28 mai 2016

Quelques réflexions au débotté : Anniversaire, Trump, œufs tondus, gâchis…


Port britannique.
Vue de l’étranger où je viens de passer une petite semaine (d’où un certain silence sur ce blog) la situation française suscite à la fois compassion et moquerie. Compassion suite aux attentats de janvier et novembre 2015 avec tous ces morts et tous ces blessés victimes de la violence terroriste aveugle et moquerie eu égard à la situation sociale dont les grèves et les occupations sont les images relayées sur les chaines d’info.
La France est louée pour le courage de ses soldats mais elle est la risée des observateurs en montrant un visage de désintégration et de désordre rampant. A l’évidence, les images ne disent pas tout. Pour mieux comprendre la situation française, il faut se plonger dans l’histoire, dans la culture de notre pays même s’il n’est pas simple de faire comprendre à un Britannique, par exemple, le mode de fonctionnement de notre démocratie. L’impression qui ressort des discussions est un immense gâchis. La géographie de notre pays, sa démographie, le génie de ses chercheurs, la place éminente de son système de soins, la grande tradition culturelle et sa déclaration des droits de l’Homme continuent d’éblouir une partie du monde et de l’Europe. Il est vrai que de retour dans l’hexagone, on ne peut que déplorer l’entêtement du gouvernement qui n’a d’égale que la lutte pour la survie de la CGT.

Donald Trump change d’avis comme de chemise. Depuis le début de sa campagne pour obtenir l’adoubement des Républicains, il change d’opinion au gré des états, des publics et des sujets. Alors qu’il avait d’abord accepté de débattre avec Bernie Sanders,  un postulant démocrate rival d’Hillary Clinton, il vient de lui faire savoir qu’il renonçait…sans qu’on sache très bien le pourquoi de cette retraite. Trump affirme qu’il réduira à néant l’accord de Paris sur le climat. Doit-on le croire ? Doit–on le croire quand il assure qu’il interdira aux musulmans l’entrée sur le territoire américain ? Ou qu’il expulsera les millions d’immigrés clandestins dont, par principe, on ne sait qui ils sont, où ils habitent ni comment ils survivent.
Toutes ces « belles » paroles n’ont pour but que d’appâter l’électeur. On aurait tort de reprocher à Trump seulement les promesses non tenues. L’écart entre les projets et le réel est tel que le pragmatisme finit toujours par l’emporter. On peut parier que les Juppé, Sarkozy et Le Maire, s’ils sont élus, ne tiendront pas un quart de leurs engagements. Eux aussi devront affronter la rue et les cortèges.

Le préfet d’un département du Beaujolais vient d’ordonner la fermeture d’un centre de production d’œufs. L’association L 214 qui veille au bien-être animal a mis en ligne une nouvelle vidéo montrant comment sont traitées les poules pondeuses moins bien considérées que des machines. Les mouches, les cadavres, les asticots, les poux, tout cela fait horreur à quiconque réagit normalement. Cette, comment dire, usine est dans le collimateur des autorités depuis des mois mais les «corrections» demandées n’ont jamais été mises en œuvre. La situation économique du centre est catastrophique, les vingt salariés ne peuvent remplir toutes les tâches si bien que les poules souffrent le martyre. On se demande qui est doté d’un cerveau d’oiseau : les poules ou ceux qui tondent les œufs.

Vous êtes nombreux, sur Facebook, à m’avoir souhaité mon anniversaire. Il y a les amis que je connais, ceux que je ne connais pas mais que je connaîtrai un jour, ceux que je ne connais pas et que je ne connaîtrai jamais. Drôle de réseau social que Facebook. Je reconnais que ce réseau me permet surtout de faire connaître ce blog. Je n’y évoque jamais ma vie privée, même si je ne suis pas à la recherche d’un emploi. J’y laisse le moins de traces personnelles possibles s’il est vrai que la NSA stocke des millions de données sans qu’on sache très bien à quoi elles serviront. Ou plutôt on le sait trop bien.
Alors, ami(e) connu(e)s et inconnu(e)s, je vous remercie vivement d’avoir eu une pensée pour moi. J’atteins donc le cap des 7 décennies étant né au cours du baby boom première génération puisque mon père rentrait de captivité. J’aurais donc connu les trente glorieuses et les magnifiques mois et heures de mai 68 tout comme l’action extraordinaire du Docteur Martin à Louviers, maire créatif et doté d’un imaginaire aussi riche que fécond. Depuis, une certaine normalité lui a succédé. Je vous donne donc rendez-vous pour la suite des aventures que ne manqueront pas de nous faire vivre les Trump, Sarkozy et consorts.