23 janvier 2018

Les conférences de la SED : La Seine n'a pas de secret pour Jean Baboux


Jean Baboux (à gauche) et Jean-Pierre Binay. ©Jean-Charles Houel
Jean Baboux, ancien  professeur d’histoire et de géographie, membre d’une société savante de Vernon, était l’invité de la Société d’études diverses de Louviers, samedi, pour évoquer la navigation ancienne sur la Seine. A l’évidence, le sujet passionne l’orateur lequel, en une heure trente, avec gravures et photographies à l’appui, a souligné le rôle essentiel du transport fluvial au fil des siècles.

La Seine n’est pas seulement un objet d’étude pour les peintres et les romanciers. La batellerie y tient évidemment une place éminente puisque le transport par fleuve, s’il est plus lent, n’en est pas moins le mode de déplacement le plus économique et donc le plus écologique. Avant les écluses et la régulation du fleuve (on est bien placé dans l’agglomération Seine-Eure avec le barrage et les écluses de Poses) et avant l’invention des machines à vapeur, il était compliqué de descendre la Seine et encore plus de la remonter. D’autant que les fleuves sont des éléments naturels capricieux créateurs de difficultés pour les hommes devant faire face aux crues, aux courants scélérats, aux débits inégaux alors même qu’ils étaient dépendants des chevaux ou de la traction humaine pour effectuer leurs manœuvres. Qui ne souvient des chemins de halage ?

S’y ajoute la présence des ponts, à Vernon comme à Pont-de-l’Arche, qui comprenaient il n’y pas si longtemps un nombre d’arches tel que les bateliers devaient faire confiance à des chefs de ponts comme autant d’aides aux passages sans encombres mais payants ! Même si des moulins étaient installés sous ces ponts pour bénéficier de l’énergie hydraulique, l’évolution des techniques a permis la construction de ponts à deux ou trois arches facilitant le déplacement des barges, des péniches, des pousseurs.

Sur la Seine, on transportait et on transporte encore de tout. Des denrées alimentaires, des matériaux de constructions, des céréales, des voitures, des gravats… Sachant que le tonnage utile par voyage se chiffre en plusieurs centaines de tonnes (même plusieurs milliers bientôt) à comparer aux tonnages transportés par route. On ne comprend pas pourquoi, même si c’est plus lent évidemment, le fleuve n’est pas plus ou mieux utilisé.

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