29 novembre 2017

L'égalité homme-femme au Moulin de Louviers le 11 décembre prochain


La Maison de l’Europe communique :
« A part égale » est un évènement organisé par le CREPI Normandie ainsi que de nombreux partenaires dont la Maison de l'Europe de l'Eure – Centre d'Information Europe Direct. Il se tiendra le lundi 11 décembre au Moulin de Louviers à 16 h 30. Cet évènement abordera  le sujet de l’égalité entre les femmes et les hommes qui suscitent de nombreuses interrogations et débats à l’heure actuelle.

Ci-dessous, un aperçu de son contenu :
- Jean-Michel Monnot, membre du haut conseil à l’égalité hommes/femmes, sera présent afin d’échanger avec humour sur ce thème.
- La pièce de théâtre « Coups et torchon » vous sera présentée par la troupe du Théâtre des Coteaux.
- Un temps d’échange entre Jean-Michel Monnot et la troupe de théâtre clôturera la rencontre autour d’un cocktail.

Vous pouvez trouver le programme détaillé ci-après :
http://www.maison-europe27.org/?p=5866

N’hésitez pas à vous inscrire, il reste encore quelques places :
https://a-part-egale.eventbrite.fr, mot de passe : Normandie.

Un scrutin de listes nationales pour les élections européennes de mai 2019 : la solution du bon sens


Aux Européennes, les députés sont élus pour cinq ans. ©Jean-Charles Houel
L’expérience démontre que le mode de scrutin ne détermine pas forcément une politique et encore moins une majorité…si le peuple souverain en décide autrement. Pourtant, l’élection des députés européens sur des listes régionales a fait la preuve de son obsolescence. Qui connaît les députés européens de notre région d’élection avec les Hauts-de-France, la Normandie etc ? Qui se souvient de la précédente campagne quand une socialiste de Tours se présentait à Rouen en jurant qu’elle s’installerait en Normandie. Mon œil !

Rien n’est pire qu’un scrutin impersonnel, où la vision politique des projets et des candidat(e)s n’apparaît pas au premier coup d’œil. Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont raison de vouloir mettre fin à un mode de scrutin qui éloigne les représentants (qu’on ne connaît pas) de leurs électeurs. Mais comme l’élection des députés européens est une élection importante, non décisive certes en l’état actuel des pouvoirs du parlement européen, mais symbolique de l’état des forces en présence dans le pays, il est sain que des listes nationales à la proportionnelle permettent aux électeurs(trices) de désigner ceux et celles qui seront facilement identifiables et facilement classables en fonction des projets ou des étiquettes.

Parmi les anti-européens, il sera facile de trouver les candidats FN, les patriotes de Philippot, certains Insoumis, les souverainistes de Dupont-Aignan et aussi des membres des Républicains. Wauquiez ne présente pas, en effet, malgré des reculades récentes, un brevet d’européen convaincu alors même que le Brexit et les velléités d’indépendance de la Catalogne devraient le conduire à vouloir parfaire le projet d’union européenne. Imagine-t-on en effet la Catalogne avec des frontières, une armée, une justice, une police…alors qu’une autonomie plus complète que celle d’aujourd’hui pourrait répondre aux légitimes aspirations d’une frange importante de la population.

Parmi les europhiles, on trouve : la République en Marche, le PS, les centristes de l’UDI et du MODEM, si bien qu’un axe central devrait permettre de dégager des majorités d’idées dans notre vieux pays de France. Edouard Philippe reçoit aujourd’hui les dirigeants des partis politiques ou mouvements pour leur annoncer le choix de listes nationales élues à la proportionnelle. Il leur précisera même que le président souhaite des listes transnationales si la législation européenne le permet. Le départ des Britanniques offre quelques places supplémentaires aux grands pays d’où l’offre intéressante de l’exécutif.

Pour être prêt en mai 2019, date des prochaines élections européennes, le parlement français devra débattre en 2018 des modalités du scrutin. La nouvelle loi électorale devrait donc être approuvée au cours du printemps 2018. D’où les initiatives actuelles du gouvernement.




28 novembre 2017

Quelques réflexions au débotté : Wauquiez et les opportunistes, la majorité sexuelle à 15 ans ? Trump l'obscène, le 50e anniversaire de l'élection de PMF à Grenoble, la destruction des reines frelons,


Wauquiez et « le ramassis d’opportunistes »
On apprend, mais est-ce vraiment une surprise, que Mme Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux, Alain Juppé, a fait ses œuvres de service à Emmanuel Macron, président de la République, pour entrer au gouvernement au printemps dernier. Elle affirme qu’elle a été sollicitée — ce que personne ne croit — et comme le président a jugé bon de ses passer de ses services, cette ancienne proche d’Alain Juppé s’est jetée dans les bras de Laurent Wauquiez. Lequel Alain Juppé aurait déclaré à des proches que s’ils possédaient un parquet neuf, il valait mieux pour eux de ne pas inviter Mme Calmels.
L’affaire est amusante dans la mesure où le futur nouveau patron des Républicains  a qualifié les adhérents de son parti appelés auprès du président de « ramassis d’opportunistes », un mot qu’il devrait utiliser avec infiniment de précautions compte tenu de sa trajectoire politique dont on peut sans crainte affirmer que ce ne fut pas une ligne droite. Wauquiez a tout fait. De la droite sociale à la droite identitaire, le voilà qu’il marche sur les plates bandes du Front national et que, s’il affirme ne jamais envisager d’accord avec Marine Le Pen, il s’est bien gardé de prononcer ce pronostic avec le Front national lui-même. Peut-être pense-t-il qu’un accord serait possible avec Marion Maréchal Le Pen ce qui finirait de le discréditer.

La majorité sexuelle à 15 ans ?
Après la condamnation à 18 mois de prison avec sursis d’un professeur accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec une collégienne âgée de 14 ans et la récente mesure de clémence pour un homme convaincu d’avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de 11 ans, la question du consentement est posée. Certains proposent de fixer l’âge du consentement éclairé à 13 ans mais le président de la République considère, lui, que le vrai consentement ne peut être obtenu qu’à l’adolescence et notamment à l’âge de 15 ans.
Les mouvements féministes et des associations de parents sont favorables à cette majorité à 15 ans. Avant cet âge, l’emprise des adultes serait trop prégnante et le libre arbitre du jeune trop faible. Même si les mœurs évoluent, même si l’information sexuelle est élargie, il n’en reste pas moins que le consentement ne peut être valablement obtenu et donc partagé qu’en une recherche d’équilibre des sentiments et de l’engagement. Si l’on considère évidemment qu’un acte sexuel engage celui ou celle qui accepte de s’y adonner. La loi devrait évoluer au cours des prochains mois. C’est d’autant plus utile qu’un vide juridique existe et que les tribunaux font face à des situations abracadabrantes. Elles trouveraient une solution avec une loi sans ambiguïté.

Trump l’obscène et Pocahontas
Recevant des descendants d’Indiens Navajos, le président Trump s’est cru malin en faisant de l’humour avec le surnom donné à une femme membre du congrès, démocrate, que Trump appelle Pocahontas. Cela n’a fait rire que lui. Même son entourage était gêné.
C’est le même homme qui apporte son soutien à un candidat républicain septuagénaire, réputé pour être religieux pratiquant mais aussi et surtout pour avoir agressé sexuellement nombre de jeunes femmes. Roy Moore, puisque tel est son nom, refuse de reconnaître ses mauvaises actions. Comment pourrait-il en être autrement ? Weinstein n’affirme-t-il pas que toutes les femmes qu’il a agressées (et violées pour certaines d’entre elles) étaient consentantes ? C’est la même défense, partout et tout le temps !
Que Trump soutienne un agresseur sexuel ne devrait pas nous surprendre. Lui qui se vantait, hier, d’attraper les femmes par « la chatte » doit faire face lui aussi, à des accusations graves d’agressions sexuelles. Il doit seulement à sa situation et son immunité présidentielle de ne pas faire l’objet de poursuites judiciaires. Les USA ? Quel pays !

Le 50e anniversaire de l’élection de PMF à Grenoble

PMF à son bureau de maire à Louviers
Lundi prochain, dans la salle Colbert de l’Assemblée nationale, l’Institut Mendès France organise une conférence débat à l’occasion du 50e anniversaire de l’élection de PMF dans une circonscription de Grenoble en 1967. Présentée par Emmanuel Laurentin, Producteur à France Culture avec, pour Intervenants, Jean Garrigues, professeur à l’Université d’Orléans/Sciences Po, président du Comité d’histoire politique et parlementaire, Georges Kiejman, avocat, ancien ministre, collaborateur de Pierre Mendès France et membre de l’équipe de campagne de PMF en 1967, Michel Hollard, professeur honoraire à l’université de Grenoble-Alpes, secrétaire fédéral du PSU en 1967.
La présentation sera notamment illustrée par des extraits du meeting organisé à la Patinoire de Grenoble, le 26 février, par Jean Vanier, candidat gaulliste, en présence de Georges Pompidou, Premier ministre, auxquels Pierre Mendès France est venu porter la contradiction.
Attention aux reines des frelons asiatiques
Deux reines à droite sur la photo. ©jean-Charles Houel

J’ai déjà expliqué, ici, combien le frelon asiatique s’était développé dans notre région. Ce prédateur d’abeilles s’est installé en Normandie au cours des années récentes et son influence négative sur les populations des ruches est sensible. Pour venir à bout de ce prédateur, il existe évidemment maintes recettes mais les pièges les plus simples semblent aussi les plus efficaces.
Si j’ai récolté des dizaines de frelons dans les pièges posés près de mes ruches, la saison est enfin arrivée où ils se font bien plus rares. Mais, car il y a un mais, les insectes sexués dont les reines qui, l’an prochain, développeront des nids et ses importuns résidents, cherchent encore des proies et des lieux protégés pour passer l’hiver. D’où la nécessité de conserver en état de marche des pièges qu’on pourrait juger inutiles. C’est ainsi que j’ai récolté des reines (voir photo) dont la corpulence démontre la future efficacité de ces nuisibles dont l’Etat doit assurer la destruction.



27 novembre 2017

Samedi 2 décembre à 14 h 30 à Évreux aux Archives départementales de l’Eure « Jean sans Terre, roi d’Angleterre, duc de Normandie » par Jean-Claude Viel


Dans le cadre des conférences mensuelles de la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l’Eure, association laïque fondée en 1798 sous le Directoire, son président Jean-Pierre Raux a invité le samedi 2 décembre Jean-Claude Viel, guide et conférencier.

Cette conférence est intitulée « Jean sans Terre, roi d’Angleterre, duc de Normandie ». Elle aura lieu comme de coutume aux Archives départementales de l’Eure à Évreux, 2 rue de Verdun, à partir de 14 h 30.

Littérature et cinéma ont donné au prince Jean le rôle du « méchant » dans les aventures de Robin des Bois. Cette réputation est-elle seulement une fiction éloignée de la  vérité historique ?

Fils d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine, Jean devint roi d’Angleterre et duc de Normandie en 1199 à la mort de son frère Richard Cœur de Lion. L’histoire nous montre en lui un souverain anglo-normand médiocre : il perd peu à peu la plus grande partie des territoires anglais sur le continent, dont le Château Gaillard aux Andelys et la Normandie en 1204. Ses barons se soulèvent contre lui, le déposent et proclament un prince français roi d’Angleterre à sa place.

Et pourtant, c’est sous son règne que fut promulgée la Grande Charte en 1215. Ce document hélas méconnu  des Français est pourtant fondateur de nos sociétés modernes tant du point de vue juridique que politique ou constitutionnel. L’Unesco, d’ailleurs, voit en cet homme si controversé le fondateur de la démocratie parlementaire. C’est pourquoi Winston Churchill pensait que, malgré tous ses vices et ses défauts, Jean sans Terre fut le plus important des souverains anglais et que l’Europe d’aujourd’hui lui doit plus à lui qu’à tous les autres.

Alors, Jean sans Terre, un mauvais roi ? Un mauvais règne?  Certainement, mais il nous  a laissé un bel héritage : cette conférence fera découvrir les premiers balbutiements de notre démocratie parlementaire où on parlait des affaires du royaume, on faisait « parlement » de celles-ci. Parlement : un  mot qui a traversé les siècles... 

Jean-Claude Viel est un habitué des conférences de la Société libre de l’Eure, devant laquelle il a déjà présenté en 2016 l’histoire de la vigne en Normandie.

Entrée libre et gratuite.
Société libre de l’Eure, 2 rue de Verdun 27025 Evreux cedex. – http://societe-libre-eure.org