27 juin 2017

Et si ça marchait droit ? François de Rugy élu président de l'Assemblée nationale


Bizarre, n’est-il pas ? L’attitude de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen ainsi que celle des membres de leur groupe ou de leur parti, a été identique lors de l’installation de François de Rugy au perchoir de l’Assemblée nationale cet après-midi. Ils sont demeurés ostensiblement assis et n’ont pas applaudi le discours du nouveau président manifestant ainsi soit leur mépris soit leur désaccord avec les propos pourtant sereins de M. de Rugy.
Le nouveau président avait certes, décoché quelques flèches à l’adresse de ces opposants-là soit en félicitant Bernard Accoyer d’avoir permis au drapeau européen de flotter dans l’hémicycle aux côtés du drapeau tricolore, soit en espérant que l’assemblée ne soit pas le lieu d’anathèmes ou d’agressions verbales.

« Si l’on veut que les députés soient respectés, ils doivent être respectables. » Ce n’est pas le spectacle affligeant de maintes questions au gouvernement précédent discutées dans des conditions antidémocratiques qu’il faut répéter. Le renouvellement des visages et des personnes doit donc s’accompagner d’un changement des pratiques et des actes. François de Rugy a présenté son programme : transparence, fin des privilèges (retraite, emplois familiaux, frais), diminution du nombre de députés, instauration de la proportionnelle (à quelle dose ?) meilleur contrôle du gouvernement, modernisation du fonctionnement de l’Assemblée. Pour que les citoyens retrouvent la confiance dans la politique, il faut que ceux qui l’incarnent soient irréprochables. Ou du moins le plus irréprochables possible. J’ai le sentiment que le président de l’Assemblée nationale inscrira ses pas dans ceux du Président de la République. Et si ça marchait droit ?

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