21 novembre 2015

Wallerand de Saint Just, propagateur zélé, charognard intégriste


Le ci-devant Wallerand-de-Saint-Just, catholique intégriste, ancien membre du GUD, antigaulliste forcené, trésorier du front national, avocat de tout ce que notre pays compte de membres de l’extrême droite ayant eu maille à partir avec notre justice, transformé en ministre de ladite justice de Marine Le Pen dans un livre de fiction, et enfin tête de liste aux prochaines élections régionales en Ile-de-France conduit sa campagne électorale de manière volontairement provocatrice. Et totalement irresponsable.

Ne vient-il pas, ce catho traditionnaliste de Saint-Nicolas du Chardonnet et adepte de Saint Pie X, de demander la mise sous tutelle de la commune de Saint-Denis que des élus de gauche, bien sûr, auraient sciemment mis en coupe réglée au bénéfice des islamistes radicaux achetant ainsi une paix sociale…imaginaire ?

Les socialistes, communistes et autres démocrates crient au scandale et annoncent des poursuites contre cet avocat des mauvaises causes. Ils reprochent à de Saint-Just d’utiliser à des fins de propagande électorale le malheur qui a frappé notre pays, notre capitale et nombre de personnes ne désirant qu’une chose, l’amour de la vie. Ils lui reprochent, tel un charognard, d’utiliser à des fins misérablement électoralistes les assassinats ciblés et les atroces souffrances psychologiques et physiques causées à des centaines de Parisiens français ou étrangers.

Je ne doute pas un seul instant que les électeurs sauront, lors du vote du 6 décembre, infliger un camouflet retentissant à ce misérable propagateur. L’intoxication ne passera pas !

20 novembre 2015

L'enfer constitutionnel est toujours pavé de bonnes intentions


L’échange de textes avec Jean-François Lamour m’a ouvert les yeux sur un aspect non secondaire des attentats de Paris. Je veux parler du droit et des lois. Si l’émotion, le chagrin, la compassion et la solidarité nous emportent tous dans des contrées intimes, nous devons continuer de vivre et d’affirmer les valeurs et les principes qui fondent une grande démocratie.

Voilà pourquoi, même si certains considèrent que c’est penser à contre courant dans le climat ambiant de peur et d’anxiété (tout à fait normal d’ailleurs) il convient de regarder de très près les textes proposés au vote du parlement. Mettons nous bien d’accord : le décret sur l’état d’urgence était nécessaire et il démontre son utilité tous les jours. La loi a prévu que sa durée ne pouvait excéder douze jours sans vote du parlement pour le prolonger ce qui se fait en ce moment même. Il sera donc prolongé de trois mois pendant lesquels les perquisitions administratives vont se poursuivre à un rythme soutenu. Mais la loi prévoit également d’autres mesures : le port permanent d’une arme par les policiers, les assignations à domicile sur simple suspicion avec port de bracelet électronique pour certains (sous réserve de constitutionnalité) les restrictions relatives aux rassemblements, manifestations, susceptibles de provoquer des troubles à « l’ordre public »(1), le blocage de sites internet. Il s’agit donc bien, comme l’a reconnu Manuel Valls, d’une atteinte à des libertés fondamentales. Ce délai de trois mois sera-t-il à nouveau prolongé, ce qui nous ferait entrer dans un autre monde, moins balisé, moins contrôlé (même si les commissions du Parlement sont informées) plus soumis à l’éventuel arbitraire des préfets et donc du pouvoir exécutif.

Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, invite le gouvernement à une vigilance extrême quant aux modifications constitutionnelles envisagées par le président. Car la constitution, le texte de notre appartenance commune à la nation, peut être utilisée par des hommes ou des femmes moins scrupuleux que ceux détenant le pouvoir actuellement. Je vais parler franc : avec une Marine Le Pen au pouvoir, que deviendraient l’usage et l’application de mesures restrictives de libertés sans contrôle de l’appareil judiciaire ? Qui pourrait être visé ? Des militants politiques, des syndicalistes ? Le droit de grève et de manifester serait-il durablement mis en cause ?

Quand j’entends Marine Le Pen parler de Chistiane Taubira et mentir de manière éhontée à son sujet, je me demande ce qu’elle sera bien capable d’inventer pour justifier ses futurs actes border line. On a donc raison de s’inquiéter et de veiller à ce que l’arbitraire ne puisse devenir un mode de gouvernance. En ce sens la loi doit nous protéger. Et elle doit nous protéger de tous les excès et de toutes les passions. La constitution est un socle sur lequel est bâti notre art de vivre à la française. Y toucher mérite de la prudence et l’examen attentif de mesures applicables aujourd'hui, certes, mais aussi dans l'avenir. Et comme chacun sait, il n’est écrit nulle part.

(1) L'ordre public est une notion floue arrangée à toutes les sauces sécuritaires.

Vente de terrains à Val-de-Reuil : un million d'euros dans les caisses de la ville


Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil communique : 

« Au cours de la séance du Conseil municipal du 24 novembre prochain, la Ville de Val-de-Reuil vendra plus de 100.000 m² de terrains constructibles à six investisseurs. Le produit de ces cessions dépassera le million d’euros.

Au-delà de sa dimension budgétaire, de ce témoignage supplémentaire de l’attractivité retrouvée, cette opération permettra la construction d’une centaine de maisons qui participeront à atteindre l’objectif de 1000 logements construits d’ici 2020, condition d’une vraie mixité sociale, du rééquilibrage entre logements sociaux et propriétés privées, de la constitution de parcours locatifs sur le territoire communal. Plusieurs projets importants n’attendent donc que le feu vert du conseil municipal.

La Ville en retirera, premièrement, un gain démographique. Sur le terrain de l’ancien Foyer des Horizons, aujourd’hui « désaffecté » et dont l’entretien permanent demeure, sur près de 5200m², à la charge des services techniques de la Ville, la société AMEX propose la réalisation de 14 logements. La société Altitude Lotissement souhaite racheter deux vastes parcelles de 86.226m² actuellement en friche entre l’éco-quartier des Noés et l’avenue des Falaises afin d’y aménager 77 lots à bâtir. Ces 100 logements apporteront à la commune 100 nouvelles familles dont les enfants rejoindront les écoles, les parents fréquenteront les commerces, les loisirs animeront les installations sportives et culturelles et dont les contributions abonderont les recettes communales.

La ville en retirera, deuxièmement, un gain économique. Une offre de commerces et de services plus riche, la présence d’entreprises plus nombreuses seront la conséquence de cette décision municipale. C’est ce que permettra, par exemple, la vente d’un terrain de 5000m², voie des Clouets, à la société de géomètre-expert AGEOS, actuellement locataire de locaux devenus vétustes et exigus voie du Futur, l’installation d’une boulangerie-pâtisserie près du nouvel écoquartier des Noés, l’acquisition, avenue des Falaises, à côté de la maison du département, d’un terrain d’une superficie de 1600m² sur lequel s’implantera un cabinet de médecins. C’est ce que permettra enfin la construction d’un centre de formation en soins paramédicaux porté par le F4S. Grâce à ces investissements, c’est tout un quartier qui se construit autour du nouveau théâtre, de la gare modernisée et des nouveaux ateliers municipaux.

La Ville en retirera, troisièmement, un meilleur aménagement urbain. Le conseil municipal accueillera, en effet, les représentants du groupement IMMOCHAN/NACARAT/Jacques FERRIER Architectures qui décriront leur projet pour l’Ilot 14, vaste parcelle qui accueillera de nouveaux logements, de nouveaux commerces, de nouvelles offres de services et de formations, un véritable centre-ville pour que Val-de-Reuil poursuive sa marche en avant et que ce conseil municipal apporte son lot de bonnes nouvelles comme tous ceux qui se sont succédé depuis 2014.

Outre qu’ils seront la base d’investissements futurs considérables, ce million d’euros est un moyen, à l’heure du redressement des comptes publics, de maintenir la bonne santé financière de la Ville, de ne pas augmenter sa fiscalité, de diminuer sa dette, de poursuivre son développement et de tenir le cap des 20 000 habitants. »

18 novembre 2015

La réponse de Jean-François Lamour

Suite à l'article publié récemment sur ce blog dans lequel je déplorais une déclaration de M. Lamour sur France Culture, celui-ci m'écrit : 
 
« Monsieur, Je vous répondrai ce que j'ai répondu à un autre de nos concitoyens qui s'était ému de cette expression malheureuse, tant sur le fond que sur la forme, en vous disant que j'ai immédiatement regretté ces termes qui ne traduisaient pas ma pensée.

Mon propos, certes mal formulé, mais également sorti du contexte des questions qui m'étaient posées comme suite aux annonces faites devant le Parlement réuni en Congrès, était de dire que les Français demandent des actes et un dispositif juridique permettant de garantir leur sécurité, et n'accordent pas d'importance au débat juridique sur le point de savoir si l'état d'urgence doit rester une loi ou intégrer la Constitution.

Si je comprends votre réaction, je vous prie de ne pas douter de mon plus grand respect non seulement pour le « droit », mais surtout pour l'État de droit et nos institutions démocratiques, dont attestent, si besoin en était, mon travail à l'Assemblée nationale et mon parcours personnel. »

JF Lamour

Christiane Taubira cristallise les haines des frustrés et des excités de la droite


Plusieurs députés ( de gauche et de droite) ont fait part de la honte qu’ils éprouvaient face à l’attitude de certains de leurs collègues huant et insultant Christiane Taubira avant sa réponse à une question de Patrick Bloche (1), député de Paris, hier à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement. Quelques minutes avant, ils avaient apostrophé Manuel Valls de façon lamentable en vociférant et en chahutant le premier ministre. Cette façon de faire, trois jours après la tragédie du bataclan et des crimes des terrasses, a donné un visage hideux à une démocratie immature de la part de députés chauffés à blanc il est vrai par des ténors devenus des grosses caisses.

Honte est le mot qui convient. Honte est aussi le terme employé par plusieurs députés de droite pour qualifier le comportement de leurs soi-disant amis. Christiane Taubira est en effet devenue la tête de Turc d’un nombre important de parlementaires de l’extrême droite et de la droite dite forte. Elle subit donc des attaques et des critiques permanentes dans l’hémicycle mais fait front avec un courage remarquable. Depuis son implication à la fois déterminée et d’une grande intelligence en faveur du mariage pour tous, Christiane Taubira cristallise sur sa personne tous les ressentiments, toutes les haines, toutes les jalousies. Elle est l’objet du reproche permanent de certains à droite, toujours sûrs de l’illégitimité éprouvée à l’égard de la gauche de gouvernement. Christiane Taubira, par son parcours, par ses origines, focalise la détestation de ces hommes et femmes de droite qu’elle dépasse tous.

Il est un fait évident. Christiane Taubira est une forte personnalité qui n’a pas sa langue dans sa poche et n’éprouve jamais le besoin de dissimuler ni de taire ses vérités. Elle ne mâche pas ses mots et ses adversaires, rarement à la hauteur des propos de la ministre de la justice, en éprouvent du dépit voire une certaine humiliation. Des députés, des hommes, petits blancs pour la plupart, n’hésitent pas à la siffler, à l’insulter… suscitant la réprobation des députés de gauche évidemment mais aussi celle de députés de droite qui avouent aujourd’hui avoir déploré, ô combien, la conduite des excités et des frustrés de leur camp.

Cet après-midi, d’autres questions seront posées aux membres du gouvernement. J’espère que les hurleurs feront profil bas. Le mieux serait, à défaut de présenter des excuses, qu’ils se taisent.

(1) Le député de Paris interrogeait la garde des sceaux sur les suites judiciaires entreprises au bénéfice des victimes des attentats.

17 novembre 2015

A Evreux, on ne sait pas ce que « deuil national » veut dire


« A l'occasion de la signature du Contrat d'agglomération ce matin, signature maintenue à la demande de M. Lefrand et ce, malgré les trois jours de deuil national décrétés par le Chef de l'Etat après les attentats monstrueux qui ont frappé Paris le 13 novembre, le Président du Grand Evreux Agglomération (GEA), maire, député suppléant et candidat aux élections régionales, a pris à partie, longuement et gravement, le président de Région HauteNormandie Nicolas MayerRossignol alors que je le représentais, lui reprochant son absence à cette cérémonie qui devait rester purement formelle.

M. Lefrand a également cru utile, contrairement à tous les usages, de s'affranchir du protocole républicain qui voit la Région ou l'Etat conclure les prises de parole en de semblables circonstances pour laisser s'exprimer plus commodément et plus interminablement son ami M. Lecornu.

En ce moment où tous les Normands se joignent à la peine de la Nation afin de rendre hommage aux victimes, le Président de Région, qui a suspendu sa campagne électorale dès vendredi soir, a souhaité ne faire aucune intervention officielle ni médiatisée durant ces trois jours de deuil national (les mots ont un sens). C'est ce qui explique son absence à la cérémonie de signature de ce matin. Cette décence républicaine est conforme aux décisions prises avec humanité et responsabilité par de nombreux élus, de tous bords, dans la France entière. Mais il est vrai que, en Normandie, d'autres candidats n'ont pas renoncé à courir estrades et tribunes, plateaux et micros en dépit des circonstances. Il faut le regretter pour la dignité du débat public et citoyen. »

Marc-Antoine Jamet
Vice-président du conseil régional

Non, Monsieur Lamour, les Français ne se « foutent » pas du droit


Jean-François Lamour sur France culture ce midi : « Les Français s’en foutent du droit, ce qu’ils veulent c’est la sécurité. » Autrement dit, la proposition de François Hollande d’amender la constitution — par définition le texte fondamental de notre République, la charte commune du vivre ensemble — afin de modifier les articles relevant des situations exceptionnelles est passée, d’ores et déjà, par pertes et profits pour un grand nombre de membres de l’Ex-UMP. Dans ce parti, il n’y a guère qu’Alain Juppé, un homme d’Etat en l’occurrence, pour approuver certaines mesures urgentes et nécessaires à la protection des personnes et des biens. Que l’éventuelle modification de la Constitution soit considérée comme secondaire par un élu de la nation chargé de voter la loi est confondant voire inquiétant.

Jean-François Lamour fait donc partie de ces élus aux visions simplistes des faits et son analyse relève plus de l’amateurisme que d’une véritable incarnation du parlementaire démocrate forcément attentif aux libertés fondamentales. Car il s’agit bien de cela. Loin de moi l’idée de mépriser les mesures intrinsèques à l’état d’urgence. Elles prouvent, nuit après jour, que certaines personnes fichées, relevant autant de la délinquance que du prosélytisme djihadiste, possèdent des armes, de l’argent liquide, tout un arsenal non lié directement aux attentats de Paris mais susceptibles de servir demain. Bernard Cazeneuve a raison de permettre aux policiers et gendarmes de prévenir tout délit et tout attentat et d’agir dans l’urgence. Mais l’état d’urgence ne peut pas être une mesure permanente puisque tous les actes des officiers de police judiciaires ne sont visés qu’a posteriori par les procureurs et les juges ce qui est dérogatoire aux textes « ordinaires » et cette urgence, comme son nom l’indique, n’a pas vocation à s’inscrire dans la durée.

Même dans une situation extraordinaire, la France doit demeurer un état de droit. C’est l’apanage et l’immense privilège des grandes démocraties. En ce sens, je suis au regret d’indiquer à M. Lamour que je ne me fous pas du droit et encore moins pendant les périodes graves et troublées que nous vivons. Je souhaite que le député de la 13e circonscription de Paris prenne son rôle et sa fonction plus au sérieux et évite, à l’avenir, de traiter le droit comme une vile matière. Sinon, que penseraient les citoyens de ceux qui ont vocation à nous protéger de l’arbitraire et du despotisme ?

16 novembre 2015

Pas de livres pour les bambins : un acte mesquin de la municipalité de Louviers


Comme c’est mesquin ! La municipalité de Louviers a décidé de supprimer l’achat du livre personnel destinés aux enfants des écoles maternelles. Pour justifier cet acte symbolique d’une certaine idée de l’action municipale, le maire se défausse en arguant de la baisse des aides de l’état aux collectivités territoriales. Piètre système de défense eu égard à la somme en jeu : 6000 euros.

Cet acte est en effet symbolique à divers titres. Il montre d’abord le peu d’importance qu’accorde l’équipe municipale majoritaire à la lecture, pourtant de plus en plus indispensable à la formation des esprits, surtout celui des enfants. Il indique ensuite un faible intérêt pour la chose culturelle. Quand on associe cette suppression de crédits à la chute vertigineuse de la subvention municipale à la Scène nationale Evreux-Louviers (appelée à disparaître ?) on devine les desseins de FXP : tailler dans les dépenses qu’il juge ou excessives ou non indispensables. Et c’est bien là que le bât blesse puisque la culture avec un grand C ne lui paraît pas un axe prioritaire de l’action communale.

A qui fera-t-on croire qu’une somme de 6000 euros ne peut pas être reconduite en faveur des enfants des écoles maternelles alors que le budget municipal comporte maints chapitres et articles pouvant être réduits de ladite somme ? Il s’agit donc bien d’un choix assumé et délibéré. Un choix regrettable tant dans la fond que dans la forme puisque Louviers compte deux libraires dont les difficultés économiques sont connues, qu’il chagrine enseignants et parents, qu’il pénalise des bambins dont on sait qu’à l’ère numérique, il importe de leur donner très tôt le goût de l’apprentissage et de la découverte par l’écrit.

Si l’on ajoute à cela la décision d’abandonner — pour combien de temps ? — le projet de restructuration du quartier et de l’école Jules Ferry (1), on découvre progressivement le vrai sens de l’action en cours. Elle ne nous satisfait pas.

(1) Peut-être certains aspects du dossier devaient-ils être revus et modifiés…