3 février 2015

Sarkozy et Fillon ont-ils ourdi un complot contre le candidat Dominique Strauss-Kahn ?


Je n’aime pas Dominique Strauss-Kahn. Non pas que je sous-estime ses qualités intellectuelles et son intelligence. Non pas qu’un monsieur parlant cinq langues couramment ne m’impressionne pas. Je ne l’aime pas parce qu’il considère les femmes comme du matériel, du mobilier. Depuis l’affaire Tristane Banon, j’ai la conviction que l’addiction sexuelle de l’ancien ministre de Lionel Jospin peut le conduire à commettre des actes que la morale réprouve. Vous me direz, s’il ne s’agit que de morale, cela ne concerne pas sa vie citoyenne ni sa vie professionnelle. Certes mais si ses écarts sont sanctionnables par le code pénal on sort des relations sexuelles entre adultes consentants.

Je ne sais rien d’autre du dossier du Carlton que ce qu’en disent les journaux. Dominique Strauss-Kahn, candidat à la candidature lors de la primaire socialiste en amont de l’élection présidentielle, passait des soirées en France et aux USA (il était alors directeur général du FMI) en compagnie de jeunes femmes — des prostituées — dont il ignorait la situation économique ! Soit. Il appartiendra aux juges de dire si DSK pouvait être qualifié de proxénète et s'il doit être puni comme tel.

Dans l’émission « Spéciale Investigation » diffusée hier soir sur Canal Plus, on en apprend de belles. Notamment qu’avant l’ouverture du dossier judiciaire en février 2011, des écoutes téléphoniques administratives ont été déclenchées avec la signature ou l’aval de François Fillon, premier ministre de l’époque, des écoutes servant visiblement à monter un dossier fort utile aux Sarkozystes en cas de désignation de DSK par les électeurs du PS et les autres. Le rôle du numéro 2 de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) semble à la fois étrange et décisif.

Bernard Debré, député UMP, interrogé par la journaliste de CAPA, laisse entendre que le tout Paris avait connaissance des écoutes et qu’elles déclenchaient de franches rigolades dans les rédactions et les instances de l’UMP. Il dit, du bout des lèvres, que c’était bien la peine de monter tout un dossier comme une bombe à retardement contre DSK quand celui-ci, tout seul comme un grand, s’est suicidé politiquement dans une chambre du Sofitel de New York !

Les citoyens, dont je suis, aimeraient en savoir plus sur ces écoutes administratives et sur ceux qui les ont commandées. Ils aimeraient savoir si Sarkoy-Fillon ont agi en connaissance de cause et quel a été exactement leur rôle dans ce que certains n’hésitent pas à qualifier de complot anti DSK !

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