1 septembre 2015

L'Allemagne se montre exemplaire pour accueillir les migrants du droit d'asile


Je n’ai pas encore écrit sur la tragédie, déjà ancienne, des migrants fuyant les guerres et la misère. Ils meurent par milliers, asphyxiés dans des camions, dans des soutes de rafiots, ils se noient également dans la Méditerranée, victimes de passeurs sans scrupules. Hommes, femmes, enfants, fuyant la Syrie sens dessus dessous, fuyant l’Erythrée où les combats font rage, ou tout simplement la pauvreté, l’absence de futur, à la recherche d’une Europe imaginée, rêvée comme un eldorado. Et pour ce faire, toutes les économies des familles patiemment amassées sont dilapidées en quelques jours.

Ceux qui ne perdent pas la vie sont confrontés à des murs de barbelés ou des haines populaires encore plus dangereuses. L’Europe dont quelques pays sont considérés comme des paradis pour trouver du travail, être soignés et protégés, fait ainsi face à une crise humanitaire majeure. Et le flot ne va pas se tarir du jour au lendemain.

Angela Merkel et l’Allemagne se montrent exemplaires. Pour des raisons évidentes et des choix faits de solidarité et de préparation de l’avenir, la chancelière ne chancelle pas. Elle s’apprête à solliciter ses concitoyens pour que ce pays à l’histoire si lourdement chargée devienne exemplaire aux yeux des autres pays. Il va de soi que Mme Merkel attend, légitimement, que les pays riches et puissants de l’Union européenne se mettent au diapason de la nation allemande. La France, la Grande-Bretagne, surtout, l’Italie, la Grèce, l’Espagne, à un moindre degré, vont être en première ligne. Ce sera à la fois leur devoir et leur honneur. François Hollande a assuré que notre pays prendrait sa part.

C’est pourquoi il ne faut pas craindre les discours de Marine Le Pen ou de Bruno Le Maire. Leur parole empreinte des accents les plus alarmistes et les plus inquiétants s’inscrit dans le registre habituel des peurs irraisonnées. Les démagogues se nourrissent des recettes faciles. Les Français, du moins les plus nombreux d’entre eux, devraient au contraire entendre le message d’Angela Merkel sur l’Europe des droits à l’origine de sa fondation.

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