7 janvier 2015

La presse française s'honorerait en publiant les dessins iconoclastes de Charlie-Hebdo


Cabu et Wolinski au congrès PS de Bourg-en-Bresse. (photo Claude Bellevin)
Je ne vais pas faire le malin ou jouer les originaux. Nous sommes tous catastrophés par l’attentat commis contre les dessinateurs et chroniqueurs de Charlie-Hebdo. 12 morts, huit blessés, une rédaction décimée, une France remuée. Quel que soit les partis auxquels ils appartiennent et aussi et surtout s’ils n’appartiennent à aucun d’entre eux, les citoyens de notre pays sont consternés par la barbarie des auteurs d’assassinats programmés et revendiqués par Al Qaïda. Consternés mais unis.
Les tueurs ont voulu venger le prophète mais en réalité ils n’ont rien vengé du tout. Ils ont seulement fait preuve d’une immense provocation et d’une ignorance crasse. Charb, Cabu, Tignous, Wolinski, Bernard Maris et les autres morts de la rédaction figuraient parmi les meilleurs esprits d’une presse libre, indépendante, ouverte au monde et iconoclaste avec toutes les sectes, tous les fanatismes et toutes les dictatures de la pensée.
Charlie Hebdo est un monument national. Une bouffée d’air frais dans un univers de plus en plus pollué et pas seulement par les particules fines. Les journalistes de ce journal satyrique affichent ouvertement leur esprit libertaire. Leurs dessins en disent beaucoup plus que de nombreux articles. Il doit vivre. Toute la presse française s’honorerait en publiant les dessins dont la publication dans Charlie a suscité la colère de ces fous de Dieu.

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