16 mars 2016

Le ministre de l'agriculture doit défendre les insectes pollinisateurs et interdire définitivement les néonicotinoïdes


Il est temps de rentrer à la maison. (photo Jean-Charles Houel)
Les députés et les sénateurs vont devoir batailler dur. Pour imposer l’interdiction des Néonicotinoïdes en agriculture, les parlementaires affrontent un ministre et donc un gouvernement particulièrement suspects de laisser pourrir le dossier des pesticides et les abeilles avec. J’ai à maintes reprises sur ce blog dénoncé l’utilisation de ces produits phytosanitaires dont toutes les études scientifiques sérieuses démontrent la nocivité. Et en particulier pour les insectes pollinisateurs.

Nicolas Hulot, dont je ne partage pas tous les points de vue, a écrit une tribune fort intéressante dans le journal Le Monde il y a quelques jours. Je la fais mienne. Une tribune consacrée exclusivement aux pesticides tueurs d’abeilles. Il a mis en évidence le rôle maintenant unanimement reconnu des insectes pollinisateurs (bourdons, abeilles sauvages, abeilles mellifères etc.) en faveur du développement des récoltes fruitières, légumières et ainsi en faveur de la production de denrées alimentaires favorables à l’homme. Il a aussi, à son tour, mis en cause des produits jusqu’à maintenant interdits d’emploi mais seulement pour une durée limitée.

Ce qu’il faut c’est les interdire définitivement. Mais Stéphane Le Foll, notre ministre de l’agriculture, se fait tirer l’oreille et sous l’influence des syndicats agricoles, appelle les parlementaires à tergiverser comme sait le faire ce gouvernement dans tant de domaines. La question est pourtant simple : les néonicotinoïdes sont-ils, oui ou non, nuisibles pour les insectes pollinisateurs ? S’ils le sont et la réponse et oui, la solution coule de source : il faut convaincre l’Union européenne de l’interdiction définitive de ces pesticides aux effets ravageurs et durables. Une fois de plus, le gouvernement français minaude et joue la montre. Ce n’est pas acceptable. On attend des associations de protection de l’environnement, des associations apicoles, des citoyens et des élus aussi évidemment, une action commune contre les produits toxiques. Il s’agit d’un enjeu environnemental, écologique et économique. L’interdiction des néonicotinoïdes doit être immédiate et permanente !

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