Il fallait s’y attendre et
cela n’a pas tardé. Wauquiez et Le Pen, de conserve, critiquent la « naïveté
coupable » d’Emmanuel Macron et demandent le rétablissement de l’état d’urgence
comme des mesures d’internement et d’expulsion pour les fichés S ! Qu’il
est difficile d’être un opposant digne et responsable ! Se vautrer dans la
facilité diarrhéique semble être la voie la plus simple à emprunter pour tenter de rassurer
l’électorat de droite extrême pour lequel rien ne sera jamais assez entrepris
pour assurer la soi-disant sécurité. Certains en sont même à demander le rétablissement
de la peine de mort, l’assignation à résidence permanente, le regroupement et l’enfermement
des salafistes quand bien même ils n’auraient commis aucun acte délictueux !
Comment vivre dans une démocratie
réelle avec tous les risques et les dangers tout en respectant les droits
humains ? Comment protéger la société contre les entreprises mortifères de
fanatiques suicidaires souvent passés par la case délinquance ? Telle est
la difficulté de l’équation à laquelle n’échappe et n’échappera jamais aucun
pouvoir, fût-il dans les mains des donneurs de leçons.
De quelle naïveté parle
Wauquiez ? Celle d’avoir installé dans le droit permanent les mesures «
appropriées » de l’Etat d’urgence ! La Ligue des droits de l’homme a
fustigé cette propension à faire du droit d’exception une règle ordinaire. Et
encore, il a fallu se battre pour que le juge judiciaire prenne le pas sur le
juge administratif ! De quelle naïveté parle-t-on quand un ministre de l’Intérieur
nous apprend que depuis le début de l’année huit actes de terrorisme ont été déjoués !
L’assassin de Carcassonne était
radicalisé. Sa compagne aussi. Soit. L’homme vivait chez ses parents dans le
quartier de son enfance, avait connu la prison et la délinquance. Surveillé, il
l’était donc. Mais les terroristes savent aujourd’hui comment se faire oublier !
Qui plus est, il est paradoxal d’entendre Wauquiez demander plus de moyens en
hommes quand le gouvernement Sarkozy qu’il soutenait a supprimé des milliers d’emplois
dans les forces de police et de gendarmerie entraînant des retards et une vulnérabilité
difficile à rattraper. Décidément, diriger l’opposition demande une force de
caractère qui manque fortement à l’homme au parka rouge.
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