12 juin 2015

Marc-Antoine Jamet plébiscité par les socialistes de l'Eure


De gauche à droite : Timour Veyri, Marc-Antoine Jamet et Nicolas Mayer-Rossignol. (photo JCH)
Avec près de 70 % des voix, Marc-Antoine Jamet a été réélu hier soir premier secrétaire de la fédération de l’Eure du Parti socialiste. Jérôme Pasco (à peine 30 %) et avec lui François Loncle, député, subissent un échec cuisant. Le premier secrétaire sortant a animé la fédération avec une belle efficacité malgré les mauvais résultats obtenus aux élections mais dont la responsabilité incombe au premier chef au gouvernement et à ceux qui approuvent sa politique sans nuances et sans interrogations.

A dire vrai, les militants socialistes de l’Eure ont approuvé et plébiscité l’action de Marc-Antoine Jamet mais pas seulement. Ce dernier a su s’entourer d’une équipe rajeunie, féminisée, colorée, au sein de laquelle toutes les sensibilités socialistes ont leur juste place. Le mérite de ce beau résultat leur revient également. Nicolas Mayer-Rossignol, président du conseil régional, a expressément souhaité que Marc-Antoine Jamet, vice-président sortant, soit la tête de la liste dans l’Eure. Pour damer le pion à Hervé Morin, il faut disposer d’un certain calibre et Marc-Antoine Jamet est ce calibre-là.

Réélu jusqu’au prochain congrès, Marc-Antoine Jamet va poursuivre et amplifier les efforts engagés pour sauver la face d’un parti mal en point notamment dans notre département où la droite a toujours été forte. Le pouvoir use et l’absence de résultats probants notamment dans le domaine de l’emploi, rend difficile la tâche de la future équipe fédérale. Après les régionales de décembre viendront la présidentielle et les législatives. Inutile de préciser que ces élections dont l’importance n’échappera à personne, seront très âpres face à la droite et que le PS devra veiller à ce que ses candidats répondent aux nécessités du temps : « résistance et reconquête, réussite et renouveau ». La profession de foi de Marc-Antoine Jamet.


11 juin 2015

La Berlinade de Valls : le mal est fait


Manuel Valls et Michel Platini au stade olympique de Berlin.
« Le premier mouvement est toujours le bon. » Ce proverbe ancien s’applique évidemment à Manuel Valls comme à tout un chacun. Voyager aux frais de l’Etat pour assister à une finale de champions’ ligue de football n’a pas eu l’air de gêner l’ancien maire d’Evry. Mais le fait qu’il ait décidé, hier, de rembourser 2500 euros à l’Etat représentant le prix des billets d’avion de ses deux enfants prouve deux choses : primo qu’il a eu tort d’agir comme il l’a fait, secundo qu’il reconnaît s’être trompé. Faute avouée…

On peut, comme certains exégètes inconséquents, juger l’affaire de la Berlinade comme dérisoire ou minable. Je ne partage pas cet avis. Même si Manuel Valls fait amende honorable, le mal est fait. Le Premier ministre, assez prompt pour donner des leçons à la terre entière, se retrouve empêtré dans une affaire mineure sur le plan matériel mais ô combien symbolique sur le plan moral.

François Hollande a d’ailleurs bien compris que les affaires Cahuzac et Thévenoud avaient ruiné durablement le capital moral de la gauche au pouvoir. C’est injuste parce que je crois François Hollande sincère quand il veut éviter l’enrichissement personnel ou traquer les fraudeurs parmi les élus. La mise en place d’un parquet financier sera à inscrire dans la colonne positive de son bilan. Valls n'est pas Cahuzac. Il n'a pas cherché à tromper qui que ce soit. Il s'est comporté comme un prince…des Asturies. Pour un Barcelonais, c'est un comble !

Après avoir tant glosé sur les comportements erratiques et scandaleux de Sarkozy, après avoir promis une République irréprochable, le président de la République se trouve atteint par ricochet suite au voyage de Manuel Valls en terre allemande. Que Michel Platini ait voulu faire plaisir à ce dernier sachant que le premier ministre est d’origine catalane, pourquoi pas ? Dans ce cas Valls devait faire preuve de civisme et assumer financièrement sa « soirée de détente », comme il l’a affirmé lui-même dans un premier temps. Les ors de la République brillent-ils trop pour éblouir et aveugler à ce point tous ceux qui les convoitent ? A François Hollande de remettre de l'ordre dans la maison.

10 juin 2015

Marc-Antoine Jamet devrait être réélu premier secrétaire fédéral du Parti socialiste dans l'Eure


Benoit Hamon soutient la candidature de Marc-Antoine Jamet. (photo JCH)
Qui peut bien s’intéresser à l’élection du premier secrétaire fédéral du Parti socialiste et celle des secrétaires de sections de l’Eure, là où elles existent évidemment ? L’hémorragie de militant(e)s et d’adhéren(te)s est telle  — sauf exception — qu’ils ne vont pas être des centaines et des centaines à se rendre aux urnes demain soir lors du vote organisé au plan national. Certain(e)s socialistes ayant le parti chevillé au corps feront leur devoir de bon militant respectueux des statuts et lucides sur les conséquences de leur vote.

Ainsi, au delà du cercle des encartés, j’imagine que les responsables des partis de droite et quelques autres se pencheront sur les résultats afin d’en tirer quelques leçons pour l’avenir. C’est que la reconquête des villes et du département perdus par la gauche lors des derniers renouvellement est à l’ordre du jour. Dans notre département, deux élus locaux sont candidats : Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil et vice-président du conseil régional, et Jérôme Pasco, adjoint au maire de Conches. MAJ a bénéficié du soutien de Benoit Hamon (notre photo) et Jérôme Pasco de celui de François Loncle, député de l’Eure. L’aversion de ce dernier pour Marc-Antoine Jamet est au moins aussi forte que celle qu’éprouvait Franck Martin à l’époque où il comptait encore dans le paysage politique. François Loncle, ah François Loncle…

A l’adresse des socialistes de l’Eure le député de la 4e circonscription y est allé de son petit couplet anti-Jamet, imaginant sans doute faire bouger des lignes. Il y a belle lurette que ces méthodes anciennes ne font plus dévier d’un iota l’opinion des hommes et des femmes sur lesquels « plus rien n’imprime », comme disait il y a encore peu de temps Jean-Louis Destans, l’ancien président du conseil général. Quant à Jérôme Pasco, je n’ai rien contre. Ni pour d’ailleurs. Il est en service commandé tel un bon petit soldat. Il essuiera la mitraille en homme debout mais percé de part en part. Il aura eu le mérite de tenter sa chance…et, qui sait, de compter demain.

Marc-Antoine Jamet a le charisme nécessaire à la fonction qu’il occupe depuis trois ans avec une présence certaine et une personnalité hors normes. Premier fédéral c’est savoir fédérer. C’est donc placer l’intérêt de la gauche au-dessus des mesquineries et des querelles subalternes. C’est rechercher, par delà les ambitions individuelles, l’intérêt supérieur de ceux et celles qu’un parti ouvrier doit défendre. Il sait joindre le geste à la parole. Il sera, en décembre prochain, la tête de liste régionale dans l’Eure. Il mérite la confiance des socialistes. Du moins de ceux qui le sont encore.

8 juin 2015

La « Berlinade » de Manuel Valls


Je déplore souvent, sur ce blog, les errements des élus de droite quant à l’utilisation des moyens de la République à des fins personnelles. Quand une personnalité de gauche commet les mêmes excès, je n’ai pas de raison de les passer sous silence. C’est la raison pour laquelle, dans une autre vie, j’aurais aimé travailler dans une société ressemblant à Mediapart laquelle privilégie les faits et les preuves qu’on cherche à nous dissimuler.

Il ne s’agit pas de jouer les procureurs ni les juges. Rien ne serait pire qu’une justice populiste souvent expéditive et parfois définitive. C’est le cas dans les pays totalitaires. Dans notre démocratie la presse a son rôle à jouer, libre et sans langue de bois. Et comme Manuel Valls est socialiste (à sa manière) je suis d’autant plus libre de critiquer sévèrement son voyage à Berlin.

Valls, premier ministre assiste au congrès de Poitiers. Très bien. Le chef de la majorité de gauche est dans son rôle. Il fait de la politique, c’est son métier. Interrompre sa participation au congrès pour utiliser les moyens de la République et se rendre à Berlin où le FC Barcelone rencontre la Juventus de Turin en finale de la ligue des champions de football (malgré l’habillage de la rencontre avec Michel Platini) est une faute qu’on est en droit de lui reprocher.

Ce qui est en cause, ce n’est pas le coût du voyage lui-même. Ce qui est en cause c’est cette façon qu’ont certains hommes de pouvoir de s’abstraire de certaines contraintes pourtant nécessaires. C’est justement ce qu’on attend d’un homme de gauche : Qu’il ne se comporte pas comme un vulgaire Sarkozy dont la phrase favorite demeure : « compte tenu de tout ce que je fais pour eux (i.e. les Français) Je peux bien me payer sur la bête » (i.e. la République). Et c’est ainsi qu’ils s’approprient le qualificatif de républicains, mélangent argent personnel et argent public, contestent la légitimité de la gauche à gouverner…

Manuel Valls, d’origine ibérique, a bien le droit d’être un supporteur du FC Barcelone. Bien des non Espagnols aiment cette équipe composée de joueurs d’exception. S’il tenait tant que cela à voir jouer Lionel Messi, Manuel Valls disposait d’un moyen très simple :  prendre un billet d’avion (ou trois avec ses gardes du corps) sur une ligne aérienne ordinaire. Mai sait-il encore ce que ce mot veut dire ?