5 novembre 2017

DSK : « Je souhaite que le PS disparaisse » ! Pas de mai 68 pour Emmanuel Macron ?


DSK : « je souhaite que le PS disparaisse »
Dominique Strauss-Kahn souhaite la disparition du Parti socialiste sous sa forme actuelle. C’est ce qu’il a déclaré à des journalistes venus l’interroger à Marrakech où il possède un riad. DSK est-il le mieux placé pour commenter l’actualité politique française ? Après tout pourquoi pas. On peut être moralement discrédité sans devenir pour autant un paria sans cervelle. Surtout quand, comme lui, on a fréquenté les allées du pouvoir pendant des décennies. Et quand une majorité de Français se disaient prêts à voter pour lui à l’élection principale de notre démocratie.
Ce qu’il veut ? La résurrection d’un centre gauche. Il est vrai que les militants, les élus et les dirigeants socialistes semblent un peu perdus au milieu de l’agitation macroniste et après le coup de pied donné dans la fourmilière par les électeurs de la présidentielle et des législatives. DSK voudrait que le président de la République « soit de droite et de gauche » et « non ni droite ni gauche ». Pour l’ancien candidat devenu un supporteur de M. Macron, la politique actuelle présente nombre d’aspects positifs : « il fait ce qu’on a refusé se faire pendant 30 ans ! »
Le PS et ses 40 000 adhérents ne pèsent plus très lourd dans le débat politique actuel. De là à souhaiter leur disparition, il y a un pas que l’histoire même de la gauche nous interdit de franchir. Le PS est confronté à de vraies questions : comment s’opposer efficacement après une si lourde défaite ? Avec quelles forces ? Sur quelles bases idéologiques et politiques ? Les quatre ans et demi qui nous séparent de 2022 suffiront-ils pour redonner du sens à la gauche socialiste ?

Pas de mai 68 pour Emmanuel Macron ?
Une barricade… (DR)
Emmanuel Macron, si l’on en croit les gazettes dominicales, ne commémorera pas mai 1968. Il faut croire que le président de la République a été sensible aux commentaires peu amènes des conservateurs qui voient en mai 68 et ses événements une période de troubles et de « chienlit ». Comme il ne faut pas défriser la droite qui le soutient, le président préfère reculer et ignorer l’un des faits historiques majeurs du 20e siècle en France et en Europe voire dans le monde.
Mai 68 ce fut une révolte estudiantine et une période de conquêtes sociales. Les deux portées par un irrépressible besoin d’air et de dignité. 
Séparés dans un premier temps, les « travailleurs » et les universitaires ont cheminé ensemble contre les violences policières et l’archaïsme de ceux qui voulaient que rien ne bouge. Mai 68, ce fut le départ de nombreux mouvements dont l’action agit en ombre portée jusqu’aujourd’hui : l’autonomie communale, le féminisme, la libération sous toutes ses formes ! Quand j’entends M. De Calan, candidat à la présidence des Républicains, déplorer que mai 1968 fut le temps de l’excès de jouissance et de désir, je comprends mieux pourquoi la droite, même jeune, semble souvent compassée…ou dépassée.

Trump : encore trois ans à subir
Une année de Trump ! N’en jetez plus ! Même les Américains (à 66%) rejettent la politique, les manières, le style du président des Etats-Unis. DSK assure que Donald Trump ne respecte ni règles ni codes ce qui en fait un dirigeant imprévisible donc dangereux. En un an, Trump a démontré qu’il était le roi des fake news ces fausses nouvelles qu’il reproche si promptement aux journalistes non inféodés au maître de la maison blanche. Et de tweeter à tort et à travers, en mal plutôt qu’en bien, de susciter l’effroi jusque dans les rangs des Républicains de moins en moins nombreux à le soutenir. Le Trump raciste et machiste, roi de la télé réalité ne semble pas avoir perçu qu’il avait changé de monde. Président ou animateur, ce n’est pas le même métier. Que vont être les trois années qui viennent ? Car s’il n’est pas destitué suite à l’enquête conduite par le procureur spécial Mueller dans l’affaire des liens de campagne des siens avec la Russie de Poutine, Trump a encore pas mal de temps devant lui pour entraîner bien des dommages. Je ne suis pas certain que le lancement d’essuie tout dont il est devenu spécialiste suffira à remplir les livres d’histoire.

Tariq Ramadan enfin dévoilé sous son vrai jour ?
Tariq Ramadan est la bête noire de Caroline Fourest. Depuis des années, la journaliste-essayiste essaie de montrer le prêcheur islamiste sous son vrai visage mais l’homme est retors, il possède plus d’une corde à son arc d’où la difficulté de le cerner et de le dénoncer pour ses multiples turpitudes. Plusieurs femmes ont aujourd’hui le courage de dénoncer les viols qu’elles ont subis ou les agressions sexuelles que le prêcheur islamiste aurait commises contre elles. Des journaux helvétiques évoquent même des relations sexuelles avec des mineures !
Si les faits reprochés à Tariq Ramadan viennent à être étayés et donc prouvés, il en sera fait de la crédibilité de cet homme à deux voire trois visages. Il en va souvent ainsi avec les pères-la-rigueur, ils s’imposent rarement à eux-mêmes ce qu’ils veulent imposer aux autres. Les temps changent. La domination masculine, consciente ou non, perd de sa superbe. Les Weinstein et autres harceleurs-violeurs savent que  leur toute puissance arrive à son terme. Les femmes ont raison de se révolter.

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