21 janvier 2017

Du bon usage de Pierre Mendès France…et de ses préceptes


Pierre Mendès France aux Monts en 1978. photo JCH
Que se passe-t-il ? Est-ce l’élection de Trump ? La campagne du Brexit ? Toutes deux ayant démontré que les mensonges, les affirmations infondées, ont abouti aux résultats désastreux que l’on sait ? Face au torrent d’âneries et de contre-vérités, nos hommes politiques, ceux de gauche plus que ceux de droite évidemment, font sans cesse référence aux écrits et à la pratique politique de Pierre Mendès France. Il fut, en effet, un de ceux qui affirmèrent que toute vérité est bonne à dire. Qu’en politique il convient d’expliquer aux citoyens le sens de l’action afin qu’ils comprennent, soutiennent ou contestent en toute connaissance de cause la politique suivie par leurs dirigeants. Pour lui, quel qu’en ait été le risque (la défaite parfois) la grandeur du pouvoir oblige ses serviteurs à dire ce que l’on fait et à faire ce que l’on dit plus qu’elle ne les exempte de leur responsabilité. Pierre Mendès France aurait détesté ce concept de post-vérité niant les faits au profit des émotions et des interprétations égocentristes.

Les mendésistes, dont je suis, constatent avec un certain plaisir que le souvenir de PMF et de ses axiomes ressurgit à un moment clé de notre histoire. En pleine campagne présidentielle Vincent Peillon, par exemple, Benoît Hamon aussi, ainsi que Bernard Cazeneuve, Premier ministre, n’hésitent pas à se revendiquer de celui qui écrivit « gouverner c’est choisir » « la République moderne » ou « La vérité guidait leurs pas. » Les mannes de l’ancien président du Conseil, disparu en 1982, rôdent encore au-dessus des têtes de quelques politiques plus scrupuleux que d’autres.

Mais il ne faudrait pas que ce souvenir ne produise ses effets que de manière éphémère. Ce n’est pas le tout de se réclamer de Pierre Mendès France. Encore faut-il mettre ses préceptes en actes ! Au delà de la méthode et de ses traces dans la mémoire collective — il gouverna pourtant peu de temps — il semble indispensable de rappeler, comme l’a si bien fait Françoise Chapron (1) dans un ouvrage récent, la diversité de l’action locale et départementale de celui qui fut député et maire de Louviers, président du conseil général de l’Eure. Dans ces fonctions, dont il retira un vrai bonheur, au plus près des citoyens, il ne cessa d’agir pour améliorer la vie quotidienne et corriger certaines injustices sans jamais céder ni sur les principes, ni sur les nécessités socio-économiques. Au-delà des politiques, dont on ne mesure pas toujours le degré de sincérité, les citoyens feraient bien de relire les écrits de Pierre Mendès France ou les biographies que lui ont consacrées Eric Roussel, Jean Lacouture pour ne citer que les plus illustres. Il reste tant à apprendre de ce grand homme, de gauche, certes, mais avant tout soucieux de l’intérêt général et de la marche vers le progrès.

(1) « Pierre Mendés France, la République en action », Françoise Chapron, éditions infimes, 13 €.

20 janvier 2017

Huit milliardaires possèdent autant qu'une moitié de la population mondiale : Il ne manquait plus que Trump le cleptocrate !


Chaque année, le rapport d’Oxfam dresse un constat toujours plus accablant sur l’accumulation sans précédent des richesses entre quelques mains : la fortune de huit milliardaires correspond aujourd’hui à celle d’une moitié des habitants de la planète. « Il est temps de mettre l’économie au service des 99 % », dit l’ONG.

Des milliards de pauvres dans le monde. (AFP)
Vous avez bien lu : huit milliardaires possèdent autant que 3,2 milliards d’individus ! Mais que font-ils de tout cet argent puisqu’on n’imagine pas ces milliardaires jouer au loto ou manger cinq fois par jour ? Ces milliards, comment les ont-ils obtenus ? Par héritage, par un énorme succès dans le monde des affaires ? Ont-ils fraudé, trompé le fisc, utilisé des paradis fiscaux ? Combien de morts par accidents du travail ou de blessés physiquement ou psychiquement parmi les salariés des grands groupes qu’ils dirigent ou qu’ils font diriger ? Il serait banal de mettre en avant les centaines de millions de pauvres, de mal nourris de sous nourris ou de morts vivants victimes directes ou indirectes des agissements de ces super-fortunés ? Il serait également banal de lier comme le fait Noam Chomsky, le penseur américain, pouvoir de l’argent et pouvoir politique, à l’image d’un Donald Trump et de son gouvernement ploutocrate, cleptocrate plutôt, selon l’expression de Sylvie Laurent (1) mercredi soir sur Mediapart.

Comment notre monde peut-il supporter pareille injustice ? S’il est normal que des entrepreneurs audacieux et utiles à l’intérêt général en tirent des bénéfices personnels et collectifs, est-il admissible qu’il existe une telle disproportion entre les quelques hyper-privilégiés possesseurs de richesses immenses sous toutes leurs formes et ces milliards d’êtres humains, citoyens de pays émergents ou sous-développés souvent victimes des crises financières, économiques et sociales, des guerres, des coups d’états, des catastrophes climatiques ou humanitaires ou encore chômeurs en fin de droit.

Voilà pourquoi je ne regarderai pas, ce soir, à la télévision ; l’intronisation du nouveau président des États-Unis d’Amérique. Cet homme-là ne fait pas honneur à la démocratie. Il appartient à cette caste de milliardaires égoïstes, brutaux, vulgaires. Il n’a aucune culture, sauf celle de l’argent. D’éminents linguistes n’affirment-ils pas que les discours improvisés de Trump affichent un niveau de vocabulaire inférieur à celui d’un élève moyen de 6e ! Ce qui n’est pas blâmable en soi (tout le monde ne fait pas Saint-Cyr) devient un vrai handicap politique quand il s’agit de l’expression du président des États-Unis. En attendant, ses premiers décrets sont prêts : un mur avec le Mexique, la réouverture des mines de charbon, l’interdiction d’entrer aux Etats-Unis pour les citoyens de certains pays. Et le pire reste à venir.

(1) Sylvie Laurent est maître de conférences à Sciences Po Paris. Elle est spécialiste de l’Amérique. Pour elle, Trump et les siens sont au pouvoir pour « faire des profits ». Comme toujours. Elle affirme que les conflits d’intérêts ne sont pas réglés.

19 janvier 2017

Le Lovérien deviendra-t-il l'idiot du village ?


Photo de carte postale du centre de Louviers avant guerre.
Bien que la délinquance ait diminué de 80 % entre la période 2016 et celle équivalente de 2015, le maire de Louviers accepte de céder à la pression extérieure et de rétablir l’éclairage public généralisé en attendant des techniques meilleures. Moi qui pensais que la lutte contre l’insécurité était prioritaire. Cette reculade regrettable sera-t-elle suivie d’une autre ? 

Qui a eu, en effet, cette idée saugrenue (et assez parisienne) de vouloir changer le nom des « quartiers » de Louviers en « villages » comme annoncé lors de la cérémonie des vœux aux habitants ? Un hameau, je sais ce que c’est. Un bourg je sais ce que c’est. Mais un village ? Je croyais en connaître le sens. Il s’agit un groupe d’habitations suffisamment important pour avoir une vie propre. Si Le changement proposé par le maire passait dans un usage courant, on assisterait à une vraie révolution locale puisque le centre-ville ne serait plus le centre de la ville mais le point de rencontre des villageois du centre ? Drôlatique, n’est-ce pas ?
Le quartier revêt, depuis toujours, un caractère original, géographique ou historique. On habite dans son quartier à Paris ou ailleurs. Il est une partie d’un tout qu’on appelle, justement, une ville. On sait d’emblée se repérer, se situer, surtout quand la mémoire de cette ville s’inscrit autour d’un nom ou d’un lieu. A Louviers, Le quartier de Maison rouge (anciennement de la Côte de la Justice) le quartier des Amoureux-Salengro, celui des Acacias-Saint Germain, les quartiers Est (Chalandon-La Roquette-Les Monts)… 
Le maire devra nous expliquer quels sont les avantages sémantiques ou économiques du changement qu’il propose dont je crains qu’il ne soit qu’un gadget. Vous aviez le « village des marques » ou le « village des Schtroumpfs ». Le Lovérien deviendra-t-il l’idiot du village ? 
(article également paru dans La Dépêche de ce jour)

17 janvier 2017

Trois réflexions au débotté : le candidat de la droite aux législatives à Louviers, Trump le provocateur et le recensement à Val-de-Reuil


Contacts LR-UDI au point mort
Bruno Le Maire, le patron à droite dans l'Eure.
Peut-être va-t-on un peu trop vite en besogne en faisant de François-Xavier Priollaud, le candidat naturel de la droite et du centre aux prochaines élections législatives ? En consultant la liste des candidats investis ce week-end par le conseil national LR, on découvre que la 3e et la 4e circonscriptions de l’Eure sont déclarées « réservées. » Ces circonscriptions devraient être attribuées à des partenaires du parti de Bruno Le Maire mais comme les discussions entre les responsables de l’UDI et des LR sont au point mort, très provisoirement sans doute, il serait prématuré de miser sur tel ou tel candidat.
Le Parti radical valoisien (membre de l’UDI) pas très bien traité dans certaines régions de France et en région parisienne notamment, invite d’ailleurs ses candidats pressentis à faire campagne comme si de rien n’était. Le chantage habituel quoi.

Trump tel qu’en lui-même
Les chaines de télévision rivalisent d’imagination pour nous faire découvrir la face cachée (pas tant que cela d’ailleurs) du nouveau président des États-Unis d’Amérique. Elles ne prennent pas de gants pour affirmer haut et fort que Donald Trump est un menteur, un escroc, un machiste, un raciste, un homophobe, un xénophobe…mais que toutes ces qualités ne l’ont pas empêché d’être élu grâce au système des grands électeurs créé par les pères fondateurs de l’Amérique.
Plus j’écoute Donald, plus j’aime Mickey. Plus je le comprends, moins j’hésite à le comparer à Mussolini. Mêmes fondamentaux idéologiques, même gestuelle agressive, mêmes excès dans la voix, mêmes promesse intenables. Il fait le bravache à temps complet, joue les surhommes…comme un enfant qui se pose en s’opposant.
Finalement, ce Trump n’a rien d’un adulte. Capricieux, velléitaire, disant tout et son contraire, je dirais que ce type-là n’est pas « fini ». Il lui manque quelque chose de l'ordre de la compassion ou de la solidarité. Il continuera donc de nous (l'Europe) provoquer et de nous tancer. Raison de plus pour, comme le propose Hubert Védrine, que l’Europe s’occupe d’abord d’elle-même et défende au mieux ses intérêts.

A quand un recensement global à Val-de-Reuil ?
Lors de la cérémonie de vœux de Val-de-Reuil, Marc-Antoine Jamet, maire, a mis en cause l’INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) à cause de la méthode adoptée pour recenser la population rolivaloise. Ce que veut MAJ, c’est un recensement complet et global, à l’échelle de la ville entière, en une seule fois. Il n’apprécie pas ces recensements partiels réalisés dans des quartiers spécifiques sûr de la sous évaluation de la vraie population. Ce n’est pas qu’un détail dans la mesure où l’Etat tient compte de la population officielle pour accorder ses aides, la dotation globale notamment.
« Notre ville, a déclaré le maire, ne forme qu’une communauté. Une communauté rolivaloise qui, n’en déplaise à l’INSEE et à ses projections démographiques faites sans avoir effectué un seul recensement général, grandit comme l’établit notre record de naissances en 2016 avec 254 bébés, contre 54 décès, 5 fois plus de chances ici de naître que de mourir, ce devrait être notre slogan, les 1000 logements nouveaux que nous avons construits en dix ans, les 1000 électeurs nouveaux qui se sont inscrits en dix mois, les dix classes nouvelles qui se sont ouvertes en cinq ans. »Le maire de Val-de-Reuil n’est pas le seul à protester contre l’INSEE. J’écoutais ce midi, le maire d’Autun se plaindre des transferts de charges de cet organisme de l’Etat vers les communes puisque ce sont elles qui supportent le plus gros des frais engagés : « l’INSEE se contente d’entrer les résultats dans ses machines. »



Avec la SED de Louviers, la réalité de la colonie pénitentiaire de Guyane à la « Belle époque »


 La Société d’études diverses de Louviers et sa région tiendra son assemblée générale annuelle le samedi 4 février, à 15 heures, dans la salle Pierre Mendès France de la Mairie de Louviers, assemblée générale à laquelle nous serons très heureux de vous accueillir si vous êtes membre, évidemment de la SED, ou si vous souhaitez le devenir.
À l’issue de cette assemblée, au même lieu, à 16 heures, nous vous invitons à assister à la  conférence illustrée présentée par Jean-Pierre Binay, président de la SED, intitulée « Pierre Les Ventes, soldat de 1ère classe, bataillon de la Guyane ». Pierre Les Ventes est un jeune normand originaire du canton des Pieux dans la Manche. En 1899, à 18 ans, il s’engage dans l’infanterie de marine pour trois ans. Il est, au printemps 1900, avec son bataillon, affecté au maintien de l’ordre en Guyane. Pendant les deux ans qui suivent, chaque mois, il écrit à ses parents ou à son frère Paul. Lequel Paul, plus tard, relie les trente trois lettres dans un petit recueil qui nous est parvenu et qui est la source de cet exposé.
Dans un style alerte, ces trente trois lettres sont un témoignage vivant, tant sur la réalité des bagnes de Guyane que sur les impressions et les sentiments d’un jeune normand confronté à cet univers abominable mais aussi un témoignage des déchirements d’un garçon de 20 ans, longuement séparé de son milieu familial, au tout début du XXe siècle.
Comme l’écrit Pierre Les Ventes à son frère : « Je ne te raconte pas une histoire de brigands à la Jules Verne, mais, bien l’exacte vérité sur ce que j’ai vu et vécu. »
Diverses sources iconographiques et documentaires permettent d’illustrer abondamment ces témoignages en même temps que d’en vérifier la grande véracité. De Cayenne à Saint-Laurent du Maroni en passant par l’île du Diable, Pierre Les Ventes, nous fait vivre, de l’intérieur, la réalité de la colonie pénitentiaire de Guyane à la « Belle époque ».

15 janvier 2017

Les enluminures ? De la bande dessinée au Moyen-âge.

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Denis Lepla. (photo JCH)
Je l’avoue humblement, j’ignorais à quel point le monde des enlumineurs et des scribes pouvait être aussi créatif et imaginatif que le monde artistique actuel. Pour mettre en valeur les missels et autres livres d’heures des évêques ou grandes familles nobles du Moyen-âge, on fit appel à des dessinateurs, coloristes, peintres authentiques capables de pratiquer l’art de la feuille d’or et de la scène de genre. Il a fallu les pillages organisés dans les couvents, notamment, lors de la Révolution française, pour que ces missels et livres enluminés puissent être soumis au regard des profanes. (1)

Pour évoquer leur histoire et faire découvrir ce monde merveilleux, la SED de Louviers avait invité Denis Lepla, président de la société des Amis des monuments et sites de l’Eure. Sa présentation consista à commenter les quelques missels et ouvrages détenus par la bibliothèque municipale d’Evreux. Pas les missels eux-mêmes, évidemment, qui ne peuvent sortir de leur lieu de conservation, mais les images projetées malgré quelques petits soucis techniques sans gravité.
Les adhérents de la SED et les personnes intéressées ont écouté religieusement — c’était de circonstance — les propos de M. Lepla. Il sut rappeler l’origine de ces miniatures rendues possibles grâce à des techniques précieuses qu’il s’agisse des liants, mordants et autres colles sans oublier la qualité exceptionnelle de ces bandes dessinées d’un autre âge évoquant la Passion du Christ, les anges et archanges, la nativité, la Cène ou encore la Crucifixion. Que serait notre histoire sans le purgatoire ou l’enfer ? Le paradis de Denis Lepla et le nôtre sans aucun doute.
(1) Les révolutionnaires n'avaient pas été les premiers à piller les églises, couvents et autres monuments religieux. Bernard Bodinier a rappelé comment Colbert et les siens avaient ouvert la voie.

Le maire de Val-de-Reuil dénonce « l'esprit de clan » en vigueur à la tête de l'agglomération « Seine-Eure »


Paul Delouvrier (2e à gauche de profil) était venu sur la base de loisirs dans les années 1970. (photo JCH)
Marc-Antoine Jamet n’y est pas allé de main morte lors de son discours de vœux tenu à l’Arsenal, jeudi. En accusant un clan (ou son esprit) d’avoir mis la main sur l’exécutif de l’agglomération Seine-Eure, il a tout simplement repris les termes utilisés par François Mitterrand lors de la campagne de 1988. Le clan c’était alors l’équipe Chirac. A Louviers, le Clan ce serait Bernard Leroy, François-Xavier Priollaud et des maires dont certains sont franchement réacs. Ceux qui sortent leur révolver en entendant le mot culture.

Favoritisme
« Trop souvent, écrit le maire de Val-de-Reuil, j’ai l’impression, certainement fallacieuse, que l’esprit de clan, pour ne pas dire le favoritisme, explique une mutualisation de services ou l’embauche d’un fonctionnaire. Trop souvent, alors qu’elle se dit apolitique, il me semble, probablement à tort, qu’une convivialité partisane explique les décisions et ce n’est pas la répartition des responsabilités ou celle navrante des places dans notre hémicycle, majorité devant, opposition derrière, qui me démentira. Trop souvent, elle paraît éloignée des habitants, en tout cas de ceux que je connais, et ce n’est pas notre rapprochement logique avec Eure-Madrie-Seine qui va réduire les distances entre Aubevoye, Acquigny et les terres de Bord. Trop souvent c’est dans les journaux qu’on apprend ses initiatives y compris sur nos communes. Trop souvent elle propose des réunions à des heures qui sont impossibles si on n’est pas retraité. »

La lourde charge, assénée devant Bernard Leroy, l’a pour le moins chagriné. Dans Paris-Normandie, le président de la CASE affirme que Val-de-Reuil n’est pas maltraitée et cite divers projets directement utiles pour le développement de la ville qu’il s’agisse de voiries, de ligne de bus à Haut niveau de service, d’aménagements de parkings, l'ANRU…sans oublier les implantations d’entreprises que M. Jamet revendique également eu égard à son réseau personnel et professionnel. Il n’empêche. Comparativement aux équipements financés par la Case à Louviers, (piscine, patinoire, etc.) Val-de-Reuil ne perçoit certainement pas son dû surtout depuis que la Base de loisirs est dirigée à sens unique sans que Val-de-Reuil ou Poses soient associés (1). Quand Franck Martin dirigeait la CASE, il avait volontairement nui au développement commercial de l’ex-ville nouvelle. En 2017, dans une France à la recherche d’un consensus impossible, des initiatives locales pourraient compenser cette impitoyable guerre des territoires et des logiques partisanes. La balle est dans le camp de ceux qui en ont le pouvoir.

(1) C'est bien pourquoi le maire de VDR défend bec et ongles le principe de subsidiarité : il revient à limiter les pouvoirs de la CASE sur le territoire des communes du moins ceux considérés comme subsidiaires.

NDLR : j'ai choisi cette photo de Paul Delouvrier en visite sur le territoire de la ville nouvelle car MAJ n'a pas omis de rappeler qu'en 1967, ce grand commis de l'Etat avait proposé la création d'une ville nouvelle dans la boucle de la Seine où elle s'épanouit aujourd'hui. Val-de-Reuil aurait donc cinquante ans !