25 septembre 2015

Le Grand journal de Canal Plus — en chute libre — fait la promotion du FN


La chute libre ! Ou plutôt la chute asservie ! Le Grand journal de Canal Plus est en train de boire le bouillon. Les parts de marchés diminuent sensiblement et l’animatrice principale, Maïtena Biraben commence à regretter les Maternelles, où elle excellait. Peut-être a-t-elle atteint son seuil d’incompétence ? Qui sait.

Depuis la reprise en main de Canal Plus par Bolloré, tout part en couille. Il faut dire que l’actionnaire principal de Videndi a tout fait pour planter le Grand journal cette émission longtemps emblématique et symbolique de l’esprit Canal. Les Guignols, virés et passés à la trappe, Antoine de Caunes placardisé (même s’il était discuté) les animateurs devenus des pitres à la Eldin, s’il continue comme cela, Bolloré n’aura bientôt plus comme abonnés que les fanatiques du foot et encore…quand on voit ce que les supporteurs de l’équipe de Marseille produisent comme gestes et comme mots, on se demande ce qui peut bien permettre à un téléspectateur de prendre du plaisir devant son poste de télé ou son écran d’ordinateur.

Avec 550 000 téléspectateurs en moyenne, le Grand Journal est distancé par TF1, France 2 et 3, D8, la cinq, j’en passe et des meilleures. J’en connais — les publicitaires — qui font grise mine. Et quand hier soir, j’ai entendu que Maïtena Biraben avait invité Me Dupont-Moretti, pour lui dire que le Front national était le premier parti de France et qu’il disait la vérité, j’ai pris mes jambes à mon cou et ma zapette dans la main pour aller sous d’autres contrées moins polluées et plus conformes à la vérité politique.

Le FN ne dit pas la vérité. Qu’il s’agisse de l’immigration, de l’insécurité, de l’Euro, des fermetures des frontières, de la préférence nationale…Marine Le Pen ne dit pas la vérité. Elle déclame des slogans et abuse des fantasmes suscitant la peur et le rejet. Elle surfe sur une vague irrationnelle et espère toucher le gros lot lors des élections régionales. Il est dramatique qu’une animatrice d’émission de divertissement se mette à jouer les exégètes politiques à une heure de « grande » écoute sans précaution, sans contestation, sans modération. On en viendrait à regretter Natacha Polony, c'est dire. Les arguments du FN doivent être corrigés, démontés, contredits car le FN se moque de la vérité. La rubrique « désintox » de Libération ou de l’émission 28 minutes est pleine des déclarations mensongères de la chef du FN. Mais plus c’est gros, plus ça marche. Jusqu’à quand ?

En attendant, si comme je le crois, Bolloré veut faire plaisir à Sarkozy, que Canal Plus continue comme cela. Dans un an ou dans deux, la chaîne cryptée aura perdu la majorité de ses abonnés ! Quant à sa crédibilité, n'en parlons plus.

24 septembre 2015

184 020 habitants de l'agglomération ont fréquenté le centre nautique en 2014


Il y avait foule lors de l'inauguration du centre nautique. (photo JCH)
Franck Martin n’a pas tout raté au cours de ses trois mandats de maire et de président de la communauté de communes ou d’agglomération. Parmi les exemples réussis d’investissements utiles et bien réalisés (malgré quelques petits défauts mineurs) le centre nautique peut figurer en bonne place dans le bilan positif de l'action passée.

Lors de la réunion de la commission consultative des services publics qui devait avoir lieu en début de semaine, les membres élus et non élus de cet organisme, ont pris connaissance des bilans des services publics passés en délégation auprès de sociétés privées. Je n’épiloguerai pas sur les services de l’eau, de l’assainissement dont les contrats ont été prolongés par l’ancienne majorité malgré les arguments développés en faveur des régies directe.

Je vais m’attarder quelque peu sur la première année de gestion du centre nautique CASEO dont on attendait les résultats avec intérêt. Tout d’abord l’année 2014 a été une année incomplète puisque l’inauguration de l’équipement a eu lieu pendant la campagne électorale des municipales. Le maire sortant de Louviers, ceint de son écharpe jaune, a remué ciel et terre pendant cette campagne pour promouvoir son action devant les centaines de visiteurs venus admirer les différents bassins et autres lieux de loisirs ou de remise en  forme. Il ne semble pas que cette présence ait suffi à convaincre les Lovériens de la nécessité de prolonger le mandat de M. Martin et de ses colistiers puisque François-Xavier Priollaud a hérité du bébé…

En 2014, le nombre de jours d’ouverture a été de 286. 184 020 personnes ont fréquenté le centre nautique dont plus de 18 000 scolaires, 16 260 membres des clubs sportifs (1), 721 abonnés au 31 décembre de l’année. On a compté 176 620 baigneurs.
A noter un record de fréquentation le 31 juillet avec 1575 entrées et une fréquentation mensuelle record en septembre avec 21 375 entrées. La fréquentation la plus faible a eu lieu en décembre lors de l’arrêt technique obligatoire pour une période de 10 jours. 
La provenance des usagers est intéressante. Il n’étonnera personne de constater que La ville de Louviers fournit 52 % de la clientèle avec un taux de pénétration de 16 %, ce qui est remarquable. Suivent les communes d’Acquigny, le Vaudreuil, Val-de-Reuil, Pont-de-l’Arche et même Evreux.

Le Centre nautique compte 26 salariés répartis entre la direction, les fonctions administratives et commerciales, l’entretien et la surveillance des équipements.
Les recettes totales se sont élevées à 1 249 109 euros à comparer à un total de chiffres d’affaires de 1 446 669 euros, un total de charges de 1 565 710 euros, soit un résultat économique de 58 424 euros calculé avec une compensation contractuelle de l’agglomération dans le cadre de l’affermage de 409 011 euros.

Le bilan de l’année 2015 — année complète — sera évidemment meilleur, notamment grâce à une fréquentation très élevée durant l’été. Les 200 000 entrées seront largement dépassées. C’est bien la preuve du succès de cet équipement malgré les critiques de certains sur le bien fondé de son existence. Les Lovériens et d’autres ont voté avec leurs mains et leurs pieds en sa faveur.

(1) Entente natation Louviers, AONES plongée, AONE canoë-Kayak, Aqua-gym séniors.

21 septembre 2015

Les cheminots marocains sont des cheminots comme les autres, même en France !


Les Chibanis devant le tribunal des prud'hommes.
Un travailleur marocain vaut-il moins qu’un travailleur français ? Quand ils font le même travail, l’égalité doit être évidente, penserez-vous. Et bien non. En embauchant des ouvriers marocains, il y a bien des années, pour entretenir les voies ferrées, et en leur octroyant un contrat de travail différent des cheminots français, la SNCF croyait sans doute faire une bonne affaire. Mais les Chibanis (1), informés de leur disparité de traitement et de la nécessité de défendre leurs droits, ont traduit l’entreprise nationale devant la justice administrative, dans un premier temps, mais sans succès, et devant le tribunal des Prud’hommes qui, après des années et après avoir confié les dossiers à des magistrats professionnels, vient de leur donner raison.

Le tribunal statuant sur 832 dossiers, a accordé aux travailleurs marocains et français (certains ayant opté pour cette nationalité depuis) les mêmes droits que leurs collègues nationaux soit des indemnités de plusieurs dizaines de milliers d’euros et des retraites revalorisées. Il est évident que la SNCF, qui a un mois pour faire appel, tentera de mettre en cause cette décision en seconde instance et que la victoire des travailleurs marocains risque de n’être qu’éphémère.

Elle peut tout aussi bien devenir définitive dans la mesure où les juges professionnels, depuis mars dernier, ont pris le temps d’examiner chaque dossier et d’en recaler 10 % environ ce qui démontre le sérieux de l’étude et la valeur de leur jugement. La force de travail ne se mesure pas à la couleur de la peau et la préférence nationale — si chère au Front national — ne devrait pas pouvoir être appliquée puisqu’« à travail égal, salaire égal ». Il existe déjà suffisamment de disparités entre les salaires des hommes et des femmes notamment pour les mêmes tâches, entre les vieux et les jeunes également, pour ne pas en rajouter dans une différence de traitement incompréhensible.

Quelques règles de droit : Le statut de la fonction publique réserve les emplois titulaires aux nationaux, Un fonctionnaire doit être français ou citoyen de l'Espace économique européen (EEE) ou suisse. Exception : emplois ouverts aux Français seulement. Les emplois dits de souveraineté ne sont ouverts qu'aux français. Exception : emplois ouverts aux étrangers. Certains corps sont accessibles par concours à un étranger (les emplois de professeur de l'enseignement supérieur, de médecin des établissements hospitaliers, etc.) aucune condition de nationalité n'est exigée d'un agent non titulaire. Il doit simplement être titulaire d'un titre de séjour l'autorisant à travailler en France. Mais rien, dans les textes, ne préconisent de différencier les salaires en fonction des origines…
(1) Chibanis veut dire cheveux blancs.