31 octobre 2016

Que sait Stéphane Le Foll de la honte des militants socialistes et surtout de celle des Français ?


En déclarant publiquement que les réponses de François Hollande aux deux journalistes du journal Le Monde faisaient honte aux militants socialistes, Manuel Valls a mis les pieds dans le plat. Depuis, la garde rapprochée du président de la République monte aux créneaux pour désamorcer une bombe qui, en fait, a déjà explosé. Le porte parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, est-il le mieux placé pour assurer, comme il l’a fait ce matin, que non, décidément non, les militants n’avaient pas honte de François Hollande.

Que sait M. Le Foll des pensées des militants ? Que sait le porte-parole d’un gouvernement en fin de vie de la colère des militants, certes, mais aussi et surtout, de celle des Français en général, qu’ils soient de gauche ou de droite ? Assis là où il est assis, M. Le Foll ferait mieux d’être prudent et de ne pas utiliser la langue de bois qu’il manie si bien mais avec si peu d’efficacité.

Il ne peut rien au fait que la président a passé une centaine d’heures à répondre aux questions de Davet et Lhomme. Il ne peut rien au fait que l’ancien premier secrétaire du PS s’est vu plus beau et plus fort qu’il ne l’est en réalité sauf peut-être aux yeux de Julie Gayet. Stéphane Le Foll hurle : « C’est hollande le patron ». Il a tort car un vrai patron ménage son entreprise et ses salariés. En l’occurrence, un président de la République ne doit pas, comme l’ont fait Sarkozy et Hollande, abîmer la fonction et donner une image dégradée du rôle du premier personnage de l’Etat.

Je connais nombre de militants et d’élus socialistes. Et ils ont honte. Une vraie honte d’avoir mouillé la chemise, collé des affiches, distribué sur les marchés, recruté pour les meetings, rempli les boites aux lettres pour un homme qui ne méritait ni tant d’efforts ni tant de désintéressement puisque lui se fout comme de sa dernière chemise de ces milliers de Français désemparés.

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