23 octobre 2016

« Mon électorat est populaire, ce sont des ploucs. » Sarkozy dément avoir tenu ces propos…


Il y ceux qui parlent aux journalistes devant des micros, comme Hollande, avec toutes les conséquences fâcheuses possibles et ceux qui parlent hors micro, en off, comme on dit dans le jargon du métier, mais ne prennent pas suffisamment de précautions…c’est le cas de Sarkozy. Je devrais d’ailleurs utiliser le conditionnel puisqu’aujourd’hui, l’ancien président de la République menace l’AFP et le Nouvel Observateur d’un procès si ces médias n’avouent pas qu’ils se sont trompés.

Quel est l’objet du litige ? Au cours d’un repas réunissant Sarkozy et des journalistes, le candidat à la primaire de la droite et du centre aurait déclaré : « mon électorat est populaire. Ce sont des ploucs. » Bien que dite sur le ton de la confidence, cette remarque semble tellement vraisemblable eu égard au personnage que tout le monde a cru qu’elle était vraie, moi le premier. Depuis le « casse toi pov con » et d’autres paroles vulgaires aussi célèbres, rien ne nous étonne plus vraiment de la part de celui qui aspire à nouveau aux plus hautes fonctions.

Je m’interroge : est-il possible qu’un journaliste digne de ce nom ait rapporté des propos inventés avec l’intention de nuire à Sarkozy et qu’il ait donc rendu publique une formule si bien adaptée à la situation présente mais sortie de son imagination ? Je viens de consulter le dictionnaire pour connaître l’origine du mot plouc. En première définition le plouc est un paysan et en seconde intention le plouc est un péquenaud. Inutile de préciser qu’utiliser la formule dans un sens ou dans l’autre ne démontre pas une très grande estime pour les personnes que l’on qualifie ainsi. Surtout chez les agriculteurs, électorat-cible de Sarkozy.

Ce dernier exige que l’AFP reconnaisse une erreur. Quand bien même. Une dépêche pourra toujours lui donner satisfaction. Le fait est que tout le monde continuera de croire que le candidat LR a bien tenu ces propos désobligeants à l’égard de son potentiel électorat. On sait bien ce qui se passe dans les arrières cuisines de certains politiciens : Donald Trump est l’exemple type du macho insolent. De là à tenter un rapprochement entre Trump et Sarkozy, voilà un pas que je n’ai pas encore franchi…

Aucun commentaire: