5 mai 2015

Des soldats israéliens racontent « leur » guerre contre l'enclave de Gaza


L’omerta n’existe plus au sein de l’armée israélienne. Plusieurs dizaines de soldats de tous grades se sont confiés anonymement à une association qui s’est donnée pour tâche de recenser des comportements inadmissibles en cours d’opérations en temps de guerre. L’ONG « Breaking the silence » (ne pas se taire ou sortir du silence) a publié un document accablant face aux ordres donnés par les chefs d’état major de Tsahal lors de la dernière guerre conduite contre Gaza et les Palestiniens.

Cette guerre de plusieurs semaines a fait 2000 morts et des milliers de blessés civils côté palestinien et une soixantaine de victimes militaires côté israélien. Les conséquences d’une guerre moderne ne se mesurent pas sur les plateaux d’une balance mais il faut bien reconnaître que les moyens utilisés par les soldats de Netanyahou étaient sans commune mesure avec les équipements des Palestiniens ou du Hamas considéré comme un groupement terroriste par Israël et les États-Unis et traité comme tel.

L’ONG « Breaking the silence » a interviewé des soldats désireux de rendre publics des ordres assimilant toute personne suspecte à un coupable et tout civil à un bouclier humain. C’est ainsi que des établissements scolaires, des hôpitaux, d’autres services publics de Gaza, ont été systématiquement détruits par des « obus, des obus, encore des obus ». Certains quartiers de l’enclave palestinienne ne sont plus que des champs de ruines.

Et comme Israël a un droit de regard (compte tenu du blocs de Gaza) sur tous les matériaux entrant dans l’enclave, les Palestiniens ont toutes les peines du monde à reconstruire équipements et maisons. On connaissait l’extrémisme du premier ministre israélien réélu après une campagne mensongère et construite sur la peur. L’ONG indique avoir communiqué les fruits de son enquête aux responsables plus hauts gradés de l’armée mais ceux-ci afin qu’ils réagissent aux témoignages accablants. Au lieu de cela, ils ont communiqué un texte vaseux démontrant leur embarras.

Aucun commentaire: