14 mars 2015

« Disons NON au colonialisme, révisionniste et raciste! »


« Pour Robert MENARD, maire de Béziers qui se proclame l'héritier de l'OAS par l'action de son père, il s'agit de supprimer le nom d'une date de paix, le «19 mars 1962», pour donner à la rue le nom de Hélie Denoix de Saint Marc, qui a été condamné par la justice française.
Ce commandant a été actif lors du «putsch du quarteron des généraux» du 21 avril 1961, avorté par la mobilisation des soldats du contingent et par le général de Gaulle.
Au moment où les relations franco-algériennes s'apaisent, où en France, il est plus que jamais nécessaire de réconcilier les mémoires des Anciens d'Algérie qu'ils soient pro ou anti Algérie française, des Appelés qui ont été engagés dans cette guerre, des descendants des «Musulmans d'Algérie» soumis à l’infamant «Code de l'Indigénat», 
Disons NON au colonialisme, révisionniste et raciste! »

Plus rien ne les arrête ! Ménard et sa bande de Biterrois FN, bleu marine, nostalgiques de l’Algérie française, suppôts de l’OAS (1), ont osé débaptisé aujourd’hui la rue du 19 mars 1962, date de la signature des accords d’Evian qui mettaient fin à la guerre d’Algérie, en la remplaçant par le nom d’un putschiste condamné à dix ans de prison devenu le héros de Béziers !

Voilà ce que font les maires élus et soutenus par le FN lors des dernières élections municipales. Quand certains privent la Ligue des droits de l’homme de subvention ou de locaux, d’autres débaptisent les rues des villes de France pour mettre à l’honneur ceux qui ont contribué à creuser le fossé entre les Algériens et les Français.

Il s’est heureusement trouvé un groupe d’opposants (500 dit-on) venus crier leur colère pendant la honteuse cérémonie orchestrée par le maire de Béziers. Ce sont les mêmes à avoir rédigé et fait signer la pétition en tête de ce texte au nom du mouvement de la paix de Béziers.

Si vous êtes d’accord avec son contenu, signez, vous aussi, la pétition.

(1) Organisation de l'armée secrète…

Marc Antoine Jamet relaie le message de Manuel Valls sur la défense de la ruralité


Manuel Valls : faire vivre la République !
Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire de la fédération de l'Eure du Parti socialiste relaie le message de Manuel Valls sur la protection et la sauvegarde de la ruralité.
 
« Le gouvernement veut garantir à tous l’égalité d’accès aux services. Pour cela, « les maisons de services au public, mais aussi les maisons de santé évitent aux habitants de parcourir de longues distances » (PM, 13/03/15) :
˗   Le nombre de maisons de services au public va être multiplié par 3 d’ici fin 2016, pour être porté à 1 000. Ces espaces mutualisés permettront à chaque citoyen de disposer d’une gamme élargie de services pour leurs démarches de la vie quotidienne : EDF, GDF, CAF, Pôle emploi, … « Beaucoup de bureaux de poste pourront être adaptés pour accueillir ces maisons ».
˗   De même, pour lutter contre les déserts médicaux, « nous passerons à 800 maisons [ou pôles] de santé dès cette année », avec l’installation de 200 supplémentaires en 2015 qui viendront ainsi s’ajouter aux 600 ayant déjà bénéficié depuis 2012 du financement de l’État. Le gouvernement facilitera également l’installation des jeunes médecins à l’aide notamment d’un mécanisme de bourses, soutiendra, et garantira l’accès aux soins urgents en moins de 30 min sur tout le territoire ;
˗   L’opération « Ecoles connectées » est prolongée jusqu’au 31 décembre pour permettre à un grand nombre d’établissements de développer un accès au numérique. Le regroupement et la mise en réseau des écoles en milieu rural sont également favorisés ;
˗   Mais aussi : un plan national de déploiement du télétravail est élaboré ; les pratiques culturelles sont promues en milieu rural grâce aux signatures de conventions de développement territorial avec les collectivités ; les petites stations services indépendantes sont maintenues ; les conventions de coordination entre police, police municipale et gendarmerie sont développées pour la protection des populations et des biens

Amplifier les capacités de développement des territoires ruraux  :
˗   « La fracture territoriale, c’est aussi la fracture numérique » : « toutes les zones blanches [privées d'accès aux réseaux 2G et 3G] doivent avoir disparu dans 18 mois », quitte à « contraindre les opérateurs, chaque fois que c’est nécessaire » (PM, 13/03/15) ;
˗   Un nouveau zonage de revitalisation rurale sera élaboré en 2015 pour le rendre plus efficace et plus lisible pour renforcer l’attractivité des territoires concernés ;
˗   La lutte contre l’habitat dégradé en zone rurale sera amplifiée : plus de 45 000 logements anciens dégradés seront traités en 2015 via des crédits de l’ANAH. Par ailleurs, l’accession sociale à la propriété sera favorisée dans 6 000 communes rurales, grâce à un PTZ pour l’achat de bien immobilier dans les bourgs ruraux sous conditions de travaux ;
˗   Le recours à l’agriculture locale est encouragé dans les marchés publics, et notamment dans les cantines. L’objectif est de privilégier les produits locaux dans notre alimentation et la restauration collective doit donner l’exemple, avec un objectif clair : 40 % de produits locaux d’ici 20017.
˗   Mais aussi : l’intervention des communes sera facilitée pour la revitalisation commerciale, les « contrats de structuration des pôles touristiques territoriaux » sont lancés ; un appel à projets est organisé pour favoriser l’émergence de territoires à énergie positive ; un dispositif appuie les projets des élus, en complément de la mission d’ingénierie territoriale ; …

Assurer la mise en réseau des territoires. Pour cela, il faut notamment « renforcer les intercommunalités car c’est à ce niveau que l’on mène le mieux les politiques publiques de tous les jours : transports, gestion des déchets, équipements sportifs et culturels » (PM, 13/03/15) :
˗   « Par souci de justice, les dotations de péréquation et la dotation de solidarité rurale, versée aux bourgs-centres et communes rurales les plus fragiles, ont été augmentées en 2015. La dotation d’équipement des territoires ruraux a été augmentée de 200 M€ ». Par ailleurs, « nous devons établir un diagnostic des finances des communes et des intercommunalités. Le Gouvernement commencera cette analyse avec les associations d’élus locaux, dès le mois d’avril. [Le Premier ministre en] tirera les conclusions au mois de mai prochain » ;
˗   25 Md€ sont mobilisés pour développer les territoires à travers les contrats de plan Etat-Région et les fonds européens. Ces programmes contribuent au désenclavement, au développement durable des territoires, à la résorption des zones blanches, aux projets de revitalisation ;
˗   Le réseau des centres-bourgs et des villes moyennes sera soutenu pour garantir l’équilibre du territoire. Un programme expérimental pour la revitalisation des centres-bourgs de moins de 10 000 habitants a été lancé, pour assurer de manière réfléchie et coordonnée la revitalisation d’un commune, en intégrant les enjeux d’espace public, de vie sociale et culturelle, d’emploi, d’équipements, de commerces, …
˗   Des contrats de réciprocité ville-campagne sont expérimentés dans 4 régions pour rompre avec la logique d’opposition entre ces territoires.
˗   Mais aussi : les axes de la politique nationale de la montagne sont renouvelés ; un groupe de travail est réuni pour un urbanisme spécifique aux territoires ruraux ; les dispositifs sont adaptés pour les outre-mer.

Marc-Antoine JAMET
Premier Fédéral de l’Eure


13 mars 2015

Les salariés de « Airbus Val-de-Reuil » inquiets pour leur avenir


Jean-Luc Lagardère et André Bettencourt sur le site de l'usine MATRA ancêtre d'Airbus à Val-de-Reuil. (photo JCH)
« Dans le cadre de sa restructuration, le groupe AIRBUS a annoncé le 9 décembre 2013 sa décision de vendre le site de Val de Reuil et ses activités, avec en parallèle la mise en place d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi. Un an et demi plus tard, les salariés du site ne connaissent toujours pas le sort qui leur est réservé.

Le groupe Cordon Electronics a déposé une offre de reprise le 31 décembre 2014, offre faisant toujours l’objet à ce jour de négociations financières entre les deux parties. La Direction centrale d’Airbus prétextant que la fermeture pure et simple du site lui coûterait moins chère qu’une reprise (?) a choisi d’interpeller l’État au travers de son Ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, pour faire monter les enchères et obtenir des compensations financières en prenant en otage une centaine d’emplois.

Même si le Cabinet du Ministre de l’Économie, après avoir rencontré les deux parties confirme son attachement au maintien de l’activité sur le site et affirme sa confiance dans le repreneur et son projet, le Groupe Airbus continue de freiner la négociation avec Cordon Electronics et à apparaître comme une force de blocage volontaire, un frein important à la négociation pour des motifs purement financiers.

La seule information est celle communiquée par le Maire de Val-de-Reuil, Marc Antoine Jamet, qui a rencontré le Cabinet d’Emmanuel Macron. Elle permet, en creux, de comprendre le silence persistant de la Direction centrale d’Airbus qui semble avoir choisi une stratégie d’essoufflement des salariés.

Faute de décision claire du Groupe, les salariés de Val-de-Reuil s’inquiètent de l’absence totale  — et à priori volontaire — d’évolution du dossier ; ils réaffirment avec force leur volonté de préserver leurs emplois et leurs activités ; ils sont prêts à se battre.

La CFDT demande à la Direction d’Airbus de prendre ses responsabilités et d’aboutir avant la fin du mois de mars à une décision quant à leur avenir pérenne sur le site de Val-de-Reuil, ou à défaut de proposer un reclassement au sein du Groupe à ceux non repris dans le projet de Cordon Electronics. La CFDT demande aux Directions d’Airbus et de Cordon Electronics de présenter aux salariés du site le projet industriel et social de reprise du site. Elle demande que leurs représentants syndicaux participent à la construction de leur avenir pour défendre leurs intérêts et pas uniquement ceux des actionnaires. »

Le syndicat CFDT

12 mars 2015

Les « blagounettes » des candidats FN ne font rire qu'eux-mêmes…


Les candidats du FN ne connaissent rien à rien. Ce n'est pas grave, tout le monde s'en fout !
Les « blagounettes » (1) des candidats FN aux prochaines départementales les font mourir de rire. Pas nous. Les propos homophobes, racistes, antisémites, publiés ou prononcés par des candidats du Front national montrent un visage qu’on connaît bien, celui de l’intolérance et du rejet. Ils sont ainsi quelques dizaines d’hommes et de femmes officiellement inscrits en préfecture à proférer des âneries ou des insultes.

Evidemment, la direction du FN se dit offusquée, surprise, par ces écarts de langage et par ces propos infamants. Il reste que ces candidats le demeurent et que des citoyens se préparent à donner leur bulletin de vote à ces défenseurs de l’homophobie et du négationnisme. Il est d’ailleurs frappant de lire la prose FN distribuée dans les boites aux lettres pendant cette campagne. On y voit surtout le nom de Marine Le Pen, son visage, ses propositions n’ayant rien à voir avec le sujet (les élections départementales) sur l’immigration, l’insécurité, l’économie, toutes compétences inconnues et ignorées par les textes régissant la conduite des départements.

Dans ma ville (Louviers) le binôme FN ne sait rien de l’action sociale, de la construction des collèges et de l’Etat des routes de l’Eure qui, si j’en crois la proposition de loi adoptée à l’Assemblée nationale en première lecture, concerneront les futurs édiles des départements. Il préfère publier des graphiques faux sur le chômage et sur la dette de l’Etat.

Pourtant, l’action de la majorité actuelle du conseil général de l’Eure, élue depuis 2001 a fait progresser le département dans des proportions dantesques eu égard à la stagnation due aux anciennes majorités UMP-UDI dans les mains de René Tomasini et de son successeur, un certain Henri Collard. Car l’enjeu est bien là, même s’il sera ignoré le 22 mars par les votants dont on dit qu’ils préfèreront demeurer devant leur poste de télé plutôt que d’accomplir leur devoir civique. 

Les élections intermédiaires ne sont pas comme les solutions intermédiaires, une suite de compromis. Elles sanctionnent irrémédiablement les majorités en place au plan national. Que les majorités locales aient bien travaillé, bien géré, tout le monde s’en fout. Ce qui compte, c’est de faire mal. De se venger. Bêtement.

(1) C'est ainsi que des haut gradés FN qualifient les insultes racistes des candidats dénoncés de toutes parts.

10 mars 2015

Le FN n'aime pas l'Europe mais se paie tout de même grassement sur la bête


Le parlement européen.
Je sais bien que les électeurs et les électrices du Front national se moquent du tiers comme du quart de la moralité des responsables de ce parti. Pendant des années, la gauche vertueuse a dominé la droite sur ce plan là mais depuis quelques affaires retentissantes, les hommes et les femmes politiques de tous horizons ne parviennent plus à se distinguer…Cahuzac, Sarkozy, et maintenant Le Pen, ils sont quelques un(e)s à jeter dans le même sac de l'absence de probité.

Qu’apprend on en effet ? Que Martin Schultz, le président du Parlement européen, demande l’ouverture d’une enquête judiciaire sur le travail effectif réalisé pour le compte des députés FN siégeant dans l’enceinte bruxelloise ou strasbourgeoise par une vingtaine d’assistants — grassement rémunérés, certains à hauteur de 10 000 euros — dont la présence n’est, semble-t-il, pas la qualité principale ? Il se trouve que ces assistants parlementaires figurent pour la plupart d’entre eux sur la liste des membres du praesidium suprême du FN, d’où les soupçons d’emplois fictifs…au seul bénéfice du parti et non des élus. Le Parlement européen a édicté des règles dont l'appareil FN se moque bien.

Doit-on être surpris de cet abus éventuel que l’enquête en cours devra déterminer avec précision ? Marine Le Pen va évidemment affirmer que tout cela n’est que poudre aux yeux et procès d’intention. Elle procède toujours de la même manière…il en est ainsi avec les kits de campagne fournis obligatoirement aux candidats FN (avec des taux d’intérêt prohibitifs) avec le financement du micro-parti de celle qui dit « marcher tête haute mains propres » et sollicite des prêts (ou des subventions ?) des banques russes avec l’aval vraisemblable de son ami Vladimir Poutine…

Ce n’est donc plus sur le terrain de la morale et du « tous pourris » que Marine Le Pen va pouvoir batailler lors des prochaines consultations populaires. Martin Schultz a, par ailleurs, informé la ministre de la justice française des soupçons de fraude. Il reviendra à Christiane Taubira de saisir le parquet financier de ces faits et une instruction pourrait être ouverte à l’encontre des assistants des 24 élus FN au Parlement eux-mêmes remarqués pour leur absentéisme exceptionnel. 
Si les députés européens FN ne fréquentent pas le parlement européen pourquoi voulez-vous que leurs assistants s’y rendent ?

9 mars 2015

La foire aux livres d'Amnesty International aura lieu les 21 et 22 mars prochains


Chaque année, cette foire aux livres connaît le même succès. (photo JCH)
Le Groupe 176 Louviers Val-de-Reuil d’Amnesty International organise les 21 et 22 mars une Foire aux livres au lycée Marc Bloch de Val-de –Reuil 27100.
Depuis 20 ans, le groupe local d’Amnesty International collecte les livres dont vous voulez vous débarrasser.  Malgré un tri sévère et un renouvellement permanent  de notre stock, nous avons de plus en plus d’ouvrages en vente. Merci aux donateurs.

Lors de notre prochaine vente, vous trouverez  à acheter à tout petits prix
- livres de poche (50 centimes)
- romans, récits,  policiers, le plus souvent de 1 à 3 euros.
- livres pour enfants,
- livres de  cuisine, jardinage, vie pratique 
- géographie, histoire, politique, philosophie …

Et pour les amateurs et les collectionneurs, un rayon de livres anciens.

Que vous soyez un habitué de cette manifestation ou un nouveau venu, vous trouverez de quoi satisfaire vos envies de lecture et de découverte. Vous aiderez notre association, Prix Nobel de la Paix, à poursuivre son travail de défense des Droits de l’Homme, en toute indépendance et impartialité.

Horaires : samedi  21 mars de 14 à 18 heures dimanche 22 mars de 10 à 18 heures au lycée Marc Bloch de Val-de-Reuil (accès par A13)

Entrée libre
 Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez appeler le 02 32 50 25 78

8 mars 2015

« Un viol est moins grave qu'un avortement »…par deux prélats le l'église romaine


Peu de médias ont repris l’information. Elle vaut pourtant son pesant de moutarde. J’apprends sur le site du nouvel observateur qu’il s’est trouvé un archevêque puis un cardinal (pour la doctrine de la foi) pour excommunier une maman brésilienne dont le seul tort était d’avoir autorisé l’avortement de sa fille…âgée de neuf ans.

La fillette était porteuse de deux fœtus de 15 semaines après avoir été violée et mise enceinte par un beau-père incestueux. Le sel de cette dramatique histoire réside également dans le fait que les deux hommes d’église n’ont pas excommunié l’auteur du crime partant du principe — c’est écrit où dans l’Evangile ? — qu’un viol est moins grave qu’un avortement ! C’est en tout cas ce qu’ils ont affirmé pour justifier leur attitude.

Le fait que cette décision d’excommunication d’une mère craignant avec raison pour la santé mentale et physique de sa fille soit le fait de deux hommes (même habillés en femme) soulève une interrogation dont je ne me lasse pas d’imaginer la réponse des militants de la fameuse manif pour tous. Le fait que les hommes d’église érigent en dogme le fait qu’un viol est moins grave qu’un avortement  nous oblige à réfléchir à leur connaissance réelle de la détresse des femmes violées et celle non moins grande des femmes porteuses d’enfants non désirés.

Que peut vouloir, en effet, une fillette de neuf ans, ignorante — et c’est bien normal — de la sexualité et de ses conséquences ? Il était du devoir de sa mère d’agir comme elle l’a fait pour protéger le futur de son enfant. Quant aux deux prélats, je ne sais comment les qualifier. J’aimerais entendre le pape, leur père à tous, sur cette question théologique…Et on voudrait que les fanatiques ne soient que du côté de l’Islam intégriste ? Quand des catholiques bon teint adoptent — si j’ose dire — des positions aussi rétrogrades, on voit bien que le fanatisme aveugle se cache dans toutes les religions et chez nombre de religieux de toutes couleurs et de toute éternité.

Jean-Luc Mélenchon traite Daniel Cohn-Bendit de « grand dégénéré » et insulte la mémoire de Boris Nemtsov


Jean-Luc Mélenchon à Alizay. (DR)
Je prie, par avance mes amis…amis de Jean-Luc Mélenchon de m’excuser, mais ce que je vais écrire ne va pas leur faire plaisir. Depuis des lustres, surtout depuis son départ du Parti socialiste lors du congrès de Reims, JLM est devenu un farouche adversaire du gouvernement et de la majorité PS-PRG à l’Assemblée nationale. Après tout, il en a parfaitement le droit même si je juge quelque peu excessif l’argument consistant à préciser que le président de la République actuel, ayant été élu avec les 4 millions de voix réunies par Mélenchon, doit conduire la politique voulue par ce dernier, bien minoritaire à gauche.

JLM poursuit François Hollande de sa vindicte mais le président n’est pas le seul à subir les foudres de l’ancien ministre de Lionel Jospin. Il vient de se distinguer à deux reprises dans les médias. En qualifiant Daniel Cohn-Bendit de « grand dégénéré », Mélenchon s’est planté.  Même si DCB a traité Mélenchon d’«antiallemand» après une mise en cause d’Angela Merkel, en juin dernier, cela ne justifie aucunement ce type de réponse et d’attaque infamante. On peut évidemment penser ce qu’on veut de Daniel Cohn-Bendit, mais en Allemagne comme en France, il est une figure de la vie politique. C’est d’autant plus lamentable que Mélenchon tente un rapprochement idéologique et politique avec Europe-Ecologie-les Verts, mouvement qu’a soutenu et soutient encore Cohn-Bendit. J’y vois là une forme de brutalité devenue habituelle chez Jean-Luc Mélenchon. Une brutalité qu’il exerce le plus souvent, même s’il s’est calmé, à l’égard des journalistes.

Il y a pire peut-être. En défendant Vladimir Poutine à tout crin — et donc ses actes et ses décisions politico-militaires — Jean-Luc Mélenchon rejoint la cohorte de deux et celles qui voient la main des USA partout. Les caniches d’Obama seraient « les fascistes Ukrainiens » d’abord, les européens ensuite, et l’Union européenne ne ferait que manger dans la main des Etats-Unis contre une Russie forcément démocratique. Cette lecture, assez exclusive, je dois le dire, est navrante. Elle permet à JLM de justifier l’annexion de la Crimée afin de permettre à la Russie de consolider les défenses maritimes de ce pays et d’insulter la mémoire de Boris Nemtsov, assassiné au pied du Kremlin par des tireurs encore inconnus (1). Un Nemtsov décrit par Mélenchon comme un « déchet » de l’ère Eltsine, un suppôt des oligarques. Si JLM voulait « justifier » ce meurtre, il ne s’y prendrait pas autrement.

Dans un billet récent, Reynald Harlaut s’est indigné qu’on puisse classer l’extrême gauche ou disons la gauche de la gauche, parmi les nouveaux antisémites. Je suis d’accord avec lui. On ne peut pas, sur ce plan, comparer Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Mais si l’antisémitisme les sépare, la même idolâtrie les réunit : ils sont tous deux Poutinien, tous deux très antiaméricains, tous deux très opposés aux institutions européennes. Pierre Laurent, le secrétaire général du PCF et Clémentine Autain, peu suspects d’un excès de sympathie pour le PS, viennent de prendre leurs distances avec les propos de Jean-Luc Mélenchon tenus sur son blog. On ne voit pas, là, la possible relève des socialistes pourtant promis à un échec cuisant lors des prochaines élections.

(1) Des « suspects » caucasiens ont été arrêtés hier.