28 août 2016

A louviers, certains dimanches, les amateurs de journaux font ceinture


Avec ses 18 500 habitants, Louviers appartient à la catégorie des villes moyennes. Il arrive qu’elle le soit plus ou moins (moyenne). Prenons un exemple. Pendant plusieurs mois, il était impossible de trouver un journal le dimanche dans cette ville puisque tous les dépôts de presse étaient fermés. Pour lire son journal — j’ai la fâcheuse habitude de tenir à la lecture quotidienne de la presse d’information —les Lovériens avaient le choix entre se rendre au Vaudreuil, aller à Acquigny ou gagner l’aire d’autoroute de Vironvay où le dépôt est bien achalandé. Il arrive qu’on y fasse des rencontres surprenantes. (voir plus loin)

Heureusement, pour pallier un manque évident, les propriétaires du Tabac-jeux La Civette, rue Foch, ont eu la bonne idée d’ouvrir un dépôt apprécié et très fréquenté. Le mois d’août est le mois des vacances, pour les marchands de tabac aussi dont ceux de La Civette, si bien que la pénurie est redevenue la règle obligeant les lecteurs dominicaux à réemprunter des solutions de fortune. Je me suis donc rendu, ce matin, sur l’aire de l’A13 où j’ai croisé des Lovériens souriants d'une part, et fait d'autre part la connaissance, autour d’un café, de familles azéries et tchétchènes qui se rendaient de Paris à Deauville. Entendre parler des langues étrangères m’a toujours fasciné. J’en reconnais un certain nombre, je dois avouer cependant, que l’Azéri ne m’est pas familier. Je bénis ceux et celles, polyglottes, capables de se balader en Europe (et dans le monde) et d’être compris partout ! La rencontre fut cursive et amicale.

Finalement, peut-être vaut-il mieux, pour découvrir ce vaste monde et ses habitants se rendre sur une aire d’autoroute plutôt que de rester les deux pieds dans le même sabot lovérien. Je vais méditer cette belle rencontre d’aujourd’hui et lire le JDD puisque, par bonheur, le stock n’était pas épuisé. Une remarque enfin. J’entends dire que le commerce de notre ville est dans une passe difficile et que la situation générale ne le favorise pas. Pour commercer, la règle N° 1 n’est-elle pas d’être disponible et ouvert aux clients ? Disposer d’un (un seul !) marchand de journaux à Louviers, le dimanche, en toutes saisons ? Est-ce si impossible ?

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