6 juin 2016

Du chagrin et de l'émotion à la cérémonie d'obsèques d'Ida Tombrey-Duguet…


J’ai déjà écrit, ici, combien Ida Tombrey-Duguet comptait d’amis et de relations à Louviers. La preuve en été administrée ce matin au crématorium d’Evreux où une foule énorme avait tenu à assister à la cérémonie d’obsèques de celle qui, dès aujourd’hui, nous manque terriblement. J’ai à l’oreille les mots si tendres et si sensibles que Baptiste et Cyril, ses deux fils, ont eu la force de prononcer avant que la dépouille d’Ida disparaisse de nos regards mais pas de nos pensées. Axel, Leslie, d’autres encore, effondrés par le chagrin, ont su donner un visage à la bonté.
Cette maman si attentive et si précieuse avait placé haut son rôle d’éducatrice certes mais surtout celui d’une personne dévouée à la cause de ses enfants et des enfants du monde. Ida épousait toutes les bonnes causes tant elle débordait de ce surplus d’âme qui fait de certaines personnes de belles personnes. De son esprit et de son attitude émanait ce qui fait, en effet, une personne généreuse, aimant la vie, attachée à la justice, combative quand il s’agissait de faire triompher ses idées ou ceux et celles qui les portaient. Il ne faut pas chercher ailleurs la présence si diverse ce matin des personnalités et membres de tant d’associations lovériennes au sein desquelles elle déployait tous ses talents. Nous conserverons le souvenir d’Ida, une femme remarquable, que Louviers perd à tout jamais. (1)

Après cet hommage, le texte qui suit semble totalement inapproprié. Mais la mort ne chasse pas la vie. L’information, donc, est totalement passée inaperçue pour ceux et celles qui ne sont pas abonné(e)s à Mediapart. Elle est pourtant d’une grande importance. Les juges chargés de valider ou non la thèse défendue par Mediapart depuis des années ont validé cette dernière après maintes expertises et surtout maintes contestations du clan Sarkozy.
Mediapart affirme ainsi depuis longtemps qu’un document signé de Moussa Kassa, un proche du dictateur libyen Kadhafi, est un document authentique. Ce document prouve que le chef libyen s’était engagé à verser 50 millions d’euros pour la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy. Ce dernier a pourtant déclaré que ce manuscrit était un faux, il a parlé de fable, d’où les poursuites engagées contre Mediapart. Tout dans ce document atteste pourtant de sa validité. La forme, le style, les témoignages et surtout les déclarations des très proches de Kadhafi avant qu’il ne soit, sans doute, exécuté par une balle française.
Certes, Nicolas Sarkozy va pouvoir faire appel de la décision des juges d’instruction qui ont validé le document et prononcé un non lieu. Mais la tâche de ses défenseurs s’annonce difficile voire impossible. Alors que l’ancien président aurait pu poursuivre les journalistes pour diffamation, il a préféré cette voie de « faux et usage de faux » visant à rendre non productive une pièce essentielle du dossier. Mediapart aurait pu être abusé. Depuis toujours, ses journalistes affirment que leur source était fiable et le document vrai. Les juges leur ont donné raison. Attendons la suite, elle s’annonce passionnante.

A la veille du match d’ouverture du championnat d’Europe de football des nations, la polémique « Benzema » n’a pas pris fin. L’avant-centre du Real Madrid, l’une des perles du champion d’Europe des clubs, n’a pas, pour une sale histoire de sexe tape n’a pas été retenu par le sélectionneur Didier Deschamps. Bien des commentateurs, à commencer par le Premier ministre — celui-là même qui avait déclaré faire une confiance totale à Michel Platini ! — considèrent que les footballeurs de haut niveau doivent être exemplaires et, à ce titre, exempts de toute tache. Comme les ministres, les parlementaires et tous ceux qui aspirent à représenter leurs concitoyens. Le quinquennat Hollande n’a d’ailleurs été marqué par aucun scandale ni aucun problème avec le fisc. N’est-ce pas M. Cahuzac, n’est-ce pas M. Macron etc. L’exemplarité commande de balayer devant sa porte.
Revenons à Karim Benzema. La polémique a enflé après les déclarations d’Eric Cantona et celles de Djamel Debouze accusant à demi-mot, le staff des cadres de l’équipe de France d’être plus ou moins raciste. Les bonnes âmes ont crié au scandale ! Les spécialistes du football ont juré leurs grands dieux que ni Deschamps ni aucun autre sélectionneur ne pouvait être accusé de racisme.
Allons donc. Depuis les attentats de janvier et novembre 2015, les musulmans en particulier et les Arabes en général ne sont pas bien vus. Ce sentiment grandit dans la population et tous les sondages le montrent ainsi que le vote FN. J’ai toujours affirmé sur ce blog que le vote Le Pen était avant tout motivé par rejet de l’autre. Et cela ne va pas en s’améliorant. Si Benzema seulement avait été évincé de l’équipe…mais Ben Harfa ? Qu’a-t-il commis comme péché ? Les savants précisent qu’il ne rentre pas dans le schéma du système tactique mis au point par Deschamps. Je ne suis pas assez savant moi-même en technique sportive pour juger du bienfondé de cette assertion. L’avenir nous dira si Didier Deschamps a eu raison de se priver du talent du joueur de l’OGC Nice sur lequel lorgnent bien des clubs européens de première importance.

(1) En rendant compte récemment de la cérémonie d'hommage à Florence Valet, j'ai omis de citer Sévy Golden et sa compagne. J'ai eu tort car leur apport musical et la qualité de leurs voix ont magnifiquement rehaussé ce moment de communion…dans l'amitié et le souvenir de Florence.




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