16 novembre 2015

Pas de livres pour les bambins : un acte mesquin de la municipalité de Louviers


Comme c’est mesquin ! La municipalité de Louviers a décidé de supprimer l’achat du livre personnel destinés aux enfants des écoles maternelles. Pour justifier cet acte symbolique d’une certaine idée de l’action municipale, le maire se défausse en arguant de la baisse des aides de l’état aux collectivités territoriales. Piètre système de défense eu égard à la somme en jeu : 6000 euros.

Cet acte est en effet symbolique à divers titres. Il montre d’abord le peu d’importance qu’accorde l’équipe municipale majoritaire à la lecture, pourtant de plus en plus indispensable à la formation des esprits, surtout celui des enfants. Il indique ensuite un faible intérêt pour la chose culturelle. Quand on associe cette suppression de crédits à la chute vertigineuse de la subvention municipale à la Scène nationale Evreux-Louviers (appelée à disparaître ?) on devine les desseins de FXP : tailler dans les dépenses qu’il juge ou excessives ou non indispensables. Et c’est bien là que le bât blesse puisque la culture avec un grand C ne lui paraît pas un axe prioritaire de l’action communale.

A qui fera-t-on croire qu’une somme de 6000 euros ne peut pas être reconduite en faveur des enfants des écoles maternelles alors que le budget municipal comporte maints chapitres et articles pouvant être réduits de ladite somme ? Il s’agit donc bien d’un choix assumé et délibéré. Un choix regrettable tant dans la fond que dans la forme puisque Louviers compte deux libraires dont les difficultés économiques sont connues, qu’il chagrine enseignants et parents, qu’il pénalise des bambins dont on sait qu’à l’ère numérique, il importe de leur donner très tôt le goût de l’apprentissage et de la découverte par l’écrit.

Si l’on ajoute à cela la décision d’abandonner — pour combien de temps ? — le projet de restructuration du quartier et de l’école Jules Ferry (1), on découvre progressivement le vrai sens de l’action en cours. Elle ne nous satisfait pas.

(1) Peut-être certains aspects du dossier devaient-ils être revus et modifiés…

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