mais aucun d’eux ne s’est encore avancé avec précision sur le choix de la capitale normande. Il est évident que Rouen et Caen sont les deux villes candidates pour accueillir le siège de la future assemblée régionale.
Les arguments plaidant pour le choix de Rouen sont multiples. Cette ville va devenir le cœur d’une métropole régionale conduisant à la disparition du conseil général de Seine-Maritime. La population agglomérée dépasse 500 000 habitants et la présence de la Seine et du port du Havre font de ces qualités géographiques des atouts que ne possède pas l’actuelle capitale de la Basse-Normandie.
On peut imaginer qu’administrativement Rouen soit choisie pour capitale et que des compensations soient accordée à Caen. On peut compter sur l’imagination des politiques pour trouver des sorties honorables susceptibles de n’humilier personne. Et cela avant le renouvellement des assemblées régionales prévues à la fin de l’année 2015.