5 août 2016

Aux jeux olympiques, le spectacle est frelaté…Les Russes seront là.


Combien d’éléphants blancs (1) après les JO de Rio ? Combien d’équipements construits à grands frais alors que le pays connaît une crise politique et économique exceptionnelle et qui seront laissés à l’abandon…comme à Athènes ou Albertville avec son tremplin et sa piste de bobsleigh lors des JO d’hiver en France ? Après la fête, le chaos ? Les jeux olympiques, ceux de Coubertin, l’admirateur des régimes autoritaires, sont devenus prétextes à tous les excès. Excès de politique, excès de dopage, excès d’argent…

Quand on pense que l’équipe russe, même amputée, a été invitée à participer aux jeux de Rio grâce à la lâcheté du CIO et aux manœuvres de Poutine. Il est établi qu’un système étatique de triche a été mis en place pour gagner des médailles à tous prix et que tous (ou presque) les sportifs russes ont dû suivre des programmes médicaux ( ?) leur permettant d’atteindre des performances exceptionnelles et donc des médailles ainsi usurpées. La sanction aurait dû être à la hauteur du « crime » sportif le plus scandaleux de ces dernières années : l’interdiction de participer aux jeux.

Quelques dirigeants ont protesté publiquement contre l’attitude des responsables du CIO (dont le président français de la FFA qui n’y siégera plus à sa demande dans les semaines qui viennent) et ont, en vain, exigé le retrait pur et simple des Russes. Les chasseurs de dopage n’ont pas obtenu gain de cause. C’est ainsi que des nageurs, des judokas, des athlètes, des cyclistes (pas les haltérophiles !) suspects ou sanctionnés dans le passé auront le droit de se mesurer à leurs homologues d’autres nations dont certains sont également suspects de tricherie.

Pourquoi regarde-t-on les JO à la télévision alors que le spectacle est frelaté ! On regarde bien le tour de France malgré la suspicion toujours en vigueur à l’égard des cyclistes…Justement parce qu’il s’agit d’un spectacle et que le téléspectateur en veut et en redemande. Qu’importe le flacon pourvu qu’il ait l’ivresse.
Il n’empêche. Le Brésil va dépenser quelques milliards d’euros pour quinze jours de fête du sport après qu’il a reçu la coupe du monde de football. Le budget initial sera sûrement dépassé, comme d’habitude, et les Brésiliens (dont des millions vivent sous le seuil de pauvreté) devront passer à la caisse d’une manière ou d’une autre. Lula, qui a obtenu les jeux et Dilma Roussef qui les a préparés, n’assisteront pas à la cérémonie d’ouverture et c’est Tremer, l’auteur du coup d’état civil, qui paradera dans la tribune d’honneur. On attend des huées de la part du public. Pour Tremer et le CIO ?

(1) Les éléphants blancs sont les équipements construits à grands frais et abandonnés…Athènes en est l’exemple le plus frappant et le plus honteux. Arte leur a consacré un magazine édifiant.

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