11 décembre 2017

Quelques réflexions au débotté : Johnny encore et toujours, Wauquiez élu, quelle surprise ! Pourquoi pas une Corse indépendante ? Trump est fou…


Le Concert à Louviers a eu lieu le samedi 8 décembre 1979. © Jean-Charles Houel
En a-t-on trop fait après la mort de Johnny ?
En a-t-on trop fait, trop dit, trop écrit sur la mort de Johnny Hallyday ? Il est quand même paradoxal que Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de LIbération, pose ces questions alors même que son journal a fait cinq fois sa Une sur Johnny et a consacré un numéro (18 pages spéciales) à la vie du chanteur. Comment la jouer « modeste » quand 14 millions de téléspectateurs sont devant leur écran pour suivre les cérémonies d’obsèques et que plusieurs centaines de milliers de supporteurs ont affronté le froid dans les rues de la capitale dans le quartier de la Concorde et de la Madeleine.
Oubliés les frasques et les excès de Johnny Hallyday. Oubliés les démêlés avec les services fiscaux et les velléités de changement de nationalités. Oubliées les aventures sentimentales d’un teen-ager adulé, vénéré, devenu un mythe. La mort efface tout et c’est tant mieux. Avec le temps qui passe, ne demeurent que les images du bonheur…Laeticia, les enfants : David, Laura, Jade et joy, les anciens producteurs et managers, un Claude Lelouch caméra en main, les présidents, Sarko, Hollande, Macron, sans faute de goût, sans oublier les 700 bikers dont l’heure de gloire était arrivée lors de la descente des Champs Elysées…Reste le regret des vrais fans de voir partir le corps pour l’île de Saint-Barthélemy où le roi du rock français a souhaité être inhumé. On trouvera bien le moyen d’ériger une statue de Johnny à Paris.

Laurent Wauquiez élu président des Républicains !
Quelle surprise ! Qu’il soit passé dès le premier tour dimanche dernier avec plus de 70 % des suffrages des militants est bien le moins qu’il pouvait obtenir eu égard à la faiblesse de ses opposants dont on retiendra à peine les scores minables à défaut de retenir le nom des candidats. Avec Wauquiez, la situation à la droite de la droite s’éclaircit. Certes, rien ne dit — compte tenu de ses choix passés — que son positionnement actuel soit définitif. Quand on succède à Jacques Barrot pour devenir le Wauquiez de 2017 !
Inspiré par Buisson, aimanté par le FN, le roi des santons de Provence et des crèches dissimulées, commence par essuyer le refus des centristes de cheminer ensemble. Jean-Christophe Lagarde a prévenu son monde : pas d’accord avec celui qui n’a pas choisi au second tour entre Macron et Le Pen ! Pas de contrat avec un homme pressé, cassant, incapable à l’évidence, de rassembler son camp et notamment les partisans d’Alain Juppé, ou ceux de Valérie Pécresse, notamment. Je ne doute pas que les rangs clairsemés des Républicains risquent des hémorragies sensibles dans les mois à venir. Comment s’allier avec un homme dont le discours est si loin de la raison sur le social, l’Europe, les institutions et dont les attaques ad hominem forment le fondement de ses discours ?

Pourquoi pas une Corse indépendante ?
Je vais peut-être choquer certains de mes lecteurs. Mais je me lance. Pourquoi la métropole doit-elle s’accrocher coûte que coûte à la Corse ? Si les Corses, démocratiquement et majoritairement, veulent plus d’autonomie et à terme l’indépendance, pourquoi les leur refuser ? Même si je suis hostile personnellement à tous les mouvements indépendantistes en Corse ou en Catalogne à l’heure où l’ouverture au monde et à l’Europe s’avère si nécessaire, comment se rapetisser, se recroqueviller, en cherchant l’isolement et l’avenir dans le passé ?
Les Corses peuvent avoir culturellement et économiquement raison tout en ayant politiquement tort. Que les autochtones de l’île défendent leur langue, leurs chants, leur histoire, pourquoi pas ? Qu’ils rejettent la spéculation foncière empêchant les iliens d’acquérir des terrains ou des biens immobiliers, cela se comprend. Mais sans l’état français, la Corse devra souffrir sang et eau. Si l’avenir de l’île doit se jouer sans l’hexagone, si les « natios », comme ils disent, souhaitent couper le cordon avec lui, alors acceptons la solution finale de l’indépendance sans haine ni ressentiment. On avait le Brexit, on aura la Corsexit…Faudra-t-il un passeport avec visa ou la CI suffira-t-elle ?

Trump a un grain de folie
La reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’état d’Israël par Donald Trump a des conséquences internationales majeures alors même que cette décision est avant tout due à des considérations internes. Le fantasque président des Etats-Unis a voulu satisfaire les 60 millions de Chrétiens évangéliques sionistes plus sionistes que les juifs américains eux-mêmes. Quand la cote de popularité du président baisse, notamment à la suite de l’enquête en cours dans le cadre de l’affaire russe, il s’empresse de changer de conversation et de sujet.
Fidèle à son image…d’iconoclaste et de perturbateur majeur, Trump sème le vent de la violence au Proche-Orient et partout dans le monde. Ce type est fou ! Pas fou au point d’être interné (encore que…) mais fou dans son système de vie, dans ses rapports aux autres. Troubler les constructions patientes et laborieuses l’amuse. Il en va également de l’avenir de l’accord trouvé avec l’Iran. Trump s’apprête à la dénoncer sous la pression des faucons de son équipe et des Saoudiens. Enfin, tant qu’il n’envoie pas de bombe nucléaire sur la Corée du Nord, rien ne trop grave n’est encore arrivé !



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